Storybrooke
26 décembre 2016
16h10
Peter

Je poussai un hurlement de rage à en faire trembler les murs. Ce que je venais d'apercevoir à travers la fenêtre de l'horloge que j'avais ensorcelé de manière à surveiller Emilya et son jeune auteur venait de me mettre hors de moi. Elle avait osé. La petite catin avait osé me tromper ! Moi ! Peter Pan ! Le plus beau, le plus splendide et supérieur de tous ! Moi qui avait daigné lui accorder l'attention qu'elle méritait et qui l'avait pratiquement élevé au rang de reine, elle avait osé me trahir ! Avec Henry en plus... ce jeune homme sans grand intérêt, un garçonnet qui croyait pouvoir refaire le monde avec son stylo... ridicule. J'avais mal au coeur, également. Une douleur qui jusqu'à présent m'avait été inconnue et qui me détruisait petit à petit. Je détestais cette sensation, je me sentais faible de ressentir toutes ces émotions si contradictoires. Souffrance,haine, amour. Selon moi, c'était le top 3 des sentiments à éviter, à ne pas ressentir... et pourtant...

Je ne prêtai pas garde à Violet qui tentait de me calmer et je me dégageai brusquement de sa poigne avant de descendre les escaliers de la tour à une vitesse inatendue. C'en était trop pour moi. Je voulais donner une bonne leçon à cet auteur et récupérer mon Emilya près de moi. J'en avais assez de tourner en rond, j'avais suffisamment attendu comme ça. Je me matérialisai devant les deux jeunes gens, et d'un vague mouvement de poignet, ils tombèrent au sol mollement. Je jetai un rapide coup d'oeil autours de moi avant de les faire disparaître d'un claquement de doigt. Je restai là, seul face à ce banc qui une seconde plutôt acceuillait Emilya et Henry. Je venais d'agir une fois de plus impulsivement. Qu'allais-je faire de ces deux gosses moi maintenant ? Je pourrais garder MA fiancée avec moi, certes, mais le jeune homme...? Violet se fera une joie de s'occuper de lui j'en suis persuadé.

Je m'assis lentement sur le banc en fixant le vide devant moi. Mes émotions dansaient toujours le zouk dans mon coeur et dans ma tête, je n'aimais pas cette sensation de perdition au plus profond de moi. Je fermai les yeux en tentant de penser à des choses agréables mais malheureusement, je revoyais sans cesse l'image du baiser entre Emilya et Henry, comme si elle était gravée à l'encre blanche sous mes paupières pour me torturer d'avantage. J'avais abandonné l'île aux mains de Félix pour retrouver cette fille... et elle m'avait laissé seul. Peut être qu'au final elle m'avait vraiment oublié. Mais le pouvait elle ? Impossible... nous étions si majestueux ensemble...

- Ecoutes moi Pan. Avait elle dit sur un ton assez froid en me plaquant violemment contre l'arbre, le regard noir de colère. Tu as ce que tu désires le plus, le pouvoir. Maintenant tu vas me donner, ce que moi je veux le plus. Tu vas me laisser repartir.

Je l'avais regardé avec un petit sourire amusé, la laissant me plaquer contre l'abre. Pour l'instant tout cela me faisait presque rire... Si jamais elle m'énervait elle aurait pu prendre bien plus cher. J'avais regardé droit dans ses yeux verts. Pas aussi verts que les miens ni aussi beau, personne n'était aussi parfait que moi, mais je devais avouer qu'après l'avoir bien regardée... elle n'était pas loin du but

- Emilya, emilya, emilya... avais-je soufflé d'une voix malicieuse, la regardant toujours aussi amusé. Après tout ce temps passé avec moi tu n'as donc rien remarqué ? J'ai le pouvoir certes, mais il y a une nouvelle chose que je désires...

Le regard d'Emilya restait noir et accusateur. Elle ne lâchait pas l'affaire, quand elle voulait quelque chose, elle savait comment l'obtenir.

- Ah oui ? Et qu'est ce que tu désires alors ?

Mon sourire amusé se déplaçait au coin de mes lèvres et j'avais eu un regard un peu plus désireux en laissant mes yeux s'aventurer sur son corps

- Toi. Avais-je dit d'une voix rauque avant d'attraper brusquement ses poignets pour la tirer contre moi et d'écraser mes lèvres sur les siennes.

J'eu un sourire en coin en repensant à tout ça et surtout à ce qui avait suivi. Notre histoire avait démarré sur un coup de tête, ni l'un ni l'autre n'étions vraiment sur de ce qui se passait. Mais j'avais fini par lui faire passer l'envie de fuir... du moins c'est ce que je croyais. Emilya était comme un oiseau ou un chat sauvage. Elle restait tant qu'on la nourrissait et l'occupait... quand elle en avait assez, elle partait vers autre chose. Cependant elle n'avait pas compris qu'avec moi, Peter Pan, ce n'était pas comme ça que les choses se déroulaient. On faisait tout dans mes règles, je prenais les décisions. Je voulais quelque chose ? Je l'obtenais.

Et plus que jamais, je voulais reprendre Emilya au pays imaginaire et lui faire regretter d'être partie.

Storybrooke
26 décembre 2016
16h30
Henry

Mes yeux commencèrent à s'habituer au noir et je pus distinguer une forme humaine, plutôt féminine allongée à mes cotés. Je grognai et tenter de bouger mais rien à faire, mon corps refusait d'obéir à mon cerveau malgré toute la conviction que j'y mettais. J'étais paralysé, pris au piège dans une pièce obscure, n'ayant aucune idée de ce qui venait de se passer. Je tentai de récapituler les choses dans ma tête... Emilya m'avait embrassé... j'avais répondu au baiser... on s'était écarté... puis trou noir. Rien à faire. J'entendis la porte grincer et je vis une silhouette encapuchonnée se pencher sans m'adresser un regard et hisser la fille sur son épaule. J'étais peut être un peu shooté mais je reconnus Emilya...

- Hey ! Je tentai de crier d'une voix faible. Hey lâchez la...

La silhouette se tourna vers moi lentement. Je ne vis pas son visage, juste un sourire malicieux et sadique. Un sourire à glacer le sang.

La personne finit par se retourner et sortit en claquant la porte, me plongeant à nouveau dans le noir complet.

Storybrooke
26 décembre 2016
16h40
Externe

La jeune fille aux yeux verts ouvrit brusquement les yeux en se redressant. Ou était-elle ? Dans une chambre plutôt simple, sans meubles extrêmement luxueux : rien qu'une commode et un miroir au dessus. Elle regarda autours d'elle en clignant des yeux. Personne, elle était seule. Elle se leva, les jambes tremblotantes, toujours aussi perdue. Sa tête lui faisait mal, il lui semblait entendre quelque chose... mais elle n'était pas sure. Elle fit quelques pas pour se regarder dans le miroir et ce qu'elle vit la troubla. Ce n'était pas elle dans le reflet. C'était un jeune homme. Un très beau jeune homme aux yeux verts perçants et au sourire angélique. Il la fixait avec un air apaisé mais une lueur brillait dans son regard. Comme une lueur méchante et assez cruelle. Le bourdonnement dans sa tête se fit plus pressant et se mua petit à petit en rire moqueur. Un rire qui semblait la railler, la descendre plus bas que terre. Et le regard dans le miroir se faisait plus cruel et plus sadique encore. Emilya porta ses deux mains à sa tête en criant d'effroi et de douleur alors que le rire lui vrillait les tympans et résonnait dans toute sa tête... soudain plus rien. Un silence étonnant, calme mais effrayant. On n'entendait plus rien, rien du tout. Emilya redressa lentement la tête et regarda le miroir. Le reflet avait disparu, elle voyait à présent ses yeux verts moins perçants, ses cheveux noirs bouclés et cet air effrayé dans son regard.

Que venait il de se passer ?