Chapitre 11 - Hey Brothers
—Dégage.
—Va vraiment falloir que t'enrichisses ton vocabulaire, Barb'. C'est la deuxième fois que tu me dis ça aujourd'hui.
—Peut-être parce que j'ai vraiment envie que tu dégages ?
Je soupire, c'est vrai quoi. Je veux juste être seule avec mes pensées. Seule et dans le silence. Seule, comme dans mon cœur.
« Et non, je ne suis pas au bord des larmes ou quoi que ce soit. Je ne causerai aucun souci à Papa et Maman. Je suis juste fatiguée. »
Ma réponse sonne fausse, en décalage. Rien n'est vrai. Parce qu'on entend toute la rancœur et la colère qui suinte de ma réflexion.
Et puis même si j'aimerais qu'il soit aussi idiot, il ne l'est définitivement pas.
—Il est vingt et une heure et Martin part demain. Permet moi d'en douter.
Je me permets d'enfin tourner la tête dans sa direction, remarquant un sourire triomphale sur son visage.
—Qu'est-ce qu'il y a ? Je n'irai rien répéter aux darons si c'est ça qui te bloque. Dit-il en s'asseyant sur mon lit.
—Rien d'important, laisse moi seule s'il te plaît. Rétorquais-je doucement, la voix brisée, aux bords des larmes.
Et c'est peut-être comme ça qu'il a perdu son sourire, comme s'il se rendait enfin compte que je me renfermai de plus en plus, totalement.
—Très bien.
Il dépose un baiser sur mon crâne tandis que je tourne la tête.
Si tu veux parler, je suis en bas.
Et à cette phrase, les larmes se sont remises à couler.
Est-ce lui qui a changé ? Ou moi qui commence à l'inquiéter réellement ?
Une heure ou peut-être deux passent. Je reste là, allongé de tout mon saule sur le lit à regarder le plafond. Compter les imperfections, tâches et bêtes qui s'y amonceler parfois.
Est-ce que j'ai gagné le droit de me sentir seule ? Gagné ce droit de pleurer, parce que j'ai l'impression que quoique je dise ou fasse, je serai toujours en décalage avec les gens d'en face. Mes frères, amis, même mes parents. Ce n'est peut-être pas leur faute, mais bien la mienne.
Et c'est ça qui me fait me relever. Ce minime espoir que si la faute vient bien de moi, je peux bien régler ça toute seule.
« J'arrive » J'envoie à Alexis.
Avec empressement, je remets mes chaussures, détache mes cheveux et dévale les escaliers quatre à quatre.
Une bonne soirée, des rires, peut être une clope ou deux et le sentiment que moi aussi, je compte pour des gens.
—Barbara !
Pas le droit au pleurer ou même à déprimer. Rien à faire de ce que je ressens, je vais me sentir mieux. C'est une obligation, une promesse.
—Barbara !
Ils dorment tous, et si mes parents se rendent compte que je suis partie en pleine nuit sans leur permission, j'en assumerai les conséquences, quitte à perdre le statut de petite fille sage que je suis à leurs yeux.
Arrivée à la porte, je m'apprête à sortir quand je reçois une réponse remettant en cause toute ma réflexion de ces dernières minutes.
« Oh, désolée Barb'. On s'ennuyait un peu du coup on a décider de remettre ça à une prochaine fois. Je suis chez moi, là. »
Et merde. Je retire ce que je viens de dire. Une nuit de plus à me morfondre. Rien de mal là-dedans, si ?
Je vais pour remonter dans ma chambre quand je vois Adam se diriger vers moi.
—Barbara ! Tu vas où comme ça ? Me demande t-il en chuchotant quand il arrive à ma hauteur.
—Nul part.
—T'as mis des chaussures et une veste juste pour rester dans le hall. Oui, ça me paraît logique.
—Ah. Ah. Ah. Je devais rejoindre Alexy et des potes, si tu veux tout savoir.
Je soupire, croisant mes bras sur ma poitrine.
Sauf qu'ils sont rentrés. Donc retour à la case départ. Ma chambre.
Adam remarque bien mon air dépité. Comme si j'étais passé des rires aux larmes en l'espace de quelques secondes.
Je m'apprête à remonter les marches quand il m'attrape par le bras. Je serai bien tentée par le repousser, mais il semble très pensif, sur le point de dire quelque chose.
—Enlève pas ta veste, on sort.
Hein, quoi, comment ?
—Pourquoi ? Je demande interloquée.
—Tu ne veux pas dire ce qui t'arrive ? Très bien. Mais il n'est pas question que tu continues à te morfondre. D'ici la fin de la nuit, j'aurais fait tomber les murs que tu as construit seule.
—Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je repousse son bras plus violemment que je l'aurais voulu. De un, je vais pas mal. De deux, tu ne connais pas maman ou quoi ? C'est un droïde de surveillance. Un enfant Reynolds en cavale, c'est chaud, deux, c'est une mission suicide.
Il se met à rire avant de m'offrir un petit sourire.
—Allez Barb', avant tu te plaignais parce que je ne voulais jamais passer de temps avec toi.
D'accord tu vas bien, mais ça change pas le fait que ça pourrait être drôle. S'il te plaît ?
Je fais mine de réfléchir quelques secondes. En réalité, je suis déjà décidée à venir avec lui. J'ai toujours rêvé de me rapprocher d'Adam, et ça proposition est le moment idéal.
Alors, je finis par lui offrir un minuscule sourire moi aussi, qui fait grossir le siens et répond :
« C'est d'accord, je viens. »
—Super ! Allez, on y va.
Cette fois, il m'offre son fameux sourire Colgate. Et s'engage dehors, le vent faisant voler ses cheveux Châtains clair. J'ai beau me plaindre, je suis heureuse de l'attention qu'il me porte aujourd'hui. De ce sourire qu'il essaye encore et encore de faire pousser sur mes lèvres.
—Et si on allait mangeait une glace ? Me dit-il quand le chuchotement n'est enfin plus de rigueur. Je sais que le temps n'est pas forcément propice, mais tout reste ouvert jusqu'à deux heures ce soir. On pourrait aller...
—Attendez !
Sans qu'aucun de nous deux ne s'y attendent, un Martin en jogging et tee-shirt blanc se jette après nous.
—Qu'est-ce que tu nous veux, Martin ?
Je demande tout à coup froide.
—Qu'est-ce que vous faite ?
—J'emmène Barbara mangeait une glace. Par contre si tu pouvais le garder pour toi ça nous arrangerait.
—Vous voulez que je mente ?
—Frérot, je sais que t'as jamais fait le mur pour aller en soirée mais t'as qu'a imaginé que si, et que tu m'en dois une. Rétorque Adam un sourire aux lèvres.
—Vous n'avez pas vraiment décidé de faire le mur le seul soir que je passe à la maison depuis deux mois ?
Je me retiens de lui sortir une remarque cinglante sur le fait que c'est le seul fautif. Qu'il a décidé de choisir sa copine à son frère et sa petite sœur. Je me retiens parce que la rancœur forme un goût amer dans ma bouche et que je vais le regretter.
—Si.
Voilà ma seule réponse.
—Il est 23h30, Adam. Et puis Barbara, c'est dangereux...
—Au cas où tu ne le savais pas, je n'ai plus cinq ans. Je n'ai plus peur du noir et je n'ai plus besoin de toi pour me protéger. Je ne suis plus une enfant, je sais m'occuper de moi. Et puis si tu as si peur, dit toi qu'Adam n'est pas très loin.
Il me regarde, surpris par cette tirade teintée d'agressivité
—Sur ce, bye.
Sans un regard en arrière, j'attrape Adam par le bras et le tire derrière moi. Martin ne va pas gâcher ma tentative de finir cette journée aussi bien qu'elle a commencé. Je..
—Attendez !
Un Martin tout essoufflé s'arrête à coté de nous et dit :
« Je viens avec vous ! »
—La fratrie Reynolds en vadrouille, ça me plaît. Rétorque Adam en faisant une accolade à notre frère.
Je soupire sans un regard pour eux. Et me demander mon avis alors ?
Une bonne demi-heure passe. Mes frères se font des accolades parlant des deux seuls sujets sur lesquels ils arrivent à se mettre d'accord. Les filles et l'handball.
Moi, j'essaye de faire tant bien que mal abstraction de Martin, mais c'est un peu dur quand ils sont tous les deux si passionnée par leur conversation. Alors je passe le temps sur mon cellulaire. Twitter, Facebook, Insta tout ce qui fera passer ce moment gênant plus vite.
—Hm, Barb' ?
—Quoi ?
Je réponds, la tête baissée vers mon smartphone.
—Je me suis gourée de chemin. Désolé, mais pas de glace.
—Je m'en fiche un peu.
Je ne relève toujours pas la tête et quand je m'apprête à cliquer sur la story d'Alexy, Adam sort une de ses idées miraculeuse.
—Je connais le mec qui bosse dans cette épicerie. Il l'a montre du doigt. Martin n'a qu'a nous acheter un pack de bière et on va se poser au parc.
—Pas question que je t'aide à boire. Rétorque-t-il presque instantanément.
—Je savais bien que tu dirais ça. C'est pour ça que j'ai prévu le coup.
Dans son sourire le plus narquois, il sort un billet de dix euros et sa fausse carte d'identité qu'il laisse en général dans sa boite secrète sous son lit. Enfin secrète, pas tant que ça étant donné que j'en connais l'existence.
"Et j'en ai aurai sûrement pas besoin ! "
Sans un mot de plus, il se dirige avec entrain avec l'épicerie. Moi, je range mon cellulaire et m'adosse au muret même si la présence de Marin me donne envie de partir en courant.
Il fait de même avant de me regarder et dire :
« Tu m'as manqué, Barb' !
Il me fait un petit sourire, ce petit sourire qu'il fait toujours et qui finit souvent par se transformer en un grand sourire tendre.
—Ah bon ? T'es sûr ? Je réponds presque agacée.
Réfléchis t-il avant de parler. Ne voit-il pas que je suis en colère ?
Je soupire, sans un regard pour son visage marqué par la surprise.
—Évidemment ! Pourquoi ? T'en doutes ?
—Non, non. Je te crois.
Je n'ai pas envie d'épiloguer sur ce qu'il pense ou dit.
Pendant une minute, personne ne pipe mot. Adam est toujours là-bas. Et moi, j'ai mal. Je regarde tantôt le sol, tantôt son visage quand il ne peut pas le voir.
Quand est-ce qu'il a autant changé ? Quand l'enfant est-il devenu adulte ?
Je lui en veux. Mais pas tant pour ce qu'il a pu dire ou bien jurer que je lui manque alors qu'il a délibérément choisi de ne rester qu'un jour.
Moi, je lui en veux quand je me sens seule et que quand il était là, ce n'était pas le cas.
J'ai mal parce qu'il n'est plus là et que moi oui.
Je lui en veux parce que je l'aime très fort et qu'on dirait que ce n'est plus son cas.
Je finis par ouvrir la bouche, mais ce ne sont peut-être pas, sûrement pas les mots qu'il voudrait entendre.
—Je t'en veux.
Il me regarde encore plus surpris, et même s'il compte me demander pourquoi, je ne le lui laisse pas le temps.
« Je t'en veux parce que j'ai l'impression que tu disparais et que je ne peux pas t'attraper.
J'ai toujours besoin, envie que de te voir.
J'ai toujours besoin, envie que tu me protèges.
Et quand tu m'oublies, je me sens seul.
Tellement seule.
Je sais, tu grandis. Moi aussi.
Mais ça craint. Tu n'es plus Martin, l'enfant, l'adolescent, mais Martin l'adulte et ça craint vraiment.
Putain ça craint tellement d'être adulte, Martin. »
Je ne lui parle même pas de ce que j'ai entendu. Parce que c'est un prétexte, un moyen d'ancrer ma colère, de donner une raison concrète à ma rage. Parce qu'en réalité, on s'en fiche d'Ophélia. De toutes ces conversations sur mon poids, ma taille ou mes cheveux. Je lui en veux pas pour les mots, mais pour les non-dits. Pour la défense inutile qu'il aurait eue avant. Je lui en veux d'être aussi passif, effacé alors que pendant 10 ans, il a été celui qui accompagne ma solitude. Me caressait les cheveux quand dans la noirceur de ce placard rien d'autre n'aurait pu me calmer. .
Martin, le garçon de mes journées obscurs, l'age de mes nuit de veilleuse. Le Martin qui a disparu, qui a grandi. Et ça me crève le cœur. Comme un ballon qui se dégonfle. J'ai mal et lui, il ne voit rien.
—Qu'est-ce que tu racontes bon sang ?
—J'essaye de te dire que les choses ont changé. Que je ne suis en colère. J'essaye de te faire réagir, mais ça ne marche pas.
—Arrête d'être si mélodramatique. Bien sûr que les choses changent. J'ai grandi. Toi comme moi, nous ne sommes plus des enfants et c'est normal, bien même. Et puis, tu restes ma sœur. Ca, ça ne change pas. Tu inventes un problème où il n'y en pas.
Il ponctue sa tirade en posant sa main sur mon épaule, petit sourire sur les lèvres, sûrement dans le but de me rassurer.
—Laisse tomber, t'as raison c'est débile.
Pour la 1re fois, je retiens mes larmes en sa présence. Parce que j'ai l'impression que ça ne ferait qu'empirer les choses.
Quelques minutes passent sans que personnes ne parlent. On ne se regarde pas. Chacun sur son téléphone à attendre désespérément qu'Adam revienne.
Pourtant, je sens bien que même si ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont s'arranger, Martin est sincère. Alors même si je ne suis pas complétement sincère moi-même. Je me rapproche et lui demande :
« Comment ce passe cette deuxième année ? » Et c'est son sourire qui me montre bien qu'il n'attendais que ça.
Pendant dix minutes, il me raconte comment il a vécu cette année et comment il a rencontré Ophélia, que je n'arrive toujours pas à apprécier. Et moi, je lui souris. Ce n'est peut-être pas le sourire le plus vrai qu'il m'est donné de faire, mais c'est le seul que je peux faire.
« Et toi ? Avec les garçons ? »
Je soupire. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de parler d'Ethan une fois de plus surtout au vu de l'état de notre relation.
—J'ai rien à raconter, ça viendra bien un jour je suppose.
« Je suis là-aaa ! » Hurle Adam en arrivant à notre hauteur.
—Combien de temps ça met d'acheter un pack de bière ? Demande Martin.
—Disons que j'ai pas fait que ça.
—Me dit pas que...
Un rire sonore sort de ma gorge. Qu'est-ce que j'aime mon frère.
—Bahhhh.
—Quand t'as dit que tu fréquentais quelqu'un je ne pensais pas que cela voulait dire que tu nous utiliserais pour la voir. Je ris de plus belle tandis que Martin secoue la tête.
—Faites pas les prudes. Pour votre information, c'était très cool et nous pouvons maintenant nous diriger vers le lieu final de notre voyage. Le muret !
Martin continue de fixer notre frère tandis que je me tiens les côtes à demain.
D'accord, cette soirée n'était pas celle à laquelle je m'attendais, mais elle est parfaite à mes yeux.
Adam nous donne à chacun un desperado et un petit paquet de bonbons avant de sortir dans son eastpack l'enceinte qu'il emmène partout. Avant qu'il puisse la connecter, je lui pique et l'offre à Martin qui a toujours eu des goûts musicaux plus proche des miens.
On finit par rester une demi-heure de plus ici. A boire, manger, rire. Et toute la frustration qui avait pu s'accumuler, c'est envoler aussi vite.
Il est minuit quarante – cinq quand on décide de rentrer.
On sourit, rigole et je me sens vraiment bien, tellement bien avec mes frères, mes meilleurs amis.
Puis tout s'arrête quant au loin, je les vois. Les jumeaux, Charlotte, Lillian, Dimitri, Ellie et Ethan en train de rire en plein milieu du parc.
Je sais très bien ce que ça veut dire. Mais je n'ai comme pas la force de le réaliser, de m'énerver et de réagir.
Adam lui, oui et si je ne l'avais pas retenu, il serait sûrement allée s'en charger. Sauf que je ne veux pas, plus jamais. Alors je l'enlace lui signifiant qu'il ne peut rien faire sauf être là si au cas où je venais à réagir. Martin, lui, ne comprend pas tout de suite. Ce n'est que quand tout sourire, il appelle Alexys et que mon frère lui met un coup dans l'épaule qu'il se rend compte juste qu'il se trame un truc.
Je finis par leur montrer le chemin différent qu'on devrait prendre pour éviter qu'il ne nous remarque. Sauf que Charlotte m'a vu et je suppose qu'elle compte me faire payer le fait que je sois accompagné par deux si « beaux » jeunes hommes.
« —Barbara ! Elle crie en nous rejoignant.
Comme si c'était quelque chose qu'elle avait toujours fait, elle embrasse mes deux joues en me faisant son grand sourire niais.
—Je croyais que tu ne pouvais pas sortir, quel plaisir de te voir ici ! Oh tu ne nous présentes pas ? Dit-elle en faisant croire qu'elle vient de remarquer mes deux frères.
—Si, voilà Martin et là c'est Adam.
—Enchanté
Dit-elle avec son grand sourire avant de me prendre à l'écart sous le regard froid de ma famille
—Pourquoi m'as-tu caché ces deux beaux jeunes hommes ? Alors qui est-ton copain ? Le classe ou peut être plus le fckboy ?
Je me retiens de vomir.
—Ce sont mes frères, Charlotte.
Bien sur sa question n'avait que pour seule raison de me mettre devant le fait qu'en plus d'avoir été évinçait de leur super soirée par mes meilleurs amis, je n'avais et n'aurais pas de copain comme elle.
—Oh, encore mieux ! Tu ne veux pas me brancher avec le brun-là ? Elle pointe « discrètement » Adam du doigt.
—En couple, désolé. (La, je jubile)
—Oh mais ça peut vite changer.
Je roule des yeux avant de remarquer le regard fixe d'Ethan dans notre direction.
—Il est gay Charlotte. Laisse tomber.
Son petit sourire tombe à l'eau comme si elle s'était sentie en supériorité depuis le début.
« Et puis tu as Ethan, ça ne te suffit pas ? »
Elle détourne le regard vers lui avant de soupirer.
—J'en ai un peu vu le tour d'Ethan. Je te le laisse volontiers.
Puis elle me claque une autre bise avant de s'en aller d'un pas nonchalant. Moi, je n'ai pas vraiment d'intérêt pour elle. Par contre, comme Alexy de l'autre coté de la rue, je le fixe espérant un mouvement, un message, quelque chose de se part. Mais je ne vois que leur dos qui s'éloigne et Ellie qui à l'air de me dire désolé de loin.
Sûrement, que j'aurais fondu en larmes dans d'autres circonstances. Mais c'est comme si je n'en avais plus et que mon esprit me claquait pour que je reprenne mes esprits.
—On y vas. Claquais-je froidement sans un regard pour mes frères.
—Barbara...
—C'est bon, je vais bien, je veux pas en parler. On peut rentrer s'il vous plaît ?
Cette fois, je tourne la tête vers eux et soupire.
—Oui, bien sûr. C'est Adam qui dit ça.
Ils s'approchent tous les deux de moi et m'enlacent tout en avançant.
Je vais faire comme si de rien été ce soir, comme si je n'étais pas blessé parce que j'ai cette désagréable impression que ce n'est que le début.
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