Sept décembre

Ce jour-là, Audrey n'ouvrit pas son cadeau avant l'heure du souper. Elle préférait attendre d'être en famille pour déballer ses présents, et comme elle s'était réveillée en retard et que Percy venait de quitter pour le bureau quand elle était descendue à la hâte dans la cuisine, elle avait dû attendre.

Quand elle eut fini de mettre la table, elle se dirigea vers son calendrier et tendit la main pour prendre le petit sac du 7, mais Percy l'intercepta.

— Attends le dessert pour l'ouvrir, dit-il.

Audrey haussa un sourcil, mais hocha la tête et alla s'asseoir à côté de Lucy. Elle était intriguée par son cadeau – ça ne ressemblait pas à son mari, de préparer des surprises et faire des manigances. Elle ne l'aurait jamais avoué à voix haute, mais elle était parfois jalouse de sa belle-sœur Angelina, qui avait l'air de ne jamais s'ennuyer avec son mari farceur. Il n'y avait rien de routinier dans leur mariage.

— Lucy, arrête de manger si vite, tu vas t'étouffer, dit Percy d'une voix ferme. On dirait un Niffleur.

— Mais je veux arriver vite au dessert pour que maman ouvre son cadeau, répondit leur fille, la bouche pleine.

Audrey sourit et, pour faire plaisir à Lucy, se mit à manger plus rapidement elle aussi. Même Percy, amusé par les deux femmes assises face à lui, commença à mâcher un peu plus rapidement. Il fut tout de même le dernier à finir son assiette, prenant tout son temps pour savourer ses quelques dernières bouchées de saumon.

Quand il eut finalement aval son dernier morceau de poisson, Lucy se précipita au calendrier de sa mère et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, avait posé devant elle le sac du 7 et attendait, trépignant d'impatience, qu'elle l'ouvre. Audrey lança un regard mi-amusé, mi-curieux à son mari avant de mettre la main dans le sac.

— C'est quoi ? demanda Lucy, perplexe.

Audrey sourit de toutes ses dents.

— Une grenade, répondit-elle. C'est mon fruit préféré depuis que je suis toute petite, quand j'ai passé un été en Grèce avec mes parents.

Pendant ce temps, Percy avait sorti sa baguette, Il donna un petit coup à la grenade, qui s'ouvrit sous les yeux intéressés de Lucy. Il s'apprêtait à un donner un autre quand Audrey interrompit son geste.

— Le meilleur de manger une grenade, expliqua-t-elle, c'est chercher les grains nous-mêmes.

Elle montra à Lucy comment faire, envoyant quelques graines rouges sucrées dans sa bouche. Sa fille fit de même, son visage s'illuminant quand ses dents croquèrent le fruit.

— C'est comme des bonbons ! s'exclama-t-elle.

Lucy poussa sa mère pour avoir la place de s'installer sur sa chaise à côté d'elle, et ensemble, les trois Weasley mangèrent ce soir-là la grenade jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun grain rouge.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top