Chapitre 3-
Oh non... C'est pas vrai...
Heeseung.
M*rde !
Heeseung : S-salut !
moi : Partons.
Je repasse devant mes amies, l'autre imbécile me suit. Zélie lève le regard à mon passage et comprend aussitôt la source de mon mécontentement. Je reprends les escaliers et baisse le levier. La plateforme tourne et nous nous retrouvons à nouveau dans la boutique de Daisy. Je fais signe à Heeseung et passe devant. Les pompiers sont partis, le samu aussi et Daisy avec eux.
Je ne peux pas me permettre de partir comme une voleuse, sans dire adieu à cette dame que je considérais comme un membre de ma famille. Je ramasse un livre et cours jusqu'au comptoir. Les pages sont déchirées, il m'en faut une en bon état.
moi : Hi Daisy, I borrow a pen from you, you won't mind.
J'écris un petit truc et le pose sur le sol, parmi les livres dans lesquels se trouvent des fables et des poésies. C'était sa passion. Puis sans faire attention à Heeseung, je pars. Je chasse la larme qui s'aventure sur mon visage et regarde le ciel.
moi : I will come soon, don't worry about that Daisy !
PDV externe
'Hi Daisy, I will bring you a vampire book if you are bored in paradise. Take care of you !
your little darling is kissing you <3 See you soon !'
PDV de T/p
Nous arrivons chez moi, Heeseung doit bien reconnaître l'endroit où il m'a trompée. Je déverrouille la maison et récupère les clefs de ma voiture. Je n'aurai besoin de rien d'autre ? Si ! Je prends un flingue et une dague. Et une pomme ! Hop, double tour et on y va.
Je rentre la clef dans la serrure et un petit clic se fait entendre. La place du conducteur m'appelle, j'aime prendre le volant, peu importe ce que les gens peuvent penser de moi. Heeseung le sait. Il s'assoit sur le siège à côté du mien, forcément, il n'y en a pas d'autre.
moi : Toi tu vas dans le coffre.
Heeseung : A-ah bon ?
Je lève les yeux au ciel, croque dans la pomme, démarre mon bolide et accélère. Le vent dans les cheveux, c'est si bon... J'ai bien fait de prendre une décapotable.
Heeseung : Tu vas b-bien ?
moi : Qu'avons-nous comme piste ?
Heeseung : Ah, alors. Apparemment, le directeur en chef de ce carnage serait une femme. Mais les caméras de vidéosurveillance ont filmé deux hommes, de petite taille. Des jumeaux atteints de nanisme.
moi : Parfait, savons-nous par où se dirigent-ils ?
Heeseung : Ils semblaient se diriger vers le nord.
moi : Cap vers le nord c'est parti ! Hee, je veux dire agent Lee, je te laisse guetter le moindre indice autour de nous s'il te plaît.
Nous passons devant un énorme magasin de télévision, l'une d'entre elle est allumée. Je freine et me gare.
Le présentateur : À la une ce matin, deux frères jumeaux atteints de nanisme se sont enfuis de prison hier soir aux alentours de 21h à bord d'une Citroën 2 chevaux de couleur bordeaux. Ils auraient été aidés par une personne encore inconnue des autorités. Soyez prudents !
moi : Et bien, tout ça s'annonce plutôt facile !
Nous nous mettons ainsi en route vers le nord à la recherche d'une voiturette rouge foncé.
Ellipse 5 heures
Nous avons trouvé la voiture. Elle est garée sur le parking sablonneux d'un bar. Le hic, c'est que je suis une femme et que je ne peux pas y entrer. J'aurais très bien pu envoyer Heeseung mais je n'ai plus la moindre confiance en lui, et puis il s'agit d'une mission à deux.
Heeseung : Tu as toujours tous les déguisements dans le coffre ?
Bonne idée !
moi : Certainement, je vais voir.
Je me lève et y jette un œil. Effectivement, ils sont là. Ils transportent tant de souvenirs avec eux... Je sens que cette mission va me rendre nostalgique Heeseung se penche depuis son siège à l'avant et ses yeux s'illuminent. Il pointe du doigt une chevelure rousse.
Heeseung : Tu avais mis cette perruque à l'anniversaire de ma petite cous-
Ah non ! Commence pas !
moi : Je n'en ai rien à faire, arrêtes d'évoquer cette partie de ma vie.
Heeseung : Mais j-
moi : Je, je, je ne t'ai jamais aimé de toute façon
Heeseung : Ce n'est pas ce que tes yeux me disaient ce soir-l-
moi : Stop ! Notre couple n'était qu'une erreur.
C'est faux, j'étais folle de toi. Totalement piquée par ton odeur, ton visage magnifique, tes mains qui par moments, enlaçaient les miennes... Et quand tu chantais pour moi, tous ces sons angéliques que tes cordes vocales pouvaient produire... Tu me parlais dans ta langue natale de temps en temps, je n'y comprenais rien mais le coréen et très beau à entendre.
Cette période a été la meilleure ! Je ne dis pas le contraire, c'est juste le fait de me dire qu'elle est révolue qui me fait souffrir...
T/p, qu'est-ce qu'il te prend ? Souviens-toi de ce qu'il t'a fait !
Je vois sa face se renfrogner.
Heeseung : Très bien, si je n'ai été qu'une erreur dans ta vie...
moi : Tu essaies de me faire culpabiliser là ? Le seul qui a merdé ici, c'est toi ok ?
Heeseung : Mais tu ne m'a jamais laissé m'expliqu-
moi : T'expliquer de quoi ? Que vas tu me dire ? 'C'est pas ce que tu crois'. Tu tenais une femme dans les bras et 'Je t'aime mon Amour', argh... Tu ne peux pas savoir à quel point je t'en veux pour ce que tu m'as fait. Maintenant, n'aborde plus le sujet.
Heeseung : ...
Je récupère une fausse moustache et un pantalon. Mon long manteau recouvre mes jambes, je n'ai qu'à enlever ma jupe et enfiler le jean. Mon côté pudique me hurle de ne pas le faire mais je n'ai pas tellement le choix à vrai dire. Il me semble avoir des bandages aussi, je n'ai qu'à m'enrouler le torse avec et ma poitrine sera aplatie avec.
Je n'arrive pas à le faire seule mais en même temps, je n'ai pas tellement envie de demander à l'autre de m'aider. Mais il me voit et vient à ma rencontre. Il prend le rouleau de mes mains et enlève mon manteau beige. Mon pull blanc m'aveugle en réfléchissant les rayons du soleil.
Heeseung : Passe, je vais le faire. Ne bouge pas...
Je lève les bras et il fait quelques tours autour de moi.
Heeseung : Je ne te fais pas mal ?
moi : On s'en fout.
Heeseung : Je Ne Te Fais Pas Mal ?
moi : Un peu mais c'est pas grave.
Il desserre légèrement le sparadrap puis il attrape ma veste et me la remet de manière à cacher mon pull et les bandages. Il se rapproche de moi pour refermer les boutons. J'ai chaud d'un coup. Je me sens rougir, je ne sais pas pourquoi. Il plante son regard dans le mien que je dévie instantanément.
moi : Euh oui bon euh, allons-y
Heeseung : T'allais oublier ça.
Il se baisse à ma taille et colle la moustache sous mon nez.
Heeseung : Tu es parfaite ! Euh, non, ton déguisement est parfait !
A SUIVRE :)
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