Chapitre 22 - Rapport
Après avoir achevé les derniers préparatifs Jake et Arcos quittèrent les lieux de la même façon qu'ils étaient venus. Dès lors, ils avancèrent, l'allure pressé, et se rendirent rapidement au palais. Sans réagir, les gardes regardaient arriver les deux enquêteurs qui, sans leur adresser mots, ouvrirent les portes et entrèrent. Ils ne firent même pas attention à Torun qui les avait salués. Celui-ci poussa un soupir agacé.
Sans plus tarder, ils reproduisaient simplement le parcours qu'ils avaient accomplis la première fois. Ils arrivèrent dans la grande salle. Rien avait changé ; la nourriture était là, toujours posé sur cette table avec cette même nappe, les mêmes lumières qui ont à peine consommées leur cire ; mais cette fois, pas de Wiltom. Il n'était pas assis comme la dernière fois, en train de manger. A la place, il y avait quelques serviteurs qui posaient soigneusement des couverts sur la table.
Jake s'approcha de l'une d'entre eux, et lui demanda où se trouvait Wiltom, tandis que sir Arcos piquait quelques fruits.
"Wiltom ? A ce temps-ci, il doit encore être dans son bureau. Il nous a signalé de votre présence à Ineralga, vous pouvez le rejoindre n'importe quand si cela est important."
Alors qu'elle disait cela, Jake relevait légèrement la tête afin que l'elfe puisse apercevoir le regard autoritaire qu'il lui lançait, mine de dire "prends-en aussi pour moi !".
"Très bien, nous y allons, merci." Répond-il en suivant.
Suivant les brèves indications, ils arrivèrent devant une porte massive, avec deux battants, sans plus de détails. Encore une fois, Jake se chargea d'ouvrir la porte après que son partenaire ait frappé. La pièce était incroyablement grande ; le bureau était plutôt petit. La mansarde presque vide ne comportait pas beaucoup de meubles, mais était remplie cependant, de plusieurs dizaines de livres et de feuilles entassées. De même sorte, on en trouvait sur le bureau du conseillé, et de tel manière, qu'au travers, on pouvait à peine entrevoir les deux gros yeux gris de Wiltom, penché sur ses comptes. Il jeta un rapide coup d'œil devant lui.
-Oh, c'est vous ! Asseyez-vous, je vous en prie !
Ne voyant aucune chaise pour s'asseoir, ils ne firent rien.
-On n'a pas vraiment le temps, contra l'elfe.
Le vieil homme gratta le sommet de son crâne dégarni.
-Ah ? Et pourquoi donc ?
A son tour, Jake reprit la conversation.
-Le pisteur s'est attaqué à nous avant de prendre la fuite !
-J'ai bien du mal à vous croire, s'offusqua Wiltom. Vous êtes bien certains qu'il s'agissait lui ?
-Le voyant comme ça, je ne serais vous dire, mais sa maison était bien la sienne, et dans sa cave, les cadavres qu'il gardait ne semblaient pas dater d'hier...
Wiltom se tut, incapable de formuler une idée cohérente, un long moment passa sans qu'il ne dise un mot. Finalement, sa bouche s'ouvrit en une mince faille qui laissa glisser une phrase tout juste perceptible.
-Si ce que vous dites est vrai... On est salement dans le pétrin...
-Pourquoi donc, répondit Jake.
-C'était le seul pisteur de toute la ville ; il saura brouiller les pistes, et nos soldats ne sont pas spécialisés pour retrouver une telle personne. De plus, il est potentiellement dangereux, et je sais que cet homme ne rigole pas lorsqu'il se bat. Il est vraiment puissant.
-Mais nous, nous savons mener des enquêtes ! Dit Jake avec hâte. Nous sommes même très renommés pour nos exploits.
Jake donnait une foule d'explications et d'instructions, tandis que Sir Arcos qui comprenait peu à peu la supercherie se mit à confirmer ce que débitait son jeune ami.
-Et donc, pour le moment vous devriez mettre un prix sur sa tête. Enfin non pas tout de suite ; d'abord précisez seulement que toute information concrète sera récompensée ; il ne faut pas affoler la population. Cela suffira pour produire un impact sur son comportement, pour la suite on verra comment les choses évolueront avant d'agir.
Jake se tut, et Wiltom reprit sa plume.
-Très bien, donc disons... 50 pièces d'or, cela devrait suffire je pense.
Le conseiller reposa sa plume dans son encrier lorsque, sans prévenir, quelqu'un ouvrit brusquement les portes. Un garde à bout de souffle se rapprochait. On ne pouvait pas facilement discerner son visage derrière son casque, mais l'on voyait tout de suite grâce à sa silhouette que le garde était une femme. Après s'être calmée, elle articula très rapidement une phrase. Sa voix était pleine d'assurance, féminine, mais pas très aiguë, et légèrement enraillée.
-J'ai une grave information à vous transmettre !
-De quoi s'agit-il ? Dites-moi !
La femme tourna la tête vers les deux jeunes hommes avant de revenir sur le vieux conseiller qui comprit le message qu'elle voulait lui transmettre. Il la rassura.
-Ne vous inquiétez pas, ces deux-là doivent savoir tout ce qu'il se passe ici.
Alors tout de go, le garde leur expliqua les faits.
-Plusieurs soldats ont découvert un corps encore chaud de l'un des nôtres ! Il n'était pas très bien dissimulé, une jambe dépassait d'un bosquet de fleurs dans le jardin de Caduric. Sa maison était ouverte et nous sommes entrés dans sa cave, où nous avons découvert deux autres corps, bien plus vieux. Nous n'avons pas pu les identifier.
-500 pièces d'or, 500, je vais rajouter un zéro... Mort ou vif.
-Oui, on doit agir impérativement, répondit Jake. J'aurais besoins de sel et de farine.
Wiltom rectifia la prime et dit :
-Je peux en avoir, mais il est interdit de pénétrer dans les cuisines. On y cuisine le repas du roi, donc il est normal que l'on prenne ce genre de mesure.
-Mais enfin, vous êtes surchargé, vous pourriez bien nous laisser y aller, non ? Et puis, n'y a-t-il pas un goûteur qui vérifie que le plat est bon ?
-Si, vous avez raison, et puis je vous avoue que vous m'inspirez bien plus confiance que la plus parts du personnel ici. Je vais vous indiquer où sont les cuisines, et vous n'aurez qu'à dire que c'est moi qui vous envoie. Il s'adressa ensuite à la femme qui, allait retirer son casque. Quant à vous, restait là encore une minute, je vous raccompagne.
Après quelques couloirs, on sentait déjà l'odeur du dîner qui cuisait. Non loin de nos deux héros se trouvait la cuisine de laquelle on pouvait voir la lueur des flammes de la cheminée danser sur les murs du couloir. Tout en avançant, Sir Arcos ne manquait pas de ranimer les quelques fleurs sur son passage, à coup de "wolfé vehil". Les voilà enfin devant la cuisine, une grande pièce ouverte...
[WWOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!! C'est le grand retour !!! Ouais vous m'avez trop motivé, j'ai dit que je faisais une pause, mais vous êtes 18 à vous être abonné en deux semaines merci à vous tous ! De plus ce matin j'ai reçu un petit cadeau ! Merci à toi @Myositis pour la petite attention que tu me portes, ainsi que cette couverture ^^
Ça me fait vraiment plaisir, vraiment, que ce soit des commentaires, des conseils, des fanarts, des petites choses, n'hésitez pas, j'apprécie vraiment beaucoup ! ^^
A la prochaine pour le prochain chapitre (ou pour un poème, j'en ai envie aussi) o/^^]
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