26 : Audience et accidents

Comme vous devez le savoir, les examens sont TRÈS proches de maintenant et les révisions ont sonné leur grand retour depuis quelques temps malheureusement.
(Je suis en pleine révision de la  en grec ancien et autant vous dire que c'est le pompon ce truc ! Vous vous imaginez qu'ils ont du PARTICIPE FUTUR ???!)

Bref, pour dire que le suivant est en cours d'écriture, qu'il n'arrivera pas avant deux semaines au moins. En tout cas, ce sera au pire la dernière semaine de juin puisque je pars les deux premières semaines de juillet à Londres sur les traces de Harry Potter.

D'ailleurs, on va faire du Quidditch, vous savez, ce merveilleux sport bien ridiculisant pour les pauvres moldus que nous sommes...

Enfin... Bonne lecture !

Période couverte par le chapitre : du samedi 22 janvier au lundi 24 janvier 1977.

Un léger voile de givre recouvrait les toits de la célèbre école de sorcellerie. Aussi délicat que du cristal mais aussi éphémère qu'un papillon, il enveloppait la bâtiment telle une mariée dans sa robe blanche. 

Un pied toucha le sol glacé. Puis un deuxième chercha à tâtons ses pantoufles. 

Contrairement aux croyances populaires, vivre dans les cachots n'étaient pas si désagréable que ça. La lumière, tamisée dans la salle commune, se répandait dans les dortoirs et illuminait doucement les murs tendues de tapisseries. 

La jeune femme se glissa dans la salle de bain sans un mot et verrouilla la porte d'un sort avant de vérifier qu'il n'y avait aucun mouchard dans la petite pièce. 

"Je deviens paranoïaque", se fustigea-t-elle. "Je dois arrêter."

Elle prit sa brosse et sa baguette et lissa ses cheveux châtains soigneusement pour les rassembler ensuite en une queue de cheval basse et simple. Un coup d'oeil à sa montre  - sorcière, évidemment - lui confirma qu'elle avait encore largement le temps avant d'aller déjeuner. 

Il était sept heure et quart. 

oOo

Violett s'était levée tôt ce samedi matin pour aller chercher des produits frais au marché. Soupesant des clémentines, elle décida de préparer un dessert à base de ces fruits le soir même. Après tout, Euphémia et Fleamont Potter étaient invités chez les Evans et elle se devait de les recevoir et de leur faire goûter la gastronomie moldue. 

- Je suis rentrée, chéri, annonça-t-elle lorsqu'elle passa le seuil de sa demeure, les bras chargés de paquets.

- J'arrive ! répondit-il depuis le salon.

Donald Evans déchargea son épouse de ses courses et les rangea dans leur cuisine.

- J'ai remarqué que tu n'avais pas pris de petit-déjeuner ce matin, dit-il en regardant sévèrement Violett.

- Pas eu le temps.

- C'est pourquoi je t'ai préparé des pancakes, déclara-t-il, fier de lui. Sirop d'érable et pomme, tes préférés. 

- T'ai-je déjà dit que tu étais l'homme parfait ? 

- Pas assez, rit-il légèrement. 

- Je t'aime. 

- Moi aussi, se contenta-t-il de répondre en lui servant une assiette de pancakes généreusement nappés de sirop d'érable. 

Mrs Evans termina son copieux petit-déjeuner un quart d'heure plus tard et décida de nettoyer un peu sa maison. Son mari, quant à lui, se chargeait de couper les légumes pour le potage du soir-même. 

oOo

Une main réconfortante se posa sur son épaule, la forçant à se retourner vers l'inopportune. 

- Tu n'oublies pas que ma mère passe à quinze heure tapante te chercher ? demanda Artémis Brownwood. 

- Comment pourrais-je oublier ? rit nerveusement Eleanor. C'est mon avenir qui est en jeu ! 

- On sera un peu comme des sœurs, dit son interlocutrice. Je n'ai jamais eu de sœurs et j'ai toujours rêvé d'en avoir au moins une. 

- Moi, je ne l'ai jamais connue, ma soeur. 

- Je ne savais pas ! s'étonna-t-elle. Pourquoi, si ce n'est pas indiscret ? 

- Elle est née quatre ans avant moi et est morte d'une malformation cardiaque trois mois plus tard, expliqua Eleanor. 

- Toutes mes condoléances, Eleanor. 

Elle haussa les épaules. 

- Ca ne me touche pas plus que ça, déclara-t-elle. Certes, c'est vraiment triste pour elle et mes "parents", mais je n'étais pas née à ce moment-là. En plus, il faut bien s'attendre à quelques bizarreries de Dame Nature vu la consanguinité que les sang-purs s'attachent à perpétuer. 

- Tu travaille pour Histoire de la Magie ? demanda Artémis en désignant le volumineux ouvrage qu'elle parcourait. 

- Oui. On a un devoir à rendre pour mercredi et j'aimerais le terminer ce week-end pour pouvoir profiter de mes temps libres durant la semaine. 

Artémis commença à pouffer. 

- Qu'est-ce qui te fait rire ? demanda-t-elle, vexée qu'on puisse se payer sa tête. 

- Rien, hoqueta Artémis. C'est juste... c'est juste que c'est la première fois que tu me dis que tu veux profiter des temps libres ! 

- Et ? 

- Je t'imagine en train de... Non, oublie. 

Plus que sceptique, Eleanor reporta son attention sur sa rédaction, sa presque-future-soeur continuant de rire tout bas. 

oOo

Remus Lupin se rendait à l'infirmerie pour un petit problème d'insomnie. En chemin, il croisa celui de la si intrigante Hermione Frostenay. 

- Ca va ? demanda le lycanthrope à la Gryffondor. 

- Très bien, et toi ? s'enquit Hermione, poliment. 

- Oh, la routine recommence. Les cours, les blagues, tout ça, tout ça. 

- On dirait quelqu'un de déjà blasé par la vie, déclara-t-elle. C'est triste, n'est-ce pas ? 

- Au fait, demanda Remus subitement pour éluder la question d'Hermione, comment avez-vous trouvé notre blague de la semaine passée ? 

- Nous ? s'étonna la sorcière. 

- Oui, Ron, Harry et toi. 

- Elle était pas trop mal, reconnut Hermione. 

- Pas trop mal ? répéta Lupin, légèrement déçu. C'était notre meilleure farce en six ans ! Dans votre ancienne école, vous aviez aussi des blagueurs ? 

- Oui, confirma  la supposée Canadienne. C'étaient des jumeaux. Ils s'appelaient... Lucas et Marc, ou plutôt Larc et Mucas. Ils vous ressemblaient un peu, les Maraudeurs je veux dire. 

Remus acquiesça. 

- Elle est plutôt sympa, la prof d'Histoire. 

- Elle est géniale ! s'enthousiasma Hermione. Et je n'ai jamais vu Potter être attentif à un cours, confia-t-elle. 

- Je ne suis pas sûr que ce soit la prof qui influence son attitude. Je pense plutôt que le facteur modifié s'appelle Lily Evans, plaisanta-t-il. 

Ils rirent de bon coeur jusqu'à la double porte de l'infirmerie. 

- On se voit au souper, je suppose. A tantôt. 

- A bientôt, Hermione, salua Remus avant de s'engouffrer dans l'infirmerie aux murs blancs. 

Il frotta son poignet, douloureux depuis quelques temps. Une petite trace rouge avait fait son apparition qui avait laissé maintenant place à une fine cicatrice blanche.

Poppy Pomfresh, toujours aussi impeccable dans sa tenue immaculée, sortit de son bureau et pria Remus de s'asseoir sur un des lits.

- Vous avez l'embarras du choix, Lupin. Etrangement, j'aurais pensé que plus de monde se retrouverait à l'infirmerie après les excès de la nouvelle année et le bal en février, raconta-t-elle.

- Humf.

- Oui, mon garçon, vous savez... Les fêtes, des repas peu recommandés pour la ligne, les sucreries... D'habitude, j'ai des filles qui refusent de s'alimenter à la rentrée pour retrouver leur ligne d'antan ! Enfin, je ne vais pas me plaindre ! conclut Poppy Pomfresh. 

Elle prit sur une des étagères de son officine un baume violet. Elle appliqua la substance mauve sur la cicatrice au poignet de Lupin et l'enroula d'une bande de tissus. 

- C'est un baume réparateur, expliqua l'infirmière. Demain, la cicatrice aura disparu. 

- Merci, Madame. 

- Comment vous êtes-vous fait cela ? demanda l'infirmière. 

- En tombant dans les ronces lors de la dernière... vous-savez-quoi. 

Elle acquiesça. 

- Vous avez gratté la plaie après, constata Pomfresh. Chaque mois, revenez me voir pour mettre du baume sur vos blessures, même si j'ai pu constater une nette baisse de mutilation depuis l'année passée. 

- Les nuits sont moins pénibles, justifia le lycanthrope, tendu. 

Pomfresh émit un petit 'hum' et libéra la Gryffondor en lui conseillant de mettre un pansement avant d'aller coucher. 

oOo

Juste après le repas de midi, les joueurs composant l'équipe de Quidditch des fiers Lions se réunirent dans les vestiaires pour une mise au point concernant l'entraînement imminent. 

- Alors, commença James, aujourd'hui, on va se concentrer principalement sur nos techniques d'attaques. Les Serdaigles sont plus portés sur la défense des buts que les autres équipes et nous devons essayer de faire diversion pour pouvoir marquer. 

- Quelques figures acrobatiques pourraient faire l'affaire... jugea Ann Callaway, Poursuiveuse avec James Potter et Kay Stratford qui remplaçait la regrettée Meadowes. 

- Les piafs vont pas se laisser distraire avec ça. C'est une insulte à leur intelligence, opposa Robin Hoodliard, un des Batteur du groupe. 

- Dis, Stratford, demanda Dicé Robins, tu as bien un frère chez Serdaigle, non ? 

- Et toi, t'a pas un cousin ? répliqua-t-il sur le même ton. 

- Il n'est que remplaçant, apprit Dicé. Et donc, qu'est-ce que les volatiles ont prévu ? 

- La Capitaine a annoncé à la rentrée de janvier des entraînements intensifs, apprit Kay à l'équipe. 

Sirius jura. 

- On devrait s'y mettre, les gars, dit-il. 

- Et les demoiselles ! rappelèrent avec hargne les deux seules filles de l'équipe, Dicé et Ann. 

- Et qu'est-ce qui prouve votre... nature ? sifflota-t-il narquoisement. 

- Qu'un bon coup de genoux bien placé ferait plus de mal à toi qu'à moi, tu veux peut-être essayer ? proposa Ann Callaway avec un sourire carnassier qui n'augurait rien de bon. 

- On va se passer... de votre - Humpf - expertise, déclara James Potter pour ramener le calme. Allez ! Tout le monde sur le terrain, en tenue, avec les balais dans cinq minutes. Et Bellay, vient aussi, on sait jamais que Thomas se blesse et que sa mère pète une durite sur lui. 

oOo

Le soleil vif de l'hiver éblouissait les joueurs, les forçant à se poser pour appliquer des sorts sur leurs lunettes pour se prémunir des rayons lumineux aveuglants. 

En bon capitaine, James Potter observa attentivement son équipe évoluer en parfaite coordination, ce qu'ils travaillaient depuis quatre mois au bas mot. Alors qu'il s'apprêtait à siffler la fin de l'entrainement, le balais de son Attrapeur se secoua de spasmes incontrôlables. 

Alarmé, il fonça sur Thomas pour le récupérer avant qu'il n'aille s'écrasé Merlin-sait-où. A vingt mètres de là, Ann Callaway fronça les sourcils et jura d'une manière fort peu élégante pour une dame lorsque le fidèle Nimbus 1500 partait en vrille et fonçait droit sur les tribunes. 

Un Nimbus 1700 n'était pas prévu pour deux personnes - en tout cas pas deux gars d'environ septante-sept kilogrammes - James le savait. Il espéra de toutes ses forces que quelqu'un ait la présence d'esprit de ralentir leur chute vertigineuse pour éviter les grosses blessures à une semaine du match contre les Serdaigles. 

S'approchant toujours aussi inexorablement du sol, le capitaine sentit brusquement ses muscles se détendre et sentit que quelque chose amortissait leur descente infernale. Une sorte de grosse boule rose qui ressemblait vaguement à ces ching-gon* moldus les entourait à présent. James soupira d'aise, la vitesse avait nettement diminué grâce à l'intervention de deux personnes. 

Il posa les pieds sur la terre ferme juste après que Thomas ait sauté d'une hauteur raisonnable. Il avait des traces de buée sur ses lunettes qui l'empêchait de voir directement qui leur avait évité une grosse chute douloureuse. 

Il sentit une main, féminine très certainement, lui ébouriffer les cheveux. A ce stade là, ça ne pouvait être que cinq personnes : son père, sa mère, Ysalyn, Ysatys ou Sirius. Avec un peu de déduction, il élimina Sirius, ses parents et Ysatys. 

- Ysalyn ? demanda-t-il, interloqué, en nettoyant négligemment ses lunettes  avec un pan de tissus. 

- J'aurais préféré 'Ô merveilleuse cousine' ou encore 'Professeur Potter', dit-elle avec une moue charmante. 

Elle n'était pas seule. Le professeur Dolly vérifiait que l'Attrapeur des Gryffondors n'avait pas de séquelles de son aventure. 

- Je voulais te voir diriger ton équipe, James, expliqua-t-elle. Et nous sommes arrives au bon moment, constata-t-elle. 

Bellay et Sirius revinrent vers leur capitaine en portant les restes du feu fier Nimbus 1500. 

- Ce n'est pas très courant des Nimbus aux USA, dit leur nouvelle professeure d'histoire, mais je suppose que c'est une bonne marque. 

Anthinea Dolly confirma et rajouta : 

- C'est le leader européen. Et le Nimbus 1500 est un des derniers modèles à être sortit sur le marché. 

- Mes parents l'avaient fait vérifier pendant les dernières vacances, dit Thomas Angelo, consterné par l'état de son précieux balai. 

- Puis-je le prendre pour vérifier tous les sorts et enchantements qu'on a posé dessus ? 

- Bien sûr professeur, s'exclama l'Attrapeur. 

Les murmures allaient de bon train sur le terrain de Quidditch et bientôt, la quasi-totalité des habitants du château étaient au courant de l'accident ayant visé l'Attrapeur des Gryffondors. 

Les analyses du professeur Dolly ne donnèrent rien, pas plus avec le professeur Dumbledore. Avec si peu de temps pour récupérer un nouveau balais s'il ne voulait pas emprunter ceux de l'école, l'Attrapeur se plongea dans les revues spécialisées et demanda conseil à ses autres camarades de jeu. 

oOo

Elle était terriblement anxieuse, ça ce voyait à des kilomètres à la ronde. 

- Ca va aller, rassura Aphrodite Brownwood en lui adressant un sourire lumineux. 

- J'ai peur, avoua Eleanor. 

Son interlocutrice haussa les épaules. 

- Tu n'as pas à t'inquiéter, Eleanor. C'est dans la poche cette audience. 

La Serpentard avait envie de le croire mais elle craignait toujours un coup bas de la part de la famille qu'elle avait fuie - certes, avec moins de panache que l'avait fait Sirius Black. 

Une demi-heure plus tard, elles sortirent de l'étouffante salle d'audience un sourire aux lèvres. Aphrodite Brownwood, sa nouvelle tutrice légale, lui prit le bras et transplana sur le Chemin de Traverse. 

- On ne rentre pas à Poudlard ? s'étonna Eleanor, Brownwood maintenant. 

- On a le temps, ma chérie, dit Aphrodite. J'ai prévenu Dumbledore que tu ne rentrerais pas avant dix-huit heure. Maintenant, que dirais-tu d'une gaufre et d'un chocolat chaud ? 

Eleanor rit, chose qu'elle n'avait plus fait depuis quelques temps, et accepta avec enthousiasme la proposition de sa tutrice. Elles entrèrent dans un petit café cosy et s'installèrent en terrasse où un brasero maintenait comme par magie la température à une petite vingtaine de degrés Celsius. 

Eleanor Brownwood, ça sonnait si nouveau... si bizarre. 

- Vous êtes apparentée à Artemisia Lufkin ? demanda la jeune femme soudainement. 

- Oui, du côté paternel, pourquoi ? répondit Rody avec surprise. 

- Comme ça, expliqua-t-elle distraitement. Je me demandais si quelqu'un portait encore le nom de la première femme à devenir ministre de la Magie. 

- J'ai un cousin au deuxième degré qui s'appelle encore Lufkin, mais il a déménagé en Nouvelle-Zélande avec sa famille il y a une grosse vingtaine d'année. Tu t'intéresses aux généalogies sorcières ? 

- Oui, un peu, quand j'ai le temps. Il y a un exemplaire de "Lignées sorcières perdues" à la bibliothèque de Poudlard que je trouve très enrichissant. 

- Si mes souvenirs sont bons, il a créé un scandale monstre quand il est sorti en 1902 car il n'encensait pas les sang-purs mais prônait plutôt la diversité génétique en épousant des moldus ou nées-moldus. 

- C'est exactement ça ! Comme quoi leurs foutues théories sur la suprématie des sorciers sont des sornettes. 

Aphrodite acquiesça et termina sa délicieuse gaufre agrémentée de fruits frais. 

- Que dirais-tu d'aller chez Fleury et Bott maintenant ? proposa Mrs Brownwood. J'ai remarqué que tu n'avais pas emporté beaucoup de livres et une grande bibliothèque n'attend que toi et tes bouquins. 

- Ca vous dérangerait d'aller plutôt dans une librairie moldue ? Ils ont une série de livres que j'aimerais beaucoup lire mais qui est introuvable dans le monde sorcier. 

- Absolument pas. Seulement, je dois juste aller changer les gallions en livres sterling. 

- Je vous rembourserai, dit Eleanor. 

- Pff, émit Aphrodite. Tu es ma petite chérie et on va dire que ça compensera dix-sept ans de cadeaux d'anniversaire. 

- Vous n'êtes vraiment pas obligée, rétorqua Eleanor qui sentait des larmes d'émotions perler. 

La mère d'Artémis passa un bras autour de ses épaules et l'étreignit en murmurant : 

- Arrête de dire des bêtises. Tu fais partie de la famille, un point c'est tout, Eleanor Brownwood. 

oOo

Dans l'ancienne cité minière de Carbone-les-Mines, le couple Evans attendait leurs invités avec impatience. Lorsque la sonnette retentit, Violett sauta presque de joie et se dépêcha d'aller ouvrir à ses invités. 

- Bienvenue à Carbone-les-Mines, salua chaleureusement Violett. Ce n'est pas Godric's Hollow mais bon... 

- Je trouve cet endroit très charmant, affirma Euphémia Potter. 

Mrs Evans eut une petite moue. De l'autre côté de la rivière, les usines continuaient de polluer leur joli ciel bleu, et ce depuis la Révolution Industrielle. 

- Les propriétaires ont commencé à rénover leurs maisons il y a une vingtaine d'années pour égayer un peu le paysage monotone. 

Elle regarda depuis son perron les maisons mitoyennes qui se serraient un peu plus bas dans la rue. 

- On habite une des rares maisons qui ne soit pas mitoyenne, apprit-elle aux époux Potter. Je voulais absolument un jardin assez grand pour ma famille et un potager. 

- Vous aimer jardiner ? s'intéressa Fleamont. 

- Beaucoup, répondit Violett. Si j'en avais eu l'occasion, j'aurais opté pour une carrière dans la floriculture. C'est une histoire de famille côté maternelle. 

- Est-ce pour ça que vous portez toutes des noms de fleurs dans votre famille ? demanda Euphémia. 

- Effectivement, confirma l'hôtesse, mais comment le savez-vous ? demanda-t-elle, piquée par la curiosité. 

- James pour être incroyablement bavard quand il s'agit de Lily et de sa famille. 

Les Evans rirent et Donald Evans invita Euphémia et Fleamont à entrer. La soirée se passa agréablement et ils échangèrent longtemps sur leurs enfants. 

oOo

Lundi matin, le Gryffondor Thomas Angelo eut la très désagréable surprise de recevoir une lettre de ses parents. Il la lut d'un trait et la fourra, les gestes rageurs, dans la poche de sa cape. 

- Cap'taine, héla-t-il en apercevant James Potter, on a un problème. 

L'air sombre de son Attrapeur ne présageait rien de bon comme nouvelle. 

- Ma mère ne veut plus que je monte sur un balai avec ce qui s'est passé samedi à l'entraînement et mon père approuve totalement sa décision. 

- Et tu ne peux pas passer outre son interdiction puisque tu n'as pas de balai... souffla rageusement James. Bellay pourrait te passer le sien ? 

Thomas secoua négativement la tête. 

- Elle saura, elle a des contacts avec Chourave. 

James jura entre ses dents, maudissant sur sept générations celui qui s'en était pris à son Attrapeur. 

- Bellay me remplacera sans problème, il est doué ce mec, rassura Thomas. 

- Le match est très bientôt ! Il ne sera jamais prêt ! 

- Bien sûr que si, affirma l'autre. Je sens qu'il a ça dans le sang et qu'avec un peu de pression de ta part, il va tout déchirer. 

- Thomas, capitula le Capitaine, tu es sûr de ton choix ? 

- Archi-sûr, confirma-t-il. Vous allez remporter la coupe haut la main cette année. 

oOo

C'était un peu plus détendu que le capitaine James Potter sortit du bureau de sa Directrice de Maison. Il avait cru un instant qu'elle ait découvert qui avait pris un malin plaisir à jeter des bombabousses dans les toilettes de Mimi Geignarde. Par conséquent, il craignait pour sa vie si sa chère mère et sa chère Lily l'apprenaient jusqu'à ce que la sévère professeure McGonagall ne lui annonce qu'elle avait retenu le terrain de Quidditch pour son équipe le lendemain après-midi afin d'entraîner à fond son nouvel Attrapeur.

- Ne me remerciez pas, Potter, lui dit-elle. Je veux que ma Maison gagne et que cette merveilleuse coupe trône à nouveau dans mon bureau !

- On fera notre possible, déclara James Potter.

- Mais j'y compte bien ! s'exclama McGonagall. J'ai vu votre Attrapeur remplaçant jouer et il a le Quidditch dans le sang, ce garçon, affirma-t-elle.

Une fois le Maraudeur parti, Minerva se hissa sur la pointe des pieds pour sortir une boîte rouge un peu poussiéreuse du haut de sa garde-robe. Elle ôta le couvercle et en extraya quelques photographies sorcières lui rappelant avec une certaine mélancolie ses années de Quidditch.

Elle n'avait jamais pu être capitaine car elle avait fait une mauvaise chute lors du dernier match de sa cinquième année. Une blessure qui m'avait obligée à arrêter son sport favori alors qu'elle était pressentie à succéder au capitaine sortant.

*des chewing-gums

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