Chapter 8
JE VOULAIS TROP ECRIRE LA SUITE!
Après cette entrevue des plus étranges, j'étais resté dans les toilettes pendant si longtemps que j'avais fini par avoir des crampes aux doigts qui se tenaient au médaillon. J'avais également ressenti un froid glaçant commençant à prendre les toilettes dont l'une des fenêtres avait été brisée lors du départ trop joyeux de Mimi. C'est donc engourdi et affamé que j'avais quitté la pièce, faisant rouler mes doigts dans ma paume pour les réveiller. J'avais cette drôle de sensation de manque maintenant que Malfoy était parti en courant. J'aurai voulu savoir où il se trouvait pas je n'avais pas pris avec moi la carte du maraudeur, elle était bien au fond de ma valise, fermée et introuvable. Je soupirai alors tandis que j'allais vers la Grande Salle d'où me parvenaient les rumeurs des conversations et les bruits des couverts claqués contre les assiettes. J'allais être le seul en retard au diner et pourtant je m'étais tout de même présenté. A la table des Professeurs, manquait à l'appel le maître des potions tandis que Hagrid, non mécontent de ne pas avoir à subir la présence de Rogue, s'était mis à faire des moulinets dans les airs pour me saluer. J'en fus grandement gêné pour le simple fait que tous les autres élèves avaient finis par se tourner vers moi comme si j'étais une drôle de créature.
J'étais resté immobile à l'autre bout de la salle un certain temps, il était court à vrai dire mais j'avais eu l'impression que cela avait duré des heures et c'est rouge jusqu'au front que j'avais rejoint Ron et Hermione qui étaient tous les deux cachés derrière un grand livre de sortilèges. Lorsque j'avais fini par m'asseoir face à eux deux, prit entre Ginny et Seamus, ils posèrent le livre et me regardèrent d'un air mauvais.
« Tu nous a laissé en plan hier à la bibliothèque. Ça je l'oublie pas ! » Me siffla Ron en me pointant du doigt.
« On ne devait pas lui parler de ça, Ron rappelle toi. » Hermione semblait agacée et épuisée, après tout les BUSEs approchaient et je savais bien qu'elle se tuait à la tâche.
« Ah oui c'est vrai. On voulait te demander où tu étais passé, à disparaitre comme ça ! »
« Oh euh, je suis allé aux toilettes. »
Hermione ne me croyait pas je le savais alors elle se mis à analyser mon regard. « C'est fou je ne lis pas de mensonge dans tes yeux. Bon eh bien évite les repas épicés maintenant. »
Ginny à côté qui avait entendu la conversation s'était mise à rire tandis que j'avais pris une cuisse de poulet dans mon assiette. Je savais qu'il me restait peu de temps pour le plat alors j'avais tout mis dans mon assiette et à la vitesse de l'éclair j'avais tenté de tout manger. Malheureusement, avant que je ne puisse finir ma tarte aux rognons, tout avait disparu pour laisser place aux desserts. Ron, évidemment, se jeta dessus et Hermione repensant à son organisation S.A.L.E s'était mise à soupirer. D'ailleurs elle mangea avec une telle retenue son dessert que j'avais compris qu'elle s'était remise en tête de libérer le plus d'elfes possibles. Enfin, passons sur ce sujet. Je m'étais donc mis à me remplir le plus possible l'estomac avant de discrètement me tourner vers la table des Serpentards. Là, se tenaient Goyle et Crabbe, seuls, regardant autour d'eux comme si Malfoy allait apparaître et sortir du sol comme par magie. Je me mis à soupirer alors que lentement je me tournais à nouveau vers mon assiette à moitié vide.
« Tu sais ce que j'ai entendu ? » commença Ginny en s'adressant à Hermione. « Cho Chang était dans les toilettes des filles avec Marietta son amie. Toutes les deux parlaient de venir plus souvent vers vous. »
« Vers nous ? Pourquoi ? » Continua Hermione sur le ton de la conversation, essuyant sa bouche lentement.
« Parce que je crois qu'elle a entendu la rumeur qui dit que Harry lui portait des sentiments et ils seraient réciproques ! »
Ron se tourna vivement vers moi, faisant craquer sa nuque sous le choc tandis que Hermione se grattait nerveusement le menton, essayant de faire resurgir une vérité par-dessus tout cela. Or, elle ne put réellement pas commenter pendant le repas pour le simple fait qu'ils étaient les seuls au courant de mon rapprochement avec Malfoy. Il fallut donc attendre d'être sortis de la Grande Salle, bien éloignés de tous les autres pour qu'elle puisse enfin prendre la parole. Elle parait du fait qu'elle trouvait étrange que je lui porte des sentiments, surtout après la mort de Cédric, mais j'écoutais à moitié car Cho passait maintenant juste à côté de nous. Elle tenait entre ses doigts ses cheveux bruns qu'elle fixait les sourcils froncés tandis que Marietta, son amie aux cheveux bouclés comparait avec attention la longueur de chacune de ses mèches. Je me demandais bien ce qui avait pu se passer mais les explications incessantes de Hermione sur ma vie amoureuse me faisaient bourdonner les oreilles et je n'avais pas même pu réfléchir un seul instant.
Silencieusement je l'avais donc laissé là et j'avais rejoint mon lit en silence. Lorsqu'il fut temps de dormir, j'avais attrapé la carte du maraudeur que j'avais ouverte. Sans vraiment savoir pourquoi mon regard se tourna vers le petit point de Malfoy qui était maintenant immobile dans le dortoir des Serpentards. Il devait dormir déjà, épuisé par cette journée. Mon cœur sembla se tordre tandis que je fermais la carte, caressant rapidement le parchemin à l'emplacement où il était. Je pris ensuite le médaillon qui avait trainé jusque-là dans ma poche et je l'avais rouvert. A l'intérieur les deux photographies s'étaient animées pour simplement me montrer en train de croiser les bras plissant les yeux. Je n'étais pas celui qui devait ouvrir mais je devais parlementer, essayer d'avoir des informations.
« Salut euh, je ne sais pas si vous pouvez m'entendre. Je sais vous n'êtes que des photographies et donc vous ne parlez pas mais j'ai vu que Draco vous parlait. Alors il a pu vous ensorceler pour que vous puissiez agir et lui répondre. Alors à moi vous le pouvez ? »
Les deux Harrys de papiers se mirent à secouer la tête vivement pour bien me faire comprendre qu'ils ne voulaient pas de moi.
« Ecoutez je sais que votre propriétaire légitime c'est pas moi mais vous êtes des mini-moi alors vous pouvez quand même collaborer ? »
Je pu lire un immense « NON » sur leurs lèvres pâles.
« Mais je... vous savez moi et Malfoy on pourrait se rapprocher si vous pouviez me donner ne serait-ce qu'un petit indice. »
Les deux bonhommes se regardèrent dans les yeux avant de refuser à nouveau et de s'asseoir dans leurs cadres, reprenant leurs activités dans la photographie.
Un grand soupir m'échappa lorsque je du refermer le médaillon et tenter de dormir. La nuit fut d'ailleurs très courte. Ron avait ronflé toute la nuit et mes pensées étaient décidément tournées vers Malfoy. De plus, lorsqu'enfin j'avais réussi à m'endormir, il était déjà l'heure d'aller en cours. Je m'étais alors retrouvé à dormir à moitié sur la table couverte de châles rouges dans la salle de divination et c'est alors que la Professeure, me fixant au travers de ses lunettes aux pouvoir de loupes, me prédit que j'allais mourir dans la nuit, tué par un manque de sommeil. Ron en avait bien rit d'ailleurs et il le commenta jusqu'à notre sortie des cours, expliquant à Hermione -autant qu'il le pouvait au travers de son fou rire- à quel point j'avais sursauté lorsqu'elle m'avait interpellé. C'est alors que j'avais jugé que j'allais les laisser un peu tranquilles tous les deux pour aller à la bibliothèque. Il fallait tout de même que j'emprunte un livre pour Mimi maintenant que j'avais promis de lui faire la lecture. C'est donc le visage bas et les mains dans les poches que j'avais parcouru les couloirs qui se voyaient de plus en plus désertés au profit de la cour de récréation. C'est alors qu'une voix drôlement fluette m'interpella et c'est à contre cœur que je m'étais tourné. C'est alors que je vis Cho, me courir après, ses livres dans ses bras. Elle semblait affreusement essoufflée alors que sa chemise était mal boutonnée. Elle avait aussi l'avoir d'avoir passé un mauvais début de matinée.
« Salut Cho... »
« Salut Harry » elle reprit son souffle et se redressa, atteignant mon menton du bas de son front. « Je voulais te parler de quelque chose... »
« Je suppose qu'il s'agit de la rumeur que Mimi Geignarde a fait tourner ? Celle qui dit que je te porte des sentiments. »
Gênée elle gratta sa nuque en hochant de la tête. « Oui j'aurai... j'aurai juste voulu qu'on en discute. Mais dans un endroit plus calme où on ne nous entendrait pas. »
Elle se tourna dans tous les sens pour vérifier que personne ne nous surprendrait alors qu'elle m'emmenait avec elle vers un couloir reculé. Elle poussa ensuite la porte d'une vieille salle de classe abandonnée et alla se cacher tout au fond de la pièce sous le bureau. Intrigué, j'avais fini par la suivre et me mettre à genoux à son niveau. Elle commença alors à faire des plis avec sa jupe qu'elle maintenait parfaitement droite sur ses genoux. Elle mordait fiévreusement sa lèvre alors qu'elle cachait dans son dos son sac.
« Je t'ai cherché pendant trop longtemps. » elle observa sa montre alors que je soupirais.
« Désolé, mon sac est troué et sur le chemin eh bien je perds des affaires donc je me met tout seul en retard. » c'était un piètre mensonge mais elle m'avait tout de même répondu par un « Ah » compréhensif. « Sinon Cho, tu voulais me parler de quoi ? »
Elle se dressa sur ses jambes, bombant le torse alors qu'elle murmurait. « C'est vrai ce qu'on dit alors ? Que tu m'aimes ? »
Rouge jusqu'aux oreilles j'avais mordu ma langue. Je ne savais même plus pour qui je portais des sentiments. « Eu-Euh eh bien je me perds moi-même. » avais-je hasardé. « Je pense que si tu m'avais demandé ça il y a cinq jours, oui voire un peu plus, je t'aurai répondu un 'oui' sans hésitation mais maintenant je suis vraiment perdu. »
Elle me fixa plissant encore plus ses paupières simples. « Tu en aimerais une autre ? »
« Non ce n'est pas vraiment ça. » Pas vraiment une autre avais-je pensé.
Elle sembla satisfaite de la réponse car elle ourla ses lèvres dans un grand sourire. Elle ramena ensuite sur sac sur son dos et réajusta sa cravate Serdaigle sur son cou. Elle avait tenté de cacher ses boutons mal mis et elle mordit sa lèvre délicatement.
« Alors donc j'ai toujours une chance ? » Ses yeux étaient vitreux mais je ne savais pas vraiment pourquoi.
« Euh eh bien je pense que... que-que non... je ne pense pas être capable de te choisir alors que mes sentiments sont très très partagés. »
Elle versa une larme alors que ses lèvres se pinçaient. « C'est cette Granger c'est ça ? cette idiote au sang... » elle se coupa immédiatement alors que je la fixais d'un air aussi mauvais que possible.
Mes joues s'étaient mises à bouillir alors qu'elle s'était figée la bouche ouverte. Je détestais déjà ces propos dans la bouche de Malfoy alors d'elle ? une fille qui tentait de gagner ma sympathie osait critiquer ma meilleure amie. Ni une ni deux j'avais pris mon sac, fais semblant de boucher un trou et j'étais parti. A mon départ elle n'avait pas même tenté de me persuader de rester et j'étais directement parti en cours de potions. Ce cours là j'avais appris à le haïr mais en plus de la colère que je ressentais... le cours allait forcément être une catastrophe.
Et évidemment j'avais eu raison. A peine entré dans la salle, le professeur Rogue avait tout fait pour me déconcentrer mais il avait aussi tenté de cacher l'arrivée tardive de Malfoy qui avait les cheveux en bataille et le visage rougit. Il le réprimanda en silence alors qu'il était déjà à sa table et n'ôta aucuns points à sa maison. Il avait juste glissé un parchemin sur sa table où était écrit je-ne-sais-quoi d'une écriture aussi énervée que déliée. A l'évidence, Rogue était mécontent de lui mais il ne voulait surtout pas faire une scène devant des Gryffondors, discréditant son meilleur élève en potions. Donc j'avais ensuite raté ma préparation, car j'avais trop pensé à m'occuper de Malfoy et à tenter de lire le parchemin et j'avais dû quitter l'endroit en emportant avec moi le soupir de Rogue qui me donnait un nouveau zéro.
L'après-midi, avait été plus calme. Les cours étaient les plus ennuyeux possibles alors une fois sorti j'avais presque été soulagé de devoir aller voir Mimi. J'avais parcouru les couloirs en plissant les yeux en me disant que j'allais finalement devoir lire à Mimi mon seul livre dans mon sac, c'est-à-dire mon livre de potions idiot. Un long soupir m'anima alors mais par-dessus le bruit de ma respiration quelque chose m'interpella. Au coin du couloir où je me trouvais, se produisait une dispute à voix basse, comme si les protagonistes refusaient d'être entendus tout en se crachant leur haine au visage. Je m'étais alors placé le plus proche possible sans être vu, mon cœur commençant à bringuebaler dans ma poitrine.
« Tu as pensé aux conséquences de tes actes ? Si elle t'avait vu ? hein ? Si elle t'avait surpris ! »
« J'ai demandé à Crabbe et Goyle de l'occuper elle et sa stupide amie Marietta. »
« ces deux idiots incapables de lasser leurs souliers, et tu leurs confie d'occuper une fille qui fait tout pour les fuir ?! Tu as été idiot ! Comme si Cho allait rester en compagnie de Crabbe et Goyle alors qu'elle déteste tout en eux ! »
Un silence pesant s'en suivit. « Elle ne m'a pas vu, Professeur. »
« Je n'aurai pas dû te confier cette potion je risque mon travail ! »
« Professeur Rogue, personne n'en sait rien ! »
« Tout cela pour aller voir Potter ! » Mon cœur chavira à cette exclamation.
« Vous ne pouvez rien juger sur ma conduite ! Sachez que mon père m'a parlé de votre relation avec Potter Senior ! Et je pense même que vous avez été bien plus loin que moi pour le rencontrer dans des vestiaires ou des placards ! TOUT CELA POUR QUE LILY EVANS NE VOUS SURPRENNE PAS ! »
J'entendis un souffle coupé et je compris que Rogue avait posé rageusement sa main sur sa bouche. « Ne tourne pas plus le couteau dans la plaie, Malfoy. Au moins je l'ai pas fait l'erreur de prendre du Polynectar pour l'approcher. Et si tu avais réussi à 'sortir' avec lui sous la forme de Cho tu te rends compte du scandale ! Il aurait cru être avec Cho et s'il allait voir la vraie et pas toi ?! ça aurait été un paradoxe qui m'aurait fait renvoyer. »
Malfoy soupira d'un souffle saccadé. « Tu as raison je le sais ! mais j'avais besoin de savoir s'il lui portait des vrais sentiments ou s'il m'avait menti. »
J'entendis Rogue souffler cette fois tendrement. « Potter est un idiot, et en plus d'avoir tout le physique de son père, il a sa personnalité. Pour attirer un Potter, il faut... »
Soudainement ma chaussure glissa sur une flaque d'encre que Peeves venait de jeter au sol en caquetant. Il parcouru ensuite le couloir comme une fusée en sifflotant un air semblable à une moquerie envers Malfoy. Rogue se mis alors à lui hurler au visage et j'entendais Malfoy répéter des « Que faut-il faire ?! QUE FAUT-IL FAIRE ?! ». Mais il n'eut jamais de réponse car Rogue venait de disparaître en courant, passant devant moi sans même me voir. Malfoy prit alors un chemin différent et disparut. Bouleversé je m'étais dirigé vers les toilettes où j'avais trouvé Mimi, allongée juste contre le plafond à gémir.
« Oh Harry, tu es venu. Je pensais à la mort et maintenant te voilà ! » Elle descendit du plafond en plongeant et murmura à mon oreille. « Il y a quelqu'un dans une des cabines. »
Elle caqueta à la manière de Peeves avant de quitter les toilettes en passant par le mur. C'est alors que j'entendis quelqu'un enfermé dans une cabine, frappant avec force la porte alors qu'il poussait des cris colériques. Je m'étais alors approché et après avoir sorti ma baguette j'avais forcé l'ouverture de la porte. C'est alors que je vis là, Malfoy, frappant ses poings rageusement contre les parois en bois. Lorsqu'il me regarda il se mis à rougir immédiatement et sans comprendre comment je le vis me repousser et refermer la porte.
« Hey Malfoy ! »
Il se stoppa enfin de se débattre dans sa cabine et il ouvrit la porte à la volée et il me regarda de ses grands yeux couleur mercure. Il me fixait comme s'il réalisait enfin une chose et il posa avec force ses deux mains sur mes épaules. « Qu'est-ce qui t'attire ? »
« Hein quoi ? »
« Potter, dis-moi ce qui attire un Potter ! »
Un petit rire m'anima alors qu'il semblait se renfrogner. « La loyauté, le courage et surtout on aime bien les méchants garçons apparemment. » Je pouffais en imaginant mon père avec Rogue et avec horreur mon visage se déforma. MON PERE ET ROGUE ?
« Un... mauvais... garçon... » il se mis à sourire et posa ses mains sur ses hanches. « Ça je sais faire ! »
J'avais souris tendrement et de la cuvette dans le dos de Malfoy j'avais pu voir le visage intéressé de Mimi sortir du trou.
« Dis-moi Malfoy. C'est avec toi que j'ai discuté ce matin dans la vieille classe hein ? »
« Qu-Quoi ? de quoi tu parles ? »
« Je ne connais aucune Cho qui insulterait le sang de Hermione. » j'avais ris légèrement en enfonçant mes mains dans mes poches.
« Bon, bien. J'ai volé du Polynectar dans le bureau de Rogue hier soir. Il m'a surpris et pendant le diner j'ai dû discuter avec lui. J'avais déjà coupé des cheveux de Cho dans un couloir et donc toutes les Serdaigles se sont mises à regarder leurs tignasses de peur qu'un idiot s'amuserait à les couper. » Il grogna un peu. « Enfin bon, ce matin j'ai pris la potion et je me suis lancé à ta recherche. Je devais savoir si tu me mentais. » Il se mis à rougir. « Parce que je suis sûr que tu me mentais ! rien d'autre ! »
« Malfoy écoute. Ça ne sert plus à rien de se mentir. » J'avais sorti de ma poche le médaillon que je lui avais rendu, le mettant autour de son cou blanc. « Ils ont refusé de me donner des indices, mais je n'en avais plus besoin de beaucoup. J'en avais déjà beaucoup vu et puis... » Je le vis pâlir de panique. « Et puis je t'ai entendu avec Mimi. C'est elle qui m'a dit decvenir à cette heure-ci pour connaître la personne que tu aimais. Alors je suis venu. »
« Ce vile cancrelat m'a aussi demandé de venir hier soir pour discuter ! J'ai cru qu'elle voulait me réconforter car elle avait aussi entendu que tu étais attaché à quelqu'un d'autre ! »
Il se tourna vivement et claqua l'abattant sur la tête du jeune fantôme qui disparut dans les canalisations en riant. Il se tourna ensuite vers moi, enfonçant le pendentif sous son col blanc. Il réajusta ensuite sa cravate et frotta son visage pour en retirer les rougeurs. Le silence retomba et c'est étrangement gênés que nous nous étions regardés dans les yeux. Il posa alors une main timide dans les cheveux et tenta de les démêler en riant. Il n'arriva en fait qu'à y coincer ses doigts et s'empêtrer avec. Il ôta donc sa main grâce à mon aide mais je n'avais pour me résoudre à relâcher son poignet. J'avais alors juste pose mes doigts contre sa paume et ce contact si simple m'avait électrisé jusqu'à la moelle. Ses doigts s'étaient mis à serrer ma main et dans une douceur infinie qui reflétait la texture de sa peau il serra ma main dans les siennes. Ne regards s'étaient immédiatement posés sur nos mains liées, ma peau sombre collée à la sienne d'une pâleur extrême. Il se mis alors à sourire et dans un murmure il brisa le silence.
« On fait quoi maintenant ? »
« On se verra en secret ici si tu veux. »
« Face aux autres on reste ennemis ? »
« je pense que c'est la meilleure chose à faire. » avais-je murmuré avant de me dresser sur la pointe des pieds et embrasser sa joue.
Il me regarda les yeux humides alors que je me retirais en souriant. Je pus alors profiter de sa torpeur pour sortir et le saluer gentiment. Cette nuit-là je n'avais jamais aussi bien dormi, j'avais l'impression que tout le stress occasionné par cette histoire s'était envolé en même temps que j'avais embrassé sa joue glacée. Le lendemain j'avais été tout aussi heureux d'aller dans le parc de l'école pour aller suivre mon premier cours de la journée, en commun avec les Serpentards, Soin aux créatures Magiques. Nous nous étions tous réunis devant sa cabane et c'est alors qu'il sorti de celle-ci, les bras chargés de deux grosses caisses en bois qu'il déposa devant nous. Les caisses étaient couvertes d'un voile en velours alors que des petits mouvements se faisaient dessous. Par réflexe, j'avais tourné mon regard vers Malfoy qui était assis sous le porche en boudant.
« Bon voilà on va tous commencer, sauf vous Malfoy vous êtes dispensé, mais l'directeur m'a dit que vous d'viez tout d'même assister à la séance. »
Mon regard se porta alors sur Hermione qui se mis à sourire en coin. Elle avait l'air de comprendre la situation tandis qu'Hagrid avait retiré le voile de velours. Au fond de la caisse nous avions alors pu voir des gros vers s'enrouler sur eux-mêmes, leurs bouches en forme de cercle s'ouvrant et se fermant à la manière d'une lamproie. La boucle était remplie de minuscules dents et je vis très bien Malfoy tressaillir derrière en les voyant. Tout sembla alors très très clair. Malfoy avait du faire une idiotie et il s'était fait mordre à deux reprises par ces créatures. Cela expliquait les formes des cicatrices et aussi pourquoi il n'avait pas le droit de participer au soin des créatures d'aujourd'hui. De plus, cela expliquait ce qu'Hagrid nous avait dit, à moi et Ron, le premier jour des vacances lorsqu'il affirma qu'il avait de nouvelles créatures à nous montrer. D'ailleurs j'étais persuadé que cela Hermione l'avait aussi compris ce qui expliquait son air perplexe.
« Prenez tous des gants. L'soin de ces créatures, est très compliqué. Si vous vous faites mordre... » le regard de Hagrid croisa le mien et il hésita donc de donner les symptômes pour ne pas éveiller mes soupçons « Enfin évitez juste de ne pas vous faire mordre. »
« Hagrid, ces créatures sont interdites par le ministère c'est certain » Murmura Hermione alors que le Professeur s'était mis à distribuer un ver à chacun.
« Non, non pas du tout car le Ministère ne connait pas leur existence. » Hagrid rit lentement en jetant dans les mains de Ron de loin le plus gros ver de la portée. « Je les ai créés. »
« Ah non on est reparti pour des soins comme pour les Scrouts à pétard. » Se lamenta Ron en repoussa la créature visqueuse.
« Non, cette fois Dumbledore s'y intéresse ! Il dit que ce croisement est formidable pour les sorciers. »
Hagrid se pavana alors dans tout le parc, regardant les élèves nourrir ses créatures avec une poche de sang de bœuf alors que de son côté, Malfoy se tournait les pouces. Il était assit sur ses genoux dans un groupe de Serpentards composés de Crabe et Goyle, qui avaient failli étouffer à mort les vers, de Pansy Parkinson, qui faisait tout pour éviter de toucher le sien, et Blaise Zabini qui ne cessait de regardait partout sauf sa créature. Il semblait s'ennuyer à mourir je m'étais alors redressé imperceptiblement et j'avais emmené mon ver à l'ombre, mentant en disant que le mien avait une conjonctivite et que je devais le protéger du soleil. J'avais alors pu m'approcher de Malfoy, dos à lui alors qu'il s'était tendu. Il se rapprocha également de moi, postant son dos presque contre le mien.
« Tu es dispensé... »
« Oui" souffla-t-il en arrachant des touffes d'herbe.
« Je pense savoir pourquoi. »
« C'est assez évident, certes. »
« La morsure t'a fait mal ? »
« Un peu comme celle d'un vampire avec trois rangées de dents. » Il grinça des mâchoires.
« Mais Hagrid a dit que ces monstruosités étaient cools, que même le Directeur s'y intéressait. »
« En effet, apparemment elles provoquent les pouvoirs magiques et c'est comme si cela influait sur la capacité à être un Animagus. En fait on se change à volonté mais seulement certaines nuits. Puis on est invisible, c'est plutôt efficace. »
J'avais ouvert grand la bouche alors que je terminais de donner la poche de sang à cette horrible créature. Il se tourna alors vers moi en se donnant un air mauvais, ce genre d'air qu'il faisait juste avant de me jeter un sort, or, il ne me lança aucune joute verbale. Il donna l'air de m'insulter à voix basse alors qu'il me donnait rendez-vous le soir même aux toilettes des garçons du troisième étage. J'avais alors fait semblant de partir en colère rejoindre Hermione qui fut surprise de voir que Malfoy m'avait insulté. Ron lui venait de se faire mordre par-dessus son gant et Hagrid se mis à lui hurler dessus, heureusement les dents n'avaient pas percé.
J'étais léger comme une plume toute la soirée et c'est avec une grande allégresse que j'étais allé dans les toilettes pour trouver le plus jeune fils Malfoy appuyé sur une cabine. Il était face à Mimi qui tournoyait en murmurant des « La mort est si triste. » Il la jugeait donc du regard alors que j'avais approché en souriant. À peine m'avait-il vu qu'il se tourna vers moi et posa ses mains sur mes épaules. Il était rayonnant et il n'avait même pas l'air en colère de m'avoir raconté qu'il avait des problèmes de transformation, tel un hybride. Il avait juste posé son menton pointu sur le haut de ma tête comme s'il profitait d'une étreinte avant de se reculer en rougissant. Il paraissait tellement plus accessible que la créature dans mon torse se mis à ronronner en me murmurant d'aller l'embrasser. Mes joues se mirent immédiatement à prendre feu et Malfoy me répondit par un sourire.
« A quoi tu penses ? »
« Je ne sais pas... surement quelque chose de stupide » avais-je hasardé en fixant ses lèvres que sa langue ne cessait de faire rosir.
« Oh je crois que je viens de comprendre. »
Ces mêmes lèvres que je regardais depuis bien cinq longues minutes s'étirèrent dans un grand sourire avant de disparaître de ma vue pour réapparaitre tout contre les miennes. Je m'étais immédiatement tendu alors que ses mains s'étaient glissées sur ma taille pour le rapprocher de lui. Mon cœur se mis alors à tambouriner alors que la bête dans mon torse s'était mise à enfler et tourner de joie entre mes côtes. J'avais senti mes lèvres s'étirer dans un sourire tandis que j'avais imité Malfoy et fermé les yeux. Mes mains vinrent se loger dans sa nuque alors que délicatement il s'était mis à mouvoir ses lèvres. Ses doigts étaient fins et longs contre ma taille alors qu'avec adresse ils commençaient à caresser ma peau par-dessus ma chemise. Ses cheveux blonds et d'une texture fine roulaient autour de mes doigts comme par eux-mêmes tandis que sa peau, sa délicieuse peau je la goutais du bout des index. C'était comme si le temps passait au ralenti alors que son souffle sur ma joue tournait délicatement, que ses lèvres pinçaient les miennes que nos corps se recherchaient.
Après ce qui sembla être une longue demi-heure il se retira, souriant et rougissant. Je me mis alors à retirer mes doigts de ses cheveux et il retira les siennes de ma taille. Il se tourna ensuite vers mimi qui semblait avoir pris une couleur rouge jusqu'au bout de ses pieds, sa brume autrefois argentée flottant comme un nuage de barbe à papa. Elle poussa alors un cri strident et c'est alors que je reconnu Malfoy dans toute sa splendeur. Il la menaça de tout et soudainement elle était de nouveau mélancolique et elle ne pensait pas un instant à raconter cela partout. Ceci fait, il rejeta sa tignasse blonde en arrière et se mis à sourire.
« A demain Harry même heure même endroit. »
Ma voix devint un souffle alors qu'encore appuyé sur la cabine je souriais « A demain Malfoy. »
Il disparut alors par la porte d'entrée et un grand sourire orna mes lèvres. C'était... Woah...
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