19 Décembre : I'll bring you sunshine
Dsl du retard j'étais a la conduite🙊
❤️ écrit par @larryisstrong28
I'll bring you sunshine"
"My sweet, I know that you feel weak
My sweet, I swear you got this beat
And my love, I know that it has been tough
My love, I know you've had it rough
I'm Santa's helper and I've got your back
All my love is gift-wrapped
Don't be scared, I'm by your side
I'm Santa's helper, give your fears to me
I'll take them home, baby
And return them as sunshine
I'll bring you sunshine"
Sunshine - Sia
Louis changea une nouvelle fois de chaîne. Aucun programme ne lui convenait. Chaque nouveau film sur lequel il tombait était une comédie romantique cul-cul sur le thème de Noël. Il soupira. Décembre était vraiment la pire période de l'année. Il gigota sous sa couverture en grommelant. Il avait hâte que la période des fêtes passe.
La sonnette de la porte d'entrée le fit soudain sursauter et il lâcha la télécommande sur le canapé. Qui pouvait bien venir lui rendre visite ? Il n'attendait personne, et personne ne venait jamais chez lui.
Il se leva du sofa et se dirigea vers le couloir. Il s'arrêta dans l'entrée, regardant fixement sa porte. À ce moment-là, la sonnette retentit de nouveau. Il fronça les sourcils mais avança tout de même vers la porte et fit tourner la clé dans la serrure. En ouvrant la porte, il espérait de tout son cœur que ça ne soit pas une chorale de Noël comme l'an dernier.
- Je vous préviens tout de suite, si vous commencez à chanter Vive le vent ça va très mal se pass-
Le mécheux se tut quand il découvrit la personne devant lui.
Un jeune homme se tenait dans l'encadrement de la porte. Il devait avoir le même âge que Louis à peu près, mais le dépassait largement en taille. Il portait un jean slim noir, des bottes marron et un pull de Noël affreusement moche, arborant des rennes qui galopaient en rond autour d'un grand sapin. De longues boucles chocolat tombaient délicatement sur ses épaules, encadrant parfaitement son visage aux traits fins. Il avait une mâchoire bien dessinée, un nez fin et des lèvres pulpeuses. Mais ce qui frappa le plus Louis furent ses yeux. Deux grandes prunelles d'un vert vif l'observaient d'un air malicieux.
Le bouclé prit la parole, sortant Louis de sa contemplation :
- Non, non, rassurez-vous, je ne comptais pas chanter. A vrai dire je suis une vraie casserole, alors c'est sûrement mieux pour tout le monde, dit-il d'un air amusé, se grattant la nuque.
- Super, grommela le mécheux, du coup vous voulez quoi ?
- Eh bien, je suis le spécialiste envoyé pour m'occuper de votre cas. On a dû vous prévenir de ma visite. Je peux entrer ?
Louis n'eut pas le temps de répondre à cette question que l'inconnu passa à côté de lui et pénétra dans le salon. Il se posta au centre de la pièce et examina ce qui l'entourait.
- Le spécialiste ? Mais de quoi vous parlez ? Et je ne crois pas vous avoir autorisé à-
- Vous n'avez pas reçu la lettre ? Le coupa le bouclé en se tournant vers lui, surpris.
- Je ne lis pas mes lettres durant la période de Noël. Je les jette directement.
- Ah oui en effet... c'est pire que ce que je pensais... Marmonna l'inconnu en le regardant.
- Pire ? Mais qui êtes-vous et que faites-vous chez moi à la fin ?
Louis commençait à s'énerver. Une espèce de grand dadais s'invitait chez lui un dimanche matin en lui parlant chinois, et il n'était vraiment pas d'humeur. D'autant plus que son pull était vraiment laid et Louis détestait les pulls de Noël. Ils étaient informes, ils grattaient et le mécheux trouvait ça ridicule de porter un vêtement spécial pour une fête aussi stupide. Sans parler du fait que Louis sentait ses joues chauffer sous le regard transperçant du bouclé, et qu'il n'aimait pas du tout ça.
- Bon. L'inconnu s'assit dans un fauteuil du salon et joignit ses mains comme un psychologue qui parlait à un enfant réticent. Cela eut le don d'agacer encore plus Louis. Asseyez-vous je vous prie.
- C'est chez moi ici, je m'assois si je veux. Grogna le mécheux, s'asseyant quand même sur le canapé qu'il avait quitté quelques minutes auparavant.
- Oui, oui. L'inconnu agita une main d'un air blasé. Reprenons. Puisque vous n'avez pas lu notre lettre, je vais devoir vous expliquer la situation. Permettez-moi d'abord de me présenter. Je m'appelle Harry Styles. Je travaille pour le Père Noël et je suis ici pour-
Louis éclata de rire, interrompant à son tour l'intrus. Il rejeta la tête en arrière, riant à gorge déployée, pendant qu'Harry le regardait d'un air consterné. Le bouclé attendit patiemment une minute que le fou rire du mécheux se calme, avant que celui-ci ne réussisse à articuler :
- Le Père Noël ?
- Oui. L'air sérieux d'Harry ne l'avait toujours pas quitté.
- Vous êtes gentil, mais ça fait un bon moment que je ne crois plus au Père Noël. Vous devriez peut-être vous rendre chez des familles avec des enfants en bas âge pour faire votre petit numéro.
Harry le fixa un instant en silence avant de se pencher dans le fauteuil et de joindre à nouveau ses mains.
- Le Père Noël n'est pas un mythe, Louis. Il existe réellement.
- Attendez, comment connaissez-vous mon prénom ?
- C'est parce que je suis en charge de votre dossier.
- Mon dossier ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
- Si vous me laissiez expliquer...
- Pardon.
- Je reprends. Je suis donc un lutin du Père Noël et- ne rigolez pas !
- Un lutin ?!
- Oui c'est comme ça qu'on nous appelle... Répondit le bouclé, agacé.
- Je croyais que les lutins du Père Noël étaient tout petits, portaient des bonnets ridicules et avaient des oreilles pointues.
- Non, ça c'est dans la légende qu'on raconte aux enfants. Ne me demandez pas comment les gens ont réussi à déformer la réalité à ce point, je ne sais pas. En réalité, nous sommes des humains comme tout le monde. Et pour votre information, le Père Noël n'est pas un gros bonhomme habillé en rouge avec une barbe blanche et des lunettes.
- Ah non ?
- Non. Le PDG de notre entreprise est en réalité un jeune homme en pleine forme nommé M. Malik, qui est bien trop occupé avec ses contrats pour se balader en costume rouge et faire "Ho Ho Ho".
- De votre entreprise ? Attendez, le Père Noël tient une entreprise ?
- Bien sûr. Les lutins sont des salariés, et il faut une sacrée organisation pour gérer les cadeaux du monde entier. Elle est seulement gardée secrète et on l'a transformée en légende pour éviter le rachat d'une compagnie plus grande qui s'en servirait pour des objectifs moins nobles que les nôtres.
Louis observa Harry durant quelques secondes, les yeux écarquillés. Celui-ci lui sourit légèrement, une fossette bien trop adorable se creusant dans l'une de ses joues. Le mécheux s'arracha difficilement à sa contemplation.
- Et moi alors ? Je viens faire quoi là dedans ?
- Ah, vous... Eh bien, voyez-vous, le but de notre entreprise est d'apporter de la joie à chacun pour Noël. Alors, certains lutins se chargent des cadeaux des enfants, d'autres sont dans le domaine des miracles et des guérisons, et d'autres encore, comme moi, sont dans le dernier département : celui du maintien de l'Esprit de Noël. On vient en aide aux gens qui l'ont perdu, les gens comme vous.
- C'est ridicule. Tous les adultes arrêtent de croire au Père Noël. On perd tous l'Esprit de Noël.
- Vous avez tort. Il est vrai que tous les enfants arrêtent à un moment ou l'autre de croire au Père Noël, mais ils gardent tous l'Esprit de Noël. Le partage, la générosité, la charité, l'échange des cadeaux, l'importance de la famille, toutes ces notions forment l'Esprit de Noël. Malheureusement, certaines personnes, comme vous, perdent foi en l'Esprit de Noël. C'est là que les lutins interviennent. On examine votre dossier, on vient vous étudier durant une journée entière, puis on détermine le cadeau qui vous redonnera l'Esprit de Noël et vous rendra heureux."
Louis roula des yeux et se leva du canapé. Il se dirigea vers la cuisine pour se préparer un café, ignorant au passage Harry. Celui-ci se leva cependant à son tour et le suivit dans la cuisine, continuant de parler.
"- Je sais ce que vous pensez en ce moment même, Louis. Vous vous dites que c'est complètement stupide, que vous n'avez pas besoin de moi pour être heureux. Mais réfléchissez bien à ce que je vais vous dire : vous détestez les fêtes de fin d'année n'est-ce pas ? Est ce que ce serait parce que vous les passez à chaque fois seul ? Est-ce que c'est parce que vous ne recevez aucun cadeau et n'en offrez aucun ? Est-ce que c'est parce que cela fait longtemps que vous avez perdu la notion de partage et de réunion ? Au fond, vous êtes malheureux parce que vous êtes seul. J'en ai connu des centaines, des cas comme vous.
Le mécheux avait la mâchoire verrouillée, les yeux baissés vers le café fumant de la tasse qu'il serrait de toutes ses forces.
- Mais ça va aller, vous savez pourquoi Louis ? Parce que tous les dossiers dont j'ai été chargé, toutes les personnes dont je me suis occupé, j'ai réussi à leur rendre l'Esprit de Noël. J'ai réglé les pires disputes de famille, j'ai retrouvé les amis qui s'étaient éloignés, j'ai réparé les cœurs brisés.
- Et vous faites comment ?
- Eh bien j'apprends à vous connaître, puis je fais le nécessaire pour retrouver vos proches et j'organise une réunion pour le réveillon.
- Très bien. Je veux bien le faire. Je vais vous prouver que vous ne pouvez rien pour moi."
*****
"- Pourquoi on est dans un supermarché déjà ? Grogna Louis en poussant un chariot sans grande conviction.
- Pour acheter tout ce qu'il nous faut pour le réveillon de demain ! Répliqua le bouclé qui l'accompagnait, d'un ton joyeux.
Le mécheux roula des yeux tandis qu'Harry jetait une montagne de foie gras dans leur chariot. Il y gisait déjà une énorme dinde, des pommes de terre et d'autres aliments de fête en quantité beaucoup trop importante aux yeux de Louis.
- Harryyyyyy y'a beaucoup trop de choses, je ne vais jamais manger tout ça !
- Bien sûr que non, mais les invités si !
- Il n'y aura pas d'invités...
- Ne dis pas n'importe quoi- tiens regarde, du champagne ! Il nous en faut aussi.
Le bouclé rajouta trois bouteilles dans le chariot avec enthousiasme. Ils étaient tous les deux passé au tutoiement "dans un souci de rapprochement", d'après Harry.
- Bon ça suffit maintenant.
- Mais-
- Non, mon portefeuille va déjà souffrir à cause de ça alors...
Harry accepta finalement en soufflant comme un enfant, faisant sourire le mécheux. Il remit une mèche chocolat derrière l'oreille du bouclé.
- Boude pas, petit lutin."
Le lutin en question devint rouge tomate. Pour la première fois depuis ce matin, il ne répliqua rien, pour le plus grand plaisir de Louis. Celui-ci paya à la caisse et revint vers la voiture avec le chariot.
Une fois les courses dans le coffre et les deux hommes dans la voiture, Harry retrouva sa langue :
"- Maintenant, on va acheter le sapin !
- Oh non, pitié...
- Tututu ! C'est impensable un Noël sans sapin.
C'est donc comme ça que Louis se retrouva dans un magasin de décoration, à regarder Harry s'extasier à propos de chaque guirlande qu'ils voyaient, en souriant.
- Quelle couleur tu le fais, ton sapin ?
Le mécheux haussa les épaules, les mains dans les poches.
- C'est toi qui choisis.
Les yeux d'Harry étincelèrent.
- Vraiment ?
- Oui.
Le bouclé se précipita vers les décorations et sélectionna des guirlandes et des boules de Noël rouges et dorées, toutes plus brillantes les unes que les autres. Louis le regardait avec tendresse, le trouvant beaucoup trop adorable. Harry remarqua son regard sur lui.
- Quoi ?
- Rien. T'es mignon quand tu souris."
Et peut-être que Louis commençait à s'attacher à ce grand bouclé. Un tout petit peu.
*****
Harry sortait les sacs de la voiture quand il reçut la première boule de neige.
Le temps qu'il pose les courses au sol, il s'en était pris une autre en plein visage.
Il considérait donc cela comme une déclaration de guerre.
Dix minutes plus tard, après un échange endiablé de boules de neige, Louis se retrouva allongé dans la neige, de la glace dans le col, coulant le long de son dos, et Harry au dessus de lui, riant aux éclats.
Et Louis devait avouer que c'était une des plus belles vues auxquelles il avait eu droit d'assister depuis longtemps.
Harry s'arrêta de rire et l'observa en souriant, le nez et les joues rosis par le froid et les boucles pleines de neige. Il se redressa et lui tendit la main pour l'aider à se relever à son tour. Ils rentrèrent dans la maison frigorifiés, trempés et pleins de neige, mais heureux.
*****
Une fois les courses rangées dans le frigo, Harry déballa les décorations de Noël et le sapin.
"- Et maintenant on fait la meilleure chose au monde : décorer le sapin !
Louis roula des yeux, un sourire aux lèvres, mais s'exécuta et se retrouva aux côtés du bouclé, à placer les guirlandes sur les branches de l'arbre.
- Ça fait dix ans que j'ai pas fait ça.
- Dix ans ?!
- Oui, la dernière fois j'avais 15 ans, c'était avec ma maman. On décorait le sapin tous les ans tous les deux, c'était notre truc à nous. J'adorais ça, on mettait toujours des paillettes partout et elle râlait pour de faux après, quand on devait tout nettoyer.
- Pourquoi vous n'avez pas continué ?
- Elle est morte l'année de mes seize ans, répondit Louis d'une voix sourde.
Harry lâcha la boule qu'il tenait à la main et regarda le mécheux.
- Je suis désolé, je ne voulais pas...
- Ça va, ne t'inquiète pas. Louis lui sourit.
Ils continuèrent à décorer le sapin en silence durant un moment, avant que Louis ne le brise.
- Noël était la fête préférée de maman. Dès que Décembre approchait, elle devenait folle. Elle mettait des guirlandes et des couronnes de houx partout dans la maison. Je me souviens qu'une année, on avait même installé des leds multicolores dans le jardin. La nuit, les voitures ralentissaient devant la maison pour admirer les décorations. C'était vraiment magnifique.
Les yeux de Louis brillaient.
- Quand elle est morte, je ne voulais plus fêter Noël. Je ne voulais même pas en entendre parler. Tout dans cette fête me rappelait maman. C'était trop dur. Et c'est resté depuis. Mais ça ne fait plus mal. Ce qui fait mal maintenant c'est que je suis tout seul.
- Mais ton père...
- Je ne l'ai jamais connu. Il a quitté ma mère quand elle était enceinte. Je n'avais personne d'autre qu'elle, Harry. Après sa mort, je suis allé habiter chez une tante éloignée, la seule famille qui me restait. On ne s'est pas revu depuis ma majorité, quand je lui ai annoncé que j'étais gay. Elle l'a mal pris. Voilà pourquoi je ne suis comme aucun des cas que tu aies déjà eu Harry. Je n'ai personne. Personne ne veut passer Noël avec un jeune homme en deuil. Noël, c'est pour faire la fête en famille, bien manger, et être heureux. Avec moi, personne ne reste jamais."
Louis sentit soudain deux bras forts l'entourer, et se retrouva contre Harry. Il hésita un instant avant de l'enlacer à son tour, et respira son parfum si particulier. La chaleur des bras du bouclé le rassurait.
Ils restèrent un instant l'un contre l'autre, profitant seulement de leur présence, de leur respiration, de leur odeur. Louis ne voulait jamais quitter l'étreinte du plus jeune.
"- Tu as raison. Tu es différent de toutes les autres personnes que j'ai pu rencontrer. Tu n'es pas comme eux. Tu es unique."
Lentement, Harry se détacha du mécheux. Cependant, il ne s'éloigna pas de lui, et approcha son front du sien. Ses lèvres s'approchèrent doucement de celles de Louis, jusqu'à ce qu'il sente son souffle sur sa bouche. Le bouclé baissa les yeux vers les lèvres entrouvertes de Louis, si tentantes.
"- Et si moi je veux rester ?
- Toi ?
- Oui. Et si je veux essayer de t'aimer ? Si je veux t'apporter le bonheur que tu mérites tant ?
- Essayer ?
- Seulement essayer...
- D'accord."
Louis avait répondu dans un soupir, comblant le peu d'espace qui restait entre leurs bouches et posant ses lèvres sur celles d'Harry. Il pouvait enfin réaliser ce qu'il avait envie de faire depuis ce matin, et il n'était pas déçu. Les lèvres du bouclé étaient délicieuses.
Au bout de quelques secondes, leurs lèvres se séparèrent.
"- Reste."
Le petit mot de la fin :
1 er écrit publié et bien Wahou je suis impressionné j'espère quils seront nombreux a te soutenir pout cette première publication public et franchement bien écrite j'ai adoré Bravo et merci a toi ❤️
Merciiiiiiiiiii d'avoir partagé ta plume avec nous 🥰
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Je compte sur vous
J-6 Before Christmas 🎄
A demain:)
XxxL
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