Chapter 6

Ce chapitre fait 6930 mots alors j'espère que vous serez satisfaits d'avoir attendu si longtemps pour la suite! En tous cas moi je l'adoooooore *^* c'est juste un goal à mes yeux ce qui se passe à la fin :3

           

Le lendemain matin, le soleil qui habituellement venait me réveiller pendant les vacances de Noël fut remplacé par un long soupir aux allures désespérées. Je sentis ensuite une main secouer vivement mon épaule alors qu'épuisé j'avais juste ouvert un œil. Devant moi se tenait celui avec qui j'avais passé la soirée la veille, il était déjà habillé, coiffé, et parfumé. Ses cheveux étaient encore légèrement humides sur la pointe ce qui les faisait se décoller et donc rendre sa coiffure moins impeccable qu'à l'habitude. Cela me décrocha un léger sourire amusé alors que je me redressais dans le lit, ma robe de sorcier que je n'avais pas ôté la veille s'étant enroulée sur mon corps, comme si j'avais été roulé dans un tapis.

« Enfin réveillé ! ce n'est pas trop tôt j'avais tendance à croire que tu avais décidé de tomber dans le coma. J'étais à deux doigts d'appeler l'infirmière pour qu'elle te fasse sortir d'ici de force. »
« Bonjour à toi aussi Malfoy. Bien dormi ? »
« Non, tu ronfles, j'ai dû te couvrir d'un sort de silence et en pleine nuit. J'étais épuisé et j'ai dû chercher partout ma baguette juste pour te faire taire et le pire était que j'ai mal visé alors il traîne un sort dans ce dortoir et je ne sais même pas où il est ! »
« Respire tu vas finir pas t'étouffer. Bon, j'ai compris je m'en vais. »
« C'est ça, et sur le chemin fais en sorte d'oublier le code d'entrée dans ma salle commune, à moins que tu ne me donnes en échange le code de la tienne. »

Il haussa un sourcil, l'air intéressé par sa propre proposition. Je soupçonnais qu'il n'avait pas vraiment pensé au fait qu'il pourrait me demander quelque chose en échange de la connaissance que j'avais acquise à son insu. Or, je savais que le blond n'allait en aucun cas tenter de s'infiltrer dans mon dortoir, de plus il n'avait pas la magnifique acquisition que j'avais reçu à Noël : ma cape d'invisibilité. Il était donc impossible qu'il entre et de toutes manières s'il osait faire quelque chose dans ma salle commune je comptais bien lui rendre la pareille. C'est donc en me levant, me retirant de l'entortillement infernale de ma robe mille fois trop grande, que j'avais décidé de lui faire une fleur. Cela allait rassurer son égo, il aurait l'impression d'avoir une ascendance sur moi, et en plus de cela s'il essayait de vraiment mettre à profit cette connaissance je savais que je pouvais aller lui provoquer des problèmes. Enfin bon, cela m'en provoquerait également, et je ne comptais pas non plus mentir en disant qu'il l'avait obtenu à mon insu en m'espionnant, alors j'assumerai les conséquences. Je savais donc dans un sens que le lui donner était dangereux mais je ressentais en quelque sorte un besoin de l'aider, de... de lui donner une chose. La veille nous nous étions en quelque sorte ouvert l'un à l'autre et je n'avais rien trouvé de plus agréable que de sympathiser avec la vipère de l'école. Dans un sens je voulais surement continuer sur cette idée de sympathisation et gentiment j'avais volé une de ses plumes, un morceau de parchemin où j'avais gratté le code en lettres bien distinctes pour qu'il comprenne parfaitement le code. Lorsque je lui tendis le morceau de papier, fourrant mes doigts dans mes cheveux, il semblait étonné, mais pour une fois son visage n'était ni moqueur ni mesquin, l'expression sur ses traits ne révélaient que la surprise, une agréable surprise même.

« Je ne m'attendais pas à ce que tu me le donnes. »
« Eh bien, la curiosité fait que je me doute que tu aimerais voir noter salle commune, rien que pour la comparer à la vôtre. Elle n'est pas bien différente, seuls les tons et les ombres sont différents. Nos fauteuils sont plus abîmés mais nos tables sont plus neuves. Tout s'équilibre mais si tu es curieux tu pourras passer le temps des vacances. Je te prie juste de ne plus user de cette information lors de la reprise des cours. Cela nous causerait autant de problèmes à toi qu'à moi. »
« Je ne suis pas idiot, Potter. Je ne voulais pas vraiment connaître le code, à vrai dire je n'ai jamais voulu aller dans votre tour. Mais il faut également dire que je suis très impressionné par le pas que tu fais vers moi alors... » il s'éclaircit durement la gorge. « Merci. Je ne le répèterai jamais cache le. »

Un grand sourire orna ma bouche alors qu'il s'était mis à détourner le regard. Il avait la bouche avancée dans une moue plus que colérique alors que son poing s'était serré sur le morceau de parchemin. Or, je ne voulais pas l'énerver encore plus alors je m'étais contenté de hocher de la tête avant de me tourner et de quitter le cachot. A mon départ je l'avais entendu grommeler et soupirer alors que pour ma part j'étais ravi. Je venais d'entendre de la bouche de Malfoy qu'il était reconnaissant. Enfin, il avait juste prononcé le mot « merci », mais cela me suffisait grandement. Je n'avais d'ailleurs pensé qu'à cela alors que je remontais dans ma tour et que je passais le portrait de la grosse Dame. D'ailleurs celle-ci me regarda d'un œil plus que suspicieux avant de se mettre à hurler d'une voix d'opérette de bas étage.

« Vous n'êtes pas rentré à la tour hier, ni le soir d'avant ! dois-je faire parvenir l'information au Professeur Dumbledore ? »
« Ce ne sera pas nécessaire... »
« Vous croyez ? Alors puis-je savoir ce que vous faisiez en pleine nuit dans les couloirs de l'école alors qu'un couvre-feu est en vigueur ? Si j'apprends de la bouche de Monsieur Rusard que vous avez fait de graves bêtises je ferais tout pour que le Directeur en soit informé. »
« Puis-je rentrer s'il vous plaît ? J'aimerai me laver ! »
« Je ne devrais même pas te laisser passer petit ingrat. »

Le tableau tourna tout de même et je pus me glisser dans le trou creusé dans le mur de pierre. A l'intérieur rien n'avait bougé, mis à part le fait que les elfes de maison étaient passés donner un coup de balais dans la salle commune. Comme d'habitude le feu crépitait dans l'âtre, le plancher grinçait, les tables luisaient de cire, alors que les fauteuils non raccommodés crachaient toujours des touffes de rembourrage. Rien de bien alarmant à vrai dire. Je pris donc le chemin de l'étage où se trouvait la douche commune. Je m'étais ensuite inséré dans une des douches, repensant au fait étrange que Malfoy avait refusé de se changer devant moi. Il ne voulait pas se mettre en pyjama la veille car il ne désirait pas que je le regarde se changer. Je savais que ce cher Malfoy passait ses nuits dans ces 'fameux pyjama de soie vert' pour que sa peau de craie ne soit pas abîmée par le coton ou ces auters matières d'une noblesse qui laissait à désirer. Mais cela m'étonna tout de même. Il n'avait pas voulu se changer non plus dans la salle de bain, loin de mon regard, il avait juste attendu que je m'endorme, ce qui arriva plus ou moins vite, avant de se changer. Ensuite, il se réveilla en premier et lorsqu'il se tenait face à moi il portait déjà sa chemise, sa cravate et sa robe de sorcier. Il avait même ses chaussures. Peut-être ne voulait-il pas que notre relation devienne intime et que je ne connaisse un peu plus ses habitudes. C'était étrange.

Alors que je savonnais mes cheveux en bataille un rire m'échappa, les souvenirs de la veille étaient encore frais dans ma mémoire et c'était de bien doux souvenirs. Souvent je me rappelais de la véhémence des propos de Malfoy mais hier soir tout était bien différent. Malgré le fait qu'il n'avait pas prononcé un seul mot agréable envers moi, il avait su rire et je devais avouer qu'il était contagieux. Il n'était pas aussi agaçant que celui qu'il avait lorsqu'il tentait de se moquer du monde entier, il était plus doux, plus franc. Mais rien qu'à l'idée que bientôt il disparaîtra pour reprendre un son agaçant, sifflant et moqueur, j'avais l'estomac noué. S'habituer aux bonnes choses était toujours mauvais et là j'en avais une preuve concrète. Je ne pouvais plus m'habituer aux rires et aux gentillesses avec Malfoy car bientôt, nous allions redevenir els pires ennemis de l'école et tous sans exception allaient à nouveau prendre parti et ce rire que je déteste tant va revenir. C'était déprimant.

Après avoir longuement rincé mes cheveux emmêlés je les avais essuyés et m'était changé. A l'horloge accrochée au mur du dortoir, on pouvait lire que le petit déjeuner était fini. Il était même bientôt l'heure de déjeuner. Je comprenais mieux pourquoi Malfoy m'avait mis à la porte, il était tard et plus je restais à dormir dans le lit creusé de Crabbe, plus je risquais de me faire prendre par Rogue qui devait surement faire des rondes pour surveiller son élève préféré. Il me fallut donc attendre jusqu'à ce que l'aiguille ait atteint le chiffre 12 pour que je puisse dévaler les escaliers et me précipiter dans la Grande Salle. A l'intérieur, j'avais été le premier à m'asseoir mais c'était peur de temps après que Malfoy apparu en compagnie du professeur aux cheveux gras. Ils discutaient ensemble à voix basse, la peau habituellement si pâle de Malfoy ayant viré au bleu tant ils emblait être paniqué. Rogue lui était mécontent et agitait ses doigts nerveusement à côté de ses hanches. J'avais peur que Rogue ait découvert ma présence dans le dortoir des Serpentard la veille et donc j'avais fixé leur joute verbale, exprimée dans un souffle à peine, pour essayer de comprendre. Or, ils ne m'avaient jamais regardé, et je n'avais pas même vu mon prénom murmuré sur leurs lèvres, ils devaient donc discuter d'autre chose. J'avais initialement pensé au bazar que nous avions cachés sous les lits mais ce n'était certainement pas cela car Rogue se fixait bien du fait que des elfes de maison devaient ramper sous les lis pour aller ramasser des milliers de papiers de bonbons et de cartes de chocogrenouilles que nous avions surement au quadruple dans nos collections. Je compris alors qu'il devait parler de la douleur que Malfoy avait encrée dans le genou et là, la conversation me sembla bien plus intéressante. Cela expliquait le ton, la colère et la panique de l'élève, quelque chose clochait. C'était peut-être également cette blessure qui poussait Malfoy à rester dans l'école pendant les vacances, après tout, Rogue devait lui donner des potions et donc, il avait besoin d'être en contact avec lui, ainsi cela expliquait tout sur sa présence à Poudlard.

Ma bouche s'ouvrit lors du constat et lentement je m'étais mis à manger, mon cerveau bouillonnant sous la réflexion. Qui avait fait cela ? Etait-ce humain ou une chose ? Comment avait-il reçu cette blessure ? Au Quidditch ? Non j'étais trop persuadé que la chose qui s'était mise à ma réchauffer au fond de la fosse de glace était Malfoy. Son comportement était étrange, de plus même Hagrid était inquiet de son état et juste après qu'il l'ait connu, il était allé creuser ce trou immense dans les terrains plats du domaine. Il était forcément cette créature et cela personne ne me l'ôterait de la tête, mais je n'avais jamais entendu parler d'une telle chose. Je savais juste que la morsure d'un loup garou vous changeait également en loup garou, mais lui, une chose l'avait-il mordu pour qu'il puisse prendre la forme de n'importe quel animal, et surtout il était invisible ! Quelle créature était invisible mis à part le Sombral ? En plus de cela Je n'avais pas senti un Sombral contre moi, mais plutôt un furet et un grand chien. Ce n'était pas dans mes connaissances. Et évidemment il fallait que je sache. J'avais immédiatement pensé à Hermione, après tout c'était le génie de l'école, mais dans un autre je ne voulais pas parler de l'état de Malfoy. Et même si je tentais de lui mentir, de lui dire que ce n'est que par curiosité, elle se posera des questions de où et comment j'avais bien pu apprendre l'existence d'une chose sans que l'on me donne son nom. Elle se douterait alors que j'avais assisté à cette scène et elle n'aurait plus qu'à faire le lien entre les personnes n'ayant pas quitté Poudlard et leur comportement. Et le tour était joué, elle trouverait en pas même une semaine si je la questionnait. Il fallait donc que je trouve un autre moyen. Je ne pouvais pas contacter Ron non plus, il était aussi perdu que moi lorsqu'il s'agissait de créatures magiques et de potions.

Beurrant mon morceau de pain je pesais le pour et le contre. J'aurais pu en parler directement à Malfoy mais c'était surement pire que de demander à Hermione. J'aurai pu faire également des recherches dans les livres de la bibliothèque, mais les mauvais souvenirs de recherche incessante lors de l'année précédente pour trouver quelque chose qui me ferait respirer sous l'eau était encore frais. Je ne voulais pas vraiment réitérer la chose. J'avais ensuite pensé au fait qu'il avait peut-être déjà les capacités pour se changer en Animagus, mais je ne savais pas si une personne pouvait en posséder plusieurs. De plus cela n'expliquait pas la douleur. Cette histoire me rendait fou. Cela me coupa même l'appétit et mon pain parti à la poubelle avec le reste. Tant pis pour les mauvais souvenirs je devais faire des recherches.

A peine avais-je quitté la salle du repas, n'ayant donc mangé qu'une cuillérée de purée de carottes, que j'avais rejoint la bibliothèque. La bibliothécaire s'était absentée pour aller vérifier la présence de certains livres dans ses rayonnages et j'étais donc seul pour trouver ce que je cherchais. Aux fenêtres, la neige battait le verre dans des fracas puissants si bien que le soleil s'était complètement voilé. La température avait longuement baissé et j'avais serré ma robe lourde contre moi. Les torches étaient également allumées ce qui était assez rare lorsqu'il était à peine midi trente. Toutes ces conditions rendaient l'endroit bien plus lugubre, presque sinistre, alors que je prenais au hasard des livres traitant sur les transformations humaines. Souvent -pour ne pas dire à chaque fois- les livres parlaient des animagus et je devais bien avouer que cela m'agaçait. Je savais que cela n'avait rien à voir avec ce que je cherchais et donc cela m'agaçait encore plus de voir et revoir constamment la même chose, les mêmes explications, voire les mêmes phrases. D'ailleurs l'après-midi recherche semblait légèrement compromise au vu du fait qu'absolument rien ne semblait m'aider. Le froid, la neige, le vent sifflant dans un râle aigue, les reniflements incessants de la bibliothécaire et enfin, arriva la pire distraction, la faim. Mon ventre hurlait sans cesse et chaque fois que je contractais mon estomac pour le faire un peu taire c'est tout le contraire qui se produisait.

Je me senti donc forcé d'abandonner la lecture alors que je me plongeais dans un passionnant récit sur les loup-garou. Je pris alors le dernier livre que je n'avais pas feuilleté avec moi, je l'avais emprunté en me renfrognant lorsque la vieille femme renifla pour la millième fois et enfin j'avais quitté la pièce qui sentait bon le liège et les parchemins couverts d'encre. Mon chemin me mena jusqu'aux cuisines de Poudlard, qui composait la pire épreuve de toute l'école. Faire face à des elfes de maisons regroupés par dizaines, tous avides de faire plaisir, c'était à devenir fou de rage. Mais mon ventre était contre toute retraite et c'était comme s'il avait décidé de s'auto-digérer si je n'entrais pas. J'avais alors chatouillé la poire dans son bol de fruit, peinte sur une immense toile, avant que le tableau ne dévoile l'entrée. Et c'est dans mon malheur que je m'étais fourré dans cette cuisine surchauffée où nombre de petites créatures cabossées commençaient à penser le diner pour le soir. Ils se disputaient pour la plupart car certains voulaient faire de la dinde aux marrons, d'autres pensaient que le chapon aux airelles était plus approprié. C'était fou comme leurs petites voix criardes sonnaient pires lorsqu'elles se manifestaient toutes à la fois.

« Oh monsieur Potter, vous nous avez rendu visite ! » cette voix je la connaissais par cœur et tout en me tournant vers un fourneau j'avais souris.
« Bonjour Dobby. »
« Bonjour Monsieur Potter. Quel plaisir de vous voir ! Quelle est la chose qui vous ferait plaisir ? Dobby ira la chercher ! »

Un instant j'avais pensé à lui dire d'aller me chercher la réponse à toutes mes interrogations ou alors de me ramener Malfoy mais je m'étais contenté de me faire tout petit pour ne pas attirer les autres elfes de maison pour m'approcher de Dobby.

« Il te reste un peu du déjeuner d'aujourd'hui ? Je n'ai pas pu beaucoup manger. »
« oh oui venez ! »

Il me tira par la manche avec ses petits doigts couverts par des mitaines trop grandes et m'emmena au fond de la cuisine. Là, se tenaient plusieurs autres elfes qui se hâtaient de jeter des sorts sur des aliments déjà près-cuisinés. Cela me rappela lorsque Tante Pétunia remplissait des boîtes en plastique immense pour les mettre ensuite au réfrigérateur. Elle utilisait par exemple les blancs de dinde rôties pour en faire des vol-au-vent le lendemain, ils avaient l'air très bon. Je n'y avais jamais droit car avec la dinde elle faisait souvent de la purée et le lendemain c'était moi qui devait manger les restes. Là c'était un peu la même chose, sans boîte en plastique mais plutôt avec des drôles de sorts réfrigérants.

« Cela évite le gâchis, les plats que les élèves ne mangent pas, vont tous à différents endroits ! la viande est donnée aux Sombrals, les légumes sont utilisés comme compost, les soupes et sauces vont jusqu'à l'allée des embrumes pour les plus pauvres, rien n'est perdu. Dumbledore serait mécontent de jeter toute cette bonne nourriture à la poubelle. »
« Je vois... »
« Mais pour cette fois nous allons te donner un plat. »

A peine avait-il dit cela que tous les autres elfes qui s'occupaient de recycler les plats s'agitèrent et ils formèrent une immense assiette remplie de tout. Des haricots en sauce, de la viande rôtie, des pommes de terre, de la purée, et plusieurs toasts. Je pu donc m'asseoir derrière un des plans de travail où ils préparaient le repas et j'avais mangé en les regardant s'agiter dans tous les sens pour me fournir en boisson et en dessert. Quant à ceux qui ne fourmillaient pas autour de moi, ils s'étaient enfin mis d'accord pour faire du coq farcit comme cela tout le monde était déçu de ne pas avoir leur plat mais il n'y avait pas de jaloux. Dobby, quant à lui, était toujours un peu mis de côté par son statut d'elfe libre, mais cela ne changeait pas au fait qu'il s'activait hâtivement pour faire une magnifique farce pour les différents coqs qu'ils allaient cuisiner.

« Dobby est très fort en cuisine maintenant, avant chez les Malfoy, je ne faisais que le ménage dans le bureau de Monsieur Malfoy, j'ai appris. »
« Ça te plaisait ? »
« Oui j'aime travailler comme tous les elfes. »

Je vis parfaitement ses traits se plisser alors qu'il venait d'avoir une idée certainement mauvaise envers son ancienne famille. Il écrasa alors sa main avec le plat de sa cuillère avant de reprendre. Je supposais donc qu'il ne perdait pas ses mauvaises habitudes, même en étant libre de penser ce que l'on désire. Ces petites créatures avaient un respect bien profond pour quiconque, il leur suffisait d'avoir un lien avec eux, et ce même s'il a été rompu. J'aurais voulu questionner Dobby au sujet de son ancien plus jeune maître, mais je savais parfaitement qu'il n'aurait rien dit ou alors il aurait tenté de se briser le crâne contre le plan de travail pour empêcher sa bouche de s'ouvrir. Je n'avais donc pas osé desserrer mes lèvres pour autre choses que manger. Il me fallait en fait, investiguer par moi-même. J'avais absolument tout pour à vrai dire. Ma cape me procurant une cachette sans faille, et ma carte du Maraudeur pour me permettre d'aller partout sans être repérer.

Alors que je rendais mon assiette aux petits elfes j'avais commencé à réfléchir à un plan pas trop stupide. J'avais tout de suite trouvé l'idée d'aller le rejoindre au dortoir dans la soirée mais cette fois, discrètement, pas comme la veille. Je voulais savoir s'il cachait quelque chose et il me fallait donc l'observer discrètement et malheureusement il le fallait pendant son intimité. Je pris donc mon dessert en me disant que j'allais y aller à l'heure du coucher. J'avais présumé qu'il irait dormir vers 21h30, pour le simple fait qu'il quittait toujours la Grande salle vers vingt heures quarante-cinq et que donc il ne devait pas tarder à dormir, histoire de ne pas avoir l'air épuisé. De plus, la veille nous avions peu dormi et il lui fallait surement dormir tôt pour rattraper ses heures de sommeil.

« Merci Dobby mais je ne reprendrais pas plus de forêt noire, c'était assez d'en manger déjà trois parts. »

L'elfe tenta de me faire manger des compotes et des toasts couverts de beurre de cacahuète mais je n'avais vraiment plus la place pour fourrer tout cela à moins que tout ne reste coincé dans mon œsophage. C'est donc en quatrième vitesse que j'avais quitté la cuisine pour filer jusqu'à la salle commune de Griffondor. Une fois en haut, j'avais mis dans ma poche de robe ma cape d'invisibilité ainsi que la carte du maraudeur. Je les avais soigneusement cachés pour ne pas que Rogue fourre son nez dans mes plans et qu'il ne soupçonne quelque chose d'étrange. Il ne connaissait pas le rôle de la carte, enfin je l'espérais toujours, et cela me sauvait en quelques sortes, mais il connaissait l'existence de ma cape et s'il me voyait avec, ou alors s'il trouvait mon comportement étrange je savais que j'allais passer un mauvais quart d'heure.

L'après-midi, je l'avais passé devant la cheminée à lire et relire le livre que j'avais emprunté. Il était encore plus vide que les autres, il ne traitait même pas des Animagus, quelle stupidité lorsqu'il s'agit de transformations ! ils avaient vaguement cité le Polynectar en mettant en de grasses majuscules qu'il ne fallait surtout pas y mettre un produit animal qui pourrait être très dangereux. Cela je m'en souvenais, Hermione en avait fait les frais. Beaucoup étaient satisfaits de ne plus la voir en cours en fait, ils se plaignait souvent de sa présence et j'avoue que parfois lorsqu'elle se prend le nez avec Ron j'aimerai qu'ils disparaissent tous les deux. Et lorsque je tente de leur dire de se calmer leur colère se reporte sur moi. Dans ces cas-là je devrais juste partir, les laisser vivre leurs disputes et me taire ce serait surement la meilleure chose. Enfin, je m'égare. Tout cela pour dire que cet immense ouvrage parlait surtout des créatures pouvant mordre un homme, et lui provoquer de graves troubles. Ils parlaient d'arythmies cardiaques, dans ce cas il fallait contacter un médicomage, certains vous faisaient vous rouler de douleurs, d'autres vous faisaient perdre la vue, l'esprit, la parole ou l'ouïe. En général c'était irréversible. Ils avaient également parlé des poisons que certaines créatures humanoïdes, donc douées de plus de réflexion, mettaient sur leurs armes. Et je devais avouer que je voyais notre monde bien différemment. Moi qui croyait Voldemort comme étant la pire créature jamais inventée je me trompais grandement.

Un son de cloche me fit sursauter. Ce n'était que la vieille horloge à pendule qui était dans le fond de la pièce qui s'était activée. Elle fonctionnait rarement, les elfes oubliaient constamment de al remonter, mais normalement elle devait indiquer les heures de repas ou les fins de cours. Pour une fois elle m'avait aidé et j'avais compris que le repas venait d'être servi. Ayant trop mangé à midi, j'avais décidé d'y aller juste pour surveiller le seul Serpentard encore présent, pour mieux savoir à quelle heure il allait quitter la salle et donc quand je pourrais aller le rejoindre. Je pris alors tout ce qui était nécessaire, insérant ma baguette tout au fond de ma poche, et j'avais descendu les escaliers jusqu'au hall immense. Sur mon passage la grosse dame avait soupiré longuement, me répétant pour la millième fois que je poussais trop fort son cadre et que si je continuais j'allais la déloger pour la ramener dans notre monde. Elle avait un sacré humour. Notez la touche subtile d'ironie.

Une fois arrivé dans la grande salle les murmures des conversations me firent sourire. Le bruit contrastait tellement avec mon après-midi lecture au bord du feu, cela faisait plaisir. Une fois à l'intérieur de la salle, j'avais trouvé la table Serpentard désertée. En effet, le blond s'était mollement déplacé jusqu'à la table de ma maison, patientant devant l'assiette que j'occupais habituellement. Je me mis alors à largement sourire et je m'étais assis face à lui. Comme d'habitude ses jambes battaient sous la table la mesure des secondes alors que ses yeux si gris habituellement, avaient l'air de s'être foncés sous le faible éclairage de la pièce. Je n'avais jamais remarqué cela chez lui. Je pensais que son regard était immuable mais en réalité il changeait d'intensité lorsque le temps lui se dégradait ou au contraire s'améliorait.

« Tu as mis longtemps à venir, je pensais que tu avais fini par déjà dormir. »
« Non, je lisais. »

Il haussa un sourcil alors qu'il commençait à attaquer le morceau de coq rôti au fond de son assiette.

« Toi ? Tu lis, toi ? »
« Oui, tu sais je ne suis pas si idiot. Enfin je pense que tu le crois tout de même. »
« Ooooh débride toi j'essaie de détendre l'atmosphère. »
« Je trouve ça juste étrange qu'on soit détendu ensemble. »

Il hoche de la tête à ma réponse avant de replaquer ses cheveux en arrière pour être certains qu'ils ne partaient pas en tous sens. Ainsi il rangea une mèche au milieu de celles trop cirées et commença à tremper un morceau de pomme de terre dans une étrange sauce à l'annette.

« Dis-moi Malfoy ? Tu vas te coucher tôt ce soir ? »
« Pourquoi tu me demandes ça, Potter ? »
« Parce que je te trouve épuisé. »
« Tu m'inquiètes quand tu me parles ainsi. J'ai l'impression que tu prévois de t'infiltrer dans mon dortoir quand je dormirais et que donc tu veux savoir à quelle heure je me couche... »
« T'es parano ma parole... »

Le blond tiqua un instant avant de continuer à suçoter le morceau de tubercule. Il me faisait penser à tout le monde sauf à un Malfoy exécrable, à croire que lorqu'il se sent seul il devient plus humain, voire même adorable. C'est donc souriant légèrement que je m'étais mis à me servir en viande et en légumes.

« Tu as raison je suis épuisé à cause d'hier et bien d'autres choses. Je comptais aller dormir juste après avoir mangé. Tu veux revenir dormir dans mon dortoir ? »
« Oh, euh en fait je voulais me coucher un peu plus tard. J'ai un devoir de potion à faire et je veux lire un bouquin avant de me coucher. »
« Tu aurais dû t'y prendre avant, le professeur Rogue nous a demandé soixante centimètres dessus, alors bon courage. »

Trop de politesse venant de lui. C'était trop étrange. Et tout le diner fut ainsi. Il bougeait les jambes gentiment, ne cherchant même pas à me donner des coups de pieds dans les tibias, il me passait les condiments et il souriait presque parfois. Enfin on voyait juste l'ombre d'un redressement de lèvres parfois mais rien de plus. il sourit juste lorsque le dessert apparu sur la table et il mangea une énorme part de Red Velvet. Mais fort heureusement la fin du repas arriva et il cacha sa bouche alors que longuement il s'était mis à bailler, retroussant son nez aquilin.

« Il est temps pour moi d'y aller. A demain, Potter. »
« A demain. »

Il se leva sans un dernier mot ni un regard en arrière et il disparut hors de la salle. Je me tournai donc vers les professeurs qui étaient dans une discussion très sérieuse. Enfin tous sauf le Professeur Dumbledore qui s'était mis à me fixer d'un air presque amical, amusé. J'avais alors avalé ma salive lentement et il cligna d'un œil gentiment. Ensuite il se détourna et tapota le bras du professeur rogue qui commençait à rougir de colère à force de discuter avec Hagrid. Cette action me fit penser qu'il avait surement vu quelque chose : la carte ou même la cape. Mais comme il n'avait rien commenté et juste montré une sorte d'acquiescement sourd j'avais décidé d'y aller tout de même. Je pris alors mon courage ainsi qu'une inspiration et je sortis de la salle. A mon poignet ma montre indiquait qu'il était déjà vingt et une heure. J'enfilai donc la cape lentement tout en posant sous mes yeux le parchemin râpé.

« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. »

La carte commença à se colorer de noir et blanc et je pus ainsi observer la totalité des couloirs de Poudlard en cette nuit d'hiver. Il y avait peu de points indiquant les habitants mais celui de Malfoy était bien visible. Il était déjà dans son dortoir, enfin il était dans la douche. Il devait soit se rafraîchir soit il se brossait les dents. C'est donc assez rapidement que je pris le chemin des cachots de l'école et lorsque j'avais fini par retrouver le mur d'entrée de leur salle commune, Malfoy s'était déjà déplacé au niveau de son lit depuis longtemps. Je supposais alors qu'il avait dû se mettre au lit et c'est soulagé que j'avais murmuré le mot de passe. Le mur se creusa alors et je pu me faufiler à l'intérieur, passant par la salle commune peu éclairée. Je dû même murmurer un lumos histoire de pouvoir me déplacer sans cogner mes pieds contre une malle ou une chaise.

Une fois à l'étage, j'avais entendu les froissements de tissus d'un lit, enfin je le supposais et donc j'avais continué jusqu'au dortoir. Le blond avait laissé la porte ouverte ce qui me permit de me faufiler à l'intérieur sans un bruit. C'est alors que je vis qu'à mon plus grand malheur Malfoy n'était pas encore couché. Il était juste face à moi, de l'autre côté de son lit, penché dans sa valise. Il rangeait des vêtements luis appartenant à l'intérieur, comme des cravates, des paires de chaussettes et des paquets par milliers. Sur le coup je sentis une bile désagréable monter dans ma gorge. Il avait l'air sur le départ à ainsi tout ranger, tout ordonner. D'ailleurs même la cage de son hibou était couverte d'un voile fin, comme s'il voulait le protéger du froid lors du transport. Etrangement je refusais qu'il parte maintenant. J'avais trop de théories qui me poussaient à croire qu'il avait besoin de rester à Poudlard. Non, il ne pouvait juste pas partir.

Or, lorsque je le vis sortir de la valise d'autres vêtements je compris, que maniaque comme il était, il faisait juste en sorte qu'aucun de ses vêtements ne passent une nuit dehors à prendre le froid, la poussière et la saleté. Il épousseta donc sa robe de sorcier, qu'il portait encore et l'ôta. Mon corps rata d'un coup un battement et aussi précipitamment que possible je m'étais rué vers la porte. Or, lorsque Malfoy m'entendit bousculer le rideau d'un lit, il leva les yeux vers la porte entrouverte et soupira.

« Marre de ces courants d'air. »

Il marcha d'un pas déterminé, passa à mes côtés en grommelant, et ferma en claquant la porte. J'étais piégé, je ne pouvais plus sortir. Il partit alors à nouveau vers son lit au fond de la pièce et prit sa robe précédemment abandonnée pour la glisser dans sa malle. Il l'avait pliée comme un chef, même la tante Pétunia en était incapable, et ensuite il s'attaqua à sa chemise. Dès lors j'avais réavancé dans la pièce à la recherche d'une cachette alors que j'avais enfoncé dans mes poches ma baguettes et ma carte. Je l'entendis alors frémir à cause du froid de la pièce et il se tourna vers le mur le plus proche pour allumer une torche. Dès lors, la lumière tamisée fit se contracter ma rétine alors que les flemmes semblaient faire glisser une lueur claire sur la peau nue du blond. C'était effrayant comme mon visage semblait en feu alors que je me bouffais la lèvre. Pourquoi étais-je ici ? A regarder mon ennemi juré -mis à part Voldemort- se changer ? je le voyais plier sa chemise blanche, presque translucide à la lumière, dans la valise encore ouverte. Il la déposa lentement par-dessus sa robe. Il prit ensuite en main sa ceinture et l'ouvrit dans un cliquetis métallique. C'était juste trop et un vertige sembla me prendre, pourtant je ne détournais pas le regard. Je regardais même attentivement ses doigts ouvrir le pantalon en dessous et le retirer complètement avant de le ranger. J'avais eu envie de hurler alors qu'il s'était mis à s'étirer les bras, faisant glisser se peau piur s'étirer alors que son ventre s'élevait lentement. Il bailla un instant et mon regard tomba sur le bord du caleçon. « Pour l'amour du ciel ne le retire pas » pensais-je à répétition. Je ne voulais pas en savoir plus.

Rouge jusqu'aux oreilles, je le vis passer de l'autre côté du lit, celui qui était bien plus visible pour moi, et son genou m'apparut. Il était balafré, comme mon front, par une forme étrange. Il ne s'agissait pas d'un éclair, cela ressemblait plus à deux petits cercles associés, ils formaient presque un cœur mal tracé. Elle était énorme à vrai dire, comme si le céphalopode dans le lac avait enfoncé deux ventouses dans sa peau. Finalement ce n'était pas si horrible de regarder cela, surement que la forme de la 'morsure' -s'il en s'agissait d'une- allait m'aider à savoir ce qu'il avait. Or, lorsqu'il se déplaça ainsi, je pu également voir ses cuisses, jusqu'au dessus de sa taille qui auparavant m'étais caché. Je me mis à fixer cette partie -par simple curiosité masculine- et c'est étrangement que je me surpris à penser qu'il avait une drôle d'implantation 'capillaire'. Il était principalement imberbe. Je dis principalement car la totalité de ses cuisses étaient lisses, mais au niveau de son nombril s'étendait une ligne claire qui s'enfonçait jusque sous son sous vêtement. Toujours dans un réflexe, j'avais soulevé ma chemise pour remarquer que j'avais la même chose sous le nombril, mais la couleur était plus sombre. C'était fous d'avoir un point commun pareil. Sans compter le fait que je le pensais parfait jusqu'au bout des ongles, mais en fait, il était comme moi, un balafré. je souris à cette idée et serrais mes bras sur mon torse. j'étais si heureux rien qu'à cette idée. Je ne comprenais pas pourquoi.

« Ah pourquoi ils ne chauffent jamais ici ! »

Sa voix me fit sursauter tandis que j'avais rabaissé ma chemise. Il prit alors une paire de chaussettes dans sa valise et s'assit dans son lit. il enfourna alors ses pieds dedans et les remonta toujours plus haut, dépassant les tibias, les genoux, jusqu'à arriver jusqu'aux cuisses. Immédiatement ma déglutition se fit lourde. Mais qu'est-ce qu'il faisait donc ? il portait des chaussettes d'un rouge clair, déjà ce n'était pas vert. Et deuxièmement, ce n'était pas de la soie ! et encore pire ! Depuis quand Malfoy portait-il des chaussettes de ce genre ?! Mon cœur battait si fort que je le sentais dans ma gorge alors qu'il venait de piocher dans sa valise un morceau de tissu pelucheux, comme un gros morceau de barbe à papa ou de nuage, tricoté en forme d'un gros pull. Il s'agissait de laine cotonneuse et rapidement il l'enfila frottant son torse lentement pour se réchauffer. La tenue lui descendait jusqu'aux abords des chaussettes et je me senti hoqueter. Il portait une tenue de fille ! mes joues en feu j'avais vu Malfoy se pencher en avant et fermer la valise avant de la prendre et de la glisser sous son lit. Il tira ensuite lentement sur son pull pour qu'il frotte ses cuisses et il sourit largement à la sensation. Non là j'assistait à tout sauf à un Malfoy se préparant à dormir !

Dans un froissement adorable il glissa sa main cachée aux trois quarts par le haut de sa manche dans ses cheveux. Il les arrangea alors en bataille et ils retombèrent dans une cascade blonde sur son visage souriant. Ils partaient des deux côtés, lisses comme jamais, et se mettaient à faire quelques pics harmonieux en leurs extrémités. C'était la première fois de toute ma vie que je voyais Malfoy décoiffé, même pendant les matchs de Quidditch il était superbe. Ai-je dit superbe ? je voulais dire bien coiffé. Et là, il me montrait une personnalité tellement similaire à celle d'un chat que je ne comprenais plus rien. Mon cerveau était juste en surchauffe alors que je l'entendais me hurler qu'il était trop adorable pour être Malfoy. Il allait finir par avoir raison de moi !

Il termina sa petite préparation à dormir en fouillant dans sa commode pour en sortir une petite fiole rose. Il la débouchonna et en bu une petite gorgée en grimaçant avant d'ouvrir ses draps et de s'y glisser. Il remonta la couverture jusqu'à ses yeux et regarda vers moi. Je me tendis en me disant que j'avais peut-être laissé apparaitre quelque chose mais il ne me fixait pas moi. Mais le mur derrière. Je me senti soulagé et j'avais soupiré longuement avant qu'il ne regarde prudemment partout autour de lui. Enfin, il plongea sa main sous son oreiller et en sorti un petit boitier d'une couleur dorée en forme de cœur plat. Il l'ouvrit lentement, et se mis à sourire comme un idiot, un idiot affreusement craquant. Pardon ? je retire ceci.

Il commença à apposer son doigt à l'intérieur d'une des faces avant de soupirer longuement, ses joues brûlants d'une couleur proche de celle d'une rose. Il tourna ensuite ses yeux qui cette fois étaient devenus aussi clair qu'une eau de roche, et il regarda l'autre côté de la boite. Je m'étais avancé donc pour voir ce qu'il observait avec un regard aussi attendrissant et je pus apercevoir qu'il s'agissait de deux photographies, les personnages à l'intérieur commençant à se déplacer. Il se mis doucement à rire en regardant l'une d'elle.

« Tu fais toujours l'idiot. »

Evidemment il ne reçut aucunes réponses alors qu'il refermait la petite boîte, ne me permettant pas d'en voir plus sauf si j'avais couru et donc j'aurais fait trop de bruit. Il glissa ensuite la boîte sous son oreiller et murmura un « Bonne nuit » dans un dernier bâillement. Il fit ensuite un mouvement de la main et la torche mourut lentement avant de s'éteindre. Le silence devint alors on ne peut plus présent dans la pièce. On entendait juste parfois le souffle du vent contre une fenêtre ou les froissements d'un drap. J'entendais son souffle faible et je me mis à réfléchir. Et s'il entendait le mien ? J'étais coincé de toutes manières et il me fallait attendre qu'il dorme à poings fermés pour partir. Mais c'est à cet instant que mon corps sembla réagir. j'étais absolument frigorifié par la réaction de mon esprit, de mon corps. Comment avais-je pu le trouver si adorable, si attirant, alors qu'il était un homme et que je le haïssais? Malfoy était horrible dans ses propos, et tout le monde s'accordait sur le fait que sa beauté froide était un vrai don du ciel. J'en avais eu une preuve face à moi, mais étais-je vraiment plus qu'un garçon hétéro qui croyaient les rumeurs au sujet de sa beauté? Ou appréciais-je simplement à ma manière d'avoir vu une partie de son intimité, d'avoir partagé une partie de sa vraie personnalité, d'avoir vu son corps si pâle et pourtant si bien proportionné, d'avoir juste vu quelque chose d'interdit? Bon dieu étais-je gay? impossible. je m'étais encore plus figé et j'avais chassé de mon esprit ces pensées, préférant juste me dire qu'il fallait que je patiente jusqu'à ce qu'il dorme, coûte que coûte.

C'est donc ce que je fis. Je l'avais longuement entendu soupirer dans son sommeil, me prouvant qu'il dormait et donc rêvait mais j'étais encore incertain s'il était temps de partir. J'étais donc resté debout jusqu'à minuit, à le regarder se tourner dans les draps et à réfléchir comme une furie. Lorsque j'entendis le souffle plus qu'inquiétant d'un courant d'air dans la pièce, qui ouvrit la porte, je m'étais précipité à l'extérieur. Pour être sûr que j'étais seul j'avais pris la carte d'une main tremblante et j'avais marché jusqu'au dortoir de ma maison. La grosse dame cachant l'entrée dormait, j'étais donc coincé. Je du alors m'allonger dans le coin d'un couloir, murmurant un « méfaits accomplit » avant de m'endormir à même le sol.

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