42- chapitre très long
Toute la semaine se passa avec détente et relaxation.... Intense. Entre shopping, spa, plage, et sexe avec Antoine qui me suppliait chaque jour de l'excuser, j'aurais voulu que ces 7 jours ne s'arrêtent jamais. Mais toute bonne chose a une fin, aussi paradisiaque soit elle.
La réalité me revint en pleine figure, allongée en sueur dans le lit au côté d'Antoine, la veille du deuxième test. Je n'avais donné aucune réponse à Antoine et il n'était pas près d'en avoir une positive.
Mes nuits étaient hantés par ces souvenirs, de cette famille tuée comme on jette un emballage à la poubelle. D'un côté, je savais que je n'aurais rien pu faire, au risque de mourir dans d'atroces souffrances et que toute la mission soit foutue en l'air, mais d'un autre, le fait d'avoir eu l'opportunité de la sauver sans avoir rien fait me rongeait. Et par-dessus ça, l'impassibilité du milliardaire à me droguer, à tenter de me tuer, il faut le dire, me faisait froid dans le dos, m'empêchant de fermer un œil durant mes nuits. Et si il avait subitement envie de réessayer ?
Je n'ai d'ailleurs eu aucune explication sur son comportement, son attitude ce soir-là, en dehors de ses supplications pathétiques. Et il peut se carrer ses excuses dans le cul tant que je n'aurais pas eu une justification valable.
Enfin bon, il ne reste que le sexe avec lui est divin et que je ne me suis jamais sentie aussi détendue. Cela tombe bien, car le prochain test est un test d'intelligence. Le test officiel de Q.I. plus précisément. Et seuls ceux qui possèdent plus de 115 points sont pris. Je soupirais quand les ronflements d'Antoine se firent entendre. Ce mec est un dieu au lit, mais qu'est-ce qu'il ronfle !
******************
Lors de mon recrutement dans l'agence, à huit ans, mon Q.I. a été testé plus de 20 fois par des tests deux fois plus compliqué que la moyenne. Et à seulement 9 ans, mon résultat fut rapide. 179. La moyenne délimitant le seuil des enfants précoces est de 130. Le Q.I. d'Einstein est de 160. J'aurais pu devenir n'importe qui, scientifique, mathématicienne, ingénieur, j'aurais pu avoir des prix Nobels ou être millionnaire. Mais je suis née dans la mauvaise famille, et me voila espionne.
Mais voila le problème. Pendant que le psychologue affilié au gouvernement m'expliquait à quel point j'étais spéciale, et que cela pourrait être un souci plus tard, j'étais plus préoccupée par mon repas du soir que par ce chiffre approximatif qui ne voulait à mes yeux strictement rien dire.
Si j'avais écouté, j'aurais su par exemple que j'aurais dû faire quelques erreurs. Parce que 14 ans après, mon résultat a bien augmenté. Et que ce chiffre insensé, bien que commun dans les plus hauts cercles de cette mafia composée des hommes les plus intelligents de la planète, répertoriés ou non, pour la gamine étudiante et fille de riche que je suis censée être, c'est insensé.
Ainsi, lorsque le test se finit, 20 minutes après son début, et que je me demandais toujours où était la difficulté, la psychologue hautement gradée dans l'organisation qui était chargée de mon examen n'avait pas prononcé un mot, me regardant étrangement. Elle me fit passer un second test au niveau beaucoup plus difficile.
Je ne pus le finir en entier, Néanmoins elle hocha la tête en me regardant et me désigna la porte.
- Les résultats vous seront communiqués dans l'après-midi.
Indécise, je rejoignis Amber qui me souriait.
- C'était simple hein ?
- Le premier test oui, le deuxième moyen je n'ai pas pu répondre à tout.
Elle ouvrit la bouche, ahurie.
- Tu as passé le deuxième test ?? Seulement 2/7 des membres de la mafia Piratando y sont parvenus !
Je haussais les épaules et c'est à ce moment que j'ai compris qu'il allait falloir que je me fasse petite. Je n'étais vraiment pas censée avoir un Q.I. aussi élevé...
Nous nous trouvions dans une petite maison de campagne, du moins ce à quoi elle ressemblait, en bordure de forêt. Et si tout paraissait calme, cet endroit était entièrement dédié aux tests des nouvelles recrues, ainsi il comprenait quatre ou cinq restaurants, à l'intérieur, plus quelques boutiques.
L'ambiance était froide, stressante. La plupart des candidats stressaient sur leurs prochaines épreuves, où relâchaient la pression. Que des hommes.
Lorsqu' Amber et moi arrivâmes devant un petit italien assez cosy, ils baissèrent la tête devant Amber et me regardèrent avec interrogation.
Mon amie leur jeta un regard glacial, leur intimant de se détourner et nous pûmes enfin nous asseoir dans un silence oppressant. Rien n'était fait pour détendre.
Au contraire, les couleurs, l'organisation, les gens qui passaient, tout était fait pour augmenter la peur et le stress à leur paroxysme.
Je déglutis. J'espérais que mon résultat ne soit pas trop extraordinaire. Que je passe au troisième test rapidement. Car sinon, je pouvais déjà me considérer comme morte.
A environ trois heures, alors que je sirotais un mojito en tentant de me détendre, un homme au crane rasé, sur lequel était tatoué l'insigne de la mafia, vint nous aborder, et me tendis une grande enveloppe de kraft marron.
Je me dépêchais de l'ouvrir et soupirais de soulagement. 187. Reçue. Et visiblement aucune trace de personne ayant découvert mon secret et prêtes à me tuer.
Amber me sourit, avant de grimacer.
- Tant mieux. T'as passé le plus facile, mais le pire arrive. Tu devrais aller te coucher. Tu vas avoir besoin d'énormément de force pour la prochaine épreuve. Cette fois-ci, hors de question de faire la fête.
Je hoche la tête devant son air sévère et nous finîmes nos boissons avant de nous diriger rapidement vers la sortie alors que je me martelais la tête de questions.
Les paroles d'Amber me restaient dans la tête, et le lourd regard d'Antoine qui pesait sur moi à notre retour à la villa, me donnait à penser que cette épreuve allait être horrible. Et au vu des évènements des 6 derniers mois, je n'étais pas sûre de tenir le rythme.
Les multiples agents qui avaient vainement tentés d'infiltrer la mafia, n'avaient jamais franchis la troisième étape du test. Tous morts après, et aucune info pour me soulager.
Ainsi, malgré la semaine de détente à venir, j'étais sur les nerfs, apeurée, effrayée, nerveuse, angoissée, stressée...
Oui bon c'est bon tu vas pas passer tout le dictionnaire.
Bah je te signale qu'on risque de mourir...
Tu risques de mourir.
On risque de mourir. Tu vis dans ma tête je te rappelle.
Ah oui c'est vrai.
Cette fois, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait.
Assise sur une maigre chaise en bois, au milieu d'une salle stérilisée complètement vide, vêtue d'un simple débardeur blanc et d'un short en coton, à attendre que l'on vienne me chercher comme on me l'avait indiqué, je ne pouvais empêcher la panique et mon imagination de faire des doubles saltos arrières dans mes neurones.
J'étais assise là depuis plus de deux heures. D'après les dires, l'épreuve durait au total une à deux semaines. Mon cerveau était en paralysie complète.
C'était quoi au juste le but ? Me faire attendre sans boire ni manger ? Me faire mourir de nervosité ?
Enfin, quelqu'un arriva, c'était un grand gaillard roux que je ne connaissais pas.
Il m'agrippa rudement le poignet et me traina jusque dans un long couloir longé de portes blindés. Je frémis et protestais en tentant de me défaire de sa prise, car il ressemblait plus à un ennemi qu'à un ami. Je me doutais cependant que ce n'était pas un hasard. . Voyant que mes efforts le faisaient plus rire qu'autre chose, je le laissais me malmener jusqu'à une porte en double acier, blindée de toute part. Je ne savais même pas si elle pouvait s'ouvrir.
Apparemment si.... pensais-je en voyant le rustre l'actionner sans difficulté.
Il me poussa brutalement à l'intérieur de ce qui semblait une minuscule pièce froide, plongée dans le noir.
- Je m'appelle Charles.
Sa voix grave résonna, et la porte se referma d'un coup sec, avec un grand bruit sourd.
- Enchantée.
Mes mots se répercutèrent seuls et sans réponse sur la paroi vide.
Flippant.
Seule dans le noir. Ca ferait un bon titre de roman quand on y pense. Seule dans le noir, le nouveau best-seller de Jennifer Walles.
Pourquoi je pense ça moi déjà ?
Je pars en cacahuète je crois.
J'étais pas déjà partie en cacahuète ?
Je sais plus.
Toute à mes réflexions intérieurs, je sentis soudain des bras m'agripper et me tirer vers l'arrière. Je tentais de hurler, mais une main se pose violemment sur ma bouche, tandis que l'on m'asseyait de force sur une chaise en fer. Je me débattis, griffais, mordais, tout ce que pouvais toucher dans le noir, mis en vain.
On m'attacha les pieds, les mains avec une corde métallique qui me brulait la peau, et l'on me bâillonna.
J'entendis des rires sous mes coups qui partaient dans le vide, quand soudain, je ne pus faire un seul mouvement de plus.
Totalement immobilisée et impuissante, des lumières s'allumèrent enfin, mais les hommes qui venaient de me ligoter avaient disparu.
La chaise sur laquelle je me tenais était clouée au sol, mes liens si serrés qu'il était impensable que je puisse bouger le moindre doigt de pied, et devant moi se dressait une grand vitre que je devinais en teint. Des spectateurs dont je n'aurais pas le privilège de connaître l'identité sans doute.
Un petit picotement monta sur ma jambe, et alors que je baissais la tête, je m'aperçus que mon mollet gauche était lacéré, et que du sang coulait en abondance de la plaie.
Et ce fut à ce moment que je saisie ce qu'il allait se passer ici. Ils allaient tester ma résistance à la douleur. Voir jusqu'où je pouvais tenir avant de lâcher des informations.
Ils allaient me torturer.
Aussi étrange que cela puisse paraître, et malgré le fait que je pensais mon conditionnement de machine détruit, je sentis cette partie de moi se réveiller. Je retins un petit sourire. Il était vrai que maintenant je ressentais des émotions. Je ne jouais plus.
Mais pendant 4 ans de mon enfance, j'avais subit le pire des traitements psychologiques qui puisse exister. Rien, rien, ne pouvait me faire lâcher un seul cri, si je le voulais. Je pouvais gérer n'importe quelle douleur à ma guise, je contrôlais totalement mon système nerveux.
La douleur ne me faisant rien, il n'y avait aucune chance que je lâche une seule information, au contraire. Comme j'étais concentrée à éloigner la douleur, mon cerveau n'enregistrait rien de ce que l'on me disait. Ils pouvaient rêver pour avoir la moindre parcelle de ce qu'il y a dans ma tête.
Enfin, je pouvais bien leur dire que j'aimais les bananes.
Celui qui avait dit s'appeler Charles entra dans la pièce avec une table en fer roulante, sur laquelle étaient disposés de multiples instruments de torture que je reconnaissais pour les avoir utilisés de multiples fois en mission. Je souris inconsciemment à ces souvenirs. Mon futur tortionnaire fronça les sourcils. Il était vrai qu'une fille souriant alors qu'elle était sur le point d'être torturée ne devait pas être commun. Il pensait sans doute que j'étais une psychopathe. Et il aurait raison.
- Si tu penses qu'on va être sympa avec toi tu te trompes ma petite. Situation réelle. Ce n'est pas qu'un petit test de débutant.
Je ne pus retenir un rire. Il était tellement comique. S'il savait qui j'étais, il ne ferait pas la même temps.
Nan sans blague, il prendrait la dague et il te l'enfoncerait dans le cœur avant que tu puisse ouvrir une nouvelle fois la bouche.
- Tu persistes ma jolie ?
Mon rire cessa. Personne n'a le droit de m'appeler comme ça. Plus personne depuis mes huit ans.
- Ne m'appelle plus jamais comme ça.
Il ricana.
- Bah alors, tu t'es refroidi ma jolie ? Ne t'inquiète pas, j'ai tous les instruments pour te réchauffer.
Je fermais les yeux, repoussant les souvenirs qui resurgissaient avec ce surnom. Il voulait jouer ? Pas de problème. Enervons le
- Bah alors mon vieux ? T'attends quoi ? T'as trop peur d'une fille ? T'es trop lâche ? Tu veux aller pleurer dans les jupes de papa et maman adorés ?
Il serra les dents et se contracta.
- Ne parle plus jamais de mes parents.
Sa voix était sifflante et je retins un rire alors qu'un sourire sadique s'étendait sur mes lèvres. Premier point faible de l'ennemi.
- Pourquoi mon chou ? Papachounet et mamounette sont partis voir le ciel ?
Je fis une moue hypocrite en le regardant.
Il me fusilla du regard, attrapa un couteau, et fit une profonde lacération dans ma cuisse. Mon sourire ne quitta pas mes lèvres. Ca chatouille à peine.
- Bah alors mon chou ? C'est tout ce que tu sais faire ? Papounet serait déçu de toi...
Il remua le couteau dans la plaie qu'il venait de me faire. Bon d'accord. Ca chatouille un peu plus.
Je continuais à la regarder en souriant. Il agrippa une scie et coupa deux bon centimètre sur ma cuisse droite. Je ne mouftais pas d'un pouce, j'avais vécu bien pire.
Il s'arrêta, et releva la tête vers moi, visiblemen sûr de trouver de la souffrance dans mes yeux. Mais il n'y avait que de l'amusement et de la moquerie.
Je haussais un sourcil.
- Situation réelle. Un mafieux, un vrai, un qui a des couilles n'aurait pas hesité à me couper la jambe. Je suis sûre que ta mère était une pute, ton père un alcoolique. Et tu es sûrement encore puceau. Papa d'amour te battait ?
Ses yeux devinrent rouges, il reprit la scie et me l'enfonça dans ma blessure. Malheureusement pour lui on m'avait trop bien entrainée. Et je ne ressentais toujours rien.
Tu te fous de notre gueule. Je souffre moi sérieux ça fait pas mal, c'est comme si on me sciait la jambe!!!
Conscience, on te scie la jambe.
Ah merde.
Ouais.
Mais c'est toi qui l'a provoqué.
Et?
Tu vas être amputée.
Non, Arthur va débarquer pour l'arrêter dans 4 3 2 1... le voilà!!
Il en a mis du temps.
Nan, il voulait voir jusqu'où je tenais, avant d'arrêter mon tortionnaire, des orte à ce que je sois toujours opérationnelle.
Je reportais mon attention sur Arthur, qui tabassais littéralement Charles. Je croyais que c'était à moi de me faire tabasser ? Ils sont pas clairs dans cette mafia.
Je vis une ombre au dessus de moi. Nick. Il me fit un bandage à la jambe, uniquement la plaie faite par la scie, et m'adressa une oue désolée, alors que je soupirais. Visiblement, ils n'avaient pas encore finit leur petit test.
Il lacéra mon ventre, puis mes deux bras, m'envoya quelques droites dans le visage, mais j'avais toujours rien ressentis.
Je sentais néanmoins un liquide glunt dévaler tout mon visage. Du sang. J'étais couverte de sang. Ma vue se troubla, et je sombrais lentement dans l'inconscience.
Je me sentis alors lentement sombrer dans l'inconscient, un sourire toujours bloqué sur le visage.
Je me réveillais difficilement. Étrangement, je n'avais mal qu'à des endroits localisés, pas comme à la suite du parcours. J'eu un peu plus de mal à réutiliser le sens de la vue cependant. Il y avait comme un filtre flou sur mes pupilles.
Enfin, ma vue s'éclaircit quelque peu mais je du refermer les paupières quand des néons m'éblouirent.
- Jen?
Je connais cette voix.
- Jenny?
Une autre voix.
Je sentis une main se poser sur mon épaule et je frissonais.
- Eteins la lumière Amber.
Des bruits de pas se firent ente'dre, suivis d'un clic et une couche d'ombre supplémentaire s'abbatit sur mes yeux. Lentement, je les ouvris.
- Salut sweety, bien dormie?
J'esquissais une grimace en me redressant. Mes blessurres étaient profondes mais mes tortionnaires avaient veillés à ne pas atteindre d'organes vitaux. Meme pour le coup au ventre. Je m'étais sans doute évanouie à cause de la perte de sang trop importante.
- J'ai déjà fais mieux.
Amber revint et me fis la bise. Je la regardais avec incompréhension alors qu'Antoine rigolait. Elle parut alors se rendre compte de l'étrangeté de son geste.
Qui fait la bise à une personne presque allongée???
C'était vraiment bizarre. Ca change mas d'Amber quoi.
- J'ai réussi le test?
- Il est pas fini ma belle, t'es juste là parce qud tu as fais la maligne. Par contre ta force contre la douleur est impressionante. Il te sciait la jambe et tu rigolais ca faisait presque peur.
- Et c'est quoi l'étape suivante?
- On viendra te chercher demain matin. Même tenue qu'hier.
Je hôchais la tête en baillant.
J'étais encore fatiguée et je me rendormis quelques minutes après.
Je me réveillais en sentant deux grosses mains me secouer comme un prunier et j'ouvris immédiatement mes yeux.
Un espece de gros bonhomme roux était penché sur moi et me secouer, tentant visiblement de me réveiller. Mais ils sont tous roux, c'est quoi leurs problèmes avec cette couleur?
- Eoh! J'suis réveillée maintenant c'est bon !!
Le roux se releva.
- Je suis Bazil.
Je hochais la tete. Genéralement quand ils se présentaient c'était la merde juste aprés.
- Tu vas mieux?
Je hochais de nouveau la tête.
- Parfait!!
Il m'attrapa le bras et me tira le bras.
- Tu as 5 minutes pour te changer, sinon je defonce la porte et je t'emmene peu importe dans quelle tenue tu es.
- Antoine te tuera si tu me vois nue.
Il s'appretait à répliquer avant de se rendre compte que je disais vrai. Il grommela et me dit de me depecher en faisant abstraction à mon sourire narquois.
Fière de moi, j'attrapais les vêtements posés à coté de mon lit et me dirigeais vers la salle de bain en prenant tout mon temps.
Bon, une fois à l'interieur, je me depechais tout de meme, consciente que je ne devais pas trop abuser.
Je ressortis à peine trois minutes plus tard et je pus lire le soulagement sur le visage de Bazil. Visiblement, il n'avait pas envie d'être en retard.
- on va où alors?
Il sortit de la pièce sans un mot et je me depechais de le suivre. C'est qu'il allait vite ce petit roux!!
Mais je ne me laissais pas trop distancer.
Enfin, nous parvîmes à une grande porte en fer, semblable à celle que j'avais experimenté ce matin, seulement sur celle ci, se trouvait une inscription "danger". Ils veulent me tuer. Surement. C'est compréhensible.
Moi aussi j'aurais envie de me tuer à leur place. Ou pas. Pourquoi je pars toujours en couilles quand je sens que je vais morfler?
Parce que je suis bizarre? Aussi.
Bref, apres ce fabuleux débat Jenniferien, Bazil ouvrit la porte, me poussa à l'interieur du trou noir et referma. C'est du déjà vu. Au meme moment des lumieres s'allumerent. Cette fois ci, il n'y avait aucune vitre. J'étais seule. Seule face à une jungle où j'étais ure de trouver mille danger.
Il y a l'option survie en milieu hostile dans les gangs maintenant?
En plus je suis encore blessée...
Et puis cela fait tilt dans mon esprit.
Ils veulent voir mes capacités à survivre apres une évasion en étant blessée. Putain.
Vous connaissez monsieur le point faible? Tout le monde en a un.
Et bien la survie, c'est le mien.
Je n'ai jamais éte doue pour ca. Bon d'accord, je suis en vie et j'ai toujours réussi à me débrouiller. Aucune de mes missions ne s'est faite en dehors du continent americain, suite au desastre de mes tests dans la survie.
Mais là, même si c'est un test, je sais que si je ne le réussis pas je serais tué.
La réussite de ce test est donc une question de vie ou de mort.
Une voix retentit alors parmis les arbres=
«Vous devez survivre pendant 7 jours. »
C'est une plaisanterie? C'est une plaisanterie.
Je dois survivre.
Le mieux à faire c'est d'attendre. Mais non, comme il fait encore jour, je devrais mettre ca à profit pour chercher à manger et à boire.
Bon sang. Comment on fait ce genre de choses? Bon dieu. Je suis vraiment nulle.
Bon, on prend son courage a deux mains et on avance.
Je m'engouffre dans la foret. Tout est sombre, les arbres serrés entre eux, laissant à peine place à un rayon de soleil. C'est vraiment glauque.
Il n'y a pas un bruit, même pas de chants d'oiseau. C'est vraiment flippant. Genre, la forêt de la mort.
Lol.
Je rigole nerveusement. Je suis folle.
Je vais mourir.
Pourrir dans une foret merdique.
Je pars en couilles.
Vraiment, je suis là depuis à peine 20 minutes je suis déjà folle.
Bon, où, en règle générale trouve-t-on de l'eau dans une forêt? Dans des lacs, des rivieres, des cascades.
Bref.
Il faut que je cherche une étendue d'eau.
C'est pas si compliqué.
Approximativement, par rapport à la taille de l'établissement, et la proximité des pièces, la supposé forêt ne devrait pas faire plus de 200m2.
Ce n'est pas impossible.
Courage Jen tu peux le faire. Il suffit d'explorer 200 mètres carrés de terrains avec des dangers potentiels et tout ca avant la nuit.
C'est simplissime.
Naaan. Pas du tout.
Enfin!! Un lac!!!
Le soleil se couche. Il faut que je trouve un endroit ou dormir.
Pourquoi pas la caverne devant laquelle on est passée tout à l'heure?
Mouais, pourquoi pas. Allons y.
Je vais mourir de froid en fait. Fais du feu. Bonne idée, je vais chercher du bois.
C'était quoi ce bruit? Un monstre. Mais non, c'est juste un lapin. Le bruit est encore la. Et il n'y a pas de lapins dans cette foret, tu as vu un seul animal depuis le debut toi?? Ce qui veut dire que ca ne peut pas être un monstre. Allo la terre, jenny, tu te souviens du scénario? Tu es recherché!!! Putain de bordel de merde. Je me casse. Mais, et le bois? On s'en foooouuuut!!!!!!!
Aaaaaaahhhhhh, y a quelque chose sur ma tête!!!!!
Aaaaaaaaaaahhhhhhh.
Je vais tuer Antoine.
Il va le faire avant si tu ne réussis pas.
Au pire, je me gele un peu et je dors, on ira chercher du bois demain.
C'est quoi cette lumière serieux???Ca s'appelle le soleil Jenny. Mais il est quel heure. Vu l'avancée du soleil, environ midi je dirais. Bon, c'est le deuxieme jour. Je vais aller boire avant de chercher de quoi faire du feu.
Et pour manger?
Je dois tenir 7 jours. L'être humain peut tenir 3 semaines sans manger. Rt vu tout ce que j'ai ingurgité la semaine derniere....
Au pire il y aura bien des poissons.
Je passais donc ma journée à allumer un feu et cuisiner des poissons.
Je fis cela pendant 6 jours.
Mais quelque chose me disait, que les difficultés arriveraient au septième.
Je me réveillais brusquement, alertée par des grognement. J'ouvrais les yeux et stoppais tout mouvements.
Bordel de merde....
Deux loups se trouvaient là, grondant, canines sortis, baves coulantes.
Ils me regardaient, sans doute avec l'intention de faire de moi leur petit déjeuner....
Je fais quoi exactement moi??
Mon regard se porta sur le petit tas de bois éteint á coté de moi. Si j'arrive à allumer le feu, je pourrais sans doute créer une torche.....
Dites moi qu'il reste une braise, s'il vous plait..... Miracle de dieu!!!
Tout doucement, toujours assise au sol, je me saisie des deux caillous et les frottes entre eux. Je vois le loup gris se mettre sur ses pattes avant, comme prêt á bondir.
Allumes toi, allumes toi...
C'est pas trop tôt!!!
Je me sasis de la torche improvisée et la balance sur le premier loup.
Je prend un autre baton enflammé et fais de même avec le deuxieme. Voyant qu'ils ne semble pas se decourager pour autant je prend tout le paquet enflammé, en faisant deux bouquets de batons et les jettes entierement sur les animaux.
Un surplus de feu les fais hurler tandis que je profite de leur souffrance pour me faufiler entre eux.
Je trempe mes mains légerement brulees dans le lac quand j'entends un bruit. Puis plusieurs. Comme des gens qui marchent et qui cours.
- Elle est là je la vois!!!
Avec tout ca j'en avais oublié le scénario de base. Les ingrats censés m'avoir kidnapper m'ont donc retrouvé.
Merde, je n'avais vraiment pas besoin de ca. Le soleil entame juste sa course. La journèe va être longue.
Et cette fois ci, je sens que je vais avoir besoin de plus fort que quelques torches enflammées. Comment faire?
Mon regard glisse sur les arbres et je souris quand une idée me traverse l'esprit. Je coure dans le sens opposé en prenant garde à laisser des traces dans la boue qui recouvre le sol, du a la pluie.
Quand j'estime les avoir assez pertubés, je saute sur un arbre et monte à toute vitesse.
L'escalade, dans n'importe quel milieu a toujours été mon point fort. Je me deplace, de branches en branches, d'arbres en arbres. Je les entends courir, me chercher et s'exclamer, mais je suis à plus de 50 mètres du sol. Assise dans un creux, je m'amuse de les voir ainsi s'affoler.
Enfin je les vois disparaitre et je comprends que cette epreuve est finie. Pour autant je decide de rester dans l'arbre où je suis à l'abri. Je m'endors, bercé par les doux rayons du soleil.
Je suis réveillée par un bourdonnement. J'écarquille les yeux. Au dessus de moi, une armée de guêpes, visiblement en train de se créer une ruche. Et bien, ils ont installés les animaux maintenant. Super! (Notez l'ironie). Bon en meme temps avec l'attque de loup ce matin j'aurais du m'en douter. Disons que j'avais encore un espoir.
Tout doucement et précausioneusement, je descends de branchds en branches sans qu'aucune d'elles ne me remarque. Dieu merci, je parviens en bas sans piqures. Je suis allergique.
Et c'est là que je me rends compte de mon petit problème.
Je suis encerclée par des hommes. Ils ne pointent pas leurs armes sur moi mais je les vois rangés dans leurs ceintures.
Une petite sèance de combat pour s'echauffer? Aucun probleme.
Je les tues?
Situation réelle Jen...
Adieu!!!
Coup droit, directs, coups de pieds, coups de poings, bim bam boum boum.....
Ah, ils sont déjà tous mort?
Trop bêtes.
Bon, résumé de mes blessures:
- Coquard à l'oeil droit.
- Entaille assez longue mais superficiel à la joue.
- Marques rouges sur le coup dus à une tentative d'étranglement.
- Bras couverts d'entailles et d'égatignures.
- Ma plaie au ventre.
- Ma plaie au genoux.
- Le poignet gauche foulé.
- La cheville droite cassé.
- Brulures superficiels aux mains.
C'est pas non plus criminel. Mes vetements sont déchirés et je suis couverte de sang. Le soleil est maintenant assez bas dans le ciel.
Soudain, des pleurs retentissent.
Je suis les bruits et arrivent à une clairière. Je me rends vite compte que c'est la clairière où je suis entrée. Une petite fille d'environ 6 ans est allongée, ligotée et baillionnée sur le sol. Elle le regarde avec de grands yeux innocents. Une arme est posé à coté d'elle et d'une dizaine de photos ou je la vois sourire avec sa famille.
Une innocente.
Je suis prise de nausée.
«Tues la»
C'est inhumain.
Mais je n'ai pas le choix.
Je prend l'arme.
Je la regarde dans les yeux.
- Quel est ton nom?
- Maya hollins.
Elle pleurs.
Et je tire.
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