Chapitre 15 : Retournons le temps !
Tout s'était passé en quelques secondes. L'infirmière qui a tenté de s'échapper, Agathe qui les suivaient juste derrière eux, et la lumière verte...Beaucoup de questions fusaient dans la tête de Susan. Mais pourquoi avait-t-elle fait ça ? Pourquoi ?
L'émotion prit le dessus de la jeune fille, qui s'effondra en larmes. Quant à Antoine, il ne fit transparaître aucune émotion. Il ne voulait pas montrer à Susan qu'il était autant affligé qu'elle, si bien qu'il l'a prit dans ses bras et qui l'emmena un peu plus loin, à quelques mètres du corps sans vie d'Agathe. Il avait une idée en tête, mais il ne savait pas si cela allait fonctionner... Il voulait tout de même tenter, car face à cette injustice, il devait tout essayer.
***
- Es-tu sûr de toi ? Demanda Susan dont les yeux étaient encore rouges et mouillés.
- Oui, confirma Antoine.
Les deux adolescents se trouvaient dans le bureau du directeur où figurait, caché dans les tiroirs, un objet rare et magique, aux propriétés à la fois fascinantes et dangereuses.
- Tu sais que retourner le temps peut avoir des conséquences sur l'avenir. De plus, j'ai lu que si on se voyait dans le passé, il pourrait nous arriver des choses terribles, informa Susan, qui avait encore la voix toute tremblante après avoir pleuré la mort d'Agathe.
- Chut ! Je cherche le retourneur. Continue de surveiller ! Ordonna le garçon.
- On devrait appeler des professeurs, continua-t-elle. Et ne te laisse pas emporter par l'émotion...
Antoine s'arrêta de chercher puis se retourna d'un pied ferme.
- Tu crois vraiment que les professeurs accepteraient de retourner le temps pour faire revenir Agathe ?
- Je... hésita-elle.
- Voilà. Si tu veux partir, je comprendrais, mais ne me ralentis pas dans mon objectif.
La jeune sorcière se tut, penaude, et se remit à son poste de guet. Dix minutes s'écoulèrent avant que le sorcier à la peau bronzée s'écrit :
- J'ai trouvé !
Susan se retourna et vit un médaillon doré. Au milieu, un petit sablier y était incrusté dans un cercle. Quelques étoiles parsemaient les anneaux qui entouraient le sablier. Antoine s'approcha de son amie avec assurance.
- Tu es sûr ? Répéta Susan.
Antoine hocha la tête, plaça une des deux chaînes autour de son cou, puis autour de celui de Susan, et tourna une fois le sablier. Les deux amis furent alors transportés dans le passé, une heure avant. Le monde défila en arrière pour les deux adolescents avant de s'arrêter.
- Tu es fou ! Le directeur aurait pu se retrouver dans le bureau à ce moment-là ! S'exclama Susan.
- Non, je savais qu'il était avec M. Elhar, répondit Antoine.
Les deux sorciers regardèrent à travers l'ouverture de la porte du bureau, et partirent rapidement de la pièce pour se cacher derrière une statue de Ilvermorny, représentant l'oiseau-tonnerre de la maison Thunderbird.
- Qu'est-ce qu'on fait ? Chuchota Susan, une larme coulant sur sa joue.
- On va bientôt sortir de notre salle commune. L'infirmerie n'est pas loin. Il ne faut pas qu'on se croise.
Susan suivit le regard de son ami, et attendit patiemment que leurs doubles arrivent.
Alors que Antoine et Susan du passé sortirent pressés, Antoine du présent avait déjà sa baguette pointée sur eux-mêmes lorsque Susan posa sa main sur son bras.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée... On ne doit pas modifier le passé.
- Mais c'est ce qu'on va faire en sauvant Agathe de l'infirmière !
Susan réfléchit quelques instants. Elle se remémora la scène de combat entre Agathe et l'infirmière... Elle se souvint qu'il y avait de nombreuses lumières provenant des baguettes, mais il y en avait beaucoup trop. Et si...
- Je crois que j'ai une idée... Suis-moi.
La sorcière s'avança à pas de loups dans le couloir, suivit du jeune garçon qui l'interpella sans qu'elle se retourne.
- Attends ! Explique-moi !
Susan attendit d'être à la hauteur de l'infirmerie pour s'arrêter derrière une statue de Serpent Cornu.
- Je ne sais pas si tu vas me croire, mais je pense qu'on a déjà fait ça une fois.
- Comment? S'étonna Antoine. Ce n'est pas possible!
- Tu te souviens de tous les sortilèges lancés par Agathe et l'infirmière dans la forêt ? Il n'y en avait pas trop selon toi ?
Antoine essaya de se refaire la scène en tête. Il s'était fait cette réflexion, mais il s'était tout simplement dit que dans un combat, les sortilèges fusaient de toutes parts...
- Possible... mais alors pourquoi Agathe est morte ?
- Ça je ne sais pas... Peut-être qu'on a fait quelque chose qu'on ne devait pas ?
- Tu crois ? Qu'est- ce que ça pourrait...
Antoine n'eut pas le temps de finir que la porte de l'infirmerie s'ouvrit à la volée, et les deux sorciers du passé couraient à la recherche de la mangemort, celle-ci s'étant enfui avec leur amie.
- Il faut qu'on y aille maintenant ! S'exclama Antoine en se levant précipitamment.
- Non ! On ne peut pas se jeter comme ça dans la gueule du loup ! Dit-susan en l'attrapant une nouvelle fois par le bras.
Elle le tira derrière la statue.
- Je te rappelle qu'on ne doit pas nous voir...
- Mais on doit prendre notre revanche !
- Écoute, le raisonna Susan. Même si tu ne veux pas montrer tes sentiments et que tu ne pleures pas, je sais ce que tu ressens. Ça ne servirait à rien de retourner la combattre à nous deux. On a besoin...
- Non ! Là on sait précisément ce qu'elle va faire. Comme ça, on peut la prendre par surprise !
- Antoine... elle est beaucoup plus forte que nous ! Ma cousine qui vit en Angleterre à Poudlard m'a parlé des Mangemorts: leur magie est très puissante. Et puis, tu as retenu chaque sortilège qu'elle a lancé ? Je ne pense pas. Allons prévenir des professeurs.
Antoine commença à s'énerver.
- On perd du temps ! Les professeurs ne vont pas nous croire, et ils sont dans les préparatifs du bal. Le temps de les prévenir, la Mangemort aura fait ce qu'elle voulait des élèves !
- Chut ! Calme-toi. Tout le monde va nous entendre, murmura Susan en posant son index sur ses lèvres. Tout va bien se passer si on appelle des professeurs. C'est plus sûr pour tout le monde,continua-t-elle d'une voix calme et convaincante.
Le jeune sorcier jeta un regard dans la direction que l'infirmière avait prise plus tôt avec l'une de ses meilleures amies. Il baissa la tête et dit :
- Bon, O.K., tu as raison. Je me suis laissé emporter par l'émotion. Regarde, Mme Pissvrin ! S'exclama-t-il en pointant du doigt la professeur de potions.
Susan se retourna et vit la professeur leur sourire.
- Eh bien jeunes gens, vous n'êtes toujours pas prêts pour le bal ? Demanda celle-ci toute excitée.
- Heu... madame. En fait...L'infirmière n'est pas ce que vous pensez. Elle fait du mal aux élèves et leur a lancé le maléfice du double I...
- Qu'est-ce que vous racontez ? Coupa-t-elle. Comment osez-vous...
- Nous savions que vous ne nous croirez pas, commença Susan en regardant Antoine. Cependant, il le faut.
La professeur les regarda d'un oeil perplexe.
-Prouvez-le moi.
Antoine jeta un regard derrière lui.
- Suivez-nous.
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