Lundi 5 Juin 1944

PDV Peter

J'ai mis du temps à réfléchir pour répondre à ma sœur mais ma plume glisse seule sur le papier, écrivant des mots dont j'ai à peine conscience. Je laisse les mots venir, ma plume noircir ma feuille et je pris pour que cela n'en révèle pas plus que nécessaire.

Oh je sais évidemment que ma sœur est loin d'être bête et qu'elle doit avoir de sérieux doutes depuis un moment déjà. Nous avons toujours été très proches, au point qu'il nous est devenu facile de communiquer sans échanger un seul mot. Si j'ai pu deviner ses sentiments pour David, il y a peu de chance qu'elle n'est pas deviner les miens pour l'humain de notre meute. Pourtant, malgré le taux élevé de chance qu'elle soit au courant, j'ai envie de garder ça pour moi. J'ai besoin d'avoir mon jardin secret.

Quand je repose mes yeux sur ma feuille je me maudis d'avoir transcrit mes pensées. J'attrape la feuille que je jette au feu près de moi avant d'en saisir une autre et d'écrire, sans trop me laisser porter par mes pensées, à ma sœur.

Une fois cela fait, je ferme l'enveloppe et inscrit notre adresse sur le devant.

Je sais Thalia que tu aimerais que je me confie à toi, tu m'as lancé une jolie perche en me parlant de Chris et Noah, mais pour le moment je ne suis pas près...
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PDV Thalia

Je suis installé dans le salon ou j'écoute Cora jouer du piano mais mon ouïe me porte souvent vers les bruits provenant de la chambre de mon frère ou dort actuellement Stiles.

Cora joue un morceau de Vivaldi, les quatre saisons me semble-t-il, Peter est bien plus doué pour reconnaître les morceaux que moi et je sais que ça manque à ma fille mais elle fait avec moi.

D'un coup un soupir et une énième feuille froissée attire mon attention vers Stiles. Le pauvre cherche ses mots et son hyperactivité ne l'aide pas à se concentrer malheureusement.

Si seulement ils pouvaient s'avouer leurs sentiments ça serait bien plus simple pour eux et pour nous aussi !

Quand je pense que tout le monde le sait sauf eux ça me donne autant envie de rire que de pleurer. Ça me donne envie de rire car c'est ironique, Peter est un loup donc ses sens lui donneraient la réponse en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, quant à Stiles, il est un fin observateur, il remarque tout sauf ce qui le concerne lui directement. Et ça me donne envie de pleurer car j'ai mal de les voir souffrir de pseudo sentiments non réciproque.

Personne n'a dit que les sentiments étaient une affaire facile mais eux ils compliquent encore plus les choses malheureusement. Je promets de faire de mon mieux pour qu'ils se l'avouent quitte à le faire moi-même indirectement !
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PDV Stiles

Écrire une lettre ne m'a jamais semblé aussi dur de toute ma vie mais pourtant je bloque cruellement. Sur le bureau se trouvent déjà les lettres pour Scott, Malia, Derek et même Jackson. Pourtant me voilà en train de bloquer sur la lettre de Peter.

Je regarde une énième fois le tas de feuilles froissées se trouvant par terre et je désespère. Ma tête entre en collision avec le bureau de Peter et je sens une larme rouler sur ma joue.

Je n'y arriverai jamais, c'est trop dur...

- Stiles ? m'appelle doucement mon père.
- Oui papa ? je lui réponds en relevant la tête.
- Ça va mon grand ? il me demande avec un air inquiet en s'approchant doucement de moi.
- Non ça ne va pas... je n'arrive pas à écrire cette fichue lettre... je lui réponds en laissant mes larmes couler sur mes joues.
- Qu'est-ce-que tu veux dire dans cette lettre ? me demande mon père en me prenant dans ses bras et en me berçant doucement.
- Que je ne voulais pas qu'il parte, que j'ai peur pour lui... que je l'aime et qu'il a intérêt à rentrer pour que je puisse lui dire. je réponds en me laissant consoler par mon père.
- Je trouve que tu as un bon début fiston, développe juste ça et le reste se fera tout seul. me dit mon père en attrapant mon visage pour plonger ses yeux bleus dans les miens ambrés.
- Merci papa ! je réponds en lui embrassant la joue.

Je me dirige vers le bureau, saisit une nouvelle feuille, trempe ma plume dans l'encrier et laisse les mots venir. À la fin, je trouve ma lettre parfaite. Je me dépêche de la ranger dans l'enveloppe, d'y inscrire les informations du destinataire et je me dépêche d'aller donner les lettres à Thalia qui les portera à la poste.

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