26~Ce chapitre s'est aussi perdu


Jennifer

22h30. Je surveillais la fenêtre quand enfin les SUV réapparurent. Je me précipitais dehors quand les portes s'ouvrirent sur un Nick qui portait Amy dans ses bras, en sang. Elle était consciente, et dès qu'elle cligna des yeux dans ma direction pour m'assurer qu'elle allait bien, je commençais ma comédie.

J'éclatais en sanglots en me précipitant vers elle.

- Amy !!

Nick m'arrêta en me regardant, peiné. Et l'oscar de la meilleur actrice revient à Jennifer !

- On l'emmène à l'hôpital. Toi tu restes ici avec Amber et Arthur.

Je hochais la tête en regardant partir Amy en sanglotant.

Bon. Au moins une bonne chose de faite.

Amber et Arthur descendirent ensuite des fourgons, suivis de tous les autres hommes. Je ne vis aucun blessé, ce qui signifiait sans doute que la mission s'était déroulée correctement. Pas d'action quoi. Chiant.

Je me jetais sur Amber pour la serrer dans mes bras (j'avais été très inquiète)

Mais bien sûr...

Bon, je m'étais plus inquiétée pour le sort de Jon Snow face à l'armée de morts, mais bon...

Amber me rendit mon étreinte alors que je saluais Arthur d'une main. Je les conduisis immédiatement dans mon appartement pour savoir comment s'était déroulé le plan.

- Alors ?

- Tout va bien Jennifer, Amy va être conduite à l'hôpital, ils sont tous morts mais ils n'y a aucun blessé ou mort dans notre camps, fit-elle sur un ton rassurant.

Je « frissonnais » à l'évocation de la mort, ouh, ça fait peeeur !

Bon okay, j'arrête.

Je nous préparais un chocolat chaud et Arthur partit après avoir embrassé sa bien-aimée.

Nous passâmes le restant de la soirée à discuter avant de finalement aller nous coucher, épuisées, moi, PAR LE STRESS OH MON DIEU, et Amber par la mission.

***********

Je me réveillais le lendemain matin aux côtés d'Amber qui sortit du sommeil en grognant, et me levais pour faire le petit déjeuner.

Elle me rejoignit quelques instants plus tard en pianotant sur son téléphone. Elle leva le regard sur moi et je lui tendis son café alors qu'on s'installer sur la table.

- Amy a été transportée à l'hôpital, ses blessures sont assez sévères mais il n'y aura probablement pas d'autres séquelles que des cicatrices, autant physiques que psychologiques.

Je hochais la tête et regardais l'heure.

- Tant mieux. Il est dix heures, si tu veux m'accompagner, on se prépare, on mange un morceau en ville et on va chercher Thomas.

Elle eut un sourire en coin en me regardant.

- Parfait. Je vais rencontrer ce Thomas...

Je fronçais les sourcils.

- Arrête tout de suite de faire des plans machiavéliques pour rendre jaloux Antoine.

Elle leva les mains en l'air en prenant un air innocent.

- Je n'ai rien dit.

- Non mais tu l'as pensé tellement fort que même moi je l'ai entendu.

Je rigolais et elle leva les yeux au ciel alors que je me levais pour débarrasser.

- Je peux utiliser ta douche ?

- Evidemment. Tu peux aussi piquer mes vêtements.

Elle hocha la tête et se dirigea vers la douche. J'en profitais pour m'emparer d'un carton de champagne et de « descendre le ranger dans la cave ».

Une fois dans la salle sécurisée, j'envoyais un message à mon boss pour l'avertir qu'Amy était sauve, à l'hôpital. Sa réponse en se fit pas attendre et n'était pas étonnante : on la retire du terrain.

Je remontais ensuite rapidement à l'étage, où Amber n'avait toujours pas finit de se doucher et ne s'était sans doute même pas aperçue que j'étais partie.

Elle en sortit et je passais après elle.

Je m'habillais ensuite d'un haut à bretelles doré et d'un slim blanc accompagnés d'Adidas noir gazelles et d'une veste en cuir noir.

Nous partîmes ensuite dans ma petite coccinelle en direction du centre-ville sous les rires d'Amber à propos de la couleur de ma voiture.

Nous nous arrêtâmes dans un fast-food au vu de l'heure déjà avancée, il était deux heures de l'après-midi.

Nous nous installâmes sur des tables hautes et commençâmes à manger, quand Amber poussa un gémissement plaintif. Je levais les yeux sur elle en haussant un sourcil.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle émit un soupir d'exaspération en pointant son burger du doigt.

- Tu m'expliques en quoi ça, ressemble à ça ?!

Elle désigna une affiche de pub d'un air scandalisé alors que j'éclatais de rire.

- Bienvenue au XXIème siècle !

Elle grogna en mordant dans son hamburger avant de certifier la bouche pleine :

- Je ferais en sorte que ça change sous notre règne ! Que les hamburgers soient tous préparés avec amour et beauté !

Pliée en deux, je l'écoutais faire une tirade indigné sur le mensonge des pubs alors que je lui piquais ses frites une à une sans qu'il n'en reste aucune dans le paquet.

Elle continua son monologue et plongea sa main dedans pour prendre une frite et ne rencontra que du vide sous mes yeux hilare.

- Pourquoi il n'y a plus de frites ? Je n'ai pas tout mangé !

Elle me regarda les yeux plissés alors que je riais tellement que certaines personnes attablées autour de nous se retournèrent vers nous.

- Jennifer Walles je vais te massacrer !

Je me levais précipitamment sans cesser de rire et me mis à courir hors du restaurant, poursuivie par Amber, son hamburger toujours à la main.

Hilare je m'arrêtais à l'aire de jeu du Mcdo rapidement rattrapée par Amber, rigolant autant que moi.

Nous revînmes ensuite à notre table et finîmes notre repas sans cesser de rire.

A 14h45, nous nous remîmes en route direction l'aéroport.

Je descendis de la voiture en baillant un peu, suivie d'Amber et entrais dans le hall. Les panneaux d'affichage m'indiquèrent que l'avion n'était pas encore arrivé, et nous nous rendîmes dans la salle où mon...ami, petit ami, je ne sais quoi, débarquerait dans quelques minutes.

Amber s'affala sur un siège à côté de moi et s'endormit presque aussitôt.

Etonnée de sa soudaine fatigue je haussais un sourcil en regardant mon sac avec hésitation.

Est-ce qu'elle me tuera si je fais ça ?

Sans aucun doute

Je vais le faire donc.

Tu ne diras pas que je ne t'avais pas prévenue...

T'as encore là toi ?

Bah oui, tu croyais que j'étais partie où ? Non mais vraiment tu as un problème ...

Vu que tu me fais chier, mais que c'est moi qui t'inventes, je dirais que c'est vrai.

Bah, normal, j'ai toujours raison. Alors ne fais pas ce à quoi tu es en train de penser.

Mais c'est pour passer le temps en attendant Thomas.

C'est pas un argument valable ça.

Oui mais j'en ai pas alors...

Je pris mon stylo noir et lui dessinais un magnifique moustache touffue avant de la prendre en photo et de l'envoyer à Arthur.

Sa réponse ne se fit pas attendre : « Hercule Poirot est dans la place xD, ma pauvre chérie tu la martyrises »

Je lui répondis rapidement quand les portes s'ouvrirent et les passagers de l'avion débarquèrent avec leurs valises.

Je réveillais Amber qui sauta sur ses deux pieds en regardant partout autour d'elle.

- Il est où, il est où, il est où ???

Je rigolais et la rassurais.

- Calme toi, ils sont en train de sortir, je ne l'ai pas encore vu.

Son regard s'illumina et elle frappa dans ses mains en sautillant.

Cette fille a vraiment 23 ans ? C'est à se demander...

Je cherchais Thomas dans la foule quand enfin mes yeux croisèrent son regard océan. Un énorme sourire se dessina sur mes lèvres, et tout à mon rôle, je courrais me jetais sur lui.

Il me réceptionna entre ses bras musclés et me serra contre lui en riant alors que ma peau était parcourue de picotements à son contact.

Amber arriva juste derrière moi et Thomas me reposa au sol avant de me déposer un baiser sur le sol. Oui, il est trois fois plus grand que moi, ET ALORS.

Amber lui tendis la main avec un grand sourire.

- Je suis Amber, la meilleure amie de Jen.

Thomas la regarda bizarrement et reporta son regard sur moi, plein de questions. Je me mordis la lèvre en essayant tant bien que mal de ne pas sourire, lui donnant la réponse.

- Ravie de te rencontrer. Tu devrais ...

Je me grattais la gorge, attirant l'attention de Thomas et le coupant en plein milieu de sa phrase.

Ce con allait lui dire.

Il pouffa avant de serrer la main d'Amber.

- Je suis Thomas, l'ami le plus proche de ta pote. Enfin...

Il me lança un clin d'œil amusé alors que je rougissais en regardant mes chaussures.

20/20, le sketch des amis avec avantages et ambiguïtés.

Amber s'esclaffa et nous regarda.

- On peut y aller ? Parce que je dois voir Arthur.

Elle me regarda avec insistance et je hochais la tête. Elle devait surtout donner à Arthur son avis sur Thomas pour que Smith décide si oui ou non Thomas pouvait être mis au courant de leur appartenance à la mafia Piratando. Mais bon, il le savait déjà.

Nous embarquâmes dans ma petite pomme après avoir chargé la valise de Thomas et déposâmes Amber à la villa d'Antoine avant de nous décharger à l'appart.

Thomas parcouru du regard toutes les pièces et retira discrètement les quelques caméras et micros posés par Amber dans ma chambre.

Il s'installa dans la chambre d'Amy dont « les parents avaient appelés pour lui dire de rentrer à la maison, car elle était traumatisée par son enlèvement » et déballa ses affaires.

Je me servis un jus de fruit dans la cuisine et en bus une longue gorgée quand Thomas me rejoignit dans la cuisine. Assise sur le plan de travail, il se plaça entre mes jambes en me regardant avec un air joueur.

- Alors beauté tu t'éclates à New York ?

Je haussais les épaules en souriant et me mordis la lèvre inférieure.

- Maintenant que t'es là oui.

Il sourit et piqua mon verre pour en boire une gorgée.

- Hé !

- Faut être plus réactive mamzelle !

Je soufflais et entourais sa taille de mes jambes en croisant les bras.

Il me pinça la joue en posant le verre et en mettant ses mains sur mes hanches.

- Bah tu boudes ?

- Thomas VALVANT, tu es énervant.

- Tu me dis ça approximativement depuis que j'ai deux ans. Je crois que ça commence à rentrer.

Il me sourit et j'allais rétorquer quand soudain il me saisit et me renversa sur son épaule. Non mais j'ai l'air d'un sac à patates ou quoi ? Antoine, puis Thomas...

- Salopard ! Lâche-moi tout de suite !

- Enfoiré !

Je le traitais de tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables mais il ne moufta pas. Il rentra dans ma chambre et me bascula sur le lit, en entourant ma tête de ses mains.

Son souffle rebondit sur mes lèvres. Nous étions très proches et ma peau se recouvrit de chair de poule alors qu'une série de picotements se répandaient dans ma colonne vertébrale.

Il s'approcha de mon oreille et me chuchota :

- Je n'ai pas finis ce que j'avais commencé avant que tu partes Jen...

Je rigolais légèrement.

- Bah alors dépêche-toi, j'ai pas toute l'après-midi.

Il se colla à moi et éteignit la lumière avant de se plonger dans mon cou pour m'envoyer au septième ciel.

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