LE MARCHEUR DE L'AMOUR*
Oh, marcheur des champs,
Promeneur,
Parfumeur
Des jardins errants,
Tu caresses
De tes messes
Les buissons ardents.
Tu vis un matin
Bourgeonner
L'églantier
Promettant destin
Et la tête
A son faîte
Ton joyau devint.
Par son tour,
Tout le jour
Troubadour
De l'amour,
S'enamoure
Des atours.
Bourgeon s'est ouvert
Lentement
Fredonnant
Le chant de son air
Pour tes joies,
Et émois
Effleurant ta chair.
Feuille s'enhardit
En s'ouvrant
Dévoilant
Arpège de vie,
Sa ramure
Fait bouture
Partout se déplie.
Et ton cri
Infini
De ta vie
Est en pluie.
Ses épis
Sont épris.
Bouton qui sommeille
Il ondoie,
Se déploie,
Et tendre il s'éveille ;
Soudain là
Donnera
Pour toi sa merveille.
Sauvage églantine,
A muri
Son envie.
Un autre butine,
Et te laisse
Et te blesse
Lié aux épines.
Mais le temps
Les fanant,
Les amants
Qui, flânant,
Se risquant
Perdent tant.
Ils se déchirèrent
Les pétales
Et leurs râles
Tous les arrachèrent
À leur fleur
Au bonheur,
Devenu amer.
C'est autre chemin
Qu'il te faut
A nouveau
Reprendre demain.
La blessure,
Elle s'endure
Chaque lendemain.
Et ton cœur
Qui se meurt
Et qui pleure,
Sa demeure
Est d'humeur
Écorcheur.
Et c'est capucine
Sous ton pas
Tu trouvas.
Sans aucune épine,
Elle est douce.
Là, repousse
Nouvelle racine.
Elle éclos, princesse,
C'est ta fleur,
Ton bonheur.
Susurrant promesse
De ses fruits,
Elle nourrit
Ton cœur de tendresse.
Va celui
Qui fleurit
À midi.
Sans soucis
Il écrit
Toute vie.
* À mon frère Dominique, artisan fleuriste
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