Quand on vous pose une question,la facilité est d'accepter.N'opposer aucune résistance.En somme,il est plus simple d'acquiescer et d'être ainsi tranquille et pouvoir vaquer à ses occupations.

C'est ce que j'ai fait ce jour là.J'étais à la bibliothèque,seule.Non,pas seule.J'étais avec mes livres,les plus beaux compagnons qu'on puisse trouver.Ils ne vous font jamais de mal et ne vous parle jamais de vous.En revanche,vous savez tout d'eux.

Deux filles sont venues me voir.Me proposer d'aller à une fête.Perdue dans mon livre,j'ai obtempéré et je n'ai pas vu leurs sourires satisfaits lorsque elles sont parties.Je n'ai rien vu de tout cela,perdue dans mon monde.

Je me suis toujours imaginer la vie comme une très très très long chemin.Un chemin empli de détour et de croisements.Sur ce chemin,il n'y aurait aucun panneau.Personne ni rien pour vous indiquer la bonne route à suivre.Je pense que l'expression "livré à soi-même"ne s'utilise pas mieux que dans ces moments là.Ces moments où l'ont doit tourner.Bien-sur,il y a des détours plus importants que d'autres,mais,pour moi,ce sont les petites intersections qui mènent aux grandes.

Ce jour-là,dans la bibliothèque,sans le savoir,je venais de faire un grand tournant.Ce jour-là,je n'imaginais pas les conséquences désastreuses qu'un simple petit 'oui' pourrait avoir.

Deux jours plus tard,je me suis rendue à la fête où ces filles m'avaient invitées.Bien-sûr,un des mes fidèles livres était bien à l'abri dans mon sac.Arrivée à la fête,je me suis déjà rendue compte que je n'était pas habillée en conséquences.Cela ne m'as pas particulierement frappée.Déjà habituellement,je ne suis pas à la mode.Mais cette fois,cela aurai du m'interpeller.Mais je n'y ai pas prêter attention.Combien je le regrette aujourd'hui.

Puis,nous avions joué toute la vingtaine.On m'avait bandé les yeux et m'avait demandé de vous retrouver sous les indications d'une des filles qui m'avait invité.Comme à mon habitude,j'ai accepté.Mal m'en pris.De mauvaises indications m'ont fait faire un plongeon habillée dans le piscine.

Ne voyant rien,je me suis pris le bord en nageant.La fille a rit avant de m'enlever le bandeau et de s'excuser.J'ai pris le parti d'en rire;insouciante et faisant confiance aux maitresses de maison.

Mais à cet incident vinrent s'ajouter ma robe qu'elles avaient déhirées dans le noir "sans savoir qu'il
s'agissait de moi",le jus de fruit renversé sur mes habits,ma solitude pendant toute la soirés et les moqueries des autres.Pourtant,je suis restée,malgré ma souffrance.

Ce n'est que lorsqu'elles m'ont jeté,au sens propre du terme,dehors en me frappant alors que j'étais a terre que j'ai pris conscience de ma bêtise et,sous les moqueries,je suis sortie en courant.

Mes larmes brouillaient ma vue,la nuit déjà que le noir m'empêchant de voir clair.J'ai fini par m'écrouler à terre,m'écorchant le genou,vomissant les boissons alcolisées qu'ils m'avaient fait avalées et pleurant toutes les larmes de mon corps.J'ai hurlé à mort,pleurer pendant plusieurs heures,me suis haît d'avoir accepté,choisit la facilité.Je me haïssait.

J'ai finalement trouvé refuge sous un arrêt de bus,dans la nuit.J'ai allumé ma lampe de torche et sorti mon livre.Mes larmes mouillaient les pages et mes secouusent rendaient ma lecture difficile.D'entre les pages,une enveloppe est tombée.Je ne me souviens plus de son contenue.Sur le moment,je ne l'ai que parcouru du regard.Et une phrase,une seule phrase m'a frappée,la seule qui exprimait ce que je ressentais.Pourtant,cette lettre était longue.Mais je n'ai vu que cette phrase.Malgré mes secousses et mes larmes,j'avais réussi à la déchiffrer.

C'est de la confiance que naît de la trahison