13 Décembre : A kind of magic

A kind of magic le deuxième écrit par @mimolette12
J'ai un peu d'avance aujourd'hui car j'ai plus que 1% de batterie 😂 Bonne lecture 📖

Il était une fois un grand pays magique, où vivaient de nombreuses créatures enchantées, deux contrées que tout opposaient.
Dans cet immense étendue se trouvait deux royaumes ennemis qui faisaient leur possible pour ne pas interagir entre eux. Depuis la grande guerre qui avait duré cent ans et avait fait d'innombrables victimes dans les deux camps, ils avaient passé une sorte de traité de paix.
La seule condition pour que cette paix perdure était qu'aucun des habitants d'un des royaumes ne devaient fouler le sol de l'autre royaume y compris leur souverain.
D'un cote il y avait un royaume enchanté, blanc et lumineux parsemé de vert par quelques endroits,le pays de la lumière. Il était couvert de neige et de grands sapins. Dans les petits villages régnaient la joie, le bonheur et l'euphorie des habitants qui étaient tous de petits elfes souriants. Le roi de ce paisible univers prônait l'amour, le partage et les présents.
L'autre royaume était son total opposé, une immense étendue désertique sombre vide de tout, le pays de l'ombre. Les habitants de ce domaine, des Gobelins affreux et méprisables, vivaient dans la peur les uns des autres et dans une atmosphère glaciale et lugubre. Le malheur et l'égoïsme étaient les maîtres mot de ce royaume.
A la frontière de ces deux royaumes existait une immense forêt avec en son centre une clairière où aucun des deux rois n'était le maître des lieux car un être magique y avait établi sa maison des siècles auparavant. Ce lieu était neutre et ne devait se soumettre à aucune autorité.
C'est en ce lieu que se déroulait les rencontres entre ces deux rois. Et ce soir était l'un de ces soirs. Ils avaient attendu la tombée de la nuit pour se rendre en secret chacun de leur côté en ce lieu. Isterion maître de la forêt, grand elfe légendaire devait assisté à l'échange entre les deux rois afin que tout se déroule suivant les règles. Celui ci ne prêtait guère une grande attention à ces deux hommes qui palabraient depuis longtemps lorsqu'une énorme dispute éclata entre l'homme vêtu de rouge et l'autre homme vêtu de noir.
-Je détruirais ton si précieux noël et je m'emparerai du pôle nord quand le temps sera venu et tu ne pourras rien y faire.
-Je ne te laisserai jamais agir de la sorte. J'ai eu vent de tes vils plans Croque Mitaine et je saurai t'arrêter par n'importe quel moyen.
-Tu ne sais pas de quoi je suis capable pour arriver à mes fins. Tu ne sais rien de moi, Santa Claus. Rien. Je ne suis pas comme mes prédécesseurs, tu ne m'effraies pas.
Isterion tapa du poing sur la table afin que les deux ennemis se taisent. Il mit alors un terme à la rencontre en renvoyant ces deux rois chez eux. Ils ne voulaient plus les voir tant qu'ils n'auraient pas résolu leurs différents.
Cent vingt trois ans plus tard, dans un quartier populaire de Londres.
Un jeune homme travaillait dans un salon de thé, il aidait ses parents à qui appartenait cet établissement depuis qu'il avait fini ses études au lycée. Il n'avait pas souhaité continuer d'étudier et avait décidé de soulager sa famille dans l'entreprise. Il savait que ses parents étaient reconnaissants
de ce qu'il faisait pour eux. Ils lui montraient à chaque fois qu'ils le pouvaient que ce soit par des gestes affectifs ou bien de nature financière.
Il connaissait bien l'histoire de sa venue dans cette famille car ses parents ne lui avaient jamais caché qu'ils l'avaient recueilli alors qu'il n'était âgé que d'un jour. Sa mère qui s'était réfugiée, sentant les contractions arrivées, dans la petite boutique du couple, leur avait demandé de s'occuper et d'élever son fils, alors que celle ci n'ayant plus de force rendait l'âme après son accouchement qui avait été difficile. Le jeune homme ne savait ni qui était sa mère, ni qui était son père. Les seuls héritages qu'il avait de ses parents étaient ses deux prénoms, Louis et William ainsi qu'une petite chaîne en argent avec un médaillon en forme de flocon de neige. Ses parents adoptifs lui avaient conté l'histoire en lui disant qu'il était pour eux le plus beau cadeau de noël que des parents pourraient vouloir. En effet leur fils était né un vingt quatre décembre.
Louis était de nature timide presqu'introverti, il aimait sa famille et son travail mais aspirait à partir loin de ce pays humide qu'est l'Angleterre et rêvait de voyages inattendus et de rencontrer l'amour, celui avec un grand A.
Il avait bien sûr eu quelques petits amis mais n'avait jamais ressentit ce petit plus que l'on est censé ressentir quand on trouve l'élu de son cœur, son âme sœur.
Un jour alors qu'il était de service au salon de thé, derrière son comptoir, la clochette de la porte retentit. Un jeune homme quasiment du même âge que lui, un peu plus grand que lui, brun aux cheveux bouclés fit son entrée et se dirigea vers le comptoir. Un sourire ravageur aux lèvres, des yeux émeraudes étincelants avec une lueur intrigante et un charme qui ferait se damner n'importe quel être.
Il s'était approché du châtain qui commençait à sentir les battements de son cœur s'accélérer et ses joues rosir sous l'intensité verdoyante des iris de son vis à vis. Et c'est en entendant sa voix pour la première fois qu'il sentit une chair de poule envahir tout son corps, son estomac se tordre et son âme appelée par cet autre âme.
Ce client particulier venait chaque jours, aux mêmes heures depuis presqu'une année maintenant et commandait la même chose, un thé à la framboise avec un cupcake ou parfois un cookie. Et chaque jour Louis sentait ses joues rougir, son cœur s'accélérer et les papillons s'agiter dans son ventre à la vue de ce si beau garçon.
Un immense sourire s'accrocha au visage du vendeur quand le client s'adressa à lui en ce jour:
- Bonjour, bel homme. Voilà l'innocence, voilà la perfection, voilà la beauté dans celle du corps. Voilà celui que j'aime, que je sers et que je prie. L'amour divin est dans une de ses caresses, et je vois le ciel dans ses yeux bleus.
- Bonjour à toi aussi Harry. Et veux tu arrêter de dire des choses embarrassantes comme ça. Imagine qu'un client t'entende? Et de qui est cette magnifique citation je te prie?
- Je ne dis que la pure vérité mon aimé. Tu es magnifique et le monde doit le savoir, non attend pas tout le monde, sinon quelqu'un pourrait te voler à moi. Et la citation, mon amour, est de Georges Sand.
Dit il en m'offrant une splendide révérence.
- Tu es irrécupérable. Qu'est ce que je te sers aujourd'hui?

- Et bien je vais prendre comme d'habitude un thé à la framboise avec un cupcake au chocolat aujourd'hui s'il te plaît. Mais si tu le permets j'aimerai d'abord un baiser de mon petit ami si celui ci le veut aussi.
- Bien sûr, je vais allé le chercher alors et lui demander s'il veut un baiser de toi.
Le bouclé lui fit une moue boudeuse alors que le châtain souriait franchement en dévoilant ses dents blanches. Louis aimait taquiner son bouclé qui le lui rendait bien à son tour en lui faisant de plus en plus de déclarations d'amour qui l'embarrassait et le faisait rougir. Cependant il se pencha au dessus du comptoir et embrassait son petit ami afin de retrouver le sourire sur ses lèvres qu'il aimait tant.
Les deux jeunes garçons s'étaient plu dès le premier regard qu'ils avaient échangé. Ils avaient tout d'abord appris à se connaître en discutant autour de leur tasse de thé quotidienne, puis avaient peu à peu commencé à se voir à l'extérieur. C'est donc tout naturellement qu'ils avaient échangé leur premier baiser environ neuf mois auparavant. Cependant une chose étrange arrivait à chaque fois qu'ils se touchaient l'un et l'autre, un simple petit contact peau à peau leur infligeait une sorte de petite décharge électrique qui leur donnait des picotements légers mais pas trop désagréable.
C'est ainsi qu'ils étaient tous les deux installés à une petite table, une tasse de thé devant eux et leurs doigts entremêlés. Leurs regards ne mentaient pas quand ils étaient plongés dans les yeux l'un de l'autre. On pouvait voir tout l'amour qu'ils se portaient se dégager d'eux. Ils profitaient pleinement du fait que la boutique n'ait aucun client en cette heure, pour se dévorer du regard tout en échangeant sur leur journée respective.
Le téléphone du bouclé annonçait un appel vidéo entrant de sa mère. Celui ci décrochait alors que son aimé se levait pour ramener les tasses à l'arrière boutique. Le châtain ne voulait pas déranger en s'imposant et avait profité du moment pour arranger un peu ses ustensiles afin de pouvoir fermer la boutique.
Le bouclé toujours en appel avec sa mère avait entendu quelque chose se briser, tout en fronçant les sourcils et en s'excusant de couper sa mère était parti voir son châtain. En effet celui ci venait de casser une tasse en la faisant tomber sur le sol et était en train de ramasser les débris.
La mère du bouclé demandant ce qu'il se passait, se vu être présentée au jeune homme. - Mère, permet moi de te présenter mon petit ami, Louis.
Harry avait tourné la caméra pour filmer le plus petit qui offrait un sourire timide à la mère du plus grand. Celle ci souriait à son tour quand ses yeux rencontrèrent ceux du châtain, mais celui ci s'affaissa quand elle descendit son regard au cou du jeune homme et y vit le pendentif qui était présent.
- Harry mon chéri, est ce que nous pourrions nous parler seul à seul quelques instants?
- Maman, je te rappellerai plus tard, je vais aider Louis à fermer sa boutique. Nous avons une réservation au restaurant et je ne veux pas être en retard.
- Non Harry c'est urgent.
- Oh... euh, oui alors. Je te rappelle dans deux minutes.

Harry raccrochait et s'excusait auprès de Louis pour avoir un instant de plus avec sa mère. Il déposa un baiser chaste sur ses lèvres et reparti dans la salle pour prendre son manteau et son écharpe et se glissa par la porte d'entrée. Il sentait que l'appel qu'il allait avoir avec sa mère était sérieux car elle ne lui parlait jamais comme ça. Elle était toujours très douce et adorable avec toutes les personnes qu'elle côtoyait.
Après s'être éloigné de quelques mètres de la boutique, Harry rappelait sa mère. - Maman, je t'écoute. Qu'est ce qu'il se passe?
- Mon chéri, il faut que tu rentres immédiatement.
- Mais pourquoi? Est-il arriver quelque chose à Papa?
- Non mon chéri mais nous devons parler, rapidement.
- Mais maman je ne peux pas rentrer comme ça. Je dois voir Louis. Alors dis moi ce qu'il y a.
- C'est à son propos, Harry...
- Comment ça?
- Et bien, je pense avoir vu quelque chose en lui. Quelque chose de magique.
- Quoi? Mais dis moi!
- Je pense qu'il est le fils du Croque Mitaine mon chéri.
- Quoi? Mais ce n'est pas possible...
- Dis moi, le médaillon qu'il porte au cou ressemble bien à un flocon de neige argenté?
- Oui...
- Et ses yeux sont très bleus et il y a une sorte de lueur magique que tu ne t'expliques pas, ai-je raison?
- Oui ... attend, maman, tu es sûre?
- Je le crains mon chéri.
- Mais ce n'est pas.... ça ne peut pas... je suis amoureux de lui maman.
- Je suis désolée, mais il va falloir que tu rentres au Pôle Nord et que tu mettes un terme à votre histoire.
- Je ne veux pas... il est ... nous sommes ... je l'aime maman.
Des larmes commençaient à rouler sur les joues du bouclé, il ne souhaitait pas que sa plus belle histoire d'amour se termine, pour rien au monde il ne le permettrait.
Alors qu'il pleurait en essayant de trouver une solution à ce problème, Louis finissait de ranger la salle et s'apprêtait à partir quand un homme, vêtu de noir, avec des yeux aussi bleus que les siens s'approchait de lui.
- Désolé monsieur, mais l'établissement est fermé.
- Enfin je te retrouve, fils.
- Excusez moi mais je pense que vous devez faire erreur. - Oh non, et tu vas venir avec moi.
Harry rentrait dans la boutique en courant après avoir entendu Louis crier son nom et avoir vu une lumière aveuglante provenir de l'intérieur. Les yeux rougies, le souffle court et le cœur battant comme un fou, il cherchait son amoureux en l'appelant aussi fort qu'il le pouvait. Il allait dans chaque pièce, la peur commençait à l'envahir et ses mains tremblantes serraient son téléphone.
En revenant dans la salle principale il constatait qu'il y a avait une sorte de poudre noire au sol. Une poudre magique et enchantée, presque la même qu'utilisait son père pour entrer et sortir des maisons le jour de Noël.
La voix tremblante et la peur au corps il rappelait sa mère pour lui expliquer ce qu'il venait de se passer n'omettant aucun détail. Il raccrochait avec elle et récupéra les affaires de Louis posées sur une chaise. Il ferma la boutique avec les clés de son aimé losqu'un elfe apparu à ses côtés.
- Bonjour jeune Prince Harry. J'ai été mandaté par la reine votre mère pour venir vous chercher. - Oui allons-y.
Harry arrivait enfin auprès de ses parents, son visage trahissait sa peur et sa colère.
- Je veux des explications! Est ce que cette poudre magique est à toi Père?
- Non Harry, pourquoi aurai-je kidnapper ton ami. - Mon petit ami papa.
- Et bien ce n'est pas à moi.
- Alors à qui est-elle?
- Je pense que tu le sais. Nous sommes deux à en utiliser. - Le Croque Mitaine....
- Oui mon chéri.
- Mais pourquoi?
- Ta mère pense que ton petit ami est son fils. Et si ce qu'elle a vu en lui s'avère être vrai, il a dû le voir aussi.
- Mais pourquoi faire?

- Connais tu l'histoire de nos royaumes? - Oui en grandes lignes.
- Et bien, tu sais que nos deux royaumes ont été en guerre il a plus d'un siècle. Nos deux familles sont ennemies depuis des lustres, depuis tellement longtemps que meme nous ne savons plus ni depuis quand, ni même pourquoi. La dernière guerre était pour que l'un des deux camps obtienne le royaume de l'autre mais pour arrêter cette guerre nous avons décidé de signer un traité qui veut qu'aucun des habitants de nos deux royaumes, y compris nous, n'avons le droit de mettre les pieds dans l'autre territoire. Sache que si cela devait arriver ça pourrait déclencher une autre guerre.
- Mais en quoi ça concerne Louis?
- Et bien il semblerait qu'il soit le fils que le Croque Mitaine ait eu avec une mortelle, mais il n'a jamais pu savoir où il était parce que cette femme serait decedee en couche. Mais je ne suis pas sûr, tout ceci n'était que des rumeurs, je n'ai plus parlé avec lui depuis longtemps.
- Oui mais pourquoi l'avoir enlever?
- Je ne sais pas, mais le Croque Mitaine est mauvais et j'ai bien peur que ton ami ne soit en danger avec lui.
Harry était perdu. Il ne comprenait pas ce qui s'était déroulé et ce que cela pouvait impliquer.
Louis se réveillait difficilement dans une chambre qu'il ne connaissait pas. Il était allongé sur un lit immense, recouvert d'une couverture bleu sur laquelle était incrustée des flocons de neige argentés. Son dernier souvenir était cet homme étrange qui était entré dans son salon de thé juste avant la fermeture et qui l'avait serré dans ses bras, une larme roulant sur sa joue, puis le trou noir.
Que faisait-il ici? Ou était-il? Pourquoi l'homme l'avait étreint dans ses bras? Pourquoi ses yeux lui semblaient-ils si familiers? Pourquoi l'avoir appelé fils?
Son corps était engourdi, son cœur battait si vite qu'il lui semblait le voir à travers sa chemise. Il se levait et se dirigeait vers l'une des grandes fenêtres. Il tirait le rideau et pu constater une immense étendue désertique avec des arbres morts parsemés de ci de là. Le sol semblait givré, on aurait dit un miroir brillant et étincelant, ça aurait presque pu être beau si il n'y avait pas eu tous ces arbres morts.
Un frisson de peur lui parcourait la colonne vertébrale et il commençait à sentir la panique l'envahir. Son premier réflexe fut de se diriger vers la porte et de l'ouvrir mais celle ci était verrouillée et aucune clé n'était de son côté. Il se reculait en prenant sa tête dans ses mains, il cherchait comment s'en sortir lorsqu'il heurta une sorte de guéridon où se trouvait une photo encadrée d'une femme qui tomba sur le sol. Il ne la ramassa pas car il avait senti dans sa poche arrière la forme de son téléphone.
Les mains tremblantes il s'en emparait.
Qui pouvait-il appeler? La police? Ses parents? Harry? Il le déverrouilla et cherchait dans ses contacts favoris.

- Harry?
- Oh mon dieu, Louis, ou es-tu?
- Je ne sais pas... je me suis réveillé dans un grand lit.
- Est ce que tu vas bien?
- Oui mais j'ai peur. Je ne sais pas où je suis.
- Tu peux regarder à l'extérieur? Et me le décrire s'il te plaît.
- Pourquoi? Tu crois savoir où je suis?
- J'ai une petite idée mais il faut que tu me fasses confiance mon coeur.
- Oui. Tout est gelé et il y a des arbres morts.
- Ok. Est ce que tu vois quelque chose de particulier?
- Hum... il y a un pont, et des sortes de maisons en terre ou en bois, je ne vois pas bien, elles sont loin.
- Ok. Est ce que tu vois le ciel?
- Oui, il y a une lueur verte sur ma droite et une étoile qui brille beaucoup.
- D'accord. Est ce que tu entends du bruit dans les pièces autour de toi?
- Non je ne crois pas.
- Alors tu vas m'écouter. Tu vas placer une lumière contre une des fenêtres, et fais en sorte qu'on ne la voit que de l'extérieur. Je vais venir te chercher au plus vite.
- Depeche toi s'il te plaît, j'ai vraiment peur.
- Je fais au plus vite mon coeur. Le temps de prendre ce dont j'ai besoin et je serai auprès de toi dans peu de temps.
- D'accord.
- Cache toi. Ne fais pas de bruits et ne t'approche pas de l'homme en noir.
- D'accord mais tu sais qui il est?
- Je pense que oui mais je t'en parlerai quand je te retrouverai.
- Harry... j'ai peur.
- Je sais mon coeur. Cache toi. Promet moi de ne rien faire, attend moi. Je t'aime Louis.

- Je t'aime aussi Harry.
Les deux amoureux avaient raccroché. Harry tremblait de rage, ses yeux étaient noyés de larmes de colère.
Pourquoi le Croque Mitaine s'intéressait-il a l'homme qu'il aimait? Pourquoi s'en prendre à Louis? Lui qui est si pur, si innocent avec une âme si généreuse, comment pouvait-il être relié de près ou de loin avec cet être vil et maléfique. Autant de questions sans réponses lui faisaient mal au coeur.
Le bouclé était dans la pièce principale de la maison de ses parents, l'elfe qui l'avait accompagné était reparti vaquer à ses occupations. Il cherchait une solution pour arriver au plus vite auprès de son châtain, mais il ne connaissait pas exactement l'emplacement du château de son ennemi. Il fouillait alors la bibliothèque du bureau de son père à la recherche d'indices. Harry cherchait une carte bien précise, celle qui avait été rédigée il y a plus de cent ans par son ancêtre. Il l'a trouva enfin quand son père fit son entrée.
- Harry, que cherches-tu?
- La carte du royaume du Croque Mitaine.
- Mais pourquoi faire?
- Je vais chercher Louis. Il est enfermé dans le château de ce fou et je vais le sauver.
- Harry... non. Je te l'interdis.
- Je suis désolé Pere mais ce n'est ni une question ni une demande. J'y vais et c'est tout.
- Tu sais ce qu'il risque d'arriver si quelqu'un t'y voit?
- Oui je sais. Mère m'en a parlé. Mais il est hors de question que je laisse mon petit ami aux mains de ce monstre.
- Harry, s'il s'agit bien de son fils, c'est son destin et c'est à lui de se débrouiller, seul.
- Non! Il en est hors de question. Destin ou pas je m'en fiche. Il ne connaît pas ce monde et tu voudrais qu'il sache se débrouiller ici? Es-tu inconscient?
- Fils, je ne t'autorise pas à me parler comme ça.
- Tu ne m'en laisses guère le choix.
- Tu comptes risquer, ta vie ou une guerre pour ce demi mortel?
- Tu ne le connais pas. Il n'est pas ce que tu penses. A mes yeux il est l'homme le plus important qui soit. Je l'aime, tu comprends?
- Je le comprend, mais nous ne pouvons pas risquer une guerre pour une personne. Il faut que tu le comprennes aussi.
- Et toi il faut que tu comprennes que je donnerai ma vie pour lui. J'ai la carte et je compte bien y aller avec ou sans ton consentement.

- Fils...
Harry toisait son père, il voulait lui montrer qu'il ne lâcherait pas. Il ne laisserait pas son petit ami seul et démuni face au plus abjecte des etres magiques. C'est avec la carte en mains qu'il se dirigeait vers l'armurerie de la famille. Il comptait s'équiper de son épée, de son armure et une fois cela fait il allait à l'extérieur afin de choisir sa monture.
Une fois dans l'enclos, il s'arrêta naturellement auprès de son renne préféré, Rudolph au nez rouge avec qui il avait passé son enfance à faire les quatre cent coups. Il avait appris à le monter dès son plus jeune âge et n'avait voulu que lui depuis. Ils étaient en accord tous les deux et Harry n'avait plus besoin de lui donner quelconques instructions, Rudolph savait exactement ce que voulait son prince.
Une fois scellé, Harry se mit en route et traversa les plaines enneigées de son royaume, celui de la lumière pour se diriger vers celui de l'ombre et surtout au secours de son châtain aux yeux bleus pour qui son cœur battait.
La route fut parcourue assez rapidement car Rudolph savait exactement où aller et par quel chemin il devait passer sans se faire repérer par les gobelins qu'ils pourraient croiser.
Le prince Harry commencait a avoir de plus en plus peur au fur et a mesure qu'ils approchaient du royaume de l'ombre et de la frontiere interdite. Il n'avait jamais transgressé aucune loi, que ce soit de son pays où de celui où il vivait incognito parmis les mortels. Il n'avait jamais osé se dresser contre l'avis de ses parents auquels il etait tres attaché et surtout tres obeissant, mais cette fois etait differente, quelqu'un s'en etait pris a la seule personne qu'il aimait.
Rudolph ralentissait le galop a la vue d'une enorme batisse grise foncée et noire qui était aussi grande que le palais dans lequel vivait Harry. Il vu instantanement la lumiere que Louis avait placé a la fenetre pour lui indiquer dans quel piece il se trouvait. Il ne lui suffisait plus qu'a grimper le long du mur et retrouver son bien aimé et le sauver. Avec l'aide d'un peu de magie, Harry se trouvait desormais au rebord de la fenetre et frappait trois petits coups a celle ci. Une ombre s 'approchait de l'embrasure et lui ouvrit alors l'acces afin qu'il se glisse a l'interieur,
Louis se precipita dans les bras de son chevalier servant venu le délivrer de son kidnappeur. Harry le serrait à son tour en embrassant son front.
-Oh mon dieu, Harry j'ai eu tellement peur.
-Calme toi mon amour, je suis venu te chercher et avec moi tu ne crains plus rien.
-Mais où sommes-nous et pourquoi cet homme m'a-t-il enlevé?
-Nous en parlerons quand nous serons en securité. Viens, suis moi. Nous allons repartir d'ici avant qu'il ne revienne.
Malheureusement, la porte s'ouvrit au meme moment. Un homme vétu de noir et aux yeux bleus incandescents se trouvait devant nos deux jeunes amoureux. Il ne prononça aucun mots mais souffla une sorte de poudre dorée sur Harry qui s'effondra au sol en un battement de cils. Louis hurlait le nom de son petit ami mais celui ci ne reagissait pas.
-Il ne t'entend pas, il est au pays des reves.

-Que lui avez-vous fait?
-Ne t'inquiete pas, il ne fait que dormir, il se reveillera d'ici une heure.
-Ne lui faites pas de mal je vous en prie.
-Ce n'est pas mon intention, je souhaite juste m'entretenir avec toi fils. Suis moi.
Le Croque Mitaine avait installé Harry dans ce meme lit où quelques heures auparavant il avait deposé Louis, son fils, car il en etait sur, Louis etait son fils.
Harry se reveillait difficilement, il avait l'impression d'avoir dormi des heures. Il se relevait en s'asseyant dans le lit pris de panique et cherchait des yeux Louis, mais personne n'etait avec lui dans la piece. Il se leva rapidement, la tete lui tournait legerement, comme s'il etait toujours un peu embrumé par les effets de la poudre magique. Il sortit de la chambre en se tenant au mur de sa main gauche et posa sa main droite sur le pommeau de son épée qui etait toujours a sa ceinture. Il entendait des personnes parler plus bas, au rez de chaussée et s'y dirigea sans faire de bruits. Il arrivait alors dans une pièce immense, vide, seuls un canapé immense et une cheminée etaient presents. Louis etait de dos a lui et semblait discuter le plus calmement possible avec son geolier.
-Fils je crois que ton ami est reveillé. Entre, je t'en prie.
Le Croque Mitaine s'était levé et Louis s'etait retourné en direction d'Harry qui se précipitait et prit son amoureux dans ses bras.
-Tu vas bien?
-Oui. Il m'a expliqué qui j'étais ainsi que toi.
-Oui je sais aussi. Ma mère m'a raconté.
-Pourquoi ne m'as-tu rien dit avant?
-Je ne savais pas qui tu étais, je l'ai appris tout a l'heure de mes parents.
-Harry, je suis désolé mais on ne peut pas être ensemble. Nos deux familles sont ennemies depuis toujours.
-On n'est pas comme eux. Nous nous aimons Louis.
-Mon vrai père vient de me montrer les guerres qu'il y a eu à chaque rapprochement de nos deux maisons et ça me fait peur Harry.
-Mais nous c'est différent. Toi et moi ne savions pas qui nous étions quand nous sommes tombés amoureux et regarde ce que nous sommes.
Harry avait pris les mains de Louis dans les siennes, son cœur battait a tout rompre dans sa poitrine. Il avait peur que toute cette histoire de familles ennemies ne le prive a jamais de son unique amour.
-Je t'aime Harry mais je ne veux pas être la cause d'une guerre.

-Ca n'arrivera pas mon amour, nous ne voulons pas conquerir le royaume de l'autre...
-Non bien sur que non mais et si ça arrivait?
Soudain une idée folle lui traversa l'esprit, il ne voulait pas abandonner Louis.
-Alors unissons nos deux familles. Il n'y aura pas de guerres si nous ne formons qu'une seule famille.
-Tu crois qu'on pourrait?
-Bien sur. Il nous suffirait de nous marier ensemble. Je sais que c'est rapide mais je suis sûr de t'aimer plus que je n'ai jamais aimé quiconque sur cette planète ni ailleurs.
-Moi aussi je t'aime Harry. Marions nous.
Le Croque Mitaine etait toujours présent aux cotés de son fils. Il approuva directement l'idée certes un peu rapide et folle des deux amoureux, il etait tellement heureux d'avoir retrouvé son fils. Louis n'avait jamais su son histoire mais maintenant tout avait été dit. Son père que tout le monde craignait, était tombé amoureux d'une simple mortelle des années auparavant, il n'avait jamais osé avouer qui il était de peur que celle ci ne s'enfuit et l'abandonne. C'est pourtant ce qui était plus ou moins arrivé quand la mere de Louis à son huitième mois de grossesse découvrit que l'homme qu'elle aimait avait une autre vie. Elle avait alors prit peur, elle était alors partie de leur maison et avait erré jusqu'à ce qu'elle doive accoucher de son fils.
Le Croque Mitaine n'avait jamais cessé de les chercher, mais n'avait jamais pu trouver une trace de la femme qu'il aimait. Il était alors resté seul pendant ces vingt trois longues années, espérant qu'un jour, par miracle il puisse à nouveau être réuni avec sa famille. Bien sûr, sa réputation étant ce qu'elle était tout le monde avait peur de lui, de ses pouvoirs et de sa méchanceté, mais au fond de lui c'était un être bon qui n'aspirait qu'à une vie simple et normale. Personne ne lui avait jamais offert la possibilité d'être cet homme, sauf Johannah, la seule femme qu'il avait aimé. Et peut être que Louis son fils saurait voir qui il était en réalité et lui offrirait cette chance.
Harry et Louis se dirigèrent alors à l'oree de la frontière du pays de l'ombre et du pays de la lumière où se situait la forêt du grand elfe légendaire Isterion.
Accompagnés de Rudolph, les deux amoureux traversaient les bois pour atterrir dans une grande clairière où se trouvait une maison. Quelques coups frappés à la porte par Harry qui avait les mains tremblantes d'excitation, interrompirent le silence.
Une voix grave sortant de la maison les fit sursauter. -Qui va là?
-Nous sommes les princes des royaumes de l'ombre et de la lumière, nous souhaiterions nous entretenir avec vous, grand elfe.
-Entrez.
Harry et Louis qui se tenaient par la main entrèrent à l'intérieur de la maison éclairée par un feu de cheminée. Isterion était assis dans un grand fauteuil et fumait une pipe. Il était grand, vieux, très vieux même, une chevelure argentée sertie d'une couronne dorée et des oreilles pointues. On voyait dans son regard qu'il savait tout, et pourtant il parut surpris quand son regard descendit sur les mains jointes de ses invités.
-Que voulez vous?
Son regard s'alternait sur les deux hommes, il connaissait Harry pour l'avoir vu il y a quelques années au palais du Père Noël, mais n'avait jamais vu l'autre garçon. Cependant il ne demanda pas puisqu'il vit l'éclat brillé dans ses yeux bleus, le meme éclat que son père, et le père de son père. Harry prit la parole.
-Nous souhaiterions nous unir devant les dieux et unir nos deux familles.
-Un mariage?
-Oui.
-Je ne peux pas faire cela ici et maintenant. Il vous faut des témoins ainsi qu'une préparation de documents.
-Oui nous le savons. Mais si nous venons demain, le vingt cinq décembre, pourrez-vous célébrer la cérémonie?
-Si vous avez tout ce qu'il vous faut, bien sûr.
-Très bien. Alors nous aurons tout ce qui est nécessaire. -Vous savez que vos parents doivent consentir à l'union. -Oui.
-Alors très bien. À demain dans ce cas.
-Merci grand elfe.
Une fois revenu au pays de la lumière, Harry mit en place tout ce qui devait être fait, connaissant les us et coutumes il avait laissé Louis se préparé de son côté et surtout digéré tout ce qu'il venait d'apprendre en si peu de temps. Il avait bien sûr prévenu ses parents adoptifs avec l'aide d'un des elfes du Père Noël.
C'est ainsi que le vingt cinq décembre aux alentours de vingt trois heures, étaient réunis tous les membres des deux familles ennemies, ainsi que la famille qui avait recueillie Louis, dans la clairière d'Isterion.
Harry vêtu de son habit d'apparat rouge et blanc, s'avançait vers Louis vêtu de noir, comme le voulait la coutume de leurs pays. Tous deux se rejoignaient au centre du cercle formé par les membres des familles et reçurent alors la bénédiction des dieux de chaque royaume pour leur union.
A la fin de la cérémonie, chacun des deux époux apposait leur signature au bas du document qui scellait à jamais leur vie et mettait fin aux querelles et guerres de leur patrie respective.
Harry se retourna et fit face à son mari, les doigts entrelacés, il posa sa main sur la joue de son vis à

vis qu'il caressa avec la plus grande douceur. Louis lui offrit le plus beau des sourires tout en rougissant.
-Tu es magnifique Lou.
-Merci Haz. Tu es magnifique aussi.
-Je suis tellement heureux, tu n'imagines même pas.
-Je crois que si mon amour.
Harry sourit à son tour et s'avança pour déposer ses lèvres délicatement sur celles de son roi. Les deux amoureux s'embrassaient sous les applaudissements de leur famille.
Il se raconte à ce jour, dans les contrées lointaines, que de leur amour si puissant, saupoudrée d'un peu de magie, naquit une petite fille qu'ils prénommèrent Victoire. Cette adorable petit ange avait l'œil gauche aussi verdoyant et scintillant que son papa et l'œil droit aussi azuré et rieur que son autre papa.
Et c'est ainsi que comme dans tout conte qui se respecte, ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants.

FIN.

Petit mot de la fin :

Wahouuuu merci @Mimolette12 j'ai vraiment adoré tu m'as transporté c'est génial tellement Noël je me suis régalé 💫💫
Merci d'avoir partagé ton histoire avec nous
❤️

Votez 🗳
Commentez 💭
Je compte sur vous ♥️

J-12 before Christmas 🎄
A demain:)

XxxL

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top