Elle était sortie de la pièce.

Froide, raide.

Mais à nouveau humaine.

Il en était convaincu.

Il fit une dernière fois le tour du chalet pour s'assurer de ne rien avoir oublié d'utile ou de comestible pendant qu'elle vaquait à quelques occupations dans la chambre du fond.

Ils n'avaient pas besoin d'être toujours dans le champ de vision l'un de l'autre et cela lui convenait parfaitement.

Quand il revint dans sa chambre, afin de prendre son sac et tout son équipement, il trouva son pantalon et son tee-shirt, plus propres qu'ils ne l'avaient été depuis des mois, secs et pliés.

-De rien va... baragouina-t-il pour lui avant de les fourrer dans son sac qu'il fit voler au dessus de son épaule.

Il la retrouva, fin prête, devant la porte d'entrée.

Elle avait trouvé un pull qu'elle avait noué autour de sa taille et une veste légère qui lui couvrait les bras, par dessus ce tee-shirt dans lequel elle nageait moins et qui soulignait son ventre plat et sa taille si menue.

Elle retenait également un sac à dos à son épaule gauche.

Il l'inspectait ouvertement et elle soutenait cette fois son regard, cherchant son approbation.

-Tu as trouvé un sac. Bien. Un habit plus chaud et surtout plus couvrant. Super. Où est ton couteau ?

Elle souleva le côté gauche de son tee-shirt de sa main droite libre, révélant le manche dépassant de la taille de son jean, la lame posée contre sa hanche.

-Très bien, mais passe ton maillot derrière le manche, tu l'attraperas mieux et tu ne le chercheras pas.

Joignant le geste à la parole, il glissa le tissu du vêtement avec deux doigts derrière le manche du couteau, sentant une seconde la peau chaude et lisse de son ventre.

Elle tressaillit et fit un pas en arrière.

-Excuse moi ! s'écria-t-il, lui aussi gêné, en levant les deux mains.

Même si elle le braquait de son regard redevenu noir, il réalisa également qu'elle avait sorti le même couteau et que la lame luisait dans sa direction.