Chapter 1
La neige tombait drue sur Poudlard en ce matin d'hiver. Le soleil était caché derrière d'immenses nuages cotonneux et blancs, qui laissant leurs flocons se déverser sur le château, filtraient les quelques rayons de soleil. Ce matin, nous étions le premier jour de vacances, et pour une fois le dortoir avait presque totalement été déserté. En général, certains habitués restaient toujours pour voir Poudlard sous la neige, mais cette année, le seul de mes proches de Griffondor qui était resté était Ron. Il m'avait avoué qu'il n'avait pas voulu rentrer au Terrier et ce même si sa petite sœur ainsi que les jumeaux l'avaient fait. Malheureusement pour lui, son grand frère Percy était resté, et même si je n'avais rien contre lui, je devais avouer que sa présence était parfois... assommante. Il parlait sans arrêt de ses responsabilités avec trop de fierté, et nous, n'étant qu'en cinquième année d'étude, nous ne nous en faisions pas vraiment des responsabilités. Nous avions juste envie de profiter de la neige et du soleil mêlés, enfin seulement après un bon déjeuner.
Ce matin-là, d'ailleurs, les elfes de maison avaient fait un effort fou pour nous servir un repas on ne peut plus alléchant, changeant de l'habituel porridge et du jus de citrouille. J'avais rempli mon assiette de Pancakes, de toutes les choses comestibles sur la table en fait, jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Évidemment, Ron restant Ron, avait dévalisé son assiette à son tour et lorsqu'il fut repus il s'affala sur son banc. Il souriait en coin, heureux de s'être rempli l'estomac. Jusqu'à ce que son sourire ne se change en moue colérique, alors que ses yeux marrons étaient dirigés vers le bout de la table des Griffondors. Il y regardait là, une fille détestable de notre maison. Jusqu'ici nous n'avions pas fait attention à elle, mais depuis quelques temps elle se prenait le bec avec tout le monde et évidemment elle avait cherché des ennuis à Ron.
« Pourquoi elle est restée ? Je parie que c'est pour gâcher notre fête de Noël ! »
« Je pense juste qu'elle est trop attachée à Poudlard en hiver, un peu comme moi. »
« Ouais, mais toi t'as pas d'autre choix que de rester, t'es orphelin et ta famille de Moldu est un cauchemar. »
« Merci Ron de me le rappeler. »
Mes yeux posés sur mon assiette, je m'étais remis à penser à ce que j'étais réellement. Est-ce que tout le monde me voyait comme un orphelin maladroit, pas assez dans ses études, dont la cicatrice légendaire était le plus bel attrait ? Je savais que je n'étais pas la personne la plus attirante de l'école, voire même que j'étais loin d'être celui qu'on voulait voir à ses côtés, mais je voulais que l'on voie plus loin que ma marque sur le front. C'était surement puérile de penser ainsi, toujours penser à moi, à me morfondre et penser que j'étais un pauvre petit homme. Alors, tous les jours je me battais contre l'idée de me laisser aller à la fatalité, mais lorsque même mon meilleur ami n'était pas capable de ne pas me cracher au visage que j'étais le fils de deux parents morts maintenant, et dont la famille proche se fichait peu, tout revenait comme un flash. J'avais à nouveau ce flash vert trop clair face aux yeux, tandis que la voix trop claire de ma mère me revenait.
« Hey. Harry. Ça va aller ? »
« Je... je te rejoins dans la salle commune, je dois aller aux toilettes. »
Le roux se posa quelques questions, mais il me laissa tout de même quitter la Grande Salle à grandes enjambées avant que je ne disparaisse dans le premier couloir qui me fit face. Il faisait sombre maintenant et les nuages qui auparavant étaient blancs et cotonneux, étaient maintenant comparable à des nuages de pluie, voire même d'orage. Cela reflétait presque mes sentiments, qui, trop chamboulés tournaient en rond dans ma tête. C'est dans ces instants que j'espérais qu'Hermione soit là, mais elle avait décidé de rentrer chez elle pour les vacances, pour mieux profiter de la présence de ses parents et du calme de son chez elle. Je l'imaginais parfaitement, assise près du feu à lire un livre quelconque, son chat roux posé ses les cuisses. Elle savait apprécier les bonnes choses.
Soupirant et me demandant ce que je pouvais bien faire maintenant pour me changer les idées, j'avais grimpé des escaliers au hasard. Mon choix, fruit du pur choix de mon inconscient, me mena dans l'aile Est du château à un étage plutôt gris, qui rappelait étrangement les cachots des Serpentard. D'ailleurs, parlant du loup, venaient d'apparaître les serpents qui comme d'habitude se pavanaient comme des paons en chaleur. A leur tête, il fallait s'en douter, se tenait le prince des langues fourchues qui s'empressa de se mettre à ma hauteur. Ses mains sur les hanches, il était encore entouré de ses deux gorilles, ou homme de mains, c'était à voir, qui s'amusaient à craquer nerveusement leurs phalanges.
« Potter. Heureux de te voir de si bon matin ! »
« Le plaisir n'est pas partagé, Malfoy. »
« Je vous avais dit, un vrai malpoli ce mal coiffé. C'est que son manque d'éducation me ferait même pitié. Enfin, cela vient surement de sa famille de Moldus, à ce qu'il paraît le père et le fils sont énormes, comme des grosses barriques ! »
Il rit de son rire aiguë, et plissant ses yeux mercure il me regarda. Il fut déçu d'ailleurs de ne desceller aucune forme de haine sur mon visage, après tout il n'avait pas tort. L'éducation de ma tante laissait à désirer, et mon oncle Vernon, ainsi que Dudley, étaient de grosses barriques roses, comparables à des cochons que l'on aurait engraissés jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus. D'ailleurs la remarque me fit même sourire, j'imaginais mon oncle se dandiner comme un canard, tentant de marcher droit, tandis que Dudley aurait roulé sur le sol du salon, tentant de se redresser après une chute du canapé.
« Et il se trouve que tu as raison, mon cher Malfoy. Sur ce, bonne journée. »
Le blond aux cheveux cirés se planta encore plus devant moi, surement décidé à recommencer la joute verbale, mais je n'étais pas vraiment d'humeur. Or, lorsque Malfoy avait décidé quelque chose, il ne lâchait pas l'affaire, et donc j'avais dû le laisser m'observer de la tête aux pieds, analysant ma robe mise de travers, jusqu'à mes cheveux impossibles à coiffer, qui laissaient sans arrêt apparaître ma cicatrice rougie.
« Je peux savoir ce qu'il t'arrive le balafré ? »
« Eh bien, comme on dit, rendons à César ce qui est à César, et j'avoue que tu avais raison. Mon oncle et ma tante n'ont jamais cherché à m'éduquer et mon oncle et son fils sont des vrais animaux. »
« C'est qui César ? »
Malfoy se penche face à Crabbe qui haussa les épaules juste avant que Goyle ne fasse de même. J'en avais donc profité pour me faufiler plus loin dans le couloir, et reprendre ma petite marche. A vrai dire, la petite discussion avec Malfoy m'avait redonné un sourire et elle me permit de me rendre compte d'une chose. J'étais peut-être malchanceux, voire même désespéré, mais je vivais dans l'endroit le plus extraordinaire au monde. Certes, les études n'étaient pas de tout repos et souvent je devais faire face à des professeurs un peu trop imbus d'eux-mêmes. Mais cela rendait es choses plus cocasses et les situations plus drôles à vivre. Malfoy, lui aussi contribuait à ma joie. J'aimais dans un sens me disputer avec lui et maintenant que j'avais compris que sa faiblesse était l'histoire Moldue il me semblait que je pouvais jouer sur un nouveau terrain.
Cette balade m'ayant revigoré, d'une manière inattendue, j'avais retrouvé Ron dans la salle commune, assit paresseusement face au feu. I avait déjà sorti un échiquier, et sans réfléchir je m'étais assis face à lui. J'avais pris les blancs, et lui les noirs, et nous avions passé la matinée à faire avancer nos pièces sur les cases bicolores. Evidemment le massacre des pions et autres statuettes nous amusait plus que de regarder qui allait finir par mettre en échec l'autre, et nous avions encouragé nos pièces à se battre vaillamment. Malheureusement, enfin devrais-je dire comme d'habitude, mes pièces n'avaient pas voulu m'obéir, disant que je ne faisais de choix judicieux, et donc elles allaient où elles le désiraient.
Cela mis en colère mon ami, qui nerveusement s'était passé une main dans les cheveux avant de ranger l'échiquier. Il avait enfoncé les pièces et le tapis de jeu dans un petit coffre de bois, et son visage couvert de taches de rousseur était devenu aussi rouge que lorsqu'il se mettait en colère contre les Serpentard.
« Cet échiquier n'en fait qu'à sa tête, c'est agaçant au plus haut point ! »
« On pourrait faire autre chose alors ? »
Il hocha la tête à ma proposition et me tira hors du dortoir pour directement m'emmener au niveau du hall. Sur le chemin nous avions d'ailleurs rencontré Peeves qui cette fois avait trouvé un nouveau jeu, et il s'agissait de faire fuir à toute vitesse Miss teigne, écrasant sa queue à l'aide d'un casque d'une armure. Cet esprit frappeur parfois faisait des farces drôles quand on y pensait, et j'avais pris le temps de le saluer d'un geste de la main. Evidemment il ne répondit qu'en me tirant la langue, tandis qu'à mes côtés Ron commençait à s'impatienter.
« Harry, avance plus vite. Si on se dépêche pas, toute la neige fraîche aura été touchée par les sales doigts des Serpentards dans la cour. Et j'ai pas envie que tu m'envoie dans le visage une boule de neige qui aurait touché le visage de Malfoy. »
« Moi ça me ferait rire. »
« Et pourquoi ça ?! » s'exclama-t-il en enfila rapidement ses gants
« Parce que ta tête vaudrait tout l'or du monde. »
« Gna gna gna, je suis Potter et je me permets de blah blah blah. »
Riant aux réactions du rouquin, j'avais à mon tour enfilé mes gants et rapidement fuis vers la cour. La fontaine au centre était gelée, les jets étant figés dans de grands cristaux bleuâtres. Ils scintillaient au soleil, tandis que le vent gelé de cet hiver soufflait sur la neige, faisant voler les flocons intacts, qui pour mon malheur n'avaient pas encore touché le visage détestable de Malfoy.
« Dommage, les Serpentard ne sont pas encore passé ! »
Furieux, Ron me répondit en attrapant la plus grosse quantité de neige possible pour finalement me l'écraser sur le haut du crâne. Les flocons de glace m'avaient gelé l'échine, glissant le long de ma colonne vertébrale avant de fondre. C'est alors que je grinçais des dents à la sensation que mon meilleur ami ne s'esclaffa, tenant son ventre dans l'hilarité.
« Vengeance ! »
J'avais ris à mon tour, réunissant une boule de neige dans mes paumes avant de directement l'envoyer au plein visage de l'autre. La guerre fut annoncée à ce premier coup, et en oubliant presque de déjeuner nous avions continué à nous battre. Or, nos ventres nous rappelèrent à l'ordre et le temps d'un repas nous avions fait une trêve, nous serrant la main pour officialiser le pacte. Mais, nous savions parfaitement qu'après le repas, c'était pas de quartier. Alors, une fois dans la grande salle, nous avions voulu nous hâter à manger, mais c'était sans compter sur le directeur qui s'était exclamé en nous voyant, couverts de neige et il commença un discours qui semblait sans fin.
« Cela me rappellerait presque mes années à l'école. J'étais aussi fou que vous, je passais mon temps à jouer dans la neige et l'herbe. Et je... »
« Je pense que nous avons compris Professeur. » termina promptement Professeur McGonagall qui désirait simplement finir son repas.
Cela nous sauva, nous et la dizaine d'élèves encore en train de se restaurer, pour qu'ainsi nous puissions sortir juste après avoir fini de manger. Or, tout le temps du repas, Ron ne me laissa pas apprécier du calme si rare dans la grande salle et il s'amusa à commenter absolument tout, ricanant à tout et rien.
« Oh et elle est de retour celle-là ! »
« C'est normal Ron, c'est l'heure du déjeuner et tout le monde a faim. »
« Je pensais que les langues de vipères comme elle et Malfoy se nourrissaient de l'âme de leurs victimes. »
Il commença à imiter un vampire alors que tentait de retenir mon sourire qui n'allait sûrement pas plaire au Prince des Serpents qui avait entendu la remarque de mon ami. Je ne voulais pas qu'à nouveau j'ai à me battre, tout en sachant que je n'avais pas l'envie de recommencer à argumenter contre ce blond, dont les mots étaient aussi nocifs que le venin de sa vipère favorite. C'est alors pour éviter la confrontation, que nous nous étions empressé de quitter la Grande salle pour à nouveau retrouver la cour qui n'avait été dérangée que par nos pas. C'était d'ailleurs agréable de retrouver la neige presque fraîche et nous avions pu recevoir les boules de glace dans le visage sans s'arrêter de rire pour aller se laver le visage au désinfectant le plus puissant pour ne pas avoir un seul contact avec Malfoy, même si cela n'était que très subjectif.
Or, nous n'avions que quinze ans, et la joie d'être à Poudlard nous rendait un peu idiots, et nous avions profité de l'instant avec l'autre, riant et se roulant dans la neige pour y faire des anges. Vous devez d'ailleurs vous douter que, malins comme nous étions, nous avions fini par nous battre pour effacer la trace de l'autre ou changer l'ange en démon. Mais, notre force équivalente ne nous fit que tomber à la renverse dans la neige, aux pieds d'un géant à la barbe hirsute, et qui nous regardait tendrement, mais profondément amusé.
« B'jour les Garçons. Belle journée hum ? »
« Bonjour Hagrid ! » s'exclama Ron qui s'était déjà remis sur pieds.
« Il fait quand meêm un peu froid » soupirai-je toujours la tête dans la neige gelée.
« V'devriez rentrer. Ou non, attendez-moi ici ! Je r'visn vite. J'dois déposer chez Dumbledore quelqu'chose. Ensuite vous prendrez un thé ch'moi. »
« Bien Hagrid, nous t'attendons. »
Le demi-géant sourit à la réponse de Ron, tandis que lentement je m'étais remis sur pieds. J'aimais prendre le thé chez Hagrid, bien que souvent il tentait de nous noyer dans ses tasses de 8 litres, mais c'était toujours une expérience agréable à la fin. Alors, patiemment, nous nous étions assis sur la neige, ne nous important pas du fait que nos robes s'imprégnaient d'eau gelée. Cela ne comptait pas vraiment quand nous étions à Poudlard, et même le fait que d'autres personnes que nous venaient piétiner notre neige ne comptait pas.
« Regardez-moi ces imbéciles heureux. Fier d'être trempés et gelés. Mon père dit toujours que ce sont ceux qui ont le moins qui font les choses les plus idiotes. »
« Et je te ferai remarquer Malfoy que tu... »
« Chut Ron, laisse-moi faire. Tu sais Ron ? Je t'ai parlé des sports d'hiver non ? »
« Non euh, aie euh bien sûr oui ! » imperceptiblement il se massait les côtes que je venais de pincer et je regardais toujours Malfoy dans le fond de ses yeux gris, le voyant devenir de plus en plus dubitatif
« Eh bien, nous montons sur des skis, et on glisse sur la neige, tu sais, comme si on volait, mais on reste sur le sol. Les types qui portent ces skis vont à plus de cent à l'heure ! D'ailleurs, mon oncle Vernon s'exclamait toujours devant la télévision quand il regardait ! »
« Télévi quoi ? » soupira Malfoy.
« Et il hurlait toujours cette phrase quand l'épreuve était terminée : 'les sportifs et les gens simples ont cette chance, cette chance de connaître le vrai bonheur ! Celui d'une réelle amitié et de la chaleur humaine !' »
De l'autre côté de la cour le blond sembla encore plus perdu, et il disparut rapidement à l'extérieur pour aller se réfugier dans les terrains plats du château. Ses deux gorilles l'avaient suivi tandis que je m'amusais de cette réaction.
« C'était quoi ce cinéma ? Et puis il disait vraiment ça ton oncle Vernon ? »
« Non, j'ai tout inventé pour l'embêter. Il ne comprend rien aux Moldus et c'est drôle. »
Le roux à mes côtés tenta un sourire, alors que lui aussi n'avait rien compris, jusqu'à ce que Hagrid revienne. Il nous avait guidé jusqu'à sa cabane, nous racontant qu'il avait acheté des nouvelles créatures.
« Tant que ce n'est pas ces immondes Screwts ! » s'exclama Ron en agitant ses mains
« Oh non, non Ron, c'est mille fois mieux ! c'des créatures vraiment m'giques ! »
Je ne m'attendais pas à grand-chose et lorsque j'avais pénétré dans la cabane de bois, pouvant accueillir un éléphant de taille adulte, je n'avais rien vu d'anormal. Hagrid ne fit d'ailleurs aucune remarque et il nous installa dans la cuisine autour de son immense table de bois. Il nous avait servi un peu de thé, du lait chaud, et ses gâteaux toujours un peu rassis. Cette fois, j'avais fait une exception et j'en avais mangé quelques-uns, mais rapidement j'avais abandonné, de peur que les gâteaux ne brisent mes dents. Ils n'étaient pas si mauvais, mais bien trop durs, et ils étaient surement du niveau de ses caramels, qui trop collants, vous empêchait d'ouvrir la bouche avant de longues minutes. J'avais même cru que j'allais m'en arracher une molaire à force de me débattre. Mais le thé fut bon, le temps près du feu agréable, et j'avais eu de la chance car le gros molosse n'était pas venu baver sur ma jambe, mais sur celle de Ron.
C'était la journée bien remplie que nous avions rejoint le château, qui illuminé dans la nuit, ressemblait à une immense lampe à huile. C'est dans cet endroit toujours magique que nous avions pénétré avec Ron, pour directement aller diner. Cette fois tout avait été calme, et après avoir rempli nos poches de bonbons, nous avions pu remonter à la tour des Griffondor. Ron avait été le premier qui avait accaparé la douche, et pour ne pas me sentir trop seul j'avais repassé le trou derrière le tableau, faisant râler la grosse dame qui me demanda d'être moins indécis quant à mes entrées et sorties. J'avais d'ailleurs tenté de m'expliquer, m'excuser même, mais elle me fit signe de déguerpir et je n'avais pas cherché plus loin. J'avais juste descendu les escaliers, retournant dans le hall lentement. Tout était vraiment calme, et les couloirs qui en période de cours étaient toujours remplis de monde, étaient là juste vides. La seule personne que j'avais pu voir était un blond, au nez en trompette, aux yeux de mercure et aux cheveux vraiment trop clairs. Il était pour une fois seul, et appuyé contre un mur il me regarda d'un air méprisant. Cela ne changeait pas de nos habitudes et cela me fit réagir d'une manière inattendue, et j'avais souris en coin.
« Malfoy... »
Mon ton avait été solennel, presque respectueux ce qui força le blond à se décoller du mur pour commencer à bougonner.
« Qu'est-ce qu'il te prend aujourd'hui ! Tu es trop poli cela ne te ressemble pas ! »
« La politesse c'est l'indifférence organisée. »
« Tu es alors indifférent à ce que je te dis, Potter ? »
« Quelques peu. Pardonne-moi, mais je trouve plus drôle de te voir chercher à être méprisant que lorsque tu l'es. Alors je m'amuse. »
« Tu es méprisant ! »
« Merci pour le compliment Malfoy, je te le retourne volontiers ! »
« Où as-tu gagné cette répartie ? Sur la tombe de tes parents ? ou peut-être as-tu troqué ta bêtise contre quelques phrases toute construite chez ton criminel de parrain. Un garçon de mon rang ne devrait pas même côtoyer une chose du tien. Je ne vois même pas pourquoi je m'acharne. »
Ma politesse et ma répartie ne firent rien cette fois-ci et fou de rage qu'il parle ainsi de ma seule famille aimante, j'avais dégainé ma baguette. Evidemment, il fit de même et pointant le morceau de bois parfaitement lustré il sembla sourire. Il avait obtenu ce qu'il désirait et c'est alors que j'avais entendu des pas plus loin dans le couloir. Le blond, sachant qu'il avait intérêt à jouer l'élève sérieux, rangea son arme et regarda le professeur qui nous avait rejoint. Son nez crochu et ses cheveux gras ne me trompèrent pas et j'avais longuement soupiré tandis qu'il m'avait regardé immédiatement, me désignant fautif sans même réfléchir.
« Il semblerait que même pendant les vacances vous êtes incapable de cacher votre caractère d'animal incontrôlable, Potter. Je vais à nouveau devoir vous mettre une retenue, et vous savez à quel point cela m'attriste. »
« Mais je ne suis pas... »
« Silence. Maintenant, dans vos dortoirs. »
Soufflant fortement par le nez j'avais fini par acquiescer et remonter dans le dortoir des Griffondor. J'avais ensuite pris une rapide douche, et sans même réfléchir, j'avais ôté mes lunettes et m'étais jeté sous les couvertures. Trop de bataille de boule de neige avait fini par avoir raison de mon énergie, et rien que voir Rogue me narguer à nouveau, m'avait fait ruminer longuement. Parfois je détestais cette école, enfin non, juste les personnages exécrables qu'elle contenait. Oui, je ne supportais plus les serpents.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top