20 : Une ribambelle de souvenir - partie 2
Je vous conseille de relire la fin du chapitre précédent pour vous remettre dans "le bain".
Période couverte par le chapitre : samedi 25 décembre
- Lily ! hurla un jeune homme. Prends Harry et va-t-en ! C'est lui ! Va-t-en ! Je vais le retenir...
Dans la précipitation, les deux conjoints oublièrent leurs baguettes, posées sur la table basse du salon. Des pas précipités se firent entendre à l'étage.
Lord Voldemort entra et jeta d'emblée le sort de la mort sur James, qui s'écroula. Il monta à l'étage et retrouva Lily avec son fils unique dans les bras.
- Pas Harry, pas Harry, je vous en supplie, pas lui !
- Pousse-toi, idiote ! ordonna une voix d'homme.
- Non, pas Harry, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place...
- C'est mon dernier avertissement...
- Non, pas Harry ! Je vous en supplie... Ayez pitié... Ayez pitié... Pas Harry ! Pas Harry ! Je vous en supplie... Je ferai ce que vous voudrez...
Agacé, Voldemort jeta un Avada Kedavra sur la jeune femme, celle qui avait supplié le plus puissant Mage Noir de l'époque de laisser en vie son fils adoré.
Le souvenir et les silhouettes inertes des jeunes parents s'effacèrent. Les visages de l'assemblées étaient livides.
- Quand, quand cela s'est-il passé ? demanda Fleamont en tremblant.
- Trente-et-un octobre 1981, aux alentours de minuit, répondit Harry d'une voix douce, j'avais un peu plus d'un an.
- Oh, je vois... Le bébé, c'était toi ?
Harry acquiesça.
- Pourquoi, ce double assassinat est-il si important ? osa demander la Ministre.
- Parce que Voldemort a disparu cette nuit-là, expliqua Hermione. Il a disparu après avoir tué James et Lily Potter et tenté d'assassiner Harry.
- Tenté ? releva Ann Flemming.
- Personne ne sait ce qu'il s'est passé, répondit Ron, mais le sort de la mort s'est retourné contre Voldemort.
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- Ah, oui, oui, bien sûr, dit l'homme. Je pensais bien que j'allais vous voir bientôt, Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j'ai l'impression que c'était hier.
L'image d'Ollivander venait d'apparaître.
- Vingt-cinq centimètres et six millimètres, souple, rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements, continua le vieil homme.. Flexible. Un peu plus puissante, remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l'avait préférée... en réalité, c'est la baguette qui choisit
Mr Ollivander s'approcha de Harry. Ses yeux argentés avaient quelque chose d'angoissant.
- Votre père, en revanche, avait préféré une baguette d'acajou, vingt-sept centimètres et cinq millimètres. Flexible. Un peu plus puissante, remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l'avait préférée... en réalité, c'est la baguette qui choisit son maître.
Le souvenir s'arrêta brusquement là, comme si son propriétaire avait voulu garder secret la composition de sa propre baguette magique.
- Fred, à toi maintenant, dit une mère de famille.
- Fred, c'est pas moi, moi c'est Georges, dit le garçon. Franchement, tu crois que c'est digne d'une mère de confondre ses enfants ? Tu ne vois pas que je suis Georges ?
- Désolé mon chéri.
- C'était pour rie, dit le garçon. En fait, Fred, c'est moi...
Il s'avança vers les voies tandis que son frère jumeau lui disait de se dépêcher. Et il se dépêcha si bien qu'un instant plus tard, il avait disparu. Le troisième garçon se volatilisa de la même manière, sans que Harry comprenne comment il s'y était pris.
oOo
Fleamont s'enfonçait de plus en plus dans son siège. Il se tenait la tête entre les mains et s'essuyait régulièrement les yeux avec la manche de sa robe de sorcier.
L'ambiance n'était pas à la fête en ce lendemain de Noël. Il y avait eu bien sûr quelques exclamations de joie lors de la chute du Lord Noir, mais ils s'étaient vite calmés lorsqu'ils s'étaient rendu compte du prix ayant été payé.
Fleamont dévisageait celui qui deviendrait son petit-fils. Il aurait tellement aimé voir "en vrai" sa réelle apparence. D'après l'écran diffusant insensiblement les souvenirs, je plus jeune des Potter avait les yeux émeraudes de Lily Evans et le physique de James.
Les yeux bleus de l'auror rivés sur les images analysaient ces dernières le plus vite possible. Cependant, son cerveau fatigué encore beaucoup de mal à admettre la mort de son fils unique.
Toujours ces horribles images trottaient dans sa tête, sûrement jusqu'à la fin de sa vie...
oOo
Il n'avait pas mis dans la pensine les - horribles ! - souvenirs de sa vie chez les Dursley, ni sa visite du Chemin de Traverse. Certaines choses ne devaient pas être révélées à toutes les oreilles. De plus, il pensait que Mr Potter aurait déjà assez souffert en voyant la mort de son fils et de sa bru. Alors, il n'allait pas rajouter les Dursley puisque son séjour prolongé chez eux s'apparentait plus à de la maltraitance qu'à une forme d'amour.
Les souvenirs continuaient de défiler, tantôt du point de vue d'Hermione, tantôt de celui de Ron, ou encore de celui du Survivant. Chaque bribe de mémoire montrait un évènement sous plusieurs angles et c'était une sensation étrange de se trouver presque dans les pensées d'une personne.
Le troll dans les toilettes, les potions de Rogue, les clés volantes de Flitwick, l'échiquier de McGonagall arrachèrent des exclamations aux adultes.
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Fleamont, passant presque à travers son siège, observait la première année d'Harry à Poudlard. Il avait ressenti une immense fierté lorsqu'il avait été nommé Attrapeur et lors de sa première capture du vif. Passage à l'étonnement lorsque Harry se trouva devant le grand artefact magique.
Il voyait un petit garçon, maigre, en contemplation avec l'artéfact. Le plus étonnant était toute cette foule derrière lui, alors qu'il se trouvait seul dans la pièce.
Ses collègues regardaient abasourdis les personnes dans le miroir. Il y avait dans un premier temps James Potter et une femme rousse à ses côtés, puis venaient Fleamont et Euphemia, Henry et Henriet, Charlus et Dorea, Franck et Gwinneth etc. Sur le côté, un peu à l'écart, deux jeunes femmes n'excédant pas les vingt cinq ans faisaient de grands signes de mains et riaient de bon coeur. Le petit garçon avait l'air ébahi devant cette famille, sa famille !
- Maman, Papa ?! disait le petit garçon.
Ses parents lui souriaient avec bienveillance et amour. Lily, attendrie posa sa tête sur l'épaule de son époux. Ils semblaient si réels !
Le jeune Harry s'assit sur le sol, à même le dallage glacé, et contempla pendant de très longues minutes toutes ces personnes, comme pour graver leurs visages et leurs expressions dans son esprit. Les yeux verts sa mère, les épis noirs de son père, les genoux noueux d'Euphemia, le nez de Fleamont aussi présent chez James... Harry avait enfin l'impression d'appartenir réellement à sa famille.
Des questions brûlaient sur les lèvres de nombreuses personnes, c'est pourquoi la ministre de la Magie mit en pause la pensine ( Eh oui, c'est possible. Vive les moldus !)
- Qu'était ce miroir ? se lança le directeur du département des relations internationales nommé Harold Minchun.
- Le miroir du Riséd, répondit Harry.
- Et chacun y voit sa famille ? continua la Directrice du département des Mystères.
- Non. Il est écrit sur le miroir qu'il ne montre pas notre visage mais de notre cur le désir. Mon plus grand souhait était d'avoir une famille donc, j'y ai vu ma famille.
Hermione étala ses connaissances en ajoutant que le miroir avait été créé en 1683 par un sorcier belge, fou d'avoir perdu sa famille dans un incendie. Il avait alors réalisé des recherches pour les revoir à souhait et obtint donc le miroir du Riséd.
- Mais son invention l'a tué car le miroir n'apporte ni la vérité, ni la connaissance. C'est un de ses lointains héritiers qui a fait graver la phrase à son sommet pour mettre en garde celui qui l'utilise, conclut-elle.
oOo
- Un petit verre, Fleamont ? proposa Ann Fleming, en sortant du ministère.
- Volontiers Ann, répondit l'intéressé après jeté un bref coup d'il à sa montre. Mais ce n'est pas un peu tôt pour se saouler ? Je veux dire qu'il n'est que onze heure !
- On a tous les deux besoin d'un petit remontrant, affirma Ann avec conviction.
Ils avaient tous été ébranlés par ces images. Dragons, sirènes, sphinx, souterrains, détraqueur, basilic... Et puis quoi encore ?
Avec Harry, la prédiction de son épouse le jour de son mariage prenait tout son sens.
"Nos enfants seront de véritables terreurs farceuses, et nos petits-enfants auront plus d'ennui qu'un Auror !" avait-elle lancé juste après la bénédiction, en plaisantant.
Il y avait eu des fausses-couches et puis James. Ce petit bébé qui avait bouleversé leur petit train-train habituel. Devenir père à quarante-et-un ans avait été pour lui un sacré choc !
Il revint à la réalité quand il atteignit les cheminées de l'Atrium.
- Poudre de cheminette, annonça Ann en lui passant une substance verte. Chemin de Traverse !
Potter entra à son tour dans l'âtre avant d'être aspiré dans les conduits sales de la cheminée vers l'allée sorcière. À l'arrivée, il épousseta sa tenue et s'assit avec Fleming à une table bancale du Chaudron Baveur.
Le patron, Tom, arriva vers eux, les seuls clients.
- Deux whiskies pur feu, Tom, commanda Fleming.
Il répartit vers son bar en traînant les pieds.
- Ça te dérange pas le whisky ? s'enquit Fleming. Tu ne préférais pas une bièraubeurre ?
- Non c'est bon. Après toutes ces émotions, j'en ai grand besoin.
- Euphemia ne va pas apprécier si tu rentres saoul, taquina Ann. Et quel exemple tu donneras aux garçons !
- Mais je n'ai pas l'intention de boire jusqu'à l'ivresse, se défendit le mari de la redoutable Euphemia. Boire avec raison, mon grand-père me le disait sans arrêt. En parlant des garçons, j'ai reçu un hibou de Minerva se plaignant qu'ils organisaient des fêtes un peu trop alcoolisées à son goût.
- Trop alcoolisées ?! s'étonna Flemming, un sourire au lèvres. Laisse-moi rire ! Ce n'était pas mieux à notre époque ! Elle aurait déjà oublié qu'elle avait hurlé une fois pendant une de nos fêtes qu'elle adorait la vodka pur malt ?
- Ah oui ! Je m'en souviens maintenant que tu le dis ! Et après, Dumbledore avait déboulé dans la salle commune en lui disant que ce n'était pas une raison pour réveiller le château.
- Comment tu peux t'en souvenir ? Tu es resté en admiration devant Mimi pendant toute la soirée !
- Mouais... mais quand même pas toute la soirée !
- Oh que si, confirma Ann. Tu étais presque à baver et à avaler des mouches.
- Bien sûr que non, s'insurgea l'auror.
Ils rirent de bon cur, se remémorant leurs scolarités où ils avaient fait les quatre cents coups.
Fleamont reprit son souffle et redevint sérieux.
- Ta famille et toi êtes libres le trente-et-un décembre ?
- Je pense. Pourquoi ?
- Euphemia exige que vous passiez au moins la soirée à la maison.
- Peut-être, répondit la femme en hésitant. Tu connais Jill, elle refuse d'être séparée de Katia plus de cinq minutes.
Mr Potter opina du chef. La fille d'Ann était assez fusionnelle avec sa propre fille adoptive.
- Ce n'est pas un problème, argumenta l'homme. Je suis sûr qu'Ysaline ou Ysatys serait ravie de s'en occuper.
- Mouais. Alors qu'elles se préparent à avoir mille instructions. Franchement, j'ai l'impression de n'avoir jamais eu d'enfant quand elle me confie Katia...
Il y eut un horrible silence gêné.
- Okay ! J'avoue ne pas avoir été un mère exemplaire. Tellement occupée à gravir les échelons que j'ai raté la première rentrée de ma fille.
Elle rit légèrement au souvenir de la lettre de sa fille, reçue le deux septembre au petit matin, lui annonçant qu'elle avait été répartie à Poufsouffle.
- Effectivement, commenta son ami. Moi, j'ai eu la chance de le voir partir vers Poudlard. C'était avant que Mimi se retrouve à la tête d'un service. Avant que tu ne sois directrice du département des Mystères...
- ... Mais après ton accession au poste de directeur du bureau des Aurors.
Ils vidèrent leurs whiskies et Fleamont en recommanda un illico.
- Je t'offre un verre ? proposa-t-il.
- Non merci.
- Tu as décidé d'arrêter l'alcool ?
- Pas en aussi grande quantités qu'auparavant. Ça détruit les neurones et je veux garder le plus longtemps possible ceux qui me restent. Par contre, toi, je vais devoir te surveiller si tu continue, menaça Fleming.
- T'inquiète pas Annie ! Je gère et je reste raisonnable.
Il but d'un trait son verre.
- Heureusement que Jimmy et Sirius sont à la maison, vu que mes nièces chéries spnt reparties aux USA pour Noël.
- Elles ne devaient pas rester ?
- Si, sauf que la deuxième s'est fiancée et qu'elle a décidé de rencontrer sa future belle-famille au grand complet.
- Tu prends un petit coup de vieux comme ça...
- Cinquante-huit ans ! Cinquante-huit ans, Annie ! Mes gosses ont même pas dix-sept balais et ta fille a déjà trente ans et un enfant !
- Mais tu sais que tu auras un petit-fils, c'est déjà ça ! rassura Fleming.
- Un petit-fils que je ne connaîtrai même pas ! grogna Fleamont. Et comme mon crétin de fils ne se décide toujours pas à nous présenter sa copine, je ne sais même pas si je la connaîtrai ! Tu te rends compte ? Mis à part le fait qu'elle porte le nom d'une fleur, je ne sais rien d'elle !
- Tu connais beaucoup de Lily dans la tranche d'âge de James ?
- Il y a bien celle avec qui il était il y a trois jours. Mais étant donné qu'elle n'arrêtait pas de lui crier - non, hurler - dessus, ça semble mal parti pour James.
- Mais ta femme n'est pas d'accord avec toi, Fleamont. Elle m'a dit "qui bene amat, bene castigat".
- Quésaco ?
- Qui aime bien châtie bien, traduit l'érudite Ann.
- Ce serait bien une phrase de Dumbledore, ce machin-là.
- Je vois bien les deux ensemble... Dommage que le destin soit peu clément avec eux, soupira-t-elle.
oOo
Ils déambulèrent au grès de leurs envie dans l'allée commerciale. Les étudiants en vacances se retrouvaient, malgré l'ambiance de peur commençant à s'installer, et déblatéraient sur divers sujets tels que l'épaisseur des fonds de chaudrons, les dragons en Roumanie, les dernières nouvelles de l'université de Flagey-le-Haut etc.
Les deux compères arrivèrent près du magasin d'accessoires de Quidditch. En vitrine, trônait un magnifique kit d'entretien de balai comprenant en outre une paire de ciseaux pour brindilles, une éponge anti-griffes et un socle pour balais. "Entretenir votre balais n'aura jamais été aussi facile", disait la petite pancarte. La mallette en cuir renfermait aussi une lavette en micro-fibres adaptée au balai, une paire de repose-pieds supplémentaire et une boussole.
Fleamont regarda le prix d'un air intéressé et finit par déclarer :
- Je dois acheter un cadeau à James pour Noël et le Nouvel an. J'avais oublié de lui en prendre un et je le ai dit que c'était parce que je prévoyais un magnifique cadeau, confessa honteusement le père dudit James.
- Et après on dit que je suis la pire mère ! Je vois que tu n'es pas en reste, s'exclama pseudo-dramatiquement Ann pour bien enfoncer le clou.
Ils poussèrent la porte dorée comme un vif de la boutique et le patron accourut en personne au vu du "prestige de ses clients".
- Que monsieur Potter ou Madame Fleming désire ?
- J'aimerais acquérir la mallette exposée en vitrine, répondit le premier. Et si possible, y faire graver des initiales.
- Un cadeau ? demanda curieusement le bonhomme.
- Effectivement, légèrement agacé par la curiosité excessive du patron.
- Et vous madame ?
- Je voudrais voir les modèles de balais adaptés à un bambin de 1 ans et demi.
Deux autres vendeurs se précipitèrent à leur rencontre pour leur montrer ce qu'ils désiraient. Fleamont hésita longtemps sur la couleur du cuir mais finit par prendre la mallette en rouge avec J. I. P. gravé en lettres dorées.
Ann Fleming choisit un petit balai pas très haut, simple à manier et robuste à sa petite-fille pour qui elle nourrissait de grandes ambitions.
C'était en somme une agréable matinée et tous deux en ressortirent délestés de quelques gallons. Ils bavardèrent encore de longues heures et se quittèrent sur la promesse de s'écrire prochainement.
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Le soleil déclinait déjà lentement lorsque le mari sortit un peu éméché de l'âtre, sous les yeux bruns furibonds de sa femme.
- Tu as bu ? questionna Euphémia, les yeux lançant déjà des éclairs.
- Hic. A peine ! Hic.
- J'espère que tu as une bonne excuse pour ton absence ! PAS UN MOT, PAS UN PATRONUS DE MON CRÉTIN DE MARI DE TOUTE LA JOURNÉE ! ET S'IL T'ÉTAIT ARRIVÉ QUELQUE CHOSE, HEIN ? TU M'AVAIS DIT QUE TU SERAIS RENTRÉ POUR PIQUE-NIQUER AVEC LES ENFANTS ET IL EST DIX-SEPT HEURE TREIZE !
Après cet intermède quelque peu bruyant, l'époux sermonné partit dans son domaine privé, l'équivalent des serres d'Euphémia, son laboratoire de potions rempli de potions en tous genre.
Euphemia soupira en voyant son époux s'éclipser de la pièce, des fois elle avait l'impression d'avoir un gamin supplémentaire à charge !
- Et tu es prié de m'offrir des fleurs ET du chocolat la prochaine fois que tu me fais ça ! hurla-t-elle, en réponse au claquage de porte de son époux.
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Penchée sur un vieil et délicat manuscrit, Lily dévorait chaque mot, chaque phrase comme pour s'imprégner du savoir qu'ils transmettaient. Elle notait sur une feuille annexe tout ce qui lui paraissait essentiel afin de répondre à ses questions sur les rêves prémonitoires. Le stylo bic en bouche, les sourcils froncés, elle tentait de comprendre les écrits centenaires.
- Besoin d'aide mademoiselle ? demanda la bibliothécaire.
- Non, merci ça ira. Mis à part si vous pouvez m'aider à comprendre ce charabia sans queue ni tête !
- Je connais quelqu'un qui pourrait vous aidez. Ann Fleming, directrice du département des Mystères. Elle a réalisé bon nombre d'études sur les rêves et autres.
- Je pourrais la voir ? demanda la rousses très excitée.
- Sûrement ! affirma l'aimable femme. Je lui en toucherai un mot et je vous dirai quoi demain par hibou voyageur.
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Après l'audience éprouvante pour les nerfs du Trio, Hermione proposa de récupérer leurs bagages, qui avaient été entreposé au Bureau des Aurors, et de retourner au Chaudron Baveur.
- Va-t-on y passer toutes les vacances ? pensa Harry à haute voix.
- A Alys d'en décider, répondit Ron. Jamais je n'aurais pensé qu'on puisse, un jour, fêter Noël à trois dans une sorte d'auberge...
- J'espère qu'on pourra revoir nos familles pendant les mois de juillet et d'août, formula Hermione.
- Ma vraie famille est à cette époque, rappela Harry, un peu plus amèrement qu'il ne l'aurait voulu.
- Désolé, marmonna sa meilleure amie. Quelqu'un veut boire un chocolat chaud, finalement ? demanda-t-elle pour détendre l'atmosphère.
Un quart d'heure plus tard, ils se retrouvèrent assis dans la modeste salle d'un café proposant un panel de sandwiches et de pâtisserie.
- Au fait, joyeux Noël les garçons, souhaita Hermione en levant sa tasse fumante.
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