🌨12 Décembre🌨

Il faisait froid, un froid glacial. L'homme marchait lentement, ses pas étaient lourds, et son visage caché par une épaisse cagoule. Il était plutôt grand, trapu, et vêtu d'un manteau déchiré par endroits, qui ne devait pas beaucoup le protéger du froid. Il avançait avec peine, un pied devant l'autre, durant des heures, sans rien trouver. Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait, mais il continuait à marcher, espérant trouver un endroit où passer la nuit.

C'était le jour de Noël. Là où beaucoup festoyaient avec leur famille et leurs amis, devant un feu de cheminée ronronnant et un sapin sous lequel des cadeaux étaient empilés par dizaines, lui mourait de froid, seul dehors. Il avait peur, et commençait à désespérer de trouver une habitation. Les heures passèrent, les unes après les autres, mais lui était toujours là, à marcher dans la neige gelée, grelottant et claquant des dents.

La nuit tomba, sans que personne ne s'en aperçoive, tous étant trop occupés à fêter ce jour inoubliable. L'homme, abandonné de tous, le vit, et quelques larmes dégoulinèrent le long de son visage ridé. La lune s'éleva dans le ciel parsemé d'étoiles, un spectacle fabuleux, plein d'espoir, mais qui ne fit qu'ajouter à la peine du solitaire.

Et puis, un bruit vint troubler le silence. Lointain, comme un brouhaha. L'homme releva la tête et scruta les environs. Et un grand sourire vint éveiller son visage fatigué par les années. Devant lui, à une dizaine de mètres, se trouvait non pas une maison, mais un panneau indiquant : « Bourg de la Vieille Prairie, 500 mètres. »

Rayonnant, paraissant vingt ans de moins, le voyageur se mit à courir, ou plutôt à trottiner dans la neige. Il cherchait une simple habitation, il avait trouvé un village entier. Quelques minutes d'effort plus tard, une maison apparut dans son champ de vision. Puis deux. Puis trois. Puis quatre, cinq, six, sept... Il y en avait tant qu'il ne pouvait les compter.

Lorsqu'il arriva devant la plus proche, il toqua. Personne ne lui répondit. Ne se décourageant pas, il alla toquer à celle d'à côté. Idem. Pourtant, il avait entendu du bruit. Il tendit l'oreille, et se dirigea vers l'endroit d'où provenaient les discussions. L'homme arriva devant une grande maison, assez vieille, mais décorée de bougies, de couronnes de gui, de branches de sapin... Une vague d'hésitation le parcourt, mais il l'ignora et toqua à la porte en bois massif.

Presque aussitôt, elle s'ouvrît. Et le voyageur vit non pas un ou deux, mais des dizaines d'habitants, qui festoyaient autour d'un très grand sapin. En le voyant, ils poussèrent un même cri de joie, et l'entraînèrent à leurs côtés. L'homme, balancé entre les villageois, ne comprenait pas ce qui se passait. Mais il se sentait bien, et commença à danser et à chanter avec eux. Il fit la connaissance de certains d'entre eux, et discuta longuement avec tous. Ils étaient si gentils, si accueillants, lui proposant à manger, à boire, lui disant qu'il pouvait dormir chez eux autant qu'il le voudrait.

Puis, minuit arriva. Les cloches sonnèrent, et tous s'exclamèrent d'une même voix: -Joyeux Noël à tous ! Le reste de la soirée s'écoula dans la bonne humeur, dans les rires, et dans la joie. Plus qu'un endroit où dormir, l'homme avait trouvé un véritable foyer.

Mot de l'auteur: L'homme, c'est moi (même si je suis une fille). Le village, c'est Wattpad. Et les villageois, ce sont tous ceux qui m'ont accueilli quand je suis arrivée sur cette fabuleuse plateforme. Je cherchais une source de distraction, j'ai trouvé une deuxième maison.

Écrit par SpatiaGalaxya

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