11 rue de la paix, Paris
Ma Chère Hélène,
Une nuit est encore passée, encore à mes oreilles, retenti le son des bombardiers. L'enfer dans lequel je vis ne saurait être décrit en respectant les codes. Cependant, pour vous, j'ose essayer. Ici, rien n'est verdoyant, mais tout est plutôt ennuyant. La mort règne partout, mon regard croise sans arrêt les corps sans vie de certains de mes camarades. Ici, on ne vit pas, on survit dans l'espoir qu'un jour, on annonce au monde que ce n'est qu'un mauvais tour. Les rations envoyées ne parviennent pas jusqu'à nous. Je ne crains qu'il n'y ait corruption, mais je ne peux malheureusement rien faire à mon niveau, si ce n'est mangé le pain rassit qu'on me donne et m'entasser dans la boue comme un rat.
Mais assez parlé de cette horreur qui à mon cœur sonne la fin des heures. Parlons de ces nuits passées à vos côtés, ses nuits rêvées et inespérées. Celles durant lesquelles tous nos péchés étaient pardonnés. Ici, j'ose toujours rêver, de pouvoir quitter ce front à jamais et de rester à vos côtés pour l'éternité.
Hier, alors que je partais à l'assaut d'un village bombardé quelques jours plus tôt. Je trouvai ce présent, que je vous fais dorénavant. Celui-ci a dû être laissé dans la panique générale. Il vous ressemble temps, ce bracelet, orné de vert, me rappelle tant vos yeux émeraude scintillant. Celui-ci me fait songer à vos fines courbes et votre doux visage sans lequel je n'ai raison de vivre. Vous me faites tenir à chaque instant, alors accepter ce présent en gage de mon amour qui puisse durer toujours.
Bien à vous ma tendre Hélène,
Votre très cher Henri.
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