Lettre n°18
17/09/1980
Sirius,
Cela fait des années que nous n'avons pas parlé. Aies-je été trop stupide pour voir les choses comme elles l'étaient réellement ? Au point de renier mon propre frère, mon modèle, celui que je considérais comme un héros et pour qui j'aurais tout fait ? Mais je n'étais pas toi, le courageux et rebelle Sirius. Oh comme j'aurais voulu pouvoir m'émanciper, fuite cette éducation psychorigide, l'autorité des parents. Mais c'était ainsi, j'étais faible, trop faible d'esprit pour bouger ne serait-ce qu'un doigt.
Alors oui, il fut un temps où j'agissais dans l'ombre, pour t'aider, mais il vola en éclat lorsque tu fis ton entrée fracassante à Gryffondor, mettant ainsi en duel mon admiration pour toi et mon respect des règles de nos parents (bien que je sois parfaitement conscient que tu ne les considères plus ainsi depuis de nombreuses années maintenant). A ce moment là, Sirius, je commença à devenir l'enfant modèle, rêvé et attendu par toute la famille. C'était comme mon devoir, de reprendre la place que tu avais déserté. Et pour cela, je t'en ai longuement voulu, de faire peser sur mes épaules le poids des attentes familiales, notamment celui d'allégeance et de soutiens au Seigneur des Ténèbres et à ses idées. A cause de cela Sirius, je me vis dans l'obligation de servir le Seigneur des Ténèbres, et si j'en fus tout d'abord honoré, mon avis changea très rapidement, et me voici sous son emprise. Mais je trouverai une solution Sirius, une solution pour m'en défaire et le détruire.
Et puis, à Poudlard, je pensais naïvement pouvoir te parler, passer du temps avec toi, comme à l'époque précédant ton entrée là-bas, mais penses-tu, j'étais surveillé par tous les autres Serpentard qui s'empresseraient d'écrire à leurs parents, ce qui remontrait inévitablement aux oreilles de nos parents. Alors toutes ces années, je t'ai observé dans l'ombre, te voyant vivre ta vie, être heureux là où je ne l'étais pas, et cette douleur sourde de te voir me mépriser alimenta mon envie d'être dans une situation similaire, ou j'aurais pu être heureux, ma colère envers moi-même de ne rien faire aussi, surtout. Bien sûr que je savais que ta place n'étais pas aussi parfaite que ce que tu prétendais, mais tu as des amis, de vrais amis.
Si tu savais à quel point je voudrais te voir, te parler, être proche de toi, être ton frère, pas que par le sang. Je crois bien que cela n'arrivera pas, et tu m'en vois profondément navré.
J'ai entendu des rumeurs, des rumeurs que je sais être vraies et que tu dois connaître et qui te concernent indirectement. Il y a une prophétie, une prophétie qui pourrait concerner les Potter, leur fils en tout cas (ou bien les Londubat), et j'ai peur que les méthodes du Seigneur soient... expéditives, sans regret. J'espère donc qu'ils sont bien protégés, et que tu vas bien. Évite de jouer avec le feu, veux-tu ?
Tu me manques.
Regulus
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Une deuxième lettre devrait suivre celle ci 🙃
J'espère que vous appréciez toujours :)
Publié le 29/12/2020
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