11~This (not so) deep secret...



Amber regardait l'écran avec stupeur alors que le grand milliardaire prit un cornet de glace dans les affaires que nous avions laissés et l'envoya droit dans la caméra.

Euh, quoi? 

Bouche bée, je restais figée quand soudain Amber sourit.

- Pauvre chou, il va avoir des éclaboussures sur son costume à trois milles dollars....

Je haussais  les sourcils vers elle, comme surprise de sa réaction, avant de secouer la tête en souriant malicieusement, quand soudain, la porte d'entrée se fracassa et une dizaine d'hommes baraqués, en costards pénétrèrent dans la pièce, arme à la main. Je reculais vivement, l'air affrayée, et Amber sortit une arme de sous son bureau et la pointa vers eux en les tuant tous.

Jennifer, état de choc en action !!

Allez c'est partie !!

Je pris un air mi-terreur mi-choc, et restais immobile à regarder la scène qui se déroulait sous mes yeux. C'est-à-dire, Amber, 23 ans, étudiante, une simple arme à la main, était en train de littéralement massacrer les quelques trente hommes qui avaient débarqués dans son appartement.

Je reculais de deux ou trois pas en tremblotant alors qu'on fond de moi je rêvais de participer.

Etudiante, tu es une simple étudiante Jen.

J'avais compris merci.

Le dernier homme à terre, Amber se retourna vers moi, d'abord avec un sourire malicieux.

- Il fait vraiment chier.

Je la regardais l'air paniquée et reculais vers la sortie lorsqu'elle fit un pas vers moi.

- Ne... Ne m'approche pas.

Elle s'arrêta avant de me regarder avec incompréhension.

- Bah qu'est ce qu'il y a ?

Je fermais les yeux en tremblant alors que je passais devant les corps avant de fuir en claquant la porte.

Je dévalais les escaliers à toute vitesse quand je tombais tête la première sur un mur de béton. Ah, non, des pectoraux.

Je levais la tête pour apercevoir Antoine pointant une arme sur moi, le regard noir. Aussitôt, je m'écartais vivement en hurlant avant de continuer à « fuir ».

Il me rattrapa aussitôt par le bras en fronçant les sourcils sans dire un mot alors que je me débattais pour sortir de son emprise.

- Qu'est-ce que t'as Jennifer ?

- Nan mais tu blagues ? Qu'est-ce que j'ai ? D'abord Amber qui massacre des gens, je tressaille en disant ça, comme si je me rappelais ce souvenir, ensuite toi qui me pointe une arme dessus !! Vous êtes des grands malades !! Je vais prévenir la police !!

Et alors que je m'apprêtais à me soustraire à sa prise, il enfonça une aiguille dans mon cou et je tombais dans un trou noir.

Antoine

Je regardais Jennifer tomber dans mes bras, évanouie. Je revoyais encore l'expression de son visage complètement terrorisé.

Seulement quelques heures plus tôt, j'aurais vraiment douté que ce soit elle l'espionne. Elle jouait tellement bien la comédie.

Sauf que les informations que j'avais demandées sont arrivées et qu'elles ont confirmé mes soupçons.

Jennifer, mes espions m'ont rapportés que seul son boss connaissait son nom de famille, agent numéro 89674, faisant partie de l'escadrille 046, comme ils l'appellent, classée secret défense, et la meilleure de toute sa promo. Son dossier est littéralement impressionnant. Et assez flippant, mais ça, ça reste entre mes pensées.

L'escadrille 046... Une drôle de manière de l'appeler. On n'a pas pu obtenir beaucoup d'informations, car seulement 27 personnes sont au courant du projet. Officiellement, car maintenant il y a moi et Kurt, que j'ai évidemment mis au courant.

Ses agents sont formés depuis leur plus jeune âge, à ne ressentir plus aucune émotion, à être efficace en tout temps, concentrés sur leur cibles, et capables de se mettre dans la peau de n'importe quel personnage, tellement bien qu'une fois un des agents qui avaient pris l'identité d'un enfant disparu a été reconnu par ses parents, ils ne se sont doutés de rien et le gouvernement les a littéralement fais exécuter pour la sécurité de l'état. Et après c'est nous les monstres.

Le seul hic avec tout ça, c'est que tous les agents sont suivis avec précision, et le compte rendu est entièrement écrit dans leur dossier, sauf celui de Jennifer, qui est vide concernant son avancée émotionnelle. Comme entièrement censuré.

J'ai évidemment mis tous mes gars sur le coup, mais c'est le vide total pour l'instant.

Il est donc flagrant que sa petite comédie ne m'a pas eu, même si je vais avoir besoin de relire son dossier une bonne dizaine de fois pour bien me le mettre dans la tête.

Surtout avec son corps tellement bandant et sans défense dans mes bras.

Jennifer

Je me réveillais en sursaut, paniquée. Naaaaan, pas du tout, mais j'ai été formée pour reprendre le contrôle de moi-même à la minute où mes premières cellules s'éveillent, ce qui me permet de rester sous couverture même dans mon sommeil le plus profond, ce qui entre nous, est bien pratique.

J'étais sur un lit aux draps entièrement noirs, en chêne et franchement super confortable. Tous les murs étaient tapissés d'un duvet gris clair qui isolait bien la pièce et les meubles en acajou flambant neufs donnaient à la pièce un aspect à la fois chaleureux et glacial. Qui me permit immédiatement de savoir où je me trouvais sans même avoir besoin d'explorer la pièce plus en détails.

Mon œil repéra les trois caméras qui m'observaient en quelques secondes.

Pfffffff......

Chiaaaaant.

Ouais, littéralement, je me fais chier là.

Merde ! Qu'est qui m'arrive...

L'alarme rouge...

Et bordel de merde !!! Mes règles, et les hormones bien chiant qui viennent avec. Au pire moment en plus. Ca aidera à jouer le choc, passer du rire aux larmes en quelques minutes.

Alors que je dissertais sur cette maaaaagniiiiiiffiiiiiiique chambre en m'ennuyant comme pas possible pendant environ trois heures, la porte s'ouvrit enfin sur le milliardaire sexy.

Je faillis me lécher les lèvres, mais me retenais à temps en reculant à toute allure vers le lit, un air absolument paniqué sur le visage. Il eut l'air un peu blessé avant de se reprendre et de me jeter un regard froid, alors qu'Amber entrait dans la pièce.

- Jennifer...

- Non ! Ne m'approche pas !!

- Laisse moi t'expliquer..

Je fronçais les sourcils en la regardant sans bouger pour autant. A l'intérieur de moi, c'était la fiesta complète. J'étais trop bonne actrice putain !!

- Je...

Elle jeta un regard interrogateur à Antoine qui hôcha la tête avant de sortir de la pièce en claquant la porte.

Toujours « sur mes gardes », je la regardais avec peur.

- Toute la bande là, Moi, Arthur, Stefano, Jessy, Johanna, Nick et Taylor, on fait partie de la mafia Piratando. Je suppose que j'ai pas besoin de t'expliquer ce que c'est.

J'arrondissais les yeux avec un masque de terreur pure alors que je me plaquais contre le mur en tremblant. Au fond de moi, j'étais carrément morte de rire.

Et moi morte d'ennuie.

Conscience, ferme là.

J'avais dit plus de conscience !

Et depuis quand j'ai l'air d'en avoir quelque chose à foutre de ton avis ?

- Jen... Je sais que ça fait beaucoup mais, t'es mon amie, je t'aime bien et c'est rare, j'aimerais pas qu'on arrête de se parler pour un truc aussi débile.

J'explosais. Non, non, pas de rire, bien que j'en mourrais d'envie.

- Débile ? La mafia Piratando, bordel de merde !!! Tu te foutais vraiment de ma gueule quand tu disais que j'avais eu une hallucination en voyant...

Je déglutis.

- Kurt Smith.

Elle eut un petit sourire.

- Bah, j'allais pas non plus confirmer, imagine que t'étais aller le dire à la police.

Et tu crois que je vais faire quoi ce soir en rentrant chez moi ? Téléphoner à mon boss petite conne ! Nan mais je vous jure... Et ça se prétend la meilleure mafia du monde hein...

- Antoine est au courant ??

- Antoine est le parrain de la mafia, l'une des personnes les plus proches de Kurt.

Je rigolais nerveusement en me passant une main dans les cheveux alors que je commençais à tourner en rond dans la pièce d'un pas frénétique.

- Ce que t'es en train de me dire, c'est que toi et les autres faîtes partie d'une organisation criminelle qui ne rêve que de prendre le pouvoir sur le gouvernement, et que vous êtes amis avec le criminel le plus recherché du monde ????

- C'est à peu près ça, sauf qu'on est pas ses amis. Kurt n'a pas d'amis.

J'eu un rire sarcastique en m'asseyant sur le lit, comme terrassée par la nouvelle.

On mange quoi ce soir d'ailleurs ? Je crève de faim, et j'ai bien envie d'un gratin dauphinois.

- T'es au courant que je peux sortir d'ici et aller le raconter à tout le monde ?

- Tu seras morte avant de pouvoir ouvrir la bouche. Et puis, Kurt a accepté qu'on te le dise à la seule condition que tu sois sous surveillance 24h/24h.

- Et moi, j'ai mon mot à dire dans tout ça ? Qu'est ce qui te fais dire que je vais accepter qu'un pervers me mate sous la douche pour s'assurer que je n'en profite pas pour passer un coup de fil ?

- T'as pas vraiment le choix maintenant. C'est soit ça, soit t'es morte.

- T'aurais pas pu y penser avant de tuer toutes ces personnes devant moi ? Et pour quoi au juste ? Une simple blague ?

Elle déglutit.

- Cette simple blague comme tu dis, c'était un défi envers le parrain de la mafia la plus puissante du monde. Si t'avais pas été là, je serais morte à l'heure qu'il est pour avoir fait ça. Mais vu que tu ne connaissais pas les conséquences de tes actes, on m'a juste un peu torturée pendant que tu dormais.

- QUOI ??

Ils torturent leurs propres membres... Ben j'aimerais pas être celui qui se fera prendre en plein espionnage...

Hum, hum, hum...

Ah meeeeeerde. Faut vraiment que je fasse gaffe. Je crois que je pourrais pas contacter le boss ce soir.

Oh les enfoirés ! Ils l'ont fait exprès !

Je les hais.

- Oh t'inquiète, c'était comme des chatouilles, on a reçu un entraînement de six mois avant d'intégrer la mafia. Et être amis avec Antoine nous a procurés des places assez hautes dans la hiérarchie, donc c'est Jason en personne qui m'a torturée.

- Jason ?

- D'après ce que j'ai entendu, tu l'a croisé lors de ta première rencontre avec Antoine.

Je me renfrognais.

- C'est lui le bâtard qui était en train de frapper une meuf ?

- Oh, Amanda ? Nan, c'est juste sa victime de l'année. Il aime jouer avec les filles, il les prends, les séduits, et les brises à leur anniversaire des un an de relation. Il trouve ça jouissif, sauf qu'Amélia est un peu trop résistante par rapport à ses anciennes proies.

- Mais c'est dégueulasse !!! Je croyais qu'il y avait plus de respect que ça pour les filles dans la mafia !!!

- Quand elles sont des membres oui, sinon... ce sont de véritables objets aux yeux de la mafia, malheureusement. Mais j'ai eu beaucoup de chance. Arthur est tombé pour moi, et plus personne ne peux m'insulter. Sauf lui, apparemment.

Elle eut un sourire triste et je fronçais les sourcils.

- Qu'est ce qui se passe ?

- Depuis quelques temps ça va plus lui et moi. Je l'ai surpris deux fois avec d'autres filles et il n'a même pas daigné s'excuser, ou se justifier, il s'est contenté de me dire de dégager parce que je le dérangeais.

Je lui jette un regard de pitié en me mordant la lèvre avant de jurer et de la prendre dans mes bras.

- Je vais le tuer. Mais si il m'arrive quoi que ce soit, je te jure que j'arrête de trainer avec vous.

- C'est vrai ? Tu restes comme même ?

Un grand sourire s'étala sur son visage pendant que je faisais la moue.

- Mouaf. Mais je veux plus jamais voir un flingue.

Ce fut à son tour de grimacer.

- Ça, ça va être compliqué, voir impossible.

- Pas de meurtre alors ?

- On va faire ça.

- Deal.

- Deal.

Nous nous jetâmes un regard complice avant que je me tourne vers elle.

- Bon, il y a des chocolats dans cette maison.

- Pourquoi faire ?

- Il nous faudrait aussi des mouchoirs.

- Mais pourquoi ?

- Premièrement, j'ai mes règles, deuxièmement, on va parler de toi et Arthur, du coup on va pleurer, du coup on a besoin de sucre et de mouchoirs, troisièmement, on se consolera en regardant un film à l'eau de rose, du coup on va encore pleurer, du coup on aura encore besoin de sucreries et de mouchoirs.

Elle rigola et nous sortîmes de la pièce en courant comme des adolescentes vers la cuisine, en passant dans le salon.

Où je m'arrêtais net à la vue du tableau qui ornait pratiquement un mur entier.

Pendant l'affaire Williams, il y avait eu plusieurs protagonistes, notamment le jeune Lucas, meilleur ami de la petite disparue. Lorsqu'on l'avait retrouvée, moi sous couverture, je m'appelais alors Clémentine, j'avais les cheveux rouges et les yeux noirs, on était tous très heureux, et on avait prit une photo tous les trois avant que je ne reparte à l'agence pour toujours. Moi, Ashley et Lucas.

Et le cliché s'étalait maintenant sur le mur du salon de la villa du parrain de la mafia la plus puissante du monde.

Bordel de merde.



Hey les amis? Comment allez-vous?

J'ai réussi à vous sortir un petit chapitre aujourd'hui, en esperant qu'il vous plaise, 

Jennifer Walles est maintenant officiellement au courant de l'appartenace d'Antoine et de la bande à la mafia Piratando. 

Ca risque d'être explosif.

Et ce tableau? On s'en souvient? 

D'ailleurs, qui est cette Ashley Williams, dont on entend tant parler? 

Je suis sûre que vous avez une petite idée...

Allez je vous fais plein de grosses bises, je vais sur les pistes de ski!

Bizz

Alex <3


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