Les deux élèves de Wampus n'attendirent pas que Mme Pissvrin leur réponde, car ils s'élancèrent à travers le dédale de couloirs jusqu'à la cour qui menait à la forêt intérieure.
Déjà, on pouvait entendre le bruit des sortilèges lancés par Agathe, et les maléfices de la Mangemort.

- Incarcerem ! Lança l'Antoine du passé.

Le combat entre les trois sorciers et l'infirmière avaient déjà commencé.

- Comment... comment est-ce possible? Bégaya la professeur.

Elle recula de quelques pas, et semblait vouloir fuir. De la peur se lisait dans ses yeux clairs.

- Que faites-vous ? Demanda Antoine. Agathe a besoin de nous !

- Écoutez... Je vais aller chercher M.Yves, d'accord? Lui seul pourra aider cette jeune fille, et battre cette femme. Ne bougez pas, d'accord ?

Sur ces mots, elle partit au plus vite que ses jambes le pouvaient.

- C'est une blague ? Comment un professeur peut oser fuir devant le combat ? S'énerva Antoine.

- Je crois savoir, dit Susan d'une voix neutre. J'avais entendu en deuxième année qu'un de nos professeurs s'était fait agressé par un Mangemort lorsqu'il était enfant. Mais j'ignorais que c'était elle...

- Revigor, revigor, revigor !

Les deux sorciers se retournèrent. Ils savaient qu'à ce moment-là, Antoine était à terre. Ils coururent jusqu'à l'orée de la clairière, et se cachèrent derrière les arbres pour observer la scène.

- Aguamenti, dit la Susan du passé.

- C'est bientôt le moment... chuchota Antoine, plus que déterminé.

Il voulait à tout prix en finir avec cette Mangemort. D'ailleurs, cette dernière était allongée au sol, à cause du sortilège de la susan du passé. Susan suivit le regard de son ami, et comprit où il voulait en venir.

- Tu ne vas pas faire ça...

- S'il le faut pour sauver Agathe, je le ferais.

Toute trace d'émotion avait disparu du jeune homme à la peau mat.

- Tu ne connais même pas le sortilège...

- J'en connais de nombreux qui lancés de nombreuses fois peuvent la neutraliser.

- Mais on ne doit pas se faire remarquer...

- Tu as peut être une meilleure idée ? Depuis tout à l'heure je t'écoute, mais ça n'a mené à rien !

- Figure-toi que j'essaie moi aussi de trouver des solutions !

- Des solutions qui ne vont pas sauver notre amie !

Pendant qu'ils se disputaient à voix basse pour ne pas se faire entendre, l'Antoine du passé s'écria :

- Bon, il faut aller voir les professeurs !

Antoine se retourna pour se voir, ainsi que les deux filles. Ils partaient sans prendre la peine de ligoter l'infirmière, ou de s'assurer qu'elle n'était pas en état de se lever...
Alors que le trio partait en direction de la sortie de la forêt, l'infirmière commençait à se tortiller au sol pour récupérer sa baguette magique. C'est le moment pour prouver que tu es doué en sortilèges, se dit Antoine dans sa tête.

- Expelliarmus !

L'infirmière qui avait saisit sa baguette la vit s'envoler loin devant elle.

- Levicorpus !

Mme Bongato s'éleva dans les airs en se débattant de plus belle. Mais c'était une Mangemort, et elle réussi, sous les yeux ébahis des jeunes sorciers, à maîtriser le sortilège et à redescendre au sol. Elle tendit la main, et sa baguette vint à elle. d'un tour de poignet, elle fit tomber Agathe du passé au sol.

- Non...

Antoine regarda la scène, ne sachant que faire. Mais Susan posa sa main sur son épaule et lui dit:

- Tu m'as dit que tu connaissais un sortilège pour la neutraliser ! Vas-y !

Alors que la Mangemort s'apprêtait à lever sa baguette au-dessus de sa tête, afin de prononcer la sentence fatale pour Agathe, Antoine prit son courage à deux mains, resserra la pression autour de sa baguette et hurla :

- CONFRIGO !

Mme Bongato eut seulement le temps de se tourner vers la boule d'énergie bleue qui fonçait droit sur elle, avant d'être projetée dans les airs, jusqu'au dessus des arbres.

- Ouah... Tu as réussi ! S'écria Susan. Je n'ai jamais vu de sortilège aussi... puissant.

Antoine se tourna vers Susan et lut de la fierté sur son visage. Lui aussi était fier d'avoir accompli sa mission.

- Il faut qu'on retourne dans le bureau du Proviseur avant de nous faire remarquer, décida Antoine.

Ils partirent donc en courant rejoindre le lieu de départ.

***
Susan et Antoine arpentaient les couloirs à la recherche d'Agathe.

- Ce n'est pas normal... Pourquoi on ne l'a trouve pas ?

- Peut-être que...

Soudain, alors qu'ils s'apprêtaient à rentrer dans leur salle commune, une Agathe ravissante en sortit. Elle avait déjà revêtu sa robe de bal, qui pour susan semblait être la plus belle du monde.

- AGATHE ! S'écrièrent en même temps ses deux amis, qui se jetèrent dans ses bras.

Sans attendre, ils lui racontèrent tout dans les moindres détails, en prenant soin d'épargner le fait que les deux sorciers avaient retourné le temps. Ils se promirent de garder cela comme leur petit secret à tous les deux.

- Je me demande où est passé l'infirmière... dit Antoine.

- Apparement, elle a été retrouvée pendue à l'envers dans un arbre, et lorsqu'ils l'ont descendue, elle ne se souvenait plus de rien... et elle prenait même Mme Pissvrin pour sa mère !

Les trois amis rigolèrent de bon cœur avant de décréter qu'ils devaient partir rapidement pour se changer. Car malgré toute cette histoire, le bal allait commencer. Et c'était le moment qu'Antoine attendait. Le garçon voulait avouer ses sentiments à Susan.