apollon
ô apollon 
dans le fantasme
si brûlant de mes heures pleines d'ennui
il me reste un peu de ta peau dorée sous les ongles
et dans mon cœur qui ne bat plus, j'ai gravé l'assomant plaisir qu'on racle à n'en plus vouloir

soudain
tu me vois enfin

là, baisse les yeux
apollon baisse les yeux
et regarde moi
perdu dans ce labyrinthe trop petit
crier, les yeux épris des tiens
« SOLEIL
SOLEIL
de tes rêves à mes rêves
il y'a dix milles refrains
de tes lèvres à mes lèvres
il n'y a presque rien »

post-scriptum : apollon,
je désespère ;

c'est comme ça qu'on aime le soleil hein, 
comme un soldat heureux rongé par les rats
on est plein de bonnes volontés au début
au début on aime
fort
on tombe des tabourets
ça doit être ça
je suis tomber sans ne m'être jamais levé
c'est comme ça qu'on aime le soleil
comme un paraplégique avec des montagnes de rêves dans le dos
assis et pleins d'envies
et surtout sans vie.

- regarde moi.