Chapitre 2 : Flash-back

3 jours. 3 jours qu'elle était enfermé là, ne mangeant que du riz, ne buvant que du lait dans une vaisselle d'un blanc pur. Elle allait perdre la tête, elle en était sûr. Comment en était-elle arrivée là ?

* * *

Loan rentrait du collège en courant. Elle était impatiente de raconter son incroyable journée à son frère. Il ne lui était arrivé que des bonnes choses ! Elle avait eu trois notes au dessus de 15, avait mangé des frites à la cantine et, surtout, Mathéo avait dit qu'elle était la plus jolie fille de la classe et lui avait adressé la parole pour la première fois !

Bref, la journée parfaite !

Elle entra dans leur appartement, à son frère et elle avec enthousiasme. Elle adorait son frère. Leslie était un jeune homme de 20 ans avec des cheveux châtains et lisse, des lunettes rondes et les même yeux bleu qu'elle. C'était un incroyable génie qui avait inventé une machine spectaculaire : Le promoteur à rêve.

Quand Loan entra, son frère n'était pas là. Toutes les lumières étaient éteintes. Habituée à cette situation, la fillette alla simplement dans sa chambre et se coucha sur son lit. Elle ne mit pas longtemps à s'endormir.

Quand elle se réveilla, elle était attachée à une chaise.

* * *

Rien n'avait de sens, que faisait-elle là ? Si il y avait un problème avec Leslie, que faisait-elle là ? Elle n'en pouvait plus, elle voulait sortir, voir de la couleur. Oui, par pitié, de la couleur ! Comment était le bleu, déjà ? Et le vert ?

Elle se remit à pleurer. Il fallait absolument qu'elle sorte. Elle ne pouvait pas attaquer l'homme. Il faisait le double de sa taille et tous les meubles étaient fixés au sol.

L'homme entre dans la pièce. Loan, décidant de garder le contrôle d'elle même malgré sa peur, resta assise sur son lit sans broncher. Il posa un plateau de nourriture, riz et lait, sur le bureau et s'approcha d'elle.

L'homme s'accroupit devant la fillette. Peut être pensait-il que cette position la mettrait en confiance pour qu'elle parle enfin ? Dommage pour lui, elle n'avait rien à dire.

« Bonjour, Loan. Dit l'homme d'une voix douce.

- Bonjour.

- Il faut qu'on ait une conversation, Loan. Tu le sais. »

La jeune fille resta impassible. Bien décidée à ne plus montrer aucune émotions au monstre devant elle. Elle connaissait par coeur la scène qui allait suivre, même question, même réponse.

« Pourquoi on est là, Loan ?

- Je ne sais pas.

- Si.

- Non. »

L'homme soupira et, pour la première fois depuis qu'elle était ici, Loan se demanda à quoi ressemblait l'homme.

« Bon. On va procéder autrement. Comment t'appelles-tu ?

- Loan Schneider.

- D'où vient-tu ?

- Limoges, 87000.

- Ton adresse ?

- 8, rue des Clairettes.

- Quel âge as-tu ?

- 12 ans. »

L'homme se tut un moment. Loan pouvait sentir son regard la transpercer à travers le masque. Il soupira à nouveau.

« Je reviendrai quand tu te souviendras, Loan. »

Elle ne comprit pas le sens de sa phrase.

* * *

Loan était trempée. Elle n'avait pas pris son parapluie et n'avait pas de capuche. Elle entra dans l'appartement du 8, rue des Clairettes, 1er étage. Une douce odeur d'agréable cuisine faite maison lui monta aux narines dés qu'elle ouvrit la porte. Son frère préparait de la poule au pot, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose.

Elle s'élança dans le couloir pour rejoindre le salon.

« Antoine ! »

Un jeune homme du même âge que son frère sirotait un thé, installait sur le canapé. Antoine était un jeune scientifique coréen, dont la mère française avait choisit le prénom, qui était devenu le correspondant de Leslie durant le lycée. Dés que les deux jeunes hommes avaient été diplômé, Antoine avait sauté dans le premier avion pour la France pour rencontrer en vrai celui avec qui il avait tant parlé.

« Loan ! Mais tu es trempée !

- C'est parce qu'il pleut ! Je ne savais pas que tu venais aujourd'hui ! »

Une fois arrivé à Limoges, Antoine c'était trouvé un petit studio pas loin de l'hôpital mère-enfant du centre universitaire hospitalier.

« J'étais simplement venu montrer à Leslie mon nouveau tatouage ! Tu connais ton frère ! Il m'as pratiquement forcé à rester pour le dîner.

- Tu exagères ! Dit alors Leslie en sortant de la cuisine, dénouant son tablier. Loan ! Tu es trempé ! Va tout de suite prendre une douche et te mettre en pyjama !

- Okay ! Répondit la petite en rejoignant la salle de bain. »

Loan se dépêcha de se laver et de se changer puis elle retourna discrètement au salon. Elle n'entra pas, sachant qu'elle dérangerait et mettrait les deux jeunes hommes dans une situation compromettante. Elle attendit donc, cachée, observant ce qu'il se passait.

À cheval sur les cuisses d'Antoine, Leslie embrassait ce dernier avec passion. Il n'avait pas fallu très longtemps pour que les deux jeunes hommes se rendent compte qu'il y avait plus que de l'amitié entre eux. Seulement, ils ne s'embrassaient jamais en public, Leslie n'appréciant pas les démonstrations d'affections à cause d'une timidité qu'il avait du mal à gérer.

Doucement, Leslie repoussa Antoine dont les lèvres joueuses lui embrassaient le cou.

« A...Arrête, Antoine ! Loan va revenir d'une minute à l'autre !

- C'est pas comme si elle nous découvrait à poil ! Elle s'en remettra ! Leslie... »

Antoine descendit l'une de ses mains vers le postérieur de son bien aimé. C'est là qu'une sonnerie se fit entendre.

« Le four ! Le dîner est cuit ! s'écria Leslie en se ruant dans la cuisine. »

Une fois que son frère fut sorti, Loan entra dans le salon.

« T'es là depuis longtemps ? Demanda Antoine. »

La petite rougit et le jeune homme sourit, comprenant qu'elle était là depuis suffisamment longtemps pour qu'il faille éternellement taire ce détail à Leslie.

« Tu veux voir mon tatouage ?

- Oui ! »

Antoine releva alors son haut pour laisser voir le dessin qui décorait son torse. Un papillon rose pâle et un de couleur bleu volait l'un à côté de l'autre. Loan se sentit fascinée.

« Loan... Tu ne devrais pas espionner comme ça, tu sais ? »

Elle ne l'écoutait pas, impressionnée par les deux papillons qui semblaient pouvoir s'envoler à tout moment.

* * *

Loan regardait le plafond, couché sur le lit. Elle sentit des larmes monter mais ne les laissa pas couler.

Loan Schneider avait déjà bien trop pleuré.

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Et voilà le deuxième chapitre! J'espère que ça vous plaira!!!! A jeudi prochain pour la suite!

Bisous!

Tom Prince

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