Géante voleuse dans un musée absurde
(Proposition de little_forest-books sur Insta)

Alice est une voleuse de haut vol. Spécialisée en pièces d'art, elle ne travaille que pour de très riches clients. Cette nuit-là, elle entre par effraction au British Museum de Londres. Elle doit aller chercher de petites statuettes de quelques milliers d'années. Elle passe dans l'une des premières salles, entre les deux immenses statues Assyriennes. Pendant toute sa progression, elle a l'impression d'être observée, mais elle a pourtant étudié les lieux et elle sait qu'elle est capable d'éviter les caméras de surveillance et les gardiens.

Elle parvient à voler les statuettes et ressort. En repassant entre les statues géantes, elle a l'impression que quelque chose est différent, mais elle ne s'attarde pas.

Deux jours plus tard, son client revient vers elle, furieux. Les statuettes sont fausses. Elle dit qu'elle n'y peut rien, ce sont celles qui étaient exposées. En plus, elle les a vérifiées en sortant, et si elles sont fausses, ce sont d'excellentes reproductions. Le client s'énerve encore plus et la force à la suivre. Ils vont jusqu'au musée, et elle craint qu'il ne la dénonce, mais non, ils se rendent dans la salle des miniatures et là, stupeur, elles s'y trouvent. Alice ne sait pas quoi répondre, le client, qui est un mécène du musée, lui affirme que personne n'a parlé de leur disparition, il est sûr qu'elle a voulu l'escroquer, alors il lui pose un ultimatum : elle a une semaine pour lui rapporter les statuettes et la pierre de Rosette en plus, pour preuve de sa bonne foi.

Elle veut refuser, elle ne peut pas transporter la pierre aussi facilement que des statuettes, mais elle n'a pas le choix, elle sait ce qu'on fait aux voleurs qui ne respectent pas leurs contrats dans ce milieu. Elle récupère les fausses figurines et, cette nuit-là, elle revient pour les échanger. Elle passe plus de temps que prévu dans le musée, à la recherche d'une inspiration pour déplacer la pierre, mais fini par quitter les lieux. Cette fois, elle remarque ce qui l'avait dérangée la première nuit, l'une des deux statues Assyriennes ne se trouve plus sur son piédestal.

Elle craint de ne pas être la seule voleuse dans la place et prend ses jambes à son cou. Elle surveille pourtant l'extérieur de nombreuses heures après, jusqu'au petit matin, en fait. Parce que si des voleurs parviennent à extraire une telle statue, ils seront aussi capables de prendre la pierre. Le problème, c'est qu'après un tel casse, le musée va être ultra surveillé et qu'elle ne pourra plus y entrer avant un moment.

Le lendemain, pourtant, personne ne parle du casse, et quand elle vient vérifier par elle même en tant que visiteuse, la statue est à sa place. Elle l'observe si longuement et prend tant de photos, qu'un garde vient la trouver parce qu'elle agit de façon suspecte. Elle peste contre elle-même, elle ne s'était jamais fait remarquer dans un musée où elle se rendait pour prospecter. De retour chez elle, elle compare ses photos à celles trouvables sur internet et ne voit aucune différence. Ça ne peut quand même pas être un faux ? De cette qualité ? Et comment ont-ils fait pour la remplacer ? Elle enrage, car elle se pensait parmi les meilleurs de sa profession. Elle va hésiter à en parler à son client, elle ne veut pas qu'il se rabatte sur eux pour son prochain contrat, alors elle fait plutôt marcher son propre réseau. Seulement, aucune statue géante n'est en vente nulle part sur le marché noir, et aucun de ses amis voleurs n'a entendu parler d'un tel casse. Elle retourne plusieurs fois au musée, aussi bien de jour que de nuit, et ne voit toujours rien d'étrange, jusqu'à ce qu'un jour, elle remarque qu'une des pattes de la statue n'a pas placée exactement comme elle le devrait. Elle ne fait que quelques photos, juste histoire de comparer, mais elle est sûre d'elle. À force, elle la connait par cœur, cette statue. Elle sait aussi qu'elle doit être surveillée, depuis sa discussion avec le gardien, alors, elle fait mine de s'intéresser aux autres statues de la même époque. Elle achète les livres et les petites reproductions de la boutique souvenir. Avec un peu de chance, elle passera juste pour une passionnée.

Mais la semaine arrive à son terme et elle n'a toujours aucune idée de comment sortir la pierre du musée. Seule, elle sait qu'elle n'y arrivera pas, et elle n'a pas envie d'engager une équipe qu'elle devra payer alors qu'aucune rémunération n'est prévue. Elle retourne voir son client, parlemente et parvient juste à obtenir un délai. Il lui promet aussi d'appuyer sa candidature si elle postule comme gardienne. Comme ça, elle aura un pied dans la place et pourra plus facilement faire sortir la pierre.

Elle est donc engagée, bosse quelques semaines normalement, puis se décide à passer à l'action. Elle se retrouve une fois encore de nuit dans le musée, avec un transpalette et ce qu'il faut pour déplacer la pierre. Elle manque faire une crise cardiaque quand une voix lui demande ce qu'elle est en train de faire. Elle est persuadée que c'est un autre gardien et qu'elle va devoir s'enfuir, elle entame déjà le mouvement, mais quelque chose passe devant elle et l'empêche de se replier. Une créature gigantesque, d'au moins 3 ou 4 mètres de haut, se tient devant elle et répète sa question : « Où est-ce qu'elle croit aller avec ça ? »

La créature, qu'elle découvre être une femelle alors qu'elle pensait que les deux étaient des mâles, est la statue qui avait disparu. Elle parvient à discuter avec elle et découvre qu'en tant que Déesse, elle peut prendre possession à volonté des objets la représentant. Elle la surveille depuis sa première infraction et s'amuse beaucoup de ses allées et venues.

Alice pense alors que c'est la créature qui a remplacé les statuettes par des fausses, mais elle la détrompe. Où les auraient-elles trouvées ?

Alice choisit alors de ne pas emporter la pierre, au lieu de quoi, elle fait sa petite enquête et découvre que son client l'a dupée. Il se contrefiche des statuettes, c'est lui qui les a faites remplacer dans le musée après le premier vol et elles sont déjà retournées sur le marché. Ce qu'il veut vraiment, c'est la pierre, et il a mis ce stratagème au point pour l'obtenir sans en payer le prix.

Alice décide de se venger. Elle retourne voir la statue/Déesse, et lui demande ce qu'elle voudrait en échange d'un petit coup de main.

Peu après, elle conclut donc un nouveau marché avec le client. Elle lui fournira la pierre, mais elle a aussi un moyen de lui avoir l'une des statues Assyriennes. Évidemment, il accepte, et deux jours plus tard, elle arrive chez lui avec la pierre et la statue (qui, bien sûr, a marché d'elle-même jusque-là, mais qui se tient désormais tranquille.)

Le client est fou de joie. Il la paie et fait installer les pièces dans le salon où il n'accueille que d'autres collectionneurs pas ultra tatillons sur la loi. Il fait expertiser les deux, et la nuit suivant la certification, alors que tout Londres a entendu parler de ce vol incroyable, la statue prend vie. Elle détruit tout sur son passage, écrase l'une des jambes du client pour s'assurer qu'il ne s'enfuira pas, et explose la porte d'entrée avant de retourner à sa place, après avoir foutu encore un peu de bordel.

Les systèmes d'alarmes se mettent en marche, les flics débarquent, les voisins aussi. Et la pierre et la statue sont retrouvées. On a beaucoup parlé du vol depuis qu'il a eu lieu et tous ceux qui entrent dans la pièce reconnaissent les œuvres volées.

Beaucoup d'autres œuvres d'art volées sont retrouvées chez le client et il va passer quelque temps derrière les barreaux alors qu'Alice vient presque toutes les nuits discuter avec la Déesse qui a retrouvé sa place dans le musée.

Ce n'est pas follement déconnant de se dire qu'elle aura un jour envie de sortir à nouveau, pour de bon, cette fois. Et on pourrait alors partir sur un tome 2 en forme de road-movie délirant où elles doivent voyager sans se faire surprendre, malgré la taille colossale de la statue. Voyage de nuit ? Ou avec un groupe d'aveugles ? Faire passer la statue pour un automate hyper sophistiqué et en jouer ? Elles pourraient totalement faire tout ça.

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Je crois que j'ai switché à un moment du côté du roman d'espionnage (ou presque) au lieu de l'absurde prévu. Oups.

Aussi, j'ai pris un MAX de liberté sur les statues Assyriennes (qui ne sont même pas des statues mais des bas-reliefs). Si cette histoire devait être écrite, il faudrait revoir tout ce qui les concerne, pour ne pas écrire trop de conneries.