21 : Une page qui se tourne
Hello everyone !
J'ai l'immense plaisir de vous annncer que j'ai encore UN chapitre d'avance et que je pars à Copenhague demain !
Comme je fais pas mal de photos, ça vous dirait que je les poste dans un livre ? Oui ? Non ? Peut-être ? (Répondez-moi, s'il vous plaît !)
Bonne lecture !
Période couverte par le chapitre : dimanche 26 décembre 1976 et lundi 27 décembre 1976
Quatre garçons, affalés dans de profonds canapés rouges, feuilletaient des livres issus de la bibliothèque familiale.
Le fils des propriétaires, cheveux en bataille et lunettes de travers, referma un énième livre et le jeta sur une pile déjà haute.
- Arrête, ordonna Remus, les livres ne t'ont encore rien fait, à ce que je sache !
- Pas encore ? fit mine de s'étonner Sirius. Tu veux dire qu'une certaine préfète rousse pourrait éventuellement attaquer notre cervidé préféré à coup de grimoires ?
- Pourquoi pas ? hasarda Peter. Je la vois très bien jeter "Les sorts tordus et oubliés" de Karolina Twisted à la tête de James.
Lupin rit et manqua de renverser la pile.
- J'dis ça, j'dis rien... Mais entre nous, vous avez vu comment Lily regardait James dans le train ?
- C'est parce que je suis irrésistiblement craquant, expliqua très sérieusement Potter. Aucune fille ne peut résister à mon charme fou !
Sirius Black se racla la gorge.
- Du sirop pour la toux, sac à puce ? proposa Lupin avec un sourire en coin.
- Achète plutôt du déo, rétorqua l'adolescent, ça pue le loup ici !
Ils partirent dans un fou rire incontrôlable qui ébranla presque les fondations de la maison - ou manoir ! - plusieurs fois centenaires.
- Hum, hum, intervint une voix sévère dans leur dos qui coupa court toute hilarité.
Mrs Potter, la maîtresse de maison donc, se tenait dans l'embrasure de la porte donnant accès à la bibliothèque.
- Désolé, madame.
- Oh, je suis certaine que tu es le plus sage des quatre, Remus.
Elle s'approcha des garnements et poussa Sirius pour qu'il lui laisse une place.
- Vous avez trouvé quelque chose, mes chéris ?
- Je suis ton seul et unique chéri ! s'écria James, indigné.
- Bien sûr mon amour... reprit-elle en le couvant du regard. Et donc, ces recherches ?
- Rien, néant, vide !
Depuis quelques temps, James avait commencé à raconter qu'il avait des rêve de plus en plus étranges, mais si réalistes. Ne trouvant presque rien à Poudlard, les Maraudeurs s'étaient attaqués à la réserve des Potter, jalousement conservée dans la superbe salle construite expressément pour cela.
Euphémia ébouriffa les cheveux de Sirius avant de se relever.
- Les funérailles de votre amie Dorcas ont lieu dans deux heures et vous êtes priés, tous les quatre, d'être convenablement habillés pour l'occasion. Jimmy, Sirius, vos affaires repassées et pliées par Kitty vous attendent dans vos chambres. Quant à vous, continua-t-elle en s'adressant à Peter et à Remus, vous pouvez rester ici pour vous changer.
- Merci, madame, c'est bien gentil mais on m'attend à la maison, s'excusa Lupin.
- Moi aussi, dit Pettigrow.
- Et en ce qui concerne tes recherches, Jimmy, tu devrais demander à Ann Fleming. Je pense qu'elle doit avoir mené pas mal d'études sur l'oniromancie.
oOo
Mary, debout dans sa chambre, ajusta sa veste noire sur sa robe de cérémonie noire. Cette tenue, elle avait espéré ne pas la porter de sitôt, surtout pour une amie.
"Aujourd'hui, les vêtements sombres sont de circonstance", pensa la demoiselle Macdonald avec tristesse.
Elle se dépêcha de boutonner les deux dernières attaches parce que l'heure tournait et qu'elle devait rejoindre Lily et Alice chez cette dernière.
Si la messe et la réception organisée après la mise en terre était ouverte à tout le monde, l'inhumation en elle-même était réservée aux parents et aux proches amis de la défunte, selon les souhaits qu'elle avait exprimé à ses parents il y a des années.
C'est ainsi que Lily, Alice, Mary, James, Remus, Sirius, Peter et Adélaïde - la seule Serdaigle assez proche de Dorcas - pour les amis, et les parents se retrouvèrent dans le cimetière sorcier de la butte de Great Missenden.
Le soleil perçait timidement la couverture nuageuse pour nimber la sépulture d'un halo chaleureux.
- J'ai l'impression que Dorcas veut nous dire de continuer à vivre, que tout va bien, souffla Alice à Mrs Meadowes. Regardez, le soleil est d'humeur joyeuse aujourd'hui.
Mrs Meadowes et son époux n'avaient pas pleuré, ils avaient eu tout le temps de la faire dans l'intimité réconfortante de leur foyer.
Après une dernière bénédiction en la mémoire de Dorcas Seraphina Meadowes, chacun laissa tomber un objet symbolique. Cartes de Chocogrenouilles, bijoux, dessins, cartes, vêtement...
oOo
Dans la salle, beaucoup d'invités échangeaient les souvenirs qu'ils avaient de Dorcas.
"Je me souviens", disait Peter, "qu'elle avait trébuché en allant s'asseoir à table, juste après la répartition.
Lily Evans prit la parole, à la demande de Mrs Meadowes.
- J'ai connu Dorcas le premier septembre 1971, sur le quai de la voie 9¾. Je me souviens, raconta-t-elle, qu'elle portait déjà son uniforme, la cravate en moins, évidemment. Elle était allée s'assoir dans un des premiers compartiments de l'avant du train et je m'étais assise dans un autre compartiment parce que je l'avais perdue de vue. Et après un léger accrochage avec des autres Premières, je l'avais rejointe. Oh, on a parlé pendant tout le trajet et elle m'avait dit qu'elle rêvait de devenir Magizoologiste. Je me souviens, elle avait déjà un exemplaire de "Vie et habitat des animaux fantastiques" dans son sac et elle me citait des passages entiers quand je lui citais "L'histoire de Poudlard".
Elle essuya une petite larme qui perlait au coin de son oeil.
- On était contente d'être dans la même Maison, enchaîna Alice. On partageait tellement de choses ! Nos craintes, nos espoirs, et surtout l'émerveillement quand on découvrait les recoins de l'école.
- Elle était d'une discrétion incroyable, continua Adélaïde Delnoy. Quand on était en cours de Soin aux Créatures Magiques, c'était la seule qui n'effrayait pas les animaux en avançant "comme un troupeau de palominos déchaînés" qu'elle disait.
- On riait beaucoup, dit Mary. Et son incroyable talent pour réconforter les gens et les calmer nous a beaucoup aisé à ne pas tuer certaines personnes, déclara-t-elle en faisant un clin d'oeil aux Maraudeurs.
- La tête pleine de rêves et les pieds sur terre, résuma Lily. Malheureusement, sa mort est comme un panneau clignotant nous assénant que personne n'est à l'abri maintenant, une page de l'histoire s'est tournée... Voldemort - arrêtez de trembler ! - voudrait pousser tout le monde à la terreur. Cela s'est déjà produit plusieurs fois dans le monde moldu. Il est tellement plus facile de soumettre un peuple mort de trouille qu'un peuple résistant. Résister, ce mort fait peur, non ? Pendant la Seconde Guerre Mondiale, tout le monde craignait son entourage, tout le monde craignait de se faire dénoncer pour telle ou telle chose. Mais en fait, même quelques gestes simples de la vie quotidienne peuvent faire de vous un résistant ! Ce n'est pas parce beaucoup de sorciers dénigrent les Moldus pour leur manque de magie qu'il ne faut pas prendre exemple sur eux. Et même le fait de croire encore en ses idéaux est une forme de résistance. Certes, ce n'est pas comme saboter un train...
Une personne, puis deux, puis trois, et enfin toute l'assistance applaudit.
- Dorcas serait fière de toi, Lily, dit Adélaïde.
- Ah bon ? s'étonna-elle.
- Enfin, tu viens de faire un discours de cinq minutes en improvisant totalement et ce devant une assistance de pas moins quatre-vingts personnes !
- Imagine...
- Pardon ?
- Imagine, un chanson de John Lennon, un Moldu. Je pense que ça fait... attends...
Elle sortit sa baguette et tapota le phonographe qui diffusait une douce musique. La voix de John Lennon
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today
Imagine there's no countries
It isn't hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion, too
Imagine all the people
Living life in peace
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will be as one
Imagine no possessions
I wonder if you can
No need for greed or hunger
A brotherhood of man
Imagine all the people
Sharing all the world
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will live as one
- C'est très beau, murmura la Française.
oOo
Lily poussa la porte de sa maison avec Alice et Mary sur les talons. Ses parents, attablés devant une pile de paperasse, les regardèrent surpris.
- Est-ce que je peux passer la nuit chez Alice ? questionna la rousse. C'est plus facile pour mon entretien de demain. Question de cheminée.
Violett Evans fit la moue et regarda son époux qui était, lui, pensif.
- Eh bien jeune demoiselle, commença-t-il, oui à condition que tu sois rentrée demain avant quinze heure et que tu m'envoies de tes nouvelles. Et ne fais pas l'innocente, ma Lily-fleur, je sais que ton oiseau sait parfaitement faire l'aller-retour d'ici à la maison de ton amie !
- Mais papa, geignit Lily, je n'ai plus trois ans !
- On ne sait jamais, répliqua sa mère en lui faisant un clin d'œil discret. Allez zou, les enfants. Y'en a qui ont dû boulot.
- Je rêve ou ma mère m'a presque mit dehors ? demanda Lily quelques instants plus tard à ses amies.
- J'hallucine, confirma Mary qui connaissait bien les parents Evans. Bon on y va ?
Elles acquiescèrent et sortirent de la demeure pour prendre le Magicobus qui arriva dans un crissement de pneus assourdissant.
oOo
Le Trio d'or logeait au Chaudron Baveur. Allongée sur son lit, Hermione observait avec attention la coupe de Poufsouffle.
- Fais gaffe Hermione, dit Ron. Cet objet est très dangereux.
- Il faudrait trouver un moyen de le détruire, songea Harry.
- Alors Hermione, tu connais quelque chose capable de la détruire ?
La jeune femme en question s'arracha avec regret de la contemplation de la relique de Poufsouffle et reporta son regard sur ses amis.
- J'ai fait des recherches et il n'y a pas trois milles solutions.
- Précise Hermione, précise. On a pas ton savoir je te rappelle. Et en plus, les informations doivent se trouver dans des ouvrages très ennuyeux.
- Il n'y a que deux solutions : l'Avada Kedavra ou le venin de basilic. Ou tout autre objet imprégné dans du venin de basilic.
- Super, ironisa le Survivant, on a justement un basilic à Poudlard.
- N'y pense même pas, jeune homme insouciant et inconscient, gronda l'unique fille du trio en prenant des airs de McGonagall.
- Et oui Monsieur le Survivant, continua Ron sur le même ton. Les conséquences temporelles et tout et tout, tu y avais pensé ?
- Pas le moindre instant, reconnut-t-il. Et un objet imprégné du venin de basilic, vous connaissez ?
- Euh... Non. L'épée de Gryffondor ne s'est imprégnée de venin que quand tu l'as utilisée dans la Chambre des Secrets. La dangerosité du produit est telle qu'il n'existe que très peu d'échantillon de venin ou de basilic tout court. Et ne songez même par à faire couver un œuf de poule par un crapaud ! La création de basilic est tellement surveillée qu'il n'en naît pas plus de deux par millénaire ! Et les amendes sont tellement élevées qu'elles se paient généralement sur plusieurs générations !
- Sympa, commenta Harry. Il y a donc des sorciers qui doivent payer pour les erreurs d'un obscur arrière-arrière-grand-père ?!
- Hermione, toi qui es si intelligente, combien y a-t-il de pourcents de chance que le Bureau des Aurors possède un échantillon de venin de basilic ?
- Hum, je dirais aucune mais cela ne coûte rien d'essayer. On pourrait aller demain, pendant la pause de midi ?
oOo
Miss Artemis Brownwood
Troisième chambre, premier étage
Villa des Anges
Allée des cerisiers, 3
Rotherfield TN6
Sussex
Angleterre
Ma très chère Artemis,
Comment vont tes vacances ?
Si je t'écris ces lignes de détresse, c'est que tout va mal chez moi. Mes ex-parents, m'ayant déjà reniée, veulent aller encore plus loin dans l'abominable ; dès demain, il me retireront tout. Je n'aurai plus d'identité, à peine s'ils me brisent ma précieuse baguette. J'ai peur Artémis, vraiment peur.
Pourrais-je venir quémander refuge en ton havre de paix qu'est ta demeure.
Avec toute ma reconnaissance,
Eleanor Morgane Well
- Viens là ma belle, murmura la jeune Serpentarde à l'adresse de sa compagne à plumes. Viens, ma jolie, viens. J'ai besoin que tu envoie ceci à Artemis Brownwood, à Rotherfield dans le Sussex. Ne te perds pas en route, hein ? Et ne pars que lorsque tu auras une réponse, recommanda la demoiselle en posant sa chouette hulotte sur l'appui de fenêtre en marbre foncé.
Athena partit dans le ciel maussade, annonçant désolation et jours de pluie. La température habituellement douce en hiver avait subitement baissé pour laisser place à un vent froid et mordant, faisant rougir les joues d'Eleanor. Il y a deux heures à peine, un rayon de soleil venait illuminer sa chambre.
Elle referma prestement le battant, grelottante de froid. Le feu ronronnant dans l'âtre s'éteignit pour ne laisser que braises et cendres.
On frappa à la porte en bois dont les charnières devaient être peu huilée. Elle s'entrouvrit légèrement pour laisser passer un petit garçon blond cendré âgé de cinq ans tout au plus.
- Dis, Lea, c'est vrai que tu vas partir ? Loin de moi ? chuchota son petit cousin juché dans ses bras.
Les yeux de la dite Lea se voilèrent de tristesse. Elle posa le petit Lord sur son lit et s'assit à ses côtés.
- Peut-être, Grégory, peut-être.
- Mais pourquoi ? s'étonna-t-il, ses prunelles grises levées vers sa cousines.
- Il ne vaut mieux pas que tu saches bonhomme. Ce sont des affaires de grands dont tu ne comprendrais goutte. Mais retiens tout de même une chose, une seule et sûrement la plus importante dans ta vie. Retiens, mémorise, Greg, que tu as toujours le choix de ta destinée. Ne laisse personne décider ton avenir.
- Je le retiendrai ! promit naïvement le petit Grégory Wellson.
- Allez va maintenant, gourmanda doucement Eleanor. Tu dois aller dîner en bas.
- Et toi ?
- Et bien, moi, je vais rester ici, dans cette chambre, et prendre mon dîner ici même.
Le petit garçon hocha la tête et quitta la pièce.
oOo
Un manuscrit millénaire sur les cuisses, une tasse d'Earl Grey brûlant à la main, les yeux clos, l'héritière Brouck laissait vagabonder ses pensées suite aux découvertes faites plus tôt dans la journée.
Le vieux livre montrait l'illustration une très belle femme au regard lilas. Elle portait une longue robe pervenche tombant jusqu'au sol et dessinant des plis harmonieux.
Les Devineresses.
Femmes mythiques dont l'existence est peu vérifiable, les Devineresses, différentes des voyantes, sont au nombre de quatre. Jamais une de plus.
Leurs secrets sont les mieux gardés et le seul élément permettant de les identifier est leur regard violet, intense et clairvoyant.
La légende veut qu'elles détiennent des pouvoirs fabuleux. Leur existence n'est attestée que dans très peu de récits et tout ce qu'on dit sur elles ne sont que légendes et rumeurs.
Voilà ce que racontait le bouquin. Peu de choses en vérité ! Noémie soupira.
- Tristy ! appela Noémie.
Une elfe assez jeune arriva dans un CRAC sonore, les yeux baissés.
- Maîtresse souhaite quelque chose ? demanda-t-elle en s'inclinant bien bas.
- Oui. Je veux des macarons au chocolat et à la pistache. Hum, aussi, apporte-t-il ma cape vert forêt, celle doublée de laine.
- Bien maîtresse, dit obligeamment l'elfe en se courbant à nouveau.
La jeune elfe transplana dans un autre CRAC !
oOo
Le vingt-sept décembre, le ministère se retrouva agité comme d'habitudes. Noël était passé et il était à présent temps de reprendre le travail.
Ann Fleming, comme d'habitude, arriva par cheminée et atterrit avec prestance dans l'Atrium. Elle se dirigea vers les grands ascenseurs dorés et appuya sur le bouton de son étage. La cage bourrée d'employés se mit à descendre dans les entrailles du ministère.
- Mrs Fleming ? l'interrompit une Langue-de-plomb, sur la pointe des pieds au vu de sa petite taille.
- Oh ! fit-elle en se retournant. Qu'y a-t-il ?
- Mr Potter m'a dit de vous dire que vous aurez de la visite supplémentaire aujourd'hui.
Elle acquiesça.
Les employés partirent tour à tour rejoindre leur service. Les deux femmes arrivèrent enfin devant une somptueuse porte en marbre blanc, renfermant un blindage mi-beton, mi-magie. Excellente combinaison quand on y pense !
Ann toucha de sa baguette un boîtier en or blanc, puis fixa un étrange appareil permettant d'examiner les prunelles de chaque employé. Précaution et sécurité moldue par excellence !
Sa collègue fit de même. "Bonne journée Mesdames Fleming et Hazel" fit une voix impersonnelle.
oOo
Dans son bureau d'Auror encombré , Fleamont dégustait sereinement son café matinal. Il était de notoriété publique de ne jamais déranger le directeur du Bureau des Aurors avant sa première tasse de cette boisson chaude et revigorante.
Les yeux clos, il méditait les événements passés, présents et futurs. Que lui arriverait-il ? Les souvenirs de Harry Bellay, non Potter, son petit-fils ne montraient pas sa petite enfance ainsi que quelques événements importants dans la vie d'un sorcier. Même si les souvenirs montraient que son futur petit-fils essayerait plusieurs baguettes, il ne savait pas laquelle exactement lui conviendrait.
Il se rappelait, lui, de l'achat de sa baguette, précieuse dans sa vie, outil indispensable dans son travail quotidien. Bien sûr, il connaissait la magie sans baguette mais pourquoi se fatiguer inutilement ?
Fleamont contempla le catalyseur magique : bois de sorbier, ventricule de dragon, 32,65 cm. Il effleura sa baguette pour ressentir la magie propre à chaque individu. Des étincelles orangées en jaillit pour tournoyer quelques instants avant de disparaître. Il faisait bon de communier à nouveau avec son essence même. Selon des études menées par sa collègue Fleming, cela apportait au sorcier plus de confiance et apaisait sa colère.
Ses pensées nostalgiques furent interrompues par deux ados farceurs que Potter père connaissait à son plus grand désarroi.
- Hey p'pa ! Sir' et moi on peut aller voir Ann ?
- Elle travaille, fit remarquer Fleamont.
- On sait, p'pa. Mais maman nous a dit d'aller lui poser nos questions pour tous ces rêves.
- Ah, ça... Je ne sais pas si elle sera libre. Mais vous pouvez y aller, à condition que vous vous conduisez comme de grands garçons matures.
- Mature ? Tu connais ce mot James ? s'étonna Sirius.
- Non Sirius, répondit-il faussement dépité.
- Allez ouste les garçons, j'ai du boulot.
- A plus, s'écrièrent les deux garnements en partant.
Potter soupira, que la journée serait longue.
oOo
Lily Evans arriva devant la grande porte du département des Mystères. Elle tripotait nerveusement son badge de visiteuse. En attendant l'heure convenue. Un Langue-de-plomb arriva pile à l'heure pour la mener à sa supérieure. Il banda ses yeux : les mystères devaient mystérieux pour tout le monde.
Il l'introduisit dans le vaste bureau de Fleming. La large baie vitrée contrastait avec l'obscurité habituelle du département. Mrs Fleming l'invita à s'asseoir sur une des chaises et lui proposa du thé.
- Non merci, Madame, refusa-t-elle poliment.
- Lily Evans, c'est ça ?
- Euh... oui. Enchantée, répondit la demoiselle en serrant sa main.
- Alors ma chérie, mon amie m'a dit que tu faisais des recherches sur les rêves prémonitoires.
- En effet Madame Fleming.
- Appelle-moi Ann. J'ai l'impression d'être une vieille chouette quand on m'appelle "Madame Fleming", dit-elle sur le ton de la confidence. Revenons à nos dragons. Explique-moi ton problème.
- Ben depuis quelques temps, je fais des rêves étranges. Je vois à chaque fois la même personne mais ses traits sont très flous et je ne sais pas qui c'est. Et ça a l'air tellement réel...
- Depuis combien de temps plus ou moins ?
- Ils ont commencé le premier septembre.
Ann Fleming siffla avec admiration.
- Tellement de précision...
Elle griffonna quelques notes sur un calepin.
- Et te souviens-tu de ces rêves ? Peux-tu me les décrire ?
- Ce sont des sortes de flashes, commença Lily. Je vois et j'entends tout ce qu'il se passe. Une fois, la personne m'a appelé Lily-Jolie. Mais c'est tellement bizarre en réalité ! C'est comme si j'étais une autre personne dans une autre vie !
- Lily-Jolie, songea-t-elle, ce n'est pas un surnom commun. Peux-tu me dresser la liste des personnes te surnommant ainsi ?
- Oh, il n'y en a vraiment pas beaucoup ! Très rarement mon grand-père, parfois Black et très souvent...
Lily écarquilla les yeux d'horreur. Non, ce n'était pas possible ! Pas lui ! Plutôt le calamar géant ou Rogue !
- Excusez-moi, je pense que je vais aller vomir !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top