Chapitre 5-

Alors voilà, je ressens en fait encore de l'amour envers lui ?

Oui, je crois... Je ne sais pas ce que j'arrive encore à lui trouver après ce qu'il m'a fait subir. Bon, il est très beau, intelligent, il chante bien, il danse bien... Mais c'est tout quoi !

T/p, Il te demande à chaque fois de le laisser s'expliquer. Essaie de l'écouter !

Pourquoi pas petite voix intérieure, mais là je suis crevée par la longue journée que nous avons passé. J'ai besoin de dormir et je ferai un point de tout ce que je viens de réaliser demain. Je sombre petit à petit dans les bras de Morphée. Ma tête bascule sur celle de celui que... j'aime ? Disons cela.

Ellipse 3 heures, au beau milieu de la nuit

? : Hey ! Les tourtereaux ! Ils dorment si bien, j'n'ai pas l'cœur à les r'veiller...

? : Hein, euh oui quoi ?

? : Nous sommes arrivés à Lille, veux-tu bien r'veiller ta p'tite copine ?

? : Ah euh oui ! T/p, T/p... Elle a l'air si fatiguée...

Oui, je le suis, mais mon sommeil et si léger que je distingue chaque bruit comme si j'étais éveillée. Il doit être 22h environ, je suis exténuée.

Le conducteur : N'bouge pas jeune homme, j'vais lui donner un p'tit coup de pouce.

*Il me donne un coup de pouce*

Je sens Heeseung qui le dévisage car sa blague n'était pas... comment dire, extraordinaire !

Le conducteur : Oui bon mon garçon, il est bientôt 23h. Mon humour est un peu limite tu comprends bien ?

Heeseung : O-oui.

Le conducteur : Bon c'te fois, j'vais vraiment l'aider, tu vas voir !

Mes paupières sont lourdes, au sens premier du terme. Ces derniers jours n'ont pas été les meilleurs, ces dernières années non plus. Pour tout dire, mon énergie débordante que je possédais avant m'a quittée. Je suis un peu 'usée' par ma dépression souriante. Je n'avais pas l'excitation de partir en mission, la force non plus.

Mes nuits les plus complètes ne sont que de 4 heures, à peine 60 minutes de plus que celle-là. À ce rythme, je ressemblerai bien assez tôt à Mme Desmaisons.

*TCHOU TCHOU*

*Sursaut*

J'ouvre les yeux, apeurée

Le conducteur : Alors mon garçon, tu vois, v'là une technique qui marche pour r'veiller les Belles au bois dormant !

Heeseung : En effet monsieur ! Merci pour le trajet, nous partons pour l'aéroport de Lille

NDA : 10 ans d'écart c'est presque rien, faisons comme si l'aéroport a été ouvert en 1056 ;)

Le conducteur : Bonne chance mes petiots !

Heeseung : Bon courage monsieur !

moi : 'revoir...

Heeseung : Tu n'est pas très en forme toi !

moi : voui...

Il jette la valise du wagon, puis il me prend dans ses bras et saute au sol. Le train siffle encore puis repart.

J'ai les cheveux en bataille, des cernes immondes et mes yeux clignotent. Heeseung replace les mèches sur mon crâne. Je me souviens de l'endroit où je suis, et cette fois ça me réveille bien ! Je me dégage de ses bras, gênée. Je me mets une claque, ça peut paraître violent mais croyez-moi, c'est efficace.

J'effectue deux allers-retour de montées de genoux puis j'embarque la valise et repart en direction de l'aéroport. Heeseung me rattrape. Il s'est levé à peine une poignée de minutes avant moi et paraît pourtant bien plus frais.

Nous passons devant des lampadaires qui éclairent légèrement nos visages. Je me permets de le contempler quelques secondes.

Il crame mon regard, je le reporte ailleurs

Heeseung : T/p je pense que c'est enfin le moment de tout te dire, rien ne me perturbera cette fois-

moi : Attends !

J'ai vu ce que j'ai vu ? Deux petits bonhommes se précipiter vers le prochain vol ?

moi : Hee, je les ai vus. Cours !

Je viens vraiment de le re-surnommer 'Hee' ? Enfin c'est étrange de le rappeler comme ça...

Les roulettes de la valisent crient au secours et menacent de se faire la malle. Il faut la laisser là, tant pis. J'ai l'essentiel dans mes poches et dans ma sacoche, ça suffira. Le lâche la poignée et entre dans le bâtiment.

L'endroit est bondé de gens, je suis obligée de m'arrêter. De vielles pancartes nous montrent que le prochain vol pour l'Ecosse n'est dans pas moins de 5 petites minutes. J'aperçois plus clairement les deux prisonniers filer à toute vitesse grâce à leur petite taille. J'accroche mon faux badge de policière. Je ne sais pas si les gardes me laisseront passer, aucune femme n'est encore policière en France.

Je m'élance à nouveau et passe par dessus les barrières et les vigiles se lancent à ma poursuite. Une double course-poursuite, il ne manquait plus que ça ! Nous gravissons les escaliers, les agents de sécurité à mes trousses. De grandes baies vitrées en verre nous dévoilent une camionnette transportant les valises vers la soute de l'aéronef.

Les hauts-parleurs : L'embarquement pour le vol en direction de l'Ecosse est en cours, vos valises et autres objets de plus de 10 kilogrammes sont placés dans la soute de l'avion. Bon voyage !

moi : Les soutes, évidemment ! Heeseung, la camionnette est en train d'amener les bagages en soute, vas-y !

Heeseung : Hein et toi ?

moi : Les gardes vont m'arrêter, il faut bien que l'un de nous deux arrive en Ecosse non ?

Je lui fais un sourire qui se veut rassurant, mais la panique qui m'envahi est retransmise sur mon visage. Sans freiner sa course, il continue

Heeseung : Et bien pourquoi pas toi ?

moi : Je ne sais pas...

Heeseung : Je refuse de partir une nouvelle fois sans te savoir à mes côtés.

Mon cœur bat la chamade, c'est si beau !

Il prend ma main me serre contre lui.

Puis contre toute attente, il saute du second étage. Il atterri au sol, au rez-de chaussée. Les vigiles sont surpris, la foule les empêche de faire demi-tour pour me poursuivre. Heeseung me relâche. Il se redresse après une chute de 7 mètres je précise.

moi : Mais qu'est-ce qu'il t'as pris ?

Heeseung : Pose pas de questions, on est débarrassés des flics on peut aller ensemble en soute maintenant. Avance

Il s'effondre. Il doit vraiment être dans un piteux état. Je suis aveuglée par la lumière que la baie vitrée laisse passer. Tous les touristes autour de nous nous dévisagent sans pour autant nous proposer de l'aide. Je passe mon bras sous celui d'Heeseung et le relève. Je n'ai pas le temps de m'arrêter pour le regarder.

moi : Détournez le regard !

Ils obéissent. Je sors de cet endroit et me dirige lentement vers la camionnette qui roule vers l'avion. Je dépose mon coéquipier.

moi : Attends-moi deux secondes.

Je sors mon flingue et menace le conducteur du camion, il fuit sans se faire prier. Je monte et prends le volant, j'aime conduire. Heeseung entre et s'installe. J'appuie sur la pédale d'accélération et rejoint l'avion.

Pendant que je décharge les affaires dans la soute, Heeseung souffle un coup.

moi : Hee, monte !

Heeseung : J-j'arrive.

moi : Le moteur s'allume, les passagers embarquent, viens !

Nous entrons dans le noir complet avec pour seul repère, le parterre de malles qui n'est pas très confortable, avouons-le nous. Je tâtonne mes poches à la recherche d'une lampe torche...

Je l'ai !

Je l'allume

Des valises, des valises, des valises et

Heeseung, recouvert de sang, je n'avais pas vu !

Je regarde mon bras avec lequel je l'ai aidé à marcher, il est taché de rouge.

J'escalade la pile qui nous sépare.

Ses yeux sont fermés.

Une boule grossit dans mon estomac, il est mort ?

A SUIVRE :)

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