Ceux qui partent et ceux qui restent

Cette lettre est pour elles, pour vous.

Car on ne peut prédire aucun échange. Tu peux voir son début, mais ne peux connaître sa fin, sa durée. Combien de choses n'ai-je pas pu dire et dont je ne me souviens pas ? Combien de choses ne pourrais-je pas dire ? Je ne sais pas, et ne saurais sans doute jamais.
Allez.
Les mauvaises nouvelles avant les bonnes.
Les choses les plus dur à dire avant les plus simples.

Alors commençons par toi, dont je ne donnerais ni le nom, ni l'initiale, ni information. Presque.
L'amitié est quelque chose de complexe. Indescriptible. Un mélange de souvenirs et d'émotions, de visages et d'expressions, de paroles et de vibrations. Alors je t'ai parlé. Une fois. Deux fois. Parce que tu avais l'air sympathique. Parce que tu avais l'air calme. Parce que tu avais l'air posé.
Et j'ai découvert plusieurs choses. Que parfois, mon instinct me trompe, et qu'être posé pouvait être un défaut. Non. Pas en soit.

Tu vois ce jour là ? Pas si fatidique que ça. Ce jour où j'ai décidé que je n'irais pas te parler. Encore peu sur de moi, il aurait seulement fallut que tu viennes me dire bonjour. Mais non. Tu m'as ignoré aussi. Et par les coups du destin, les autres faisaient de même, chose décidé sans se concerter, j'en suis désolé. Nous n'attendions pas forcément le "pardon". Juste un peu de considération, l'impression d'être humain, pas juste quelqu'un qui traîne là. Mais j'en avais marre, marre de rentrer en me demandant ce que je faisais mal, marre de partir en pensant au danger que tu représentais parfois. J'ai voulu couper les ponts.

Enfaite, nous sommes prêtes à pardonner. Mais pour cela il faut s'excuser. Je ne connais pas mes torts mais les reconnaît. Tu ne peux être seule fautive, mais nous n'étions pas les plus pénibles.

Voilà chose faite.
Passons à la deuxième lettre.

Toi.
Tu as été, non, tu es une très bonne amie. Je ne compte pas les discussions que nous avons eut, mais tu étais incroyable.
Nous parlons encore. Moins qu'avant. Tu t'es fait de nouvelles amies, moi de même, et nous nous sommes perdu de vue.

Toi.
Tu as toujours été plus discrète, plus timide. J'ai l'impression de te voir plus heureuse maintenant. Et je m'en réjouit. Sincèrement.

Mais tu me manques. Et je n'ose pas te parler. Te saluer. Tu as évolué si bien que j'ai presque peur de t'aborder. Je ne perds pas espoir que nos chemins se recroisent. Je l'espère vraiment.

Ces amitiés ne sont pas vraiment terminées. Peut-être sur le point d'aboutir, au destin d'en décider. Non je ne désespère pas vous reparler. Mais il faudra que je change et que vous changiez aussi. Et je ne peux vous obliger aucun changement, et je ne le veux pas (mais n'oubliez que la gentillesse n'est pas facultative).

A vous. Passez une bonne journée.

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