2- Je ne me souviens plus du titre

Après sept heures de routes, je me garais enfin devant mon nouvel appartement, au coeur d'un quartier huppé qui se trouvait être aussi celui dans lequel habitait Cavallo.
Je vis que la petite coccinelle rose d'Amy était déjà là, ce qui m'arracha un sourire. Nos deux voitures pétillantes et colorées contrastaient grandement avec les porshes, BMW, lamborghini, ferrari et autres voitures, toutes dans des teintes grises ou blanches, qui étaient garées le long de notre rue. 

En arrivant, j'avais déjà repérée l'immense villa dans laquelle vivait le parrain de la mafia, elle était tellement sécurisée que même une bombe atomique n'arriverait pas à y faire de dégats. 

Oui, j'hyperbolisais grandement.

Je sortis de la voiture et poussais la porte de l'immeuble.
Je passais par les escaliers pour arriver à notre étage: il n'y en avait que cinq en tout et nous étions au deuxième.

À peine avais-je tourné la clé dans la serrure que je sentis un énorme poids se jeter sur moi. Amy.
Je grinçais des dents et la repoussais violemment. On ne se connait pas, l'aurait elle déjà oublié?

- Hey mais qui est-tu toi?

Je me décalais d'elle, affichant un masque d'incompréhension même si je mourrais d'envie d'aller la serrer dans mes bras et effacer cet air peiné sur son visage.
Elle parut comprendre la situation car elle se rétracta et me fit un petit sourire timide.

- Ah, oui désolé...puis elle ajouta sur un ton excité semblable à celui qu'elle avait eu quelques minutes auparavant, je suis Amy Fisher, ta nouvelle colocataire. On va vivre ensemble pendant nos cinq années de fac, trop fantagenialisssiiiiiiiimme!!!!

Elle me regarda, les yeux pétillants et je la contournais, l'air quelque peu dégoûtée. Notre QG était la cave, le seul endroit où nous pourrions parler tranquillement, et des que l'occasions se présenterait, il faudrait que je lui touche deux ou trois mots sur les bases d'une mission sous couverture, surtout quand elle comportait autant de danger que celle ci.

Dès le contact avec Cavallo établi, le danger de mort serait omniprésent et il ne serait plus question de faire une seule gaffe sous peine de perdre la vie et la mission par la même occasion. Une seule erreur et tout pouvait foirer. Là, nous n'étions encore que les nouvelles étudiantes, mais Cavallo fouillerait jusqu'à la naissance de mes sois-disant parents ainsi que ceux de chacune de mes fréquentations, même le boulanger qui me vend mon pain, pour savoir si j'étais clean ou pas dès que je l'aurais abordé.

Nous ne devions rien laisser au hasard, et je me demandais soudainement, même si je regrettais aussitôt cette pensée, si amener une agent non expérimentée sur le terrain était vraiment prudent.

Amy me suivit à l'intérieur de l'appartement, toujours en surdose de caféine, alors que je l'examinais. Je n'avais pas dis un mot depuis que j'étais arrivée, mais cela faisait un peu partit du concept.

L'appartement était spacieux, élégant et moderne sans être impersonnel pour autant. Beaucoup de luminosité, et même si j'aimais bien ça, cela pouvait, à l'avenir, se transformer en réel inconvénient.

La cuisine était ouverte à l'américaine sur le salon, composé d'un canapé rectangulaire blanc et de deux fauteuils roses pales. Une petite tablr basse grise et un ecran plat noir complétait la déco de rêve.

Je ne m'y attardais pas plus que ça et me dirigeais vers les chambres. Il y en avait deux, l'une en face de l'autre.

Amy passa devant moi et me désigna celle où la porte était peinte en noir.

- Tiens, voila la tienne!!! Moi j'ai pris la violette!!!

Son sourire grandit et je fis mine d'en être exaspérée. Je n'étais plus si sûre qu'amener Amy était une fantastique idée, étant donné les nombreux dangers que comportait cette mission. Mais bon, il faut de tout pour faire un monde non? Amy contribuerais sûrement à rendre ma couverture plus crédible.

Si elle ne fais pas de gaffes. Oh toi, la conscience pessimiste tu peux la fermer hein!! On a pas besoin de tes conseils pourris. Mais je dis juste que.... Ta gueule. 

J'ouvris la porte et examinais ce qui serait ma chambre pendant trèèèès longtemps. Confortable, elle ne contenait qu'un simple lit king size, une petite table de chevet en acajou, un bureau d'au moins deux mètres et une armoire. Une chambre d'étudiante en toute.

Je me tournais vers Amy qui attendait ma réaction derrière moi, toujours excitée. Elle devait être shootée à la coc', c'est pas possible autrement. Je lui fis un léger sourire, mais très très léger, comme si il était forcé. Ça collait pile à mon personnage: une fille hantée et qui ne parle pas beaucoup, mais qui va violemment s'opposer à un riche milliardaire. Le genre de scénario à l'eau de rose qu'Amy avait l'habitude de lire. Et je savais d'expérience que cela fonctionnait; chacune de mes proies étaient toujours tombées dans mon piège.

Antoine Cavallo n'échapperait pas à la règle.

※※※※※※※※※

Une fois le tour de l'appartement finit, je descendis les marches quatre à quatre, quand soudain je me retrouvais projeté contre le mur par un torse musclé. Je repris aussitôt contenance, et, voyant que le "malotru" ( n.d.a. Langage de vieux xD) ne se retournais pas pour s'excuser, je l'interpellais.

-  Et vous!!  Vous pourriez vous excuser!!

Il bougea lentement et planta son regard brun sur moi. Je remarquais qu'il tenait violemment une jeune fille blonde par le bras. La différence entre eux était flagrante et je voyais bien que la fille n'était pas là de son plein gré. 

- Je ne m'excuserais que si j'en ai envie. N'as tu donc aucune idée de qui je suis? 

- Non et j'en ai strictement rien à foutre. Personne t'as appris les bonnes manières?? Et puis lâches-là tu lui fais mal!! criais-je en voyant la poigne du brun se resserrer sur le poignet de la blonde. 

Le gros con me fixa longuement, les prunelles luisantes de colère, avant de se tourner vers la fille et de dire:

- Va à ton appart'. 

La fille ne bougea pas complètement terrorisée, alors que je restais là à les regarder pour régler mes comptes avec cette brute de bas étage.

- Amanda. Ne me le fais pas répéter.

La blonde hocha précipitamment la tête et gravit les escaliers à toute allure. Le gros con se tourna vers moi avec un regard de prédateur et s'avança lentement. Je lui jetais un regard de défi.

- Bah qu'est ce que t'attends? T'as peur? 

Il se figea et son regard se voila de fureur. Je le mettais vraiment en rogne mais je détestais les mecs qui s'en prenaient aux femmes. Bien sûre, lorsqu'il s'agissait de mes cibles, j'étais complètement dans mon personnage, mais après tout, ce comportement seyait parfaitement à ma couverture et cette brute ne faisait en aucun cas partit de ma mission. Alors qu'avais-je à perdre? Rien du tout.

- Peur d'une petite fille? Je vais te réduire en morceaux. cracha-t-il. 

Je rigolais. 

- Hâte de voir ça.

Il sortit un flingue de sa poche et le pointa sur moi. Je me figeais. Celle là, je ne m'y attendais pas. Je reculais d'un pas.

- Vraiment? Alors on commence par quoi? La jambe? Le bras?

Je reculais encore. Je n'étais pas armée, et je ne pouvais pas l'approcher pour le désarmer sans prendre le risque de  me prendre un coup. En gros, j'étais dans la merde. Soudain, un cri strident retentit à l'étage, et une lueur paniquée traversa le regard de la brute. Cela devait être sa blonde.  

Il me regarda durement.

- Tu ne sais pas qui je suis et j'ai plus important à faire, mais sache que la prochaine fois,on ne retrouvera pas ton corps.

Même si son ton était grave et très serieux, je n'avais qu'une envie, et c'était de rigoler.
Il me jeta un dernier regard plus glacial que les tréfonds de l'antartique et s'en alla voir ce qui était arrivé à la fille qu'il martyrisait.

Je haussais les épaules et me rendis à ma voiture afin de décharger mes affaires. Et dieu sait que j'en avais beaucoup, j'avais pris absolument TOUTES mes affaires. Je ne reviendrais jamais à l'agence.
Les seules choses que j'y avais laissées étaient celles liées aux missions qui pourraient griller ma couverture.
Mais je faisais toujours attention, et j'étais allée dans tellement d'endroits que la casi totalité de mes affaires étaient des souvenirs.

Je rigolais à cette pensée et commençais à décharger mon bordel.

※※※※※※※※※

Je collais un poster des 5sos au mur quand Amy entra dans ma chambre. ( C'est à leur concert que j'ai eu le droit à mon premier baiser, mais je les deteste.)

- Waaaaaa!!!! Ma copiiiiiiiiine!!!!

Je reculais, mimant le fait d'être complétement terrorisée par cet énergumen venu d'une autre planète. (N.d.a. mais qui puis je bien décrire...)
Ma réaction sembla quelque peu la calmer alors que je descendais de mon lit pour ranger mes cartons.
Son regard passa sur toute ma chambre, et je savais que son regard analysait chaqué détails, sorties de secours, objets precieux, cachettes potentiels et autres, les enregistrants en quelques secondes en cas de necessité.
C'était une des particularités d'Aly, et qui avait sauvé les vies de nombreux agents.
Je la regardais froidement quand elle demanda, toujours aussi enthousiasmement:

- Tu veux aller voir la cave?

Je hochais la tête en pincant les levres. La cave était notre QG, la salle où nous pouvions être nous même et parler en toute liberté. En apparence, elle était comme toutes les autres caves, mais derrière le bois se cachait des murs et portes mieux blindés que les salles de coffres, isolés de tel manière que personne ne puisse entendre quoi que ce soit se passant à l'interieur, et surtout, la serrure cachait un scan oculaire sans lequel nous ne pouvions pas entrer. Il y avait aussi un cadenas électronique dans lequel il fallait taper un code qui changeait toutes les semaines.
En apparence identique mais en fait pas du tout...
La première fois que j'avais vu ça au sein de l'agence, j'avais été completement fascine, mais maintenant, je m'en souciais autant que de l'ongle cassé d'une inconnue à l'autre bout du monde.
C'était quoi cette méthaphore bizarre là?
Aucune idée.
Tu devrais aller te faire soigner....
Ouais ben plus tard.

Nous descendîmes rapidement et Amy fit mine de se baisser pour mettre la clé dans la serrure alors que le spectre analysait son oeil. Elle se releva quelques secondes plus tard et déverouilla le cadenas.
La porte s'ouvrit et nous pénetrâmes à l'interieur de la pièce. J'attendais qu'elle est finit de se refermer pour laisser exploser ma colère.

- Nan mais t'es complètement folle!!! T'as faillis nous faire griller!! Il se serait passer quoi, hein? Tu dois te montrer plus responsable et mieux travailler ta couverture si tu veux survivre. Je n'hésiterais pas à te faire passer pour folle pour le bon déroulement de la mission, exactement comme je l'ai fait avec Vincent il y a deux ans! Et il est toujours shooté aux médocs dans un hôpital psychatrique du Kansas.
T'es plus dans une simulation sur ordinateur Amy!!! Depuis l'instant où on a posé le pied ici, tout ce qu'on dit ou fait est suscpetible emde nous griller, par conséquent de nous tuer!!!

Je repris mon souffle en la regarfabt furieusement. Vincent était un gamin de treize ans qui partait en mission pour la première fois, mais pour paraitre plis grand aux yeux de ses camarades d'écoles, il leur avaient dit qu'il était un agent secret. J'étais supposée jouer la grande soeur et envoûter un traficant de drogue du coin.
Je n'ai pas hésitée à,me faire paraitre complètement désespérée de la folie de mon "petit frère" et accepter la proposition du traficant de le faire interner à grands renforts de larmes pour maintenir la mission. Amy pouvait bien être mon amie, mais cette mission était un danger de mort constant et je ne laisserais rien passer.
Si elle ne se ressaisissait pas, je prendrais toutes les mesures nécessaires pour qu'elle ne nuise pas à la mission.

Elle me regardait, attristée, et de nouveau, l'envie de la serrer dans mes bras se montra mais je ne laissais rien paraitre. Il y avait trop de choses en jeu.

- Je suis désolé...Mais après je me suis rattrapée!! Ça fait la coloc' super excitée avec la fille renfermée et mysterieuse.
C'est trop génial!!

Je grimaçais.

- Pas un tout petit peu trop cliché?

Elle leva les yeux aux ciel et je me tournais vers la pièce que je n'avais pas pris le temps d'examiner. Ak47 Ak48 Ak49.... Flingues, balles du calibre 4 à 80, je pense que cela suffira amplement, gilet par balles aussi fini qu'un voile.... Nous possédions la toute dernière technologie en matière d'armes et de défense et j'étais toujours aussi fascinée de les voir s'étaler sous mes yeux.

Amy poussa un petit cri excité en voyant le matériel de hacker pro, dernière génération, qui avait été installé là pendant "une panne d'éléctricité", pour en fait empêcher les caméras d'enregistrer l'installation de tout ce petit matériel. Ceux qui les avaient posées s'étaient faits passés pour les ouvriers venus réparer la caméra.
Bref. Tout cela nécessitait une grande organisation que possédait notre...organisation. (N.d.a. cette expression m'a tué)

※※※※※※※※※※

Amy était remontée depuis un moment déjà quand je déçidais d'aller explorer la grosse pomme avec ma petite pomme....et peut être acheter quelques pommes? ( N.d.a. okay je sors...)
Je devalais les escaliers quand à nouveau, je me fis bousculer. Deux fois dans la même journée, mais cet immeuble était remplie de brutes ou quoi?
Indignée, je le retournais violemment et crachais.

- Nan mais ça va pas? Regardes où tu vas fils de pute!!

L'inconnu se figea avant de se retourner lentement et de planter son regard noir dans le mien.

Je tressaillis.
Oh la boulette....

Je venais de traiter Antoine CAVALLO, parrain de la mafia, cible de ma mission, de fils de pute.

Voili voiloo, le deuxième chapitre!! Donc comme vous pouvez le voir, je réecris vraiment entièrement. Je n'ai pas trop eu le temps de relire, et comme je pars en voyage demain, je ne pourrais pas vous poster de chapitre.
Donc le voici!!!

Vos avis, commentaires??
Plein de gros bisous!!
Alex <3

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