-3-
J'me souviens quand j't'ai embrassé la première fois. Je pensais seulement à coucher avec toi. Ouais je sais c'est pas sympa de dire ça, mais je me dois d'être honnête avec toi. C'était simplement un défi de débiles mentaux.
J'te trouvais ennuyeuse. Hautaine. Et pas assez bonne pour que j'm'intéresse à toi. J'me rappelle de tes cheveux bruns ondulés tombant sur tes épaules dénudés avec ton regard brun qui me défiait. T'étais complètement banale, moi qui adulais les grandes blondes aux yeux bleus.
Moi mes bleus ils se tenaient sur mes mains. Et tu l'avais remarqué, je sais car j'ai vu à ce moment dans ton regard du questionnement. Ouais j'aimais frapper dans des murs ou des miroirs pour qu'ça finisse en un tas de p'tits fragments.
T'es l'genre de fille à pas s'laisser faire, à pas s'la fermer quand quelque chose ne va pas.
Et putain t'm'as pris dans tes filets comme un poisson idiot sans qu'j'm'en rende compte. Bordel t'es douée. T'es maligne. Intelligente. Cultivée, t'as un charme que personne n'peut expliquer. T'as ce quelque chose de particulier qu'j'arrive pas à trouver.
J'étais là, perdu, je comprenais pas, je comprenais pas ce que tu m'faisais ressentir.
C'était particulier, enivrant et envoûtant. Mais tu m'connais, j'ai merdé. Pendant des années j'ai caché ce que j'ressentais pour toi. Puis j'ai fini par craquer quand je t'ai vu danser à cette soirée dans les bras d'un autre qui été complètement drogué.
Je sais que t'as fait ça pour me rendre jaloux et me secouer. Et tu vois ça a marché. J'ai fini par l'pousser pour t'embrasser, mais tu te souviens de ça. Je le sais que tu t'souviens.
À peine plusieurs semaines plus tard ça n'allait plus entre nous, tu disais que j'devais changer même si tu m'aimais, qu'un jour t'allais partir, mais j'prenais tes paroles à la légère, car je te pensais jamais capable de t'barrer et de m'quitter. J'ai tout envoyé en l'air.
Et comme à mon habitude je te disais d'aller t'faire voir en t'disant que je changerai jamais. Tu m'as supporté pendant plus d'une année, moi et mes humeurs, je sais que t'as voulu me baffer mais que tu l'as jamais fait. T'aurais pu, je t'en aurai pas voulu.
Je t'ai fait pleurer des centaines de fois, mais je m'en foutais car j'pensais qu'à moi. Tu t'es donné un million de bonnes raisons pour m'pardonner à chaque fois que j'foirais.
J'étais fou, fou amoureux de toi, mais je ne le montrais pas. T'étais la seule personne pour qui j'ai éprouvé cette chose qui rend dingue, parano, aveugle ou même débile. Cette chose qui t'fait voir que les qualités et qui estompent les pires défauts de l'être aimé.
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