19 : Une ribambelle de souvenirs - partie 1

Période couverte par le chapitre : samedi 25 décembre 1976

Le bruit continu d'un bec tapant contre la fenêtre de sa chambre le réveilla en ce matin de Noël. Il se frotta les yeux puis regarda son réveil. 

- 7h20, grommela Fleamont, qui peut venir me réveiller à une heure pareille ?

Il soupira encore une fois et ouvrit le battant pour laisser passer le volatile qui se posa sur le montant du lit en hululant joyeusement.

- Chut ! fit-il à l'attention du hibou. Toi non plus tu n'aimerais pas subir les foudres d'Euphémia.

Il rit légèrement et ébouriffa les plumes de l'oiseau. Ensuite, il prit le mot qu'il lui présentait. 

URGENT ! 

Convocation urgente au Ministère, salle d'audience 2, 8h00,

Milicent Bagnold, Ministre de la Magie

Il se demandait ce qu'il s'était produit pour qu'il reçoive une note pareille un matin de Noël. De plus, la salle 2 n'était réservée qu'aux audiences à huis clos de par sa petite capacité d'accueil. Il se leva sur la pointe des pieds et passa dans la salle de bain.

- Fait du café, marmonna son épouse depuis la chambre conjugale. 

Fleamont sourit, ne répondit pas et se dit que les femmes avaient vraiment une ouïe surdéveloppée. Vingt minutes plus tard, il partait au Ministère en cheminette.

oOo

On remit à Fleamont une lourde enveloppe en papier kraft à l'entrée de la salle d'audience. Intrigué, il l'ouvrit et sortit les documents qu'il y trouva. Il les lut jusqu'au bout et puis les remit à leur place.

Anne Flemming venait d'arriver lorsque son ami de longue date s'assit à ses côtés.

- Alors, c'est quoi cette connerie ? grommela-t-elle. On a pas idée de faire lever les honnêtes gens un matin de Noël !

Elle tenait aussi à la main une envoloppe identique à celle qu'il avait reçue un peu plus tôt.

- Tu sais de quoi ça parle ? demanda-t-elle en montrant le paquet.

- Tous des papiers administratifs, beaucoup de blabla, résuma Potter.

- Aucun mot sur la raison de notre présence ici, maintenant ?

- Rien.

- On dirait que les seuls convoqués sont des directeurs de départements et des chefs de bureaux importants, fit remarquer Ann.

- D'où notre présence ici...

- Si c'est parce que Bagnold veut nous présenter ses voeux de Noël, attends-toi à devoir m'arrêter pour homicide volontaire et prémédité !

Fleamont rit.

- J'espère ne pas avoir à le faire, Ann.

- Et je pense que Mel' n'aimerait pas voir sa mère à Azkaban, plaisanta-t-elle.

A huit heure pile, les portes se fermèrent et Milicent Bagnold accompagnée de sa sous-secrétaire d'Etat, qui serait alors greffière, entrèrent à leur tour dans la pièce.

- Joyeux Noël, s'exclama la première avec un air faussement jovial. Si nous sommes réunis aujourd'hui, en ce matin du vingt-cinq décembre, c'est pour statuer sur le sort des trois voyous ayant pénétrés par effraction dans un hôtel particulier parisien, hier aux alentours de vingt-deux heures trente.

Fleamont se pencha vers sa voisine.

- En quoi penses-tu que ça nous concerne ?

- Tu n'as pas lu jusqu'au bout les documents de l'enveloppe ?

- Trop de lecture, se justifia-t-il.

Alfred Longwell, le directeur du Département des Jeux et Sports magiques, leva la main et prit la parole.

- En quoi cela nous concerne-t-il, nous, chefs de Départements au Ministère de la Magie britannique ? demanda-t-il en insistant sur le dernier mot.

- Les voyous en question sont des ressortissants canadiens sur le territoire britannique depuis quelques mois, déclara Sigmund Overblown sur un ton pincé. N'avez-vous pas lu les documents remis ?

Alfred Longwell ne répondit pas à la provocation, se contentant de serrer les poings. Définitivement, il ne supportait pas le chef de la régie autonome de l'Office des Portoloins.

- Voyons, tenta de clamer Bagnold, ne vous empoignez pas comme de vulgaires chiffoniers le jour de Noël...

- Soit, gronda Henry Cockmiten, le chef de la Brigade de Police magique, je ne pense pas que nous sommes ici pour régler vos petits conflits personnels. Venez-en aux faits, Mrs Bagnold, je vous prie.

- Bien, répliqua sèchement la femme, le service administratif du Magemagot a fait parvenir ce matin à mon cabinet un parchemin sur les peines possibles, après audition bien entendu.

Fleamont se tendit, il savait que tous les procès et audiences disciplinaires ne se faisaient pas toutes bien dans les règles. Ses nièces ne cessaient de lui répéter qu'il devrait s'investir personnellement et changer quelques lois pour s'assurer que tous les accusés aient un procès équitable, sans pots-de-vin et autres méthodes peu scrupuleuses. Mais il ne se sentait pas l'âme d'un politicien à devoir argumenter, déposer des projets de loi, parlementer durant des heures...

- La première solution est une amende de huit cents gallions et l'expulsion simple de Poudlard, là où ils sont actuellement scolarisés. L'autre solution est une peine de deux ans de travaux d'intérêt, l'expulsion de Poudlard et prison ferme s'ils récidivent à leur majorité. La dernière solution est l'acquittement si les accusés sont innocents.

Les chefs de départements avaient des avis partagés. Certains comme Mr Potter étaient pour l'acquittement pur et simple, mais en contrepartie expliquer leur présence. D'autres, comme le directeur des relations internationales, étaient pour l'expulsion de Poudlard et l'amende de huit cents gallions. Et milieu de toute cette foule bruyante, il y avait la sous-secrétaire d'Etat et la ministre de la Magie.

Après dix minutes de charivari, Milicent Bagnold demanda à tout le monde de regagner sa place.

- La séance extraordinaire du vingt-cinq décembre mille-neuf-cent-septante-six est ouverte, annonça solennement la greffière du nom de Mrs Downstreet. Miss Hermione Lydie Frostenay est appelée à entrer.

Une jeune femme, dix-sept ans peut-être, entra dans la pièce, gênée d'être ainsi le centre le l'attention. Les larges cernes violettes sous les yeux montraient clairement son état de fatigue après ces évènements éprouvants.

- Des remarques, demanda la Ministre.

- Oui, répondit clairement la jeune fille, j'en ai une. Pourquoi est-ce le tribunal des sorciers mineurs alors que je suis majeure ?

Le silence tomba sur la salle. Si c'était bien reconnu comme un vice de procédure, l'audience serait annulée.

La ministre ignora totalement la judicieuse remarque.

- Les chefs d'accueil d'accusation, Mrs Downstreet ? demanda-t-elle à sa sous-secrétaire et greffière.

- Les voici, dit-elle avant de les énumérer. Effraction dans une propriété privée, refus de présentation d'identité, vol un objet historique appartenant à une collection privée.

- Qu'avez-vous à expliquer ? attaqua Bagnold.

- Rien, répondit franchement la jeune femme. C'est une affaire très... délicate et tout ne peut pas être dit comme cela à tout le monde !

- Veritasérum ! réclama Overblown.

Milicent lui lança un regard courroucé. Elle remit soigneusement sa cape sorcière en place avant de reprendre la parole.

- L'utilisation du Veritasérum ne peut être administrée que si les trois quarts du tribunal ne s'y oppose pas.

Elle jeta un regard circulaire sur l'assemblée, comme pour s'assurer que tous l'écoutaient.

- Qui est pour l'utilisation du Veritasérum ?

Certains sorciers commencèrent à lever la main.

La greffière agita sa baguette après quelques instants.

- Cogo uocem* ! prononça la vieille femme d'une voix chevrotante.

Des volutes rouges apparurent au-dessus de leur tête indiquant les votes : dix voix contre opposées à quarante-cinq voix pour.

- Appliquez la procédure, indiqua sèchement la ministre.

oOo

Fleamont Potter bougea légèrement. Il se sentait très mal et éprouvait de la compassion envers l'accusée. En effet, le Veritasérum était une des plus horribles potions que l'Homme ait pu inventer. Selon lui, chaque Homme avait le droit de ne pas révéler son exacte pensée et donc, le sérum de vérité était presque immoral, presque autant que la légilimancie qui restait un des arts les plus sombres de la sorcellerie.

Certes, son âme de membre de l'élite des forces de l'ordre le faisait revenir à la réalité et le résonnait en disant que ce sérum était bien utile pour les criminels les plus récalcitrants.

Mais ce n'était pas la seule raison de son mal-être. Une petite voix dans sa tête lui disait que les raisons pour lesquelles les adolescents avaient emporté un seul objet de la collection parisienne d'une valeur inestimable étaient secrète et devaient le rester !

oOo

Assis sur un incomfortable banc en bois sombre, Harry méditait dans une petite pièce annexe à la salle d'audience. Ses mains tremblaient légèrement, d'anxiété certainement. Il n'avait pas de menottes.

"Pas encore", pensa Harry. "Mais j'ai volé. Peut-être pour un bonne cause, mais le proverbe moldu ne dit-il pas 'Qui vole un oeuf, vole un boeuf' ?"

Il tendit l'oreille, espérant capter quelques bribes de conversation. La pièce était insonorisée, évidemment.

Il refit aussi mentalement le schéma de la soirée de la veille. Tout avait été si bien jusqu'à ce qu'ils sortent de l'Hôtel des Fate. Qu'est-ce qui avait alerté les forces de l'ordre ?

Les souvenirs qu'il gardait en mémoire ne l'aidaient pas : les trois acolytes avaient veillés à ,e pas être visible depuis l'extérieur et avaient essayé de faire le moins de bruit possible. Il ne trouva qu'une solution : quelqu'un les avait dénoncés.

Merlin que la vie est compliquée quand on s'appelle Potter !

oOo

Hermione, toujours assise sur l'inconfortable siège craignait les questions trop compromettantes. Et si... Et si tout était dévoilé ?

Elle tenta de chasser ces questions de sa tête déjà bien remplie et regarda arriver la directrice du Département des Mystères arriver avec une fiole en cristal.

- Ca ne fera pas mal, rassura la femme qui avait largement l'âge d'être sa mère.

La potion ingurgitée, elle se sentit fatiguée et avait une incroyable envie de dire exactement la vérité.

- Mr Blanchflower, veuillez commencer par les procédures habituelles je vous prie, ordonna Mrs Bagnold.

Un sorcier de taille moyenne portant une robe ornée d'un majestueux M se leva et trottina près de la ministre avec un volumineux dossier dans ses fortes mains.

- Commençons, commençons. Mrs Downstreet, n'oubliez pas d'inscrire scrupuleusement les réponses données par mademoiselle ici présente.

La greffière hocha simplement la tête, elle connaissait les procédures tout de même !

- Quel est votre nom de famille, mademoiselle ?

- Granger, répondit Hermione.

Premier mouvement d'interrogation dans la foule. Ne s'appelait-elle pas Frostenay ?

- Et votre prénom est...

- Hermione. Hermione Jean.

- Vos parents ?

- Helen Granger née Downey et Patrick Granger.

Nouveau mouvement de foule. Ses parents présumés ne portaient pas ces noms là !

- Lieu de naissance ? continuait Mr Blanchflower.

- Amersham, en Angleterre.

- Parcours scolaire, magique comme moldu?

- L'école fondamentale d'Amersham puis l'institut Saint Georges d'Amersham et enfin Poudlard depuis mes onze ans.

L'assemblée ne fit même plus de commentaires, si ce n'est qu'un murmure étonné. On en voyait tellement dès que cette redoutable potion entrait en jeu...

- Poudlard, vous dites ? questionna le sorcier.

Hermione confirma ses dires en acquiesçant.

- Si vous le dites, pouvez-vous alors me dire les élèves de votre année ?

- Oui, répondit-elle calmement. Dans ma maison, c'est à dire Gryffondor, il y a chez les filles Parvati Patil, Lavande Brown, Diane James et moi-même. Chez les garçons il y a Ronald Weasley, Seamus Finnigan, Dean Thomas, Neville Londubat et Harry Potter.

Mouvement de foule plus important. Un Potter inconnu ? Beaucoup regardait à présent Fleamont avec deux yeux comme des ronds de flan.

- Et dans les autres maisons ? disait-il toujours imperturbable.

- Drago Malefoy, Susan Bones, Pansy Parkinson, Vincent Crabbe, Gregory Goyle, Eleanor Branstone, Blaise Zabini, Hannah Abbot etc.

Là, c'était carrément un mouvement de panique. Que disait-elle ? Malefoy ? Comme Lucius Malefoy ? Ou encore Abraxas Malefoy ?

- Hum Hum. Un peu de silence, pria Blanchflower. Mademoiselle, dit-il en se retournant vers elle, pouvez-vous nous donner plus amples informations sur ce Drago Malefoy cité il y a peu ?

- Oui, fit la jeune femme simplement. Il est à Serpentard en sixième année. Il est entré dans son équipe de Quidditch en deuxième. Il a toujours Crabbe et Goyle collés aux basques. Aussi, il hait Harry.

- Et que dire de ses parents, les connaissez-vous ?

- De réputation seulement. Son père est Lucius Malefoy, ce débile faisant partie du conseil d'administration de l'école. Sa mère est une des cousines du parrain de Harry.

La greffière notait frénétiquement tout ce qu'elle entendait et ne haussait ses fins sourcils gris que très rarement.

La ministre en avait marre de cette audience qui n'avançait pas. Tout ce qu'elle avait retenu était que Frostenay n'était pas son nom.

Elle se redressa sur son siège central et demanda à faire entrer les deux autres "coupables".

Ron et Harry arrivèrent séparément par deux petites portes latérales, toujours ignorants de la situation actuelle.

oOo

L'agitation était à son comble lorsqu'ils furent arrivés près de leur meilleure amie, toujours aussi dans son état second.

- Hum hum, fit la greffière pour réclamer le silence dans une parfaite réplique de Dolores Ombrage.

- Merci ma chère, répondit poliment Blanchflower. Reprenons où nous en étions, dit-il en feuilletant distraitement les notes que venait de lui passer Downstreet. Ah oui ! Votre amie ci-présente nous a révélé des faits pour le moins... Étranges. Elle a cité les noms de Neville Londubat, Harry Potter, Ron Weasley, Dean Thomas, Seamus Finnigan, Lavande Brown, Parvati Patil, Pansy Parkinson, Drago Malefoy etc. Étant deux de ses pus proches connaissances selon nos renseignements, pourriez-vous nous éclairer la lanterne sur cela ? Vous comprenez que certains portent le nom de vieilles familles sorcières respectées par notre communauté, conclut le bonhomme sur un ton faussement embarrassé, comme les Londubat, les Malefoy, les Parkinson, les Weasley ou les Potter.

Fleamont sentit le regard insistant de certains collègues dans sa direction et ne put s'empêcher d'être embarrassé.

Ron se tordait les mains et gigotait sans cesse. Harry, quand à lui, regardait fixement les flammes du foyer et mordillait sa joue.

- Peut-être Mr Bellay pourrait répondre ? A moins que ça ne soit pas sorti vrai nom ? Je pourrais ajouter usurpation d'identité à vos méfaits accomplis, non ?

- Heu..., commença le garçon.

- Très intelligent, rit sa conscience.

- Heu..., c'est à dire que... En effet ce ne sont pas nos vrais noms. Le seul élément vrai dedans est notre premier prénom.

La suspicion des membres de ce tribunal accrut encore, suite aux déclarations aussi fracassantes que celles de la fausse Frostenay.

- Donc...

- Heu... oui donc, reprit Ron, quelqu'un nous a créé de fausses identités pour une certaine mission.

- Et quelle est cette mission, bon Merlin ! Venez en aux faits, s'énerva subitement Milicent Bagnold.

- Nous ne pouvons pas tout dire sans prendre quelques précautions.

- Et peut on au minimum savoir vos vraies identités ?

- Ça fait partie des choses que l'on ne peut pas dire sans prendre ces précautions.

- Et que vous faut il alors pour nous le dire ?

- Beaucoup moins de monde, hum... Je dirais juste Mme la Ministre et les chefs de département. Il faut aussi alors que vous fassiez une sorte de serment inviolable légèrement modifié, conclut Ron qui était à présent regardé avec des yeux ronds par ses amis.

oOo

A force d'explications bancales et de supplications, le trio et les hauts placés du ministère étaient réunis dans le vaste bureau de leur dirigeante et supérieure. Ils étaient liés un serment du secret. Serment réalisé par la mystérieuse Alys. Il avait aussi fallu qu'était-ce, un serment du secret.

Ce serment là, variante du serment inviolable, évitait que les personnes mises dans le secret n'aillent le répéter sans le consentement d'un des initiateurs.

- Maintenant on peut vous répondre ! s'exclama Hermione. Juste une dernière chose, vous ne pouvez rien modifier sous peine de condamner l'univers.

- Modifier quoi ? intervint le directeur des relations internationales.

- Commencez par vos identités ! ordonna impérieusement la directrice du département des Mystères.

- Pas de réactions je vous prie, supplia juste Hermione. Comme je l'ai déjà dit, je m'appelle Hermione Jean Granger et je suis fille unique. Ron à toi maintenant.

- Ronald Bilius Weasley, répondit le sus-nommé en baissant les yeux. J'ai cinq frères et une soeur.

- Comme Arthur Weasley ?

- C'est mon père.

- Hum, dit Harry en se raclant la gorge, je m'appelle Harry Potter et je suis aussi fils unique.

- Et tu es quoi par rapport à moi, fit Fleamont intéressé.

- Petit-fils, répondit-il légèrement mal à l'aise.

- Comment est-ce possible ?

- Voyage temporel initié par celle qui a appliqué le serment du secret ayant pour but une mission contribuant à nuire et à stopper Voldemort, dit Harry d'un ton morne.

A l'entente du nom tant redouté, les neuf dixièmes de l'assemblée trembla de la tête aux pieds.

- Mais enfin, c'est qu'un nom ! s'emporta Hermione.

- Et pourquoi des ados même pas diplômés ont été choisis pour faire ça ? Il n'y a pas de personnes plus qualifiées pour ce genre de mission ?

Ron haussa les épaules, en signe d'ignorance.

- Et comment est votre vie à votre époque ? Le Seigneur des Ténèbres est toujours là ? s'enquit la Ministre.

- Il est revenu à la fin de notre quatrième année scolaire.

- Il a disparu ? Quand ? Comment ? demanda le Directeur des Jeux et Sports magiques.

- Il a effectivement disparu. Mais c'est une très longue et très complexe histoire, dit Harry tristement.

- On a tout notre temps, argumenta le prédécesseur d'Amélia Bones.

- Vous avez une pensine et un écran à pensine ? questionna Hermione.

- Quel est le rapport ? dit une voix féminine.

- Pour y mettre nos souvenirs, expliqua la voyageuse temporelle. Comme le professeur Dolly l'a fait après notre parcours d'obstacles. On pourrait y classer les souvenirs les plus importants et vous les montrer.

Harry était assez dubitatif mais se laissait convaincre par la moue de son amie.

- Je ne veux pas être pessimiste, intervint le chef du département du détournement de l'artisanat moldu, mais vos vies collégiennes ne sont sûrement intéressantes au point de les regarder.

- C'est là que vous vous trompez monsieur, indiqua Ron. On a toujours des tas d'ennuis en tous genres avec un Potter, surtout quand il s'appelle Harry.

Fleamont inclina légèrement la tête en signe d'approbation.

La pensine installée sur le grand bureau en noyer, les trois jeunes gens réfléchirent chacun a leur tour pour déterminer les bons souvenirs à montrer. Au moment de Harry, il resta perplexe devant le délicat bassin gravé de Runes. Il en connaissait maintenant assez pour savoir les déchiffrer correctement. Les symboles, délicates gravures argentées, enseignait à quiconque les comprenant le fonctionnent complexe d'une telle fonctionnement. Il reprit ses esprits et extirpa des scènes de sa vie.

Il avait commencé par le souvenir de la mort de ses parents en omettant sciemment au passage la satanée prophétie ayant gâché sa vie.

- Voilà, dit le garçon, je les ai mis.

Il avait l'air triste.

-Ça va ? s'enquit son futur grand-père.

-Hein, heu oui. Les premières images ne vont pas être faciles, je vous préviens.

- Allons y, dit la directrice du Départements des Mystères en touchant le liquide nacré du bout de sa baguette.

Dans un silence presque religieux, ils virent un événement tragique marquant la fin de la première ascension de Voldemort : la mort de Lily et James Potter...

*Cogo uocem : du latin "cogere, cogo, coegi, coactum : rassembler" et de "uox, uocis, féminin : la voix", cogo uocem signifie littéralement je rassemble les voix.

C'est un sort sorti de mon cerveau tordu, alors cherchez pas, il existe pas "réellement". Et pour ceux se souvenant du sort utilisé dans la version précendente, c'était "manum numeraro". Mais comme j'ai environ 360 mots de vocabulaire en plus en latin et un an d'apprentissage supplémentaire, il est légèrement amélioré ! ^^

Un jour de retard, désolé mais je n'arrivais plus à caser Wattpad entre l'école, mes autres projets et mes activités. Le prochain chapitre arrivera sûrement la première semaine des vacances de Pâques (belges).

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