À mon premier amour
Je n'ai pas écrit ici depuis des mois. Préférant vivre mon histoire non pas par l'entremise du clavier de mon ordinateur. J'ai rencontré l'amour pour la première fois. Et pour la première fois cette semaine je me suis fait brisé le coeur.
J'ai écrit cette lettre pour lui, mais elle ne se rendra jamais jusqu'à ses yeux. J'ai écrit pour me défouler, pour trouver de la force à travers mes mots ne serais-ce que pour quelques heures.
Cette lettre est pour lui. Mais j'ai décidé de la partager pour peut-être y laisser une partie de la peine qui m'envahit au passage.
Alors voilà.
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À toi, mon premier amour.
À toi, qui m'a brisé le cœur pour la première fois.
Permets-moi de t'écrire quelques jours en retard. Tu vois, avant aujourd'hui j'avais encore ce drôle sentiment qui trainait abusivement sur mon cœur. J'avais l'espoir que tu reviennes. L'espoir que toute cette histoire soit fausse. Tu vois, je n'arrive toujours pas à comprendre tout cela. La manière dont tout s'est terminé.
Soudainement.
Un jour nous parlions de nos voyages, de nos projets pour l'été, et le lendemain tu me criais de ne plus jamais mettre les pieds chez toi. De ne pas te toucher, de ne pas te supplier.
Tu n'as même pas pris la peine de m'expliquer, ni de me regarder dans les yeux lorsque tu m'as fissuré le cœur. Tu n'étais même pas capable de faire cela.
Ironique n'est-ce pas, puisque je pensais être celle qui allait posséder tout le pouvoir lorsque j'ai ouvert la porte de chez toi cette soirée-là.
J'étais déterminée, plus que jamais. Je venais chercher mes choses, mais ce n'était qu'une excuse. Une embuscade pour que tu me demande de rester, pour que tout s'arrange.
J'étais une idiote. Je le suis toujours puisqu'aux dernières nouvelles ma tête ne tourne encore qu'autour de toi. Tu me hantes, mon amour. Tu hantes mes pensées, mes rêves, mes cauchemars. Tu es là quand je prends ma douche, quand j'ouvre les yeux le matin, quand je les ferme pour soupirer. Quand je conduis, quand je mange. Tu es partout et je n'en peux plus. C'est pire qu'avant, pire que quand j'étais heureuse.
C'est pire parce que maintenant la seule chose que je peux faire, c'est de me torturer mentalement en pensant à toi. Je n'ai que cela, mon esprit. Tu n'es plus là, tu en as fait le choix. Je n'aurai plus jamais de nouvelles photos de toi, de nous. De nouveaux souvenirs, seulement les anciens.
Je te déteste. Je te déteste pour des milliers de raisons. Mais c'est parce que je t'aime autant, malgré tout ce que j'apprends de toi depuis que nous ne sommes plus ensemble, c'est parce que je t'aime toujours autant que je te déteste.
Je déteste parce que même loin de moi, tu m'as encore toujours complètement. Je suis à toi, à ta merci. Attendant un texto, un message, un appel de ta part pour me ramener dans tes bras. Mais ils ne viendront pas, ces messages-là.
Et mon amour pour toi lui, restera encore longtemps. Comme une cicatrice sur mon petit corps autrefois immaculé.
Je te déteste d'être venu cette soirée-là, il y a de cela 11 mois. Celle ou je sortais dans les bars avec mes amis. Je te déteste d'être venu avec nous, de m'avoir remarqué et de m'avoir ajouté sur les réseaux sociaux par la suite.
Je me déteste d'avoir accepté tes invitations, et de t'avoir écrit par la suite. D'être allée à ta rencontre, et aux prochaines.
Je te déteste de m'avoir embrassé près de ma voiture lors de notre troisième rendez-vous. De m'avoir dit le fameux «je t'aime» pas plus de deux semaines après notre premier baiser.
Je te déteste d'avoir fait en sorte que je n'ai pas eu le choix de te dire la même chose par la suite, puisque mon cœur t'appartenait déjà dans son entièreté.
Je te déteste de m'avoir rendu aussi heureuse, et aussi triste durant tous ces mois.
Je te déteste parce qu'au moment ou j'écris ces mots, j'ai encore cette putain d'espoir qui me colle à la peau. Celle qui me crie que tu m'aimes encore, que tu t'ennuie de moi et que tout s'arrangera.
Je te déteste, mon amour. Parce qu'en t'aimant autant j'ai oublié pourquoi je m'aimais moi. J'ai oublié qui j'étais. Je ne suis que poussière. Je suis vide, tellement vide sans toi. Et même si je sais que la seule bonne et vraie manière de me combler serait de retrouver qui je suis, ce qui me passionne... Tout ce que je veux c'est que tu viennes chercher ce qui t'appartient, que tu me remette en un seul morceaux.
Alors merci. Merci pour tous les souvenirs que je garderai. Merci pour cette première fois. Merci pour ce premier amour. Merci de m'avoir poussé à me dépasser, à surmonter des choses que je ne croyais pas possible.
Merci de m'avoir fait découvrir l'amour avec un grand A. Merci de m'avoir appris la peine, la jalousie, la dépendance, la joie, la frustration, la confiance, la trahison. Merci de m'avoir montré ce que c'était de se sentir aimé.
Merci de m'avoir brisé le cœur, de m'aider à devenir plus forte.
Merci, mais non merci.
Ne revient pas, je t'en prie. Je n'aurai pas la force de te dire non.
Je m'excuse de ne pas avoir été parfaite. D'avoir eu des moments où la jalousie, la tristesse et la rage faisaient surface avec férocité.
Et j'ose espérer que tu es désolé, de ton côté aussi. Pour la peine que tu as créée, la communication qui n'a jamais été dans notre couple par ta faute. Pour avoir détruit ce qui aurait pu être éternel, surréel.
Un jour j'ose espérer que je lirai cette lettre sans une goutte de tristesse ou de rancœur. Que je lirai cette lettre le cœur serein et pur. Que je ne t'aimerai plus à en faire mal. Qu'il restera que les bons souvenirs, et l'amour sincère que j'éprouvais pour toi au tout début.
Un jour, mon amour. Un jour ce sera le cas.
Mais pour l'instant, laisse-moi finir sur ce qui me transperce le cœur de tout côté. Sur la seule chose qui ne cesse de vouloir s'échapper de ma bouche.
Laisse-moi te dire une autre fois que Je t'aime.
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