James avait prévu se lever tôt pour ouvrir son dernier cadeau du calendrier de l'Avent à Poudlard, descendre prendre un bon déjeuner, peut-être faire une dernière bataille de boules de neige avec Markus et Clive, puis avoir tout le temps de descendre vers Pré-au-Lard pour prendre le train qui le ramènerait chez lui pour les vacances de Noël.

Mais bien sûr, ce genre de plan ne fonctionnait jamais.

Son réveille-matin ne sonna pas, et ses camarades de dortoir n'eurent même pas la politesse de le réveiller en se levant, si bien que James n'eut que le temps d'attraper son sac, de descendre les marches quatre à quatre et de se jeter dans la dernière diligence tout juste avant son départ vers le Poudlard Express. Il s'excusa auprès des trois Serpentard de sixième année qu'il avait surpris et dérangés avec son arrivée inopinée, et se fit le plus petit possible contre la porte pendant les dix minutes que dura le trajet.

La diligence était à peine arrêtée que James en descendait déjà pour grimper dans le train à toute vitesse. Au troisième compartiment dans lequel il mit la tête, il trouva ses cousins – Molly, Fred et Dominique seulement ; Victoire était trop « cool », du haut de ses seize ans, pour se tenir avec ses petits cousins. Il s'assit entre Molly et Fred avec un soupir de soulagement.

— Ah, flûte, tu es là ! dit Dominique.

— Merci, Dom, répondit James en haussant un sourcil. Moi aussi je suis content de te voir.

— Non mais c'est qu'on avait parié avec Freddy que tu raterais le train. Maintenant, je lui dois une chocogrenouille.

James envoya à ses cousins un regard énervé.

— Tant que vous racontez pas à mes parents que j'ai failli arriver en retard, je ne dirai pas aux vôtres que vous avez tous les deux eu un T à votre premier examen de potions.

Dominique lui tira la langue et Fred fit mine de verrouiller sa bouche à double tour pendant que Molly rigolait.

Après un battement, elle rompit le silence.

— Vous avez ouvert vos calendriers ce matin ? demanda-t-elle. Lulu m'a fait des boucles d'oreille à l'école, elles sont trop jolies, vous trouvez pas ?

Pendant que Dominique s'extasiait sur le cadeau de sa cousine, James ouvrit son sac et se mit à chercher frénétiquement. Non, il ne pouvait tout de même pas avoir oublié –

En posant la main sur une petite enveloppe, il soupira de soulagement et la sortit, laissant tomber le sac encore ouvert entre ses pieds.

— C'est ton cadeau ? demanda Fred.

— Ouais, répondit James en décachetant l'enveloppe. J'ai pas eu le temps de l'ouvrir ce matin.

De l'enveloppe, il sortit une photo de Cameron Hubert, son joueur de Quidditch préféré. Sur celle-ci, il était écrit, en encre rouge, « Pour James, de Cam ».

— Wouah, la classe ! s'exclama Fred en lui arrachant la photo des mains pour l'admirer de plus près. C'est ta mère qui t'a envoyé ça ?

— Probablement, dit James en lui reprenant. Elle l'a interviewé au mois d'octobre pour la Gazette.

— Passe la photo, je veux la revoir !

— Bas les pattes ! Tu vas la salir !

Pendant que les garçons se chamaillaient, les filles s'échangèrent un regard et levèrent les yeux au ciel avant de se mettre à rigoler.