7 Décembre : A long Way home
Est ce que je vous ai oublié?
Oui et non je pensais fort a vous mais j'étais à l'extérieur et mon ami iPhone n'avait plus de batterie —'
Part one:
Louis souffla sur ses mains emmêlées pour les réchauffer en repassant mentalement la liste de tout ce qu'il devait emporter pour ces quelques jours de vacances. Normalement il n'avait rien oublié, le plus important étant son portable, qui reposait sur le siège passager à ses côtés, et le gobelet de café fumant qu'il avait réussi à coincer dans l'espèce d'ouverture prévue à cet effet sur le tableau de bord.
Ces quelques jours de vacances chez ses parents lui feraient le plus grand bien, et lui permettraient de souffler un peu après le rush de ces derniers jours à la boutique. Il avait beau adorer ça, rencontrer des passionnés de musique, comme lui, les conseiller, les écouter, et les encaisser dans le meilleur des cas, la période de noël était toujours la plus folle.
Rien que cette semaine, il avait du réorganiser quatre fois les différents bacs contenant les vinyles après le passage successif d'un groupe d'adolescents qui cherchaient LE cadeau idéal pour leurs pères, fans de rock des années 70, d'une femme et sa fille qui voulaient faire plaisir à leur fils et frère en lui offrant une édition rare (qu'il avait mis longtemps à retrouver parmi toutes les références), d'une grand-mère qui cherchaient au milieu des partitions pour piano pendant que ces deux petits-fils s'amusaient à mélanger les vinyles, et d'un ami à lui qui avait voulu l'emmerder en mettant le désordre dans sa méthode de classement. Autant dire que cet « ami » avait perdu la possibilité d'être ainsi dénommé...
Alors, oui, oublier le magasin, pouvoir dormir le matin et tout simplement ne rien faire aller être les maître-mots de cette semaine à Doncaster.
Le pare-brise ayant presque fini de dégeler, Louis se décida à enlever son bonnet et son manteau : il avait quelques trois heures et demie de route devant lui, peut-être plus si, comme l'annonçaient toutes les météos, la neige continuait de tomber aussi drue : autant être à l'aise. Cherchant une station de radio potable, il arrêta son choix sur la première qui passait un titre qu'il aimait, avant d'enclencher la première et de sortir de sa place de parking.
C'est à la sortie de son quartier qu'il le vit : un homme d'à peu près son âge, très grand (certainement bien plus que lui), emmitouflé dans un grand manteau, une grosse écharpe lui mangeant la moitié du visage, un bonnet cachant l'autre partie, ne laissant apercevoir que ses yeux, qui hypnotisèrent immédiatement Louis.
Il fut obligé de s'arrêter juste devant lui, au feu, et il n'aurait su dire si c'était à cause de son regard perçant, de la façon qu'il avait de trépigné sur place, sans doute pour lutter contre le froid, ou de la destination indiquée sur la pancarte en carton qu'il tenait d'une seule main, l'autre profondément enfoncée dans une poche, mais il se pencha pour ouvrir la portière du côté passager.
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- Ça t'arrive souvent de prendre des auto-stoppeurs ?
Ils roulaient depuis une trentaine de minutes maintenant. Ils étaient enfin sortis de la ville et s'enfonçaient maintenant dans les terres, le paysage devenant un peu plus blanc à mesure que les habitations se faisaient plus rares et laissaient place aux champs.
Louis sourit en jetant un petit coup d'œil à son passager, Harry de son prénom.
- Non, c'est la première fois... Tu es mon premier.
Harry rit à ses côtés, et il pouffa à son tour. Au moins, son humour merdique ne le choquait pas, c'était déjà ça.
- Eh bien merci ! répondit le jeune homme en s'enfonçant un peu plus dans le siège, tu m'as évité de mourir gelé sur ce trottoir.
- Tout le plaisir est pour moi...
Louis lui offrit un grand sourire assorti d'un clin d'œil et déclencha de nouveau le rire chaud du brun.
- Bon et plus sérieusement, tu vas faire quoi à Leeds, un 24 décembre ?
- Je vais retrouver ma mère et ma sœur. Gemma, ma sœur, vient d'avoir un bébé... enfin, il a déjà 6 mois... mais je ne l'ai pas encore rencontré. Je... C'est une surprise, elles ne savent pas que j'arrive.
Le ton de sa voix était doux, presque nostalgique, et Louis continua à sourire en l'entendant. C'était facile de discuter avec lui, même s'ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, ils avaient tout de suite accroché ensemble.
- Tu es proche de ta sœur ?
- Ouais... enfin je l'étais avant de rentrer à la fac... maintenant je la vois moins, c'est plus... compliqué, dirons-nous.
Harry avait tourné la tête pour perdre son regard sur la campagne blanche environnante et Louis comprit que c'était un sujet délicat.
- J'ai cinq sœurs... dit-il doucement, pour changer de sujet, et il vit du coin de l'œil Harry tourner la tête brusquement pour le dévisager.
- Tu déconnes ?
- Pas le moins du monde, dit-il en riant légèrement... et un frère aussi...
Harry le regardait avec de grands yeux, la bouche entrouverte, comme s'il lui avait annoncé quelque chose d'incroyable. Il venait même de se réinstaller, appuyant son dos contre la portière, une jambe repliée devant lui sur le siège pour se tourner complètement vers le conducteur.
- Et t'as survécu comment pendant... pendant... t'as quel âge au fait ?
- J'ai vingt-sept ans... l'informa le châtain en riant. Et j'ai survécu en étant interne à partir du lycée... Je t'avoue qu'avant c'était la galère à la maison...
- Tu m'étonnes ! Déjà avec une, moi j'ai eu du mal... cinq sœurs ! Toutes plus jeunes que toi ?
- Ouais, je suis l'aîné... mon père s'est barré quand j'étais bébé, Lottie, Fizzy et les jumelles sont les filles de Mark, qui m'a adopté, et Ernest et Doris, les jumeaux, sont les enfants de Dan, le nouveau mari de ma mère...
Plus il parlait, plus les yeux d'Harry s'agrandissaient, et ça ne le gênait pas. Il avait l'habitude d'essuyer les remarques sur sa famille atypique, des commentaires désobligeants aux propos admiratifs, il avait déjà tout entendu... ou presque !
- Putain, j'suis sûr que même l'arbre généalogique de la très noble et très ancienne maison des Black est moins fourni à côté du tien !
Louis éclata de rire avant d'être rejoint par Harry.
- Je t'appréciais déjà mais si en plus tu es fan d'Harry Potter, je vais peut-être te garder avec moi, et ne jamais te déposer...
Harry lui présenta un sourire en coin adorable en se réinstallant contre la portière, bras croisés sur le torse, et se mit à fredonner la chanson qui passait à la radio qu'ils avaient laissé en fond sonore. Louis tourna le bouton de volume et il reprit bientôt les paroles pour accompagner son passager, sans que l'un ou l'autre ne cesse de sourire.
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- Mais je passe devant au moins une fois par semaine !
Harry venait de lui demander ce qu'il faisait dans la vie, ce qu'il faisait à Londres notamment, et il tombait des nues de se rendre compte qu'il connaissait la boutique. Le monde était décidément bien petit.
- Et t'as jamais eu l'envie, ou la curiosité, d'entrer ?
- Ben non... je me suis déjà arrêté pour admirer les guitares en vitrine, mais j'ai jamais poussé la porte...
- Ouais, de toute façon, je t'aurais reconnu si je t'avais déjà vu au magasin...
Harry haussa un sourcil curieux.
- Ah ? parce que je suis si bizarre que ça ?
Louis rit, une fois encore, et se fit la réflexion qu'il n'avait jamais autant ri, ni souri autant en une journée... et surtout pas pendant un trajet en voiture.
- T'es pas bizarre... T'es grand... très grand... trop grand ! Ça s'oublie pas, un mec aussi grand !
- Hey !, s'exclama le grand brun en lui donnant un coup de poing sur l'épaule, je suis pas trop grand, c'est toi qui est trop petit !
- Non, moi je suis juste à la bonne taille, nuance.
- Oh, et la bonne taille pour quoi, j'aimerais bien savoir ?
Louis se laissa quelque secondes avant de répondre, si ça n'avait tenu qu'à lui il lui aurait répondu qu'il avait pile la bonne taille pour pouvoir prendre son dernier amant debout contre le mur de la douche... mais ils n'étaient pas encore assez proche pour de telles révélations, même si son passager ne semblait pas enclin à porter des jugements à l'emporte-pièce ou à dénigrer quelqu'un pour son mode de vie... Il ne le connaissait pas après tout.
- La bonne taille, c'est tout ! Aies un peu de respect, je suis plus vieux, jeune padawan.
- Oh oui grand maître ! Ça se voit d'ailleurs, ça serait pas un cheveux blanc que je distingue là...
Louis donna une tape sur la main qui s'approchait dangereusement de sa tête, et Harry éclata de rire.
& &
- Et tu vas devenir le prochain Spielberg alors ?
Harry pouffa.
- Pourquoi dès que je dis que je veux réaliser des films les gens me sortent ça ?
Louis ouvrit la bouche, faussement choqué, pour protester :
- Hey ! Me mets pas dans le même sac ! Je suis pas comme les autres, moi !
- Oh que non ! rétorqua l'auto-stoppeur en roulant exagérément des yeux.
- Non, non, non, monsieur Harry ! Enlève-moi tout de suite ce sourire moqueur de tes jolies lèvres, JE suis unique !
- Monsieur Harry, hein ? demanda ledit Harry narquoisement.
Louis lui envoya un regard torve.
- Quoi ? Je ne connais pas ton nom de famille...
- Styles... Harry Styles, enchanté, se présenta-t-il sans se départir de son sourire moqueur, présentant sa main devant le volant, pour que Louis la lui serre, manifestement.
Celui-ci se prit au jeu et enroula ses doigts autour de cette grande main qui lui était proposée, déclinant ses noms et prénoms à son tour.
- Louis Tomlinson, pour vous servir.
- C'est pas un peu français comme prénom ça ? Surtout prononcé comme ça...
- Carrément même ! Ma mère a eu sa période française, et Charlotte et Félicité en ont fait les frais aussi...
Harry sourit une énième fois comme il parlait de ses sœurs avec une pointe de tendresse dans la voix, avant de reporter son attention sur le paysage, dorénavant tout blanc, qui les entourait. Il avait cessé de neiger depuis un petit moment, et la conduite de Louis en était facilité, il se détendait lentement, grandement aidé par l'agréable discussion de son passager.
- Alors comme ça, j'ai de jolies lèvres ? reprit le jeune homme, un large sourire illuminant ses traits.
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- Bon et je te laisse où alors ? demanda Louis alors qu'ils passaient le panneau d'entrée dans la ville.
Harry ne répondit pas tout de suite, et le châtain glissa un regard de son côté pour découvrir que toute trace de gaieté avait déserté son visage. Il regardait par la vitre les rues enneigées et ses yeux s'attardaient sur les rares promeneurs qui marchaient là dehors.
- Oh.. euh... je sais pas, tu... tu connais un hôtel dans le coin ?
- Un hôtel ? Tu dois pas retrouver ta mère et ta sœur, à Leeds ?
Harry grimaça en passant nerveusement une main dans ses cheveux mi longs.
- Pas ce soir... Je ne peux y arriver que demain... Je ne pensais pas trouver aussi vite quelqu'un qui m'amènerait aussi loin... J'aurais pu trouver un hôtel à Leeds, mais il n'y a plus de train... précisa-t-il en agitant son portable pour signifier qu'il s'était déjà renseigné.
- Tu veux passer un 24 décembre, tout seul, à l'hôtel, dans une ville que tu ne connais pas ?
Louis comprit en le voyant baisser les yeux et se mordre la lèvre qu'il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie, et décida de ne pas insister plus.
- Il y en a un à côté de la gare, justement...
- C'est parfait, murmura Harry d'une voix enrouée, détournant les yeux une fois de plus vers les rues qui s'étalaient sous leurs yeux.
Le reste du trajet jusqu'à la gare de Doncaster se fit dans le silence, et pourtant Louis avait l'impression d'entendre distinctement les battements de son cœur devenir assourdissants comme ils se rapprochaient de leur but. Ils n'eurent besoin que de cinq minutes pour arriver à destination, mais ce furent les cinq plus longues minutes du trajet, bien qu'ils aient déjà passé 4h42 ensemble, leur périple ayant été rallongé par les conditions de circulation assez médiocres.
Et lorsque Louis coupa le moteur, une fois garé sur le parking de la gare, devant la façade du bien nommé Hôtel de la Gare, et qu'il se tourna enfin vers son passager, qui fuyait son regard, les yeux dirigés vers ses mains reposant sur ses genoux, il en eut le souffle coupé.
Il ne voulait pas le quitter maintenant. Il ne voulait pas le quitter comme ça. Qui était assez mauvais pour laisser un ami – parce que c'est ce qu'ils étaient devenus durant ces quelques heures dans la chaleur de sa petite voiture – passer le réveillon de Noël seul, dans un hôtel, à des kilomètres de chez lui ? Pas lui en tout cas... et certainement pas sa mère non plus.
- Viens avec moi !
Harry le regarda, enfin, une lueur d'incompréhension dans ses grands yeux verts.
- Pardon ?
- Viens avec moi... Viens passer le réveillon chez moi... Tu vas pas rester tout seul ce soir ?!
Harry soupira, renversant la tête en arrière, les yeux fermés, avant de lui refaire face, une nouvelle lueur au fond des yeux, déterminée cette fois-ci.
- Louis, c'est gentil, mais c'est ce que j'avais prévu... être seul ce soir, avant de retrouver ma famille demain... Et ne t'inquiète pas, ça va aller...
- Non ça va pas aller, c'est le réveillon de Noël, bon sang !
- Et ça n'a jamais signifié grand-chose pour moi... on a toujours fêté le 25 chez moi, le 24 ne représente rien dans ma famille...
- Eh ben c'est pas le cas chez moi ! Je refuse de te laisser ce soir ! Et je te préviens, prépare-toi parce que si tu ne me suis pas, je reste, et ma mère viendra nous chercher par la peau des fesses pour nous avoir à sa table ce soir...
Sa tentative d'humour dérida un peu les traits tendus du jeune homme face à lui et cela lui arracha un sourire. Sourire qui gagna Harry à son tour, faisant s'agrandir celui de Louis, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à rire tous les deux comme deux idiots sur ce parking.
- Allez viens... supplia Louis en reprenant son calme, posant une main sur le genou de son passager, qu'il serra doucement dans un geste apaisant.
- Ok...
C'était un murmure, mais Louis l'entendit distinctement et se mit à sourire comme un dément en remettant le contact. Il n'y avait plus qu'à espérer que son invité survive à ses sœurs...
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Harry avait été accueilli comme un prince par sa mère et ses sœurs, mais ça n'avait pas étonné Louis. Il avait même eu droit aux gros yeux de Jay lorsque Louis avait expliqué que c'était ça où une nuit à l'hôtel, tandis que lui rétorquait une tape dans le dos de la part de Dan, accompagnée d'un « Tu as bien fait ! » qui lui fit chaud au cœur.
Oh oui ! A voir ce grand brun d'abord timide à table, tenter de répondre au feu nourri de questions des plus jeunes, avant de dépouiller les plus grandes au Monopoly, puis d'aider sa mère à faire la vaisselle, et enfin de se proposer pour raconter une histoire aux jumeaux à la place de Fizzy, Louis n'avait aucun doute : il avait drôlement bien fait de le ramener chez lui.
Même s'il savait qu'il n'allait pas tarder à en prendre plein les oreilles, une fois qu'ils seraient seuls...
Mais voir sa tête, lorsqu'au moment du dessert, les lumières s'étaient éteintes et qu'Ernest et Doris étaient apparus en portant un énorme gâteau - surmonté de beaucoup trop de bougies - le posant devant lui alors que tous chantaient « Joyeux anniversaire », valait toutes les engueulades du monde !
Il avait vu Harry se décomposer en lui murmurant un « C'est ton anniversaire ? » d'un air horrifié, et n'avait pu qu'attraper sa main pour la serrer dans la sienne comme ses frères et sœurs se jetaient sur lui pour l'embrasser. Oui, le reste de la soirée risquait d'être épique, à en juger par l'éclat de colère qu'il avait vu passer dans les deux émeraudes de son passager.
Voyant Harry refermer le livre de contes, il s'approcha pour embrasser les petits avant de leur souhaiter une bonne nuit, et les remercier pour le magnifique gâteau qu'ils lui avaient apporté.
- T'as fait un vœu au moins Lou ? demanda Doris en bâillant.
Louis sourit affectueusement en lui caressant tendrement la joue.
- Bien sûr, minette...
- C'est quoi ton vœu, Loulou ?
Se tournant vers son frère, il posa son doigt sur sa bouche d'un air de conspirateur.
- Si je te le dis il ne se réalisera jamais...
- Moi je suis sûre t'as demandé un amoureux...
Louis eut juste le temps de voir le sourire amusé d'Harry avant de reporter son attention sur sa petite sœur.
- C'est ce que j'aurais demandé moi, à ta place...
Les deux adultes éclatèrent de rire devant tant de bon sens, avant de souhaiter à nouveau une bonne nuit aux jumeaux en sortant, fermant doucement la porte derrière eux.
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- Tu m'as fait venir pour ton putain d'anniversaire !
Allez ça commence, pensa Louis en roulant des yeux face à Harry, qui, les mains sur les hanches, le surplombait en l'assassinant du regard.
- Non. Je t'ai fait venir pour que tu ne passes pas le réveillon de Noël seul dans une chambre d'hôtel pourrie... Mon anniversaire n'a rien à voir là-dedans.
Les mains dans les poches, il avait décidé de laisser la tempête s'abattre sur lui en respirant calmement et en utilisant une voix neutre : lui n'avait pas envie de s'énerver ce soir.
- Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était ton anniversaire ? demanda alors Harry, semblant se détendre comme ses bras retombaient le long de son corps.
- Parce qu'on s'en fout ! C'est pas l'affaire du siècle...
- Mais j'ai même pas de cadeau... alors que toi tu me trimballes depuis Londres et tu m'offres une super soirée...
Une main nerveuse passa dans ses cheveux comme il terminait sa phrase dans un souffle. Pourtant Louis était sérieux : il n'avait pas vraiment repensé à son anniversaire avant d'arriver chez ses parents, et il avait l'intime conviction qu'à lui avoir annoncé ça plus tôt dans la journée, jamais le brun ne l'aurait suivi ce soir.
- Je ne te comprends pas... t'étais prêt à passer le réveillon seul devant la télé sans que ça te pose le moindre problème, et là tu me chies une pendule parce que j'ai omis de te dire que je prenais un an de plus aujourd'hui... T'as pas vraiment le sens des priorités, tu trouves pas ?
Harry pouffa mais ce fut désagréable aux oreilles de Louis, ça n'était pas le rire qu'il lui connaissait, c'était désabusé.
- C'est pas la même chose...
Louis ne comprenait vraiment pas le brun sur ce sujet, il ne voulait pas creuser de peur de le voir se refermer comme une huitre, comme ça lui était arrivé dans la voiture, mais il y avait définitivement quelque chose qui clochait avec lui : la magie de Noël n'opérait pas.
Décidé à laisser tomber pour ne pas gâcher leur soirée, il passa à autre chose.
- Ok, si tu le dis... par contre, tu vas devoir dormir ici, dit-il en montrant sa chambre d'un vague geste de la main, avec moi. J'espère que ça ne te dérange pas.
Cette fois c'est un vrai sourire qui étira les « jolies lèvres » d'Harry comme il les avait baptisées plus tôt dans la journée.
- Dormir avec toi, quelle horreur ! Je sais pas si je vais pas plutôt réserver cette chambre d'hôtel finalement...
Mais Louis coupa la remarque sarcastique en lui envoyant un oreiller dans la figure, avant de lui tirer la langue et de lui signifier qu'il allait se doucher en premier.
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Lorsqu'Harry sortit de la douche, un peu plus tard, Louis ne put retenir un gloussement.
- Vas-y moque-toi ! C'est ça où je dors nu, c'est toi qui vois...
Louis lui avait prêté un jogging, puisqu'Harry lui avait avoué ne pas avoir de pyjama, n'ayant pas l'habitude d'en porter, mais celui-ci était clairement petit pour le grand brun, et tenait plutôt du pantacourt pour le coup.
- Hé, oh ! Je suis pas un mec facile ! Calme tes ardeurs, mec, plaisanta le châtain, avant de voir au regard gêné que lui lançait Harry que quelque chose n'allait pas.
L'interrogeant du regard, il attendit que le bouclé prenne la parole, puisqu'il était toujours debout devant le lit.
- Je... j'ai peut-être un cadeau pour toi...
Louis le trouva particulièrement adorable alors que ses joues rougissaient et que ses yeux devenaient fuyants.
- « Peut-être » ? demanda-t-il, d'un ton joyeux.
- Oui, ok j'ai un cadeau pour toi, reprit Harry en levant les yeux au ciel. Tu veux bien te lever s'il te plaît ?
Louis s'exécuta, sans se départir de son sourire, pressé de savoir ce que le brun avait bien pu imaginer.
- Tu peux fermer les yeux ? chuchota le bouclé, une fois Louis debout face à lui, ce qu'il s'empressa de faire, impatient de découvrir son « cadeau ».
Il sentit d'abord les paumes douces de ses mains prendre son visage en coupe et, comme il lui intimait de ne pas ouvrir les yeux avant la fin, son souffle chaud sur ses lèvres... avant qu'il ne soit remplacé par ses lèvres, qui l'embrassèrent doucement.
Le baiser prit fin lorsqu'Harry se recula légèrement, sans lâcher le visage de Louis, et il comprit qu'il pouvait rouvrir les yeux. Il plongea immédiatement dans ceux de son vis-à-vis, qui le regardait avec inquiétude, sûrement anxieux de sa réaction, mais aussi avec une pointe de quelque chose d'autre... peut-être de l'envie ?
- Merci pour tout ça... la journée, cette soirée... murmura-t-il, caressant doucement les joues du plus petit de ses pouces.
- Je... hum... euh...
Louis était sans voix, et c'était bien la première fois que ça lui arrivait, lui qui avait toujours la répartie facile, et le sarcasme au bout de la langue. Alors il finit par dire la première chose qui lui passa par la tête.
- Je peux avoir un autre cadeau ?
Le corps d'Harry se tendit sous la surprise, avant qu'un sourire ne fleurisse sur ses lèvres et qu'il les repose sur celles de Louis.
Immédiatement, il entoura sa taille de ses bras pour le rapprocher de lui, et il approfondit le baiser. Il en avait eu envie toute la journée après tout, et c'était peut-être un peu parce qu'il lui avait physiquement plu qu'il l'avait pris en stop, même s'il n'était pas encore tout à fait prêt à l'avouer.
Il réprima le long frisson serpentant le long de son dos lorsque sa langue rencontra sa consœur, alors qu'Harry raffermissait sa prise sur sa nuque en étouffant un gémissement. Leurs mains se firent bientôt entreprenantes, passant sous le tee-shirt, caressant la peau offerte, griffant les reins alors que le baiser devenait plus sauvage, prémices d'activités beaucoup moins chastes.
Louis fit habilement déplacer Harry jusqu'à ce qu'il se retrouve dos au lit, sur lequel il le fit tomber avant de le rejoindre, débarrassé de son haut. Le brun roula sur lui, enlevant à la va-vite son propre haut avant de partir à la découverte du corps de son chauffeur.
Redessinant du bout de la langue les contours de son corps, Harry arriva doucement à la ceinture du jean, relevant alors les yeux vers lui pour demander son approbation. Le souffle court et les joues en feu, Louis se contenta de glisser ses doigts dans la chevelure brune en se mordant les lèvres, et cela suffit à Harry.
Dès qu'il fut nu, Harry s'empressa de prendre son sexe dans sa bouche, caressant lentement le gland de sa langue alors qu'il empêchait Louis de gigoter en maintenant ses hanches contre le matelas. Le brun s'appliqua à le rendre fou, léchant son gland avec sensualité avant de refermer sa bouche chaude autour de son sexe, et de creuser les joues pour lui faire toujours plus de bien. Il avait toutes les peines du monde à retenir son plaisir sous les assauts des lèvres qui le torturaient de la meilleure des manières, mais il était bien décidé à profiter du corps d'Harry à son tour.
Aussi l'arrêta-t-il rapidement, pour le tirer vers lui et l'embrasser à pleine bouche, pendant que ses mains le libéraient à son tour de ses derniers vêtements. Leurs gestes à tous les deux étaient précipités, et Louis pouvait lire la même envie dans les yeux verts que celle qu'il sentait envahir son ventre.
Leurs deux corps se frottaient sans pudeur tandis que leurs langues se cherchaient, et le désir de beaucoup plus se fit soudain plus pressant.
- J'ai envie de te prendre... avoua Louis d'une voix cassée, peu sûr que ce soit le rôle qu'Harry imaginait pour lui dans leurs ébats.
Mais celui-ci le rassura bien vite en susurrant, mordillant le lobe de son oreille « Alors fais-le ».
Les choses s'enchaînèrent rapidement, Louis ne délaissant le corps de son futur amant que le temps d'enfiler un préservatif avant de le retrouver au milieu des draps défaits. Ils poussèrent tous deux un gémissement lorsque Louis prit possession de son corps et très vite, accordèrent leur mouvement dans un concert de halètements étouffés.
Les mains d'Harry laissaient des traînées brûlantes sur son corps comme elles voyageaient sur lui, griffant sa peau au rythme des coups de reins qu'il lui infligeait. Louis n'avait pas eu d'amant depuis un certain temps et redécouvrir toutes ces sensations dans les bras du brun était merveilleux. Il dégageait une telle sensualité que le plus vieux avait beaucoup de mal à retenir son envie de le posséder plus fort.
L'orgasme le rattrapa pourtant et il sentit les doigts de son amant glisser entre eux pour se masturber tandis qu'il s'entendait gémir de plus en plus. Harry jouit quelques secondes seulement après lui, et ils s'effondrèrent ensemble dans les draps, cherchant à reprendre leur respiration tout en profitant de la chaleur du corps de l'autre.
Ils n'échangèrent plus que baisers et caresses, une fois installés au chaud sous les couvertures, jusqu'à finir par succomber au sommeil, dans les bras l'un de l'autre.
____
Louis se réveilla le lendemain avec la sensation d'avoir dormi comme un bébé, et un sourire se dessina sur ses lèvres avant même qu'il n'ouvre les yeux au souvenir de la nuit qu'il avait partagé avec Harry.
Sourire qui disparut lorsqu'il se rendit compte qu'il était seul dans son lit.
Il se redressa alors brusquement, pour constater que les affaires de son compagnon de route n'étaient plus là, remplacées par un papier plié sur l'oreiller à côté du sien.
Soupirant lourdement il l'attrapa et le déplia doucement, peu certain de vouloir savoir ce qu'il y était écrit.
Mais c'est avec le sourire qu'il décida de se lever pour affronter cette journée de fête, grâce à 5 petits mots magiques laissés à son attention...
Joyeux Noël...
All the love. H
... suivis d'un numéro de portable.
Part two
Harry passa une énième fois la main dans ses boucles en soupirant, provoquant un petit nuage de buée sur la vitre contre laquelle il était appuyée. Il n'avait absolument pas eu envie de prendre ce train. Il n'avait absolument pas eu envie de quitter la chaleur du corps de Louis, la chaleur des draps de Louis. Il n'avait absolument pas eu envie de partir, encore moins comme un voleur, mais il s'y était résolu de peur de perdre complètement le courage de prendre ce fichu train.
Il allait retrouver sa mère, sa sœur et son neveu, et tout était pour le mieux... ou pas.
En fait, il n'arrêtait pas de repenser à sa journée surréaliste d'hier. Il avait envisagé de faire du stop dès le 24, en pensant ne faire que des petits bouts de routes avec de nombreux gentil étrangers prêts à le transporter, et il était persuadé de ne pas arriver à destination avant le 25... Et il s'était planté sur toute la ligne, parce qu'il était tombé sur lui, Louis.
Louis qui avait complètement chamboulé ses plans, Louis qui l'avait conduit jusqu'à Doncaster, Louis qui l'avait fait rire pendant tout le trajet, Louis qui l'avait obligé à partager son réveillon de Noël, Louis qui l'avait hébergé, Louis qui l'avait fait jouir...
Ses joues chauffaient encore au souvenir de leur étreinte et de ses mains sur sa peau, de sa bouche sur la sienne et de son sexe en lui. C'était un cliché, il en était conscient, mais putain ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas pris son pied comme ça.
Alors plutôt que d'être tenté de remettre ça au réveil, au risque de ne jamais continuer sa route, il avait ramassé ses affaires, s'était enfermé dans la salle de bain et s'était préparé le plus silencieusement possible. Dans la cuisine, il avait retrouvé Johanna, la mère de Louis, avec qui il avait partagé un café. Elle avait bien essayé de le retenir, le temps que la maisonnée se réveille au moins, mais il avait gentiment refusé son invitation à rester, prétextant un train à prendre et l'impatience de revoir sa famille.
A vrai dire il ne savait pas trop s'il avait envie de la voir sa famille, la situation était si tendue dernièrement... Depuis que Nick avait quitté Gemma en fait, alors qu'elle était enceinte de 5 mois. Sa mère lui en voulait, et elle avait beau essayer de le cacher du mieux possible, il en était tout à fait conscient, et c'était pour cela qu'il retardait au maximum ses visites, écourtant le plus possible les heures qu'il passait chez elle, alors même qu'il rêvait de connaître son neveu et de le voir grandir.
Il n'avait plus eu aucun contact avec Nick depuis qu'il était parti de l'appartement qu'ils partageaient Gemma et lui, et, même si à la base, Nick comptait parmi ses meilleurs amis, il n'avait jamais soupçonné, et n'avait jamais été mis au courant des projets de départ de son ex-beau-frère. Pourtant sa mère n'y croyait pas une seconde. Et Gemma, il n'en savait rien... Mais il connaîtrait sûrement l'opinion de sa sœur à ce sujet à la fin de la semaine.
Il avait passé tout le voyage à attendre une notification, un message de Louis, un appel, n'importe quoi. Et il se résignait peu à peu à ne pas avoir de nouvelles. Après tout, dans la situation inverse, aurait-il pris le temps d'adresser un message au mec d'une nuit, surtout si celui-ci s'était barré au petit matin sans rien d'autre qu'un mot minable sur l'oreiller ?
Soupirant encore, pour se donner un peu de courage cette fois, il remonta la bretelle de son sac à dos sur son épaule et frappa à la porte de la maison familiale. C'est au moment où la porte s'ouvrit sur sa mère que son portable vibra dans sa poche.
{ }
Joyeux Noël, profite bien de ta famille.
Louis. xx
Il relisait le message pour la... « peu importième fois » depuis qu'il l'avait reçu, et il ne savait toujours pas s'il devait y répondre ou pas... et si oui, quoi répondre ?
Louis n'avait pas cherché à le recontacter après ça, mais de toute façon c'était à lui de le faire maintenant, non ? Puisque Louis avait été le dernier à écrire...
Il était vraiment nul pour ce genre de chose, les relations, les sentiments, les bonnes manières de faire, tout ça... c'était toujours un casse-tête monstrueux pour lui. Et même si sa relation avec sa mère s'était arrangée ces derniers jours, prenant sa visite surprise pour un demande de trêve et décidant de faire table rase du passé, il se voyait mal lui demander conseil. Gemma n'était pas non plus la mieux placée pour se confier sur sa vie amoureuse – amoureuse ? – et il ne voulait surtout pas que ses questionnements ne fassent écho à la détresse de sa sœur lorsqu'elle avait été abandonnée par le père de son fils.
Harry avait passé de longues soirées à discuter avec les deux femmes de sa vie, heureux de retrouver sa mère et de découvrir Nolan, son neveu. Si quelqu'un avait trouvé bizarre qu'il ne sorte pas et préfère passer ses journées avec elles, à parler, cuisiner, regarder de vieux films et jouer avec Nolan, personne ne s'en était plaint.
Et il aurait dû être apaisé maintenant, les choses étant aplanies avec sa mère, après lui avoir promis de revenir aux prochaines vacances, pourtant il était angoissé comme rarement il l'avait été, alors qu'il faisait tourner son portable dans ses mains, une seconde, prêt à passer cet appel, mais se ravisant la seconde suivante.
Fermant les yeux, il bascula la tête en arrière en soupirant lourdement, et lorsqu'il se résolut à les rouvrir, son regard tomba sur la façade de l'Hôtel de la Gare, faisant remonter le souvenir de leur échange sur ce même parking, exactement une semaine plus tôt. Aller, il est temps de porter tes couilles mon gars, pensa-t-il rassemblant son courage pour faire glisser son pouce sur l'écran, envoyant enfin l'appel.
- Allo ?
Harry sourit en entendant sa voix, et se racla la gorge avant de répondre.
- Louis ? C'est Harry...
- Oh... Salut... tu vas bien ?
Louis ne semblait pas en colère, ni gêné, il avait plutôt l'air enjoué, mais le brun n'en était pas étonné, il avait compris qu'il était du genre à être toujours de bonne humeur, et toujours souriant.
- Oui... hum... dis-moi, est-ce que... est-ce que tu voudrais venir prendre un café avec moi ?
Il attendit quelques secondes qui lui parurent interminable, avant qu'une réponse ne lui parvienne.
- Oui, j'adorerai en fait, dit-il en riant un peu... quand ?
Le cœur du bouclé se mit à battre la chamade comme il reprenait la parole.
- Maintenant... à moins que tu n'aies autre chose de prévu...
- Non ! Harry sourit en l'entendant crier, avant qu'il ne se reprenne un peu pour continuer plus calmement, non je n'ai rien de prévu... Tu es où ?
- A la gare... à Doncaster.
- Ne bouge pas, j'arrive.
Et avant qu'il n'ait pu ajouter quoique ce soit il entendit le silence caractéristique signifiant que son interlocuteur avait raccroché. Il enfouit alors ses mains dans ses poches en soufflant doucement, pour évacuer la pression cette fois, et un fin sourire étira ses lèvres comme il s'appuyait contre la façade de la gare en attendant Louis.
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- Qu'est ce que tu fais là, alors ?
Louis l'observait calmement, en jouant avec la cuillère dans son chocolat chaud, assis face à lui dans ce bar où il l'avait amené. Les retrouvailles avaient été sobres, ils s'étaient contentés de se prendre dans les bras, dans une accolade un peu trop longue pour être honnête, se souriant timidement, aussi incertain l'un que l'autre sur la conduite qu'il convenait d'adopter après... tout ça.
- Gemma devait me ramener à Londres, aujourd'hui, commença-t-il, fuyant le regard de Louis. Mais quand j'ai vu le panneau Doncaster, j'ai... je sais pas... j'ai pas eu envie de rentrer... Je lui ai demandé de me déposer à la gare...
Il releva finalement les yeux pour tomber dans les deux billes bleues qui l'avaient hanté toute la semaine.
- Tu as bien fait... Je suis content de te voir...
Ils se sourirent un peu plus, toujours aussi mal à l'aise, avant que Louis ne finisse par soupirer.
- On a vraiment l'air idiot, pas vrai ?
Harry pouffa en passant une main dans ses cheveux, avant de croiser ses bras sur la table devant lui et de s'y appuyer, en riant franchement.
- Carrément, oui !
- Ok, alors on va faire autrement : tu as quelque chose de prévu ce soir ?
Harry plissa des yeux d'un air concentré.
- Dans la mesure où il n'y a plus de train pour Londres, et où je suis coincé ici sans moyen de rentrer, à part tomber sur un gentil conducteur qui me prendrait de nouveau...
Louis haussa un sourcil moqueur et il réalisa tout de suite pourquoi.
- EN STOP ! ajouta-t-il subitement, en réalisant le double sens que pouvait avoir ses propos, qui me prendrait en stop... bref, non je n'ai rien de prévu ce soir.
Il était persuadé d'être rouge comme une tomate, et il avait la furieuse envie de s'éventer avec sa main, mais il ne voulait pas se rendre plus ridicule qu'il ne l'était déjà.
- Ok, donc tu viens avec moi... je te kidnappe pour la soirée... annonça le châtain avec un clin d'œil. Un de mes potes organise une soirée.
Il fut incapable de répondre autre chose que « Ok », trop occupé qu'il était à tenter de faire refluer la rougeur de son visage, et surtout à ne rien dire qui pourrait en rajouter.
Mais c'était sans compter sur Louis qui l'enfonça un peu plus.
- T'es mignon quand tu rougis...
{ }
Les amis de Louis étaient particuliers, c'est tout ce qu'Harry pouvait en dire après avoir passé quelques heures en leur compagnie. Ils avaient beau avoir pour la plupart quelques années de plus que lui, puisque déjà, Louis et lui avaient trois ans d'écart, ils s'amusaient encore comme des adolescents, qu'ils n'étaient pourtant plus depuis longtemps.
Il avait déjà observé un groupe jouer au jeu de la bouteille, un autre à « action ou vérité », d'autres au bière-pong... il ne se sentait pas si dépaysé en fait, au milieu de tout ce monde.
Zayn, leur hôte l'avait tout de suite pris sous son aile, aussitôt la porte ouverte, le présentant à tout le monde, un bras passé autour de ses épaules, alors que Louis les suivait partout en roulant des yeux. Il avait vite compris que les deux hommes étaient très proches, et était secrètement ravi que Zayn semble l'apprécier, sans vouloir pour autant s'interroger sur les raisons de ceci.
La fête battait son plein, beaucoup de gens dansaient au milieu du salon et Harry parcourait la pièce du regard à la recherche de Louis qu'il avait perdu depuis un petit moment, discutant de-ci de-là avec les gens qui l'arrêtaient au passage.
Mais là, le moment fatidique approchait, et il s'était rendu compte, alors qu'il vérifiait l'heure sur son portable, pour la vingtième fois au moins, qu'il voulait être avec Louis pour le vivre.
Quelqu'un baissa le volume de la musique alors que tous commençaient le décompte en criant,
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mais il ne voyait toujours pas Louis,
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alors qu'il avançait parmi la foule, qui se faisait plus dense
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à mesure que les fumeurs qui étaient sur la terrasse rentraient
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pour participer à la liesse générale.
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Harry posa son verre sur un guéridon à côté du canapé,
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avant de bifurquer vers la cuisine, remontant la masse humaine à contre-courant
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pour enfin distinguer la chemise noire du châtain
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alors qu'il sortait de la pièce, parcourant le salon du regard.
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Harry leva la main rapidement pour qu'il le voit, et Louis lui offrit un magnifique sourire
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avant de s'avancer à sa rencontre.
Ils se retrouvèrent face à face alors que tous scandaient « 0 » et hurlaient en s'embrassant bruyamment autour d'eux.
Louis accrocha ses mains à son pull et s'approcha de son oreille pour qu'il puisse l'entendre.
- Bonne année Harry, murmura-t-il, son souffle chaud rappelant bien trop de chose au brun.
- Bonne année... souffla-t-il à son tour empêchant Louis de trop s'éloigner.
Leur visage étaient tellement proches qu'Harry pouvait sentir le souffle de Louis s'échouer sur ses lèvres et il ne résista pas à l'envie qui montait en lui, posant sa main sur la joue du châtain, avant de poser ses lèvres sur les siennes, doucement.
Le baiser se fit rapidement plus exigeant et bientôt Louis quémanda l'accès à sa bouche d'une caresse de la langue sur ses lèvres. Harry rapprocha leur corps alors qu'il capitulait et ils perdirent toute notion de ce qui se passait autour d'eux, s'embrassant passionnément au milieu du salon.
C'est Zayn qui les fit émerger de leur bulle, passant ses bras sur les épaules de chacun pour murmurer à leur oreille « Pas que je n'apprécie pas le spectacle, mais prenez une chambre les gars... ».
Louis éclata de rire, et discuta brièvement avec Zayn, mais Harry était trop troublé pour comprendre ce qu'ils se disaient et il ne sortit de sa torpeur que pour suivre le châtain qui l'entraînait à sa suite à travers la maison.
Il ne reprit vraiment ses esprits que lorsqu'ils furent dans la rue, le vent froid et la neige, qui s'était remise à tomber, lui rafraîchissant les idées. Louis le poussa à monter en voiture en riant et conduisit rapidement jusqu'à arriver devant chez lui.
- Tu permets qu'on rejoue au conducteur qui prend des mecs en stop ? demanda-t-il à Harry en lui ouvrant la portière de la voiture et en le plaquant contre la voiture.
Il avait les yeux brillants et la voix définitivement trop chaude pour la santé mentale du brun. Harry acquiesça d'un mouvement de tête, trop engourdi pour dire quoi que ce soit, et le châtain se rapprocha de son oreille en se mordant la lèvre avec un sourire aguicheur, tandis qu'Harry agrippait ses hanches pour le sentir contre lui. Il avait tellement envie de lui qu'il ne put retenir le gémissement d'anticipation qui passa ses lèvres, lorsque Louis l'acheva d'une phrase.
- Mais cette fois, c'est moi qui fais l'auto-stoppeur...
{}
Ils se déshabillèrent rapidement, pressés de toucher et sentir de nouveau la peau de l'autre, et tombèrent emmêlés sur le lit de Louis, pour la seconde fois en une semaine.
Le châtain se redressa, s'asseyant sur le bassin d'Harry pour frotter leurs deux érections, et celui-ci laissa échapper un soupir d'anticipation.
Une semaine qu'il espérait remettre ça. Une semaine qu'il fantasmait à mort sur l'homme qui remontait doucement ses mains chaudes sous son tee-shirt. Une semaine qu'il ne pouvait s'empêcher de penser à lui en se branlant.
Attrapant les pans du pull de son amant, Harry le fit remonter lentement le long du corps fin sur lui, malgré l'envie dévorante qui lui tenaillait le ventre... ils avaient toute la nuit.
Louis leva les bras pour lui faciliter la tâche, et le tissu se retrouva bien vite au pied du lit, comme son torse nu se dévoilait aux yeux du brun, et que ses mains s'agrippaient à la nuque de ce dernier, dans un geste si possessif qu'Harry haleta contre ses lèvres chaudes.
Louis dévorait sa bouche, sa langue s'enroulant autour de la sienne de la plus délicieuse des façons alors que ses dents mordillaient parfois ses lèvres et Harry n'avait pas souvenir d'avoir jamais partagé baiser plus érotique, son sexe pulsant douloureusement contre la braguette de son jean.
Le baiser perdit un peu en intensité pendant qu'ils reprenaient leur souffle quelques instants et le brun en profita pour se débarrasser de son haut, enlevant d'un même mouvement son sweat et son tee-shirt, qu'il envoya voler quelque part dans la pièce alors qu'il ne détachait pas les yeux des deux orbes bleus qui le brûlaient. Dès qu'elles furent libérées, ses deux mains se posèrent sur les fesses de son vis-à-vis, arrachant un gémissement à Louis qui se mordit la lèvre en frictionnant encore plus son entrejambe contre celle d'Harry.
Il le rendait fou, à moitié nu sur lui alors que le souvenir de ses coups de reins avait eu du mal à quitter ses pensées toute cette semaine, et il avait vraiment envie de posséder son corps, profondément, jusqu'à les faire crier de plaisir tous les deux. Il l'imaginait serré autour de lui, délicieusement étroit et chaud et ses mains pétrissaient avidement ses fesses sans même qu'il n'en soit conscient. C'est le râle rauque de Louis qui le tira de ses fantasmes alors qu'il se sentit partir en arrière comme son amant le forçait à s'allonger, des deux mains sur son torse.
Aussitôt, Louis délaissa ses lèvres et se dégagea pour s'attaquer aux boutons de son jean, avant d'en faire descendre la braguette. Puis, tout en reculant sur le lit, il tira sur les deux pans du pantalon pour le lui retirer, sans jamais que son regard ne quitte celui du brun. Harry aurait pu se noyer dans ses yeux tant ils étaient d'un bleu soutenu, et il supposait que c'était l'excitation qui les faisait briller autant, presque dangereusement.
Il observa Louis le défaire de son jean, avant de se défaire lui-même du sien, puis revenir sur le lit, au-dessus de lui, le surplombant alors qu'il le dévisageait, le souffle court.
- De quoi as-tu envie ? murmura-t-il d'une voix chaude qui envoya des frissons d'anticipation dans tout son corps.
- De toi... répondit-il difficilement, en posant de nouveau ses mains sur le corps offert, pressant sur les reins du châtain pour le forcer à s'appuyer de nouveau contre lui.
- Mais encore... ? demanda Louis, taquin, sa bouche à quelques centimètres de la sienne, refusant de s'approcher plus malgré le désir évident qu'Harry avait de l'embrasser encore.
- Je te veux Louis... geint-il au bord de l'explosion tant le sexe tendu contre le sien, couplé à la bouche tentatrice au dessus de la sienne, le mettaient au supplice.
- Sois plus précis, bébé...
- Putain, éructa soudain Harry, après un énième frottement qui l'approcha encore plus près de la jouissance. Roulant sur lui-même il emprisonna à son tour Louis sous lui, et ne manqua pas l'éclair de luxure qui se logea dans ses yeux bleus, alors qu'il respirait difficilement à son tour.
- Je te veux, je veux te prendre, je veux m'enfoncer en toi jusqu'à ce que tu jouisses, et je veux que tu le fasses en criant mon nom... c'est plus clair comme ça ? questionna-t-il d'une voix dure, ses mains fermement ancrées sur les hanches fines de Louis, contre lesquelles il se frottait encore.
Le châtain sourit en répondant à ses mouvements, les mains occupées à descendre le boxer d'Harry pour libérer son sexe.
- Très clair... souffla-t-il en réponse avant de poursuivre d'une voix aguicheuse, et tu commences quand ?
Harry sourit à son tour avant de fondre sur sa bouche pour reprendre le ballet enivrant de leur langue, baissant à son tour le dernier rempart à la nudité de son amant.
- Tourne-toi, lui ordonna-t-il une fois qu'il fut nu, et Louis s'empressa de répondre à sa demande, s'allongeant sur le ventre, la tête tournée vers le brun.
Il prit quelques instants pour le contempler, ainsi étendu sur les draps, avant de s'allonger sur lui, appréciant la chaleur de sa peau contre la sienne, son sexe tendu prenant place naturellement contre ses fesses, leur arrachant un frisson à tous les deux.
Posant ses lèvres sur l'épaule nue, il ne put s'empêcher de chuchoter à son oreille à quel point il le trouvait magnifique. Et, alors qu'il traçait un sillon brûlant en découvrant des lèvres et de la langue le dos de son amant, Louis enfonça sa tête entre ses bras étouffant ses gémissements de plaisir en se mordant les lèvres.
Harry parcourut délicatement son dos, des omoplates au creux des reins, goûtant et léchant la peau dorée, avant d'embrasser ses fesses, se rapprochant de l'endroit qu'il convoitait pour le préparer. D'une main caressante, il demanda à Louis d'écarter les jambes et se plaça entre elles, le visage à hauteur de ses fesses, qu'il frôlait du bout des doigts, se délectant des frissons qu'il y voyait apparaître.
- Harry...
Un sourire en coin prit place sur ses lèvres comme il percevait le besoin dans la voix du plus vieux, et il décida de ne pas le torturer plus, l'enjoignant à relever le bassin en s'appuyant sur ses genoux, lui présentant alors inévitablement l'objet de ses attentions.
Et il sentit une vague de chaleur remonter son ventre à toute vitesse alors que sous ses yeux se présentait l'anus de Louis, palpitant d'envie de le recevoir. Et il ne prit pas plus de temps à lui offrir ce qu'il attendait, ce qu'ils attendaient tous les deux en réalité, traçant du bout de la langue les contours de son entrée.
Louis exprima bruyamment son appréciation, resserrant ses bras autour de l'oreiller sur lequel il s'était installé et Harry en fut satisfait : il savait pour en avoir déjà profité à quel point cela pouvait être bon, et excitant, pour peu qu'on s'y prenne bien... et il se savait bon à ça.
Il explorait du bout de la langue cette partie du corps de Louis dans laquelle il rêvait de s'introduire, alternant les attouchements timides et les caresses appuyées, provoquant des gémissements toujours plus importants de son amant qui se répercutaient directement dans son propre sexe bandé, qu'il frottait doucement contre les draps.
- Harry...
La voix de Louis était faible, enrouée et clairement suppliante, mais Harry était bien décidé à faire les choses correctement, et faire durer le plaisir permettrait assurément de rendre cette nuit mémorable.
- Oui, bébé ?
- S'il te plaît...
Le brun sourit de l'empressement qu'il manifestait mais ne céda pas pour autant, ajoutant à sa langue un index inquisiteur qui fit se crisper le corps sous lui.
- Patience Lou... laisse-moi te faire du bien...
Il le prépara lentement, le rendant fou à l'aide de ses doigts qui cherchèrent toujours plus avant ce point particulier qui lui ferait perdre la raison. Louis haletait sous lui, et Harry dut l'empêcher de se prendre en main, liant leurs doigts de sa main libre.
- Oh non mon ange... Je veux être le seul à te faire jouir...
Il arrêta néanmoins bien vite sa délicieuse torture pour enfiler un préservatif, laissant par la même occasion le temps à Louis de reprendre son souffle et ses esprits, en lui demandant de ne pas bouger.
Harry se replaça rapidement derrière lui, ayant beaucoup de mal à attendre plus longtemps de le faire sien, et présenta enfin son sexe à l'entrée du châtain. Celui-ci se tendit comme la verge du brun se frayait un passage en lui, lentement, le laissant s'habituer à sa présence alors qu'il caressait ses hanches de ses mains pour l'apaiser.
Des gémissements passèrent leurs lèvres simultanément comme Harry se plongeait entièrement en lui, et il resta quelques secondes immobile, savourant les sensations que provoquait le corps de Louis en s'adaptant autour de lui. Et, contre toute attente, ce fut lui qui débuta leur danse, amorçant le premier mouvement pour signifier à Harry qu'il était prêt.
Celui-ci commença donc à se mouvoir en lui, dans un rythme lent d'abord, appréciant d'entendre la respiration saccadée de Louis, se délectant de voir ses doigts agripper fermement les draps sous lui, dégustant le plaisir bruyant qu'il laisser échapper à chaque coup de rein de sa part.
Il était magnifique ainsi, totalement soumis à son bon vouloir, sa peau luisante d'avoir trop chaud et, pourtant, couverte de chair de poule, tellement magnifique qu'Harry réalisa qu'il lui manquait quelque chose... Il ne voulait pas juste posséder son corps, comme il l'avait convoité ces derniers jours, il voulait le toucher, le caresser, le goûter...
Alors il ralentit son rythme et se pencha davantage, passant un bras possessif autour du torse de Louis, qui gémit de frustration de ne plus le sentir bouger en lui.
- Redresse-toi... murmura-t-il doucement à son oreille, tout en happant le lobe fin entre ses lèvres.
Le châtain s'exécuta, et put bientôt sentir le torse du brun contre son dos, alors que ses bras forts l'enlaçaient pour lui apporter l'équilibre qu'il n'était plus très sûr de pouvoir retrouver.
Il reprit alors ses mouvements, rendus moins aisés par leur position, mais compensant par les caresses de ses mains sur la peau chaude de son amant.
Louis empoigna sa nuque d'une main alors qu'il laissait ses lèvres vagabonder dans le cou offert.
- C'est tellement bon...
Harry poussa un râle rauque à cette affirmation et redressa la tête pour l'embrasser à pleine bouche, accélérant encore ses mouvements, les mains de Louis fermement ancrées à lui : l'une sur sa nuque, la seconde sur sa propre main, posée sur son abdomen.
Le baiser était brouillon, décousu, mais terriblement chaud et envoûtant, à l'image de leurs mouvements de plus en plus désordonnés à mesure que le plaisir montait en eux. Louis lia ses doigts aux siens et déplaça leurs mains afin de les entourer autour de son érection, entamant un mouvement de va-et-vient et guidant son amant dans la manœuvre.
- Fais-moi jouir... lui chuchota-t-il en fermant les yeux sous l'assaut des sensations de le sentir à la fois en lui et autour de lui.
Harry admira l'ombre de ses sourcils sur ses pommettes, la rougeur de ses lèvres maltraitées par des dents nerveuses, et répondit favorablement à sa demande, se concentrant sur le plaisir de son partenaire.
Il avait du mal à coordonner les mouvements de sa main à ceux de ses reins, mais les sons que produisaient Louis le rassurèrent sur le fait qu'il y prenait autant de plaisir que lui, aussi ne se posa-t-il pas plus de question, et bientôt, il sentit le châtain atteindre le point de non-retour.
Louis jouit enfin entre ses doigts, en mordant le dos de sa main pour étouffer son orgasme, alors que les contractions de son corps autour de son sexe provoquaient, à leur tour, l'orgasme d'Harry.
Il leur fallut quelques minutes pour retrouver une respiration normale, quelques minutes pendant lesquelles ils ne se lâchèrent pas, leurs mains enlacées sur le torse et le ventre de Louis, leurs corps étroitement serrés l'un contre l'autre, la bouche d'Harry embrassant la peau fine de la nuque ou du cou de Louis.
- Putain... c'était...
- Ouais...
Ils n'avaient plus ni les mots, ni la force de les chercher, mais ils avaient tous les deux bien conscience de ce qu'il venait de se passer, d'à quel point ils avaient aimé ça...
Alors sans plus chercher à mettre des mots là où les actes parlaient d'eux-mêmes, ils se séparèrent enfin, juste le temps de se nettoyer sommairement et de se débarrasser de leur protection de latex, avant de se retrouver, sous les draps cette fois, pour s'étreindre et s'embrasser, incapables de se détacher bien longtemps. Et c'est ainsi qu'ils s'endormirent, dans les bras l'un de l'autre, malgré l'inconfort d'une telle position, laissant la première nuit de l'année immortaliser leur histoire.
Part Three
Ce sont des lèvres chaudes parcourant son visage qui le réveillèrent. S'étirant en souriant Harry apprécia la chaleur du corps pressé contre le sien, et des mains qui jouaient dans ses cheveux.
- Salut... murmura-t-il en ouvrant les yeux sur le visage détendu et rayonnant de Louis.
- Hey ! Bien dormi ?
- Comme un bébé... avoua-t-il en enlaçant le châtain, déposant un tendre baiser au creux de son cou.
- Mmmhhh... ça tombe bien...
Devant l'air espiègle de Louis, Harry haussa un sourcil interrogateur.
- Pourquoi ça tombe bien ?
- Oh ... parce que ça serait dommage que tu passes de mauvaises nuits à cause de la malédiction de Noël...
Louis le fixait d'un regard pénétrant et arborait un petit sourire en coin. Il avait beau être superbe, même le matin au réveil, Harry ne comprenait absolument rien de ce qu'il racontait.
- Une malédiction de Noël ? Ça existe ça ? C'est pas censé au contraire être synonyme de magie... blablabla... amour... blablabla... générosité... ?
Louis laissa échapper un rire franc avant de reprendre son sérieux devant l'expression d'Harry, qui ne voyait toujours pas où il voulait en venir...
- Non, non, la malédiction qui touche ma famille n'a vraiment rien à voir avec ça...
- Une malédiction touche ta famille ? Vraiment ? demanda-t-il quand même, plus amusé que réellement inquiet.
- Mmh Mmh ! acquiesça Louis... puis se penchant davantage, son nez frôlant celui du brun, son souffle chaud percutant les lèvres pleines qu'il tentait des siennes, il chuchota : Tu veux la connaître ?
- Vas-y, dis-moi donc dans quelle merde je me suis encore fourré... répondit-il en entrant dans son jeu.
- Elle dit que si tu te réveilles dans le lit d'un Tomlinson le premier jour de l'année, tu es condamné à le supporter pour l'année entière...
Harry sourit, la bouche à quelques centimètres à peine des lèvres qui l'aguichaient sans jamais toucher les siennes.
- Et du coup, c'est plutôt synonyme de sexe... continua Louis en l'embrassant chastement, blablabla... câlins... deuxième baiser tout aussi chaste, blablabla... rien à voir avec la magie...
- C'est un CDD d'un an en quelque sorte...
Un grand sourire illumina le visage de Louis avant qu'il ne lui réponde par l'affirmative.
- C'est tout à fait ça...
- Les possibilités d'évolution ? demanda difficilement Harry alors que le châtain avait visiblement décidé de partir découvrir son cou de la langue et son corps de ses mains.
- Oh, ça c'est à toi de voir... ça dépend... à quel point tu aimes le job... à quel point tu es doué... Mais j'avoue que les débuts sont prometteurs ! Si tu t'y tiens tu pourrais avoir une grande carrière parmi nous...
Le clin d'œil aguicheur qu'il lui envoya fit s'envoler une nuée de papillon dans le ventre d'Harry qui raffermit sa prise autour du corps de Louis, scellant leurs lèvres dans un baiser langoureux.
- Ok... je signe où ?
Louis posa un doigt doux contre ses lèvres, qu'il redessina lentement, réveillant un peu plus l'érection du brun entre eux, qui pulsa contre le sexe tendu de son amant.
- Tttt... commença-t-il en se décalant un peu pour faire glisser son doigt le long du cou d'Harry, laisse-moi juste vérifier avant..., puis de son torse, laissant une traînée brûlante sur son passage avant d'arriver à son sexe, que ton stylo contient assez d'encre... autour duquel il enroula sa main, faisant gémir Harry.
C'est dans le lit, et sous les attentions, de ce mec sublime, qu'Harry Styles commença l'année, remerciant la magie de Noël d'avoir mis Louis sur sa route ce matin-là, alors qu'il s'apprêtait à parcourir une longue route pour rentrer chez lui.
S'il avait affirmé une semaine auparavant que le 24 décembre n'était qu'un jour comme les autres, quelques sept jours plus tard il subodorait qu'il fêterait dignement cette veille de Noël à l'avenir... et certainement pas seul, à en juger par la ferveur avec laquelle Louis était en train de lui vendre son nouveau « job »...
FIN
Le petit mot de la fin :
Wahouuu
J'aiiiiiii adoré
Merciiiiiiiiiii ma belle pour ce bel os 🥰Je vais dailleur le relire en rentrant a la maison PARDONNNN DU RETARDDDDD 😭❤️
Votez commentez en masse je compte sur vous
J-18 before Christmas 🎄
A demain:)
XxxL
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