Chapitre 3 : Encore ce maudit bal de début d'année

À Ilvermony, il était de tradition de danser durant une nuit l'arrivée des nouveaux et anciens : c'était l'occasion chez tout le monde de mettre en oeuvre ses talents de danseurs. La valse, était principalement la danse la plus dansée, car elle était la préférée du directeur, monsieur Yves, un nom de famille quelque peu moldu. Les plus anciens savaient que le directeur en personne dansait pour l'ouverture du bal une valse avec sa femme, madame Yves, qui avait un teint grisâtre et des rides à en perde la tête. Cette dame portait de grandes robes pour les bals de début d'année, ce qui montrait un peu le côté français de madame Yves.
Chaque année, Susan revêtait une robe que lui avait acheté Agathe, qui partait pendant les grandes vacances dans plusieurs pays différents : une année, elle était partie en Afrique et avait acheté une robe de bal pour elle et Susan, aux motifs africains, ce qui leur avait rapporté des moqueries de la part des autres élèves. Pourtant Antoine avait déclaré qu'elles étaient resplendissantes dans ces robes d'une culture riche et belle.
L'année précédente, elle était allée en Chine. Et là encore, elle avait fouillé chaque boutique pour deux robes de bal. Cette année, elle était partie en Anglettere, et avait acheté les robes de bal plus somptueuses que personne n'ait jamais vues : l'une était grise pailletée avec des morceaux de dentelle noire dans le dos, avec un sortilège rendant cette robe quelque peu magique. L'autre était blanche, avec un jupon, mais cette robe là était courte, laissant voir les jambes de sa partenaire : la robe cachait les genoux, mais le reste n'était pas protégé. Elle avait dessus de la dentelle grise, sans pailletes, et ressemblait à la robe du conte d'Alice au pays des merveilles, mais en blanche. Côté garçons, la flemme était au rendez-vous : les cheveux coiffés, un costume sobre, souvent noir et l'affaire était faite. Mais le plus "flemmé" des garçons d'lIvermony était bien Antoine : le jour du bal, en deuxième année avait mis un pantalon et un tee-shirt, ce qui avait offensé la directrice, qui lui avait enlevé 50 points pour les Wampus. Cette année, Antoine avait dans la tête un optimiste venant de nul part, comme un aimant magnétique qui vous fait lever le matin de votre lit confortable. Antoine était donc dans son lit, les cheveux ébouriffés.

-OUAH... booooonnnjour !

Il s'étira en baillant, en regardant les dortoirs : une ambiance chaleureuse, conviviale, tout pouvait mettre de bonne humeur, surtout quand on s'appelait Antoine Powild et que l'ont avait un optimiste inconnu dans notre tête. Il se leva, voyant les autres Wampus faisant une grâce matinée en ce samedi. Toujours en pyjama, il gagna la salle commune et s'asseyant sur un canapé, il contempla le ciel, à partir d'une fenêtre, lorsqu'une main vint le sortir de sa rêverie.

-Antoinounet !

Il se retourna, le visage crispé.

-Ah. Bonjour Lucie. Je t'ai déjà dit que je n'aimais absolument pas ce surnom.

La jeune fille s'appelant Lucie sautilla de partout, elle attendait quelque chose.

-Mais bon sang, tu veux quoi ?

Lucie sautilla de plus belle, en essayant de ne pas crier.

-C'est ce soir le bal de début d'année !

-Merci... je le savais déjà, prévisa-t-il d'un air sarcastique.

-Et tu n'as pas de cavalière !

Il était vrai qu'Antoine n'avait pas de cavalière, ce qui était assez embêtant pour lui. Mais il était possible qu'il demande à quelqu'un, mais encore fallait-il que cette personne se réveille...

-Merci de me remémorer ça Lucie, il faut que je passe en mode traqueur de cavalière !

Lucie arrêta de sautiller et le regarda.

-Tu...ne...viens...pas...avec...MOI AU BBBBALLL ?

Antoine se boucha les oreilles, sachant très bien qu'elle pouvait crier d'un moment à l'autre.

-Je vais réfléchir ! Je n'ai toujours pas choisi.

Lucie se calma et alla se coiffer dans la salle de bains des filles.

-Elle est trop bizarre.

-Salut Powild !

-Salut Antoine !

Le garçon se retourna, et salua de la main les deux filles qui passaient assises sur le canapé de la salle commune en train de se murmurer des secrets à l'oreille.

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