Noël
Assise sur le fauteuil du salon, Molly admirait le superbe cadeau que lui avait offert Arthur le matin même : une grande horloge magique, au moins cinq fois plus grande que la précédente, pour remplacer l'ancien modèle. Molly avait souvent rouspété sur le fouillis de cette horloge, maintenant qu'ils y avaient ajouté leur gendre, leurs brus, et tous leurs petits-enfants. Sans parler de l'aiguille de Fred, qui était bloquée entre « En danger de mort » et « Perdu » depuis mai 1998.
Pendant tout le mois de décembre, elle trouvait une aiguille pour un membre de la famille dans son calendrier de l'avant. Ce n'est que vers le 8 décembre qu'elle avait compris ce qu'Arthur avait préparé pour elle. Dès lors, elle avait ouvert ses cadeaux avec hâte tous les matins, découvrant avec joie comment son mari avait décoré chaque aiguille individuelle. Celle de Ginny avait la forme d'un balai ; celle de la petite Molly, d'un pinceau ; Hermione, elle, avait une plume.
Ils avaient passé la journée à installer les aiguilles sur les sept faces de l'horloge. Leur couple seul en haut puis, en-dessous, les plus grosses familles de Bill et de Ginny encadraient celles de Ron, de George, de Percy, et l'aiguille solitaire de Charlie – à laquelle Molly ne perdait toujours pas espoir d'un jour donner une compagnonne ou deux.
Pour la énième fois de la journée, Molly passa son doigt autour d'une des faces, lisant les nouvelles catégories qu'Arthur y avait inscrites. « À la maison », « À l'école », « Au bureau », évidemment. « Perdu », « En chemin », « En vacances ». « En danger de mort », sur lequel personne n'était tombé depuis des années.
Et puis, tout en haut, « Au Terrier », sur lequel les vingt-cinq aiguilles étaient braquées pour le traditionnel réveillon de Noël.
Au moment où Molly se disait à quel point elle était chanceuse d'avoir une si belle famille, la petite Lily entra dans le salon.
— Grand-maman, tu viens ? On t'attend pour couper la bûche.
Molly reposa l'horloge sur la table basse, puis sourit à sa petite-fille et lui tendit une main.
— Je ne manquerais ça pour rien au monde.
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