17 Décembre : Un père noël en cadeau
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Ecrit par Camille : @cxm_loves_H
- Matheo ! Descends de là tout de suite !
Je pars trente seconde chercher une boîte de guirlandes, et mon fils a déjà eu le temps de grimper sur l'échelle à côté du sapin. À deux ans en plus. Un vrai casse-cou, comme son père celui-là.
En même temps, quelle famille fait son sapin le 24 décembre à 18 heures ? La famille Tomlinson.
Enfin, famille c'est vite dit. Il y a mon petit bébé, Mathéo, et moi. Nous sommes deux dans mon appartement en plein centre de Londres, depuis que mon ex-petite amie, la mère de mon fils, nous a quittés quand mon bébé avait un mois. Elle a décidé qu'élever un enfant serait trop compliqué, donc elle est juste partie, sans donner aucune nouvelles, un matin de mai.
J'ai eu du mal au début, se retrouver seul avec un enfant, à 24 ans, n'était pas dans mes plans de départ. Mais ma mère m'a beaucoup aidé, elle a du élever sept enfants donc elle était la mieux placée pour me donner des conseils. Et mes amis m'ont beaucoup soutenu aussi. Ils étaient surpris en apprenant la grossesse de Rachel, mais ne m'ont pas laissé tomber quand elle est partie.
Et puis, il y a Harry. Mon jeune voisin de vingt-et-un ans, qui habite l'appartement juste à côté depuis ses dix-neuf ans. Il est arrivé pile un mois après que l'autre soit partie, et nous avons vite sympathisé. Il a de la conversation, il est gentil, et surtout, il est magnifique. Ce garçon est un ange tombé du ciel.
Je ne dirai pas que je suis amoureux de lui mais... en fait si, c'est fort probable qu'en deux ans j'ai développé des sentiments plus qu'amicaux à son égard. Mais évidemment, ce n'est pas réciproque, qui voudrait commencer une relation avec un homme qui a un enfant à charge, surtout qu'il est jeune, il doit vouloir faire autre chose de sa vie. Voilà pourquoi je n'ai jamais rien tenté, même si les occasions étaient nombreuses.
Bref, revenons au sapin.
J'attrape Mathéo rapidement avant qu'il ne fasse de bêtises, comme faire tomber le sapin par exemple.
- Papa, je feux faire l'é... l'é... l'égoile !
- Presque bébé, on dit « l'étoile ». Répète, l'é-toile.
- L'étoile !
- Oui, bravo mon coeur ! Je vais te porter, mais tu fais attention d'accord ?
Mon fils hoche frénétiquement la tête, excité. Il attrape l'étoile dorée dans ses petites mains, et je le soulève doucement pour qu'il puisse poser délicatement l'étoile en haut. Ah, j'ai dit délicatement ? Non, disons plutôt qu'il la jette sur la branche centrale avec tout sauf de la délicatesse.
- Bébé, tu es trop énervé. Si tu n'es pas sage, le père noël ne va pas passer, tu as compris ?
- Oui papa... désolé.
Je lui embrasse le front avant de le reposer à terre. Et, sans grande surprise, il se précipite sur le carton de guirlandes que j'ai ramené un peu plus tôt. Au moment où j'allais le rejoindre, mon téléphone vibre sur la petite table. Je regarde rapidement l'émetteur, et décroche après avoir prévenu mon fils que je partais dans le couloir devant l'appartement quelques minutes.
Conversation téléphonique
- Hey Zy', qu'est ce qu'il se passe ?
- Lou, je suis vraiment désolé mais ce soir ça va pas être possible...
- Quoi ? Mais Zayn je t'en supplie, j'ai pas d'autre solution !
- Liam vient de me prévenir qu'on allait chez ses parents...
- Ok, c'est pas grave. Mathéo ne verra pas le père noël cette année.
- Lou... Je suis vraiment désolé.
- C'est rien. Passez une bonne soirée.
Fin conversation téléphonique
Je raccroche en soupirant. Zayn était censé se déguiser en père noël pour Matheo cette année, il est son parrain donc j'en ai déduit que c'était son devoir. Ça fait plusieurs semaines qu'il a accepté mais il me pose un lapin au dernier moment. Je passe rageusement ma main dans mes cheveux quand j'entends un raclement de gorge derrière moi. Quand je me retourne, Harry me regarde en souriant timidement.
- Salut Harry, je t'ai pas dérangé j'espère !
- Non non, je suis sorti parce que je t'ai entendu crier donc je me suis inquiété.
- C'est rien t'en fais pas...
- J'ai cru comprendre que tu étais en galère ?
- Oui, Zayn devait faire le père noël pour Maty ce soir, mais il vient d'annuler et je sais pas comment faire.
- Je peux le faire si tu veux.
Je le regarde surpris, mais il hausse les épaules.
- J'ai rien de prévu ce soir, ma famille est à Holmes Chapel, donc je les rejoins pour le nouvel an.
- Harry, tu me sauves la vie !
- Si ça peut t'aider...
Je ne le laisse pas finir sa phrase, et j'attrape le sac poubelle avec le costume que Zayn aurait du porter, et qui traîne dans l'entrée. Je lui donne rapidement, et dans un élan de courage, je lui embrasse la joue en m'exclamant :
- Merci Haz ! On dit dix-neuf heures ? Tu pourras prendre l'apéro comme ça, puis j'ai de quoi manger pour trois personnes ! Soit pas en retard !
Et je rentre à la maison, excité. En arrivant dans le salon, Matheo me regarde suspicieusement, toujours le nez dans ses guirlandes.
- Papa ?
- Allez bébé, au bain ! On doit se faire tous beaux pour ce soir.
- Pou'quoi ? Hazzy vient à la maison ?
Je me stoppe, et c'est à mon tour de le regarder, étonné.
- Pourquoi tu dis ça mon coeur ?
- Tu sou'is tout le temps quand il est là.
Même si c'est mon fils qui me dit ça, je sens mes joues chauffer. Je suis donc si peu discret ? Je secoue la tête, et emmène mon fils à la salle de bain. Nous montons tous les deux dans la baignoire, et je commence à laver mon fils, qui me regarde avec ses grands yeux bleus qu'il a hérité de moi. Tout le monde dit qu'il est mon portrait craché, et je suis bien d'accord. Que ce soit physiquement ou dans son caractère, il est ma copie exacte.
Une fois Maty propre et sec, je l'enroule dans une grande serviette, et le dépose sur mon lit.
- Alors bébé, qu'est ce qu'on va mettre ce soir ?
- Rose !
- Tu veux mettre du rose ?
- O-ui.
Je souris doucement, et farfouille dans notre dressing afin de dénicher quelque chose de rose. Je trouve une jolie chemise que ma mère avait sûrement dû lui acheter. Avec un pantalon noir, il sera parfait.
- Ça te va ça ?
Mon fils acquiesce vivement, et je l'habille rapidement, puis il va jouer dans sa chambre.
- À ton tour Tomlinson !
Je me mets face au miroir, dubitatif. Mes cheveux sont indomptables, j'ai un peu grossi, et mon cul est toujours aussi énorme. J'ai tellement de complexes là dessus, je ne me suis jamais senti 100% à l'aise avec mon corps. Donc je ne vois pas comment je pourrais faire pour plaire à Harry. Même si c'est loin d'être joué d'avance.
Je commence à étaler plusieurs vêtements sur mon lit, chemises d'un côté, pantalons de l'autre, et même si tout se ressemble, je veux absolument être habillé parfaitement.
Au moment où je me décidais à essayer certains vêtements, la sonnette de l'appartement retentit. Je passe la tête dans la chambre de mon fils, qui est en train de jouer avec ses petites voitures. Je souris niaisement et décide d'aller ouvrir.
- Harry ?
- Re-bonsoir Lo...
Il ne finit pas sa phrase et me détaille de haut en bas. Je le regarde fixement, et baisse à mon tour les yeux vers mon corps. Eh merde, j'avais oublié que j'avais à peine une serviette autour de la taille. Je me sens rougir subitement, tandis qu'Harry ne dit toujours rien. J'espère que je ne l'ai pas choqué à vie.
- Hazzy !
Mon fils, (qui vient de me sauver la mise), se précipite sur notre invité en trottinant, et Harry le soulève par les aisselles en souriant.
- Hey toi ! Comment tu vas mon grand ?
- Ça va ! Tu viens zouer avec moi aux vatures ?
- Voitures bébé. Et Hazzy vient juste d'arriver, laisse le respirer.
- Ça ne me dérange pas Lou, puis comme ça tu peux aller... t'habiller. Même si ça ne me dérange pas que tu restes comme ça.
J'étais concentré sur Maty qui triturait les cheveux du bouclé que je n'ai pas bien entendu la fin de sa phrase. Mais dieu que j'espère avoir bien compris ! Serait-il possible qu'il... me trouve attirant aussi ? Non Louis, c'est ton imagination qui te joue des tours comme d'habitude.
J'acquiesce un peu chancelant, et courre le réfugier dans la chambre, les joues en feu.
Je finis par jeter mon dévolu sur mon jean noir le plus moulant, qui me met bien en valeur si je peux me permettre, et une chemise blanche légèrement transparente. Ça fera l'affaire.
Je m'empresse de descendre préparer l'apéritif, et en passant devant la chambre de mon fils, ses éclats de rire accompagnés de ceux d'Harry me réchauffent le coeur. Je suis complètement foutu.
Alors que je prépare deux verres de vin, et un verre de jus d'orange pour mon fils, des pas de font entendre et quelques secondes plus tard, Harry apparaît derrière moi, les cheveux en bataille.
- Il ne t'a pas encore rendu fou ?
- Absolument pas ! Ton fils est adorable, vraiment.
- Il t'aime beaucoup tu sais ? Je ne sais pas pourquoi, mais il s'est attaché à toi, et il est toujours surexcité quand je parle de toi.
- Ah, parce que tu lui parles de moi ?
Oops.
Je tourne ma tête vers le mur, sentant mes joues chauffer un maximum.
- Hum ouais, non, enfin genre c'est...
- Lou ? Je parle aussi de toi à mes amis, si ça peut te rassurer.
Et sur un clin d'œil, il sort de la cuisine. Je l'entends appeler mon fils, qui descend illico, tandis que je ramène l'apéritif sur un plateau. Il y a des bols avec un peu de tout, ça nous permettra de grignoter avant le repas.
Matheo est assis sur les genoux d'Harry, sa tête posée contre sa poitrine, et il me regarde de ses grands yeux bleus, un sourire aux lèvres. Je pourrais m'habituer à cette vision.
Nous trinquons ensemble, et la discussion commence naturellement entre Harry et moi. Nous parlons de notre journée, des actualités, et je ne vois pas le temps passer, jusqu'à :
- Hé Hazzy, tu sais que z'ai pas de maman ?
Je m'étouffe avec ma chips, alors que le fameux Hazzy me regarde avec un air indéfini sur le visage.
- Oui, ton papa me l'a dit. Tu n'es pas triste pas vrai ?
- Non, mon papa c'est le meilleur !
- J'en doute pas mon ange.
Harry reporte son regard sur moi, et me souris doucement. Je lui rends son sourire, et me lève pour ramener à manger. Il est l'heure de passer à table, puis viendra l'heure des cadeaux.
Le repas se déroule relativement bien, Harry a de la discussion, puis il lance parfois quelques blagues, qui même si elles sont un peu nulles, me font rire. Peut être juste parce que c'est lui qui les sort ?
Je pense même qu'à certains moments, il a fait des sous-entendus mais comme je ne veux pas y croire, j'hésite. On verra bien.
Je vois que Mathéo commence à bailler et que ses petits yeux se ferment, donc je regarde Harry, qui comprend immédiatement où je veux en venir.
- Bébé ?
- Oui papa ?
- Harry doit repartir chez lui, donc tu vas lui faire un bisous et on va aller te débarbouiller dans la salle de bain, et après au dodo.
- Mais et le papa noël ?
- Il passera sûrement quand tu seras dans ton lit mon coeur.
Même s'il boude un peu, Maty se lève pour faire un câlin à Harry, qui le soulève pour le mettre sur ses genoux.
- Bon'uit Hazzy. Moi et papa t'aime.
- Bonne nuit petit ange, je t'aime aussi.
Je souris tendrement, et Harry s'éclipse pendant que je porte mon fils jusqu'à la salle de bain, où il se met en pyjama. Une fois ses dents brossées, il s'apprête à aller dans sa chambre, quand une mélodie de cloches se fait entendre.
- PAPA !
Maty ne m'attend même pas et se précipite dans le salon, où l'attend fièrement le père noël. Harry a revêtu le costume qu'était censé mettre Zayn, et il lui va comme un gant.
- PAPA NOEL ! 'GARDE PAPA J'AI DES CADEAUX !
Je souris pour la énième fois de la soirée, mais mon coeur fond quand Harry prend une grosse voix afin de rendre mon fils heureux.
- Bonsoir Maty, tu as été sage cette année ?
- Oui promis ! Et avec mon papa, on t'a même fait des biscuits t'as vu t'as vu t'as vu ?
Harry me regarde en pouffant, je ris légèrement aussi devant l'impatience de mon fils.
- C'est super ça. Je peux te donner tes cadeaux alors petit ange. Et à l'année prochaine !
Harry dépose les cadeaux sous le sapin devant les yeux émerveillés de Mathéo, et avant de sortir, il lui en met un entre les mains en lui murmurant quelque chose à l'oreille que je n'entends pas d'ici. Puis il sort, en fermant doucement la porte derrière lui.
Maty se précipite vers moi, et c'est à peine s'il me lance le paquet dessus pour aller ouvrir les siens. Ah la la, sans aucun doute cet enfant est bien le mien.
Pendant que mon fils s'exclame sur les jouets qu'il a reçu, je me concentre sur le paquet rond que j'ai entre les mains. Puis, plutôt que de jouer aux devinettes, mon impatience prend le dessus et je déchire le paquet cadeau. Et je me retrouve avec une magnifique couronne de gui entre les mains. Elle est vraiment superbe, et je décide de l'accrocher au-dessus de la porte d'entrée. Puis je me demande pourquoi Harry m'a offert ça. Je trouve ça très beau, et l'intention me touche mais je ne comprends juste pas le sens de ce cadeau. Il n'a même pas laissé de mot dans le paquet.
Je me rapproche de Matheo qui à l'air heureux de tous ses cadeaux puisqu'il joue déjà avec ses legos chevaliers. Je souris tendrement en le regardant, puis quelqu'un toque à la porte d'entrée. Je me demande bien qui ça peut être.
Maty se lève et court comme une furie vers celle-ci, et ouvre.
- J'ai entendu des cloches alors je suis venu.
- HAZZY ! T'AS LOUPÉ LE PAPA NOËL ! IL EST TROP GENTIL ET PUIS, ET PUIS, IL M'A AMENÉ TOUS LES CADEAUX QUE JE VOULAIS !
- Maty, arrête de hurler s'il te plaît, intervenais-je. J'admets que mon fils est surexcité par la fête, mais de là à réveiller tous les voisins en prime, ce n'est peut être pas nécessaire.
- Oh mince, je l'ai raté de près ! L'année prochaine peut être ! dis le bouclé en rougissant. Cette fois-ci, je pense avoir saisi le sous-entendu.
Harry est toujours à la porte quand je m'approche de lui, et dépose un baiser sur sa joue. Après avoir vérifié que Maty était bien reparti jouer, je lui chuchote :
- Le père noël m'a même ramené un cadeau.
- Ah oui ? Quoi donc ?
- Le gui que tu peux voir au-dessus de toi. De nous.
- Tu sais ce que représente le gui ?
- Je sais juste que normalement c'est le 31 décembre que l'on embrasse celui ou celle que l'on aime sous du gui.
- Dommage que l'on soit seulement le 25 alors, souffle doucement Harry en se rapprochant de moi. Je peux sentir son souffle s'échouer sur mon nez, tellement nous sommes proches. Et je meure d'envie de l'embrasser, là, maintenant.
- J'en meure aussi d'envie Lou. Fais-le, je n'attends que ça. Depuis si longtemps.
Même si je suis sous le choc après cette révélation, je ne prends pas le temps d'y réfléchir plus que ça, et attrape doucement les lèvres d'Harry entre les miennes. Notre premier baiser est doux, lent, amoureux. Magique.
J'entends des applaudissements derrière, et en me retournant, Mathéo nous fixe en claquant ses petites mains.
- Oui ! Je pensais que le papa noël avait oublié mon dernier cadeau en plus !
- C'était quoi bébé ?
- Que Harry devient mon deuxième papa !
Je suis abasourdi par cette nouvelle, mais en sentant les mains d'Harry m'entourer les hanches et sa tête se caler dans mon cou, je sais que je suis à ma place.
- Joyeux Noël mon Lou.
Le petit mot de la fin :
Os reçu tardivement 🙊❤️ Je n'ai donc pas eu le temps de le lire mais si je me fis au 1er j'ai confiance j'espère ma petite cam que tu nas tué personne
Je le lis ce soir ❤️❤️
Merciiiiiiiiiii d'avoir partagé ta plume avec nous 🥰
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J-8 before Christmas 🎄
A demain:)
XxxL
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