16 : Dimanche gris
Ironique de publier un chapitre "dimanche gris" quand il y a pour une fois du soleil chez moi !
Période couverte par le chapitre : dimanche 19 décembre 1976
Les longs couloirs blancs de Sainte-Mangouste ponctués de portes tout aussi blanches n'avaient jamais été chaleureux. Il y avait bien quelques projets pour rendre le bâtiment plus gai, certes, mais ils avaient tous échoués.
Les couloirs n'étaient que brèvement occupés par les Médicomages de garde. main dans la main, un couple avançait à pas mesurés vers la sinistre morgue de l'hôpital. La femme serra plus fortement son mari, un main posée sur la poignée de la porte. Des petites billes glissaient le long de ses joues.
- "On doit y aller mon amour, tenta de réconforter Mr Meadowes.
- Je sais" répondit son épouse, la voix étranglée par l'émotion.
Intérieurement, elle espérait que tout cela n'était qu'un rêve et que son petit ange se réveille et l'embrasse.
Dans une autre salle, Hermione était au chevet de ses amis. Selon les Médicomages, ils avaient juste besoin de repos mais ils préféraient les garder en observation le temps qu'ils se soient assurés que les adolescents ne subissent aucune conséquence néfaste.
oOo
Lily et James étaient rentrés à Poudlard au milieu de la nuit après un contrôle de santé à Sainte-Mangouste.
A présent, la jeune femme était effondrée dans son lit en pleurant toutes les larmes de son corps. Ses meilleures amies Alice et Mary étaient à ses côtés, la réconfortait et lui passaient des mouchoirs secs pour éponger ses larmes. Dumbledore avait informé les élèves du sort de Dorcas après le repas du soir.
- "Pourquoi elle ? avait demandé Lily à voic haute dans le dortoir.
- Ce sont toujours ceux qui le méritent le moins qui partent en premier, avait déclaré Mary tristement. Elle va nous manquer cruellement...
- C'est vraiment stupide, un sort perdu qui est tombé sur Dorcas.
- Toutes les morts prématurées sont stupides, Alice."
La porte en chêne s'entrouvrit pour laisser passer la silhouette menue de Frostenay. Ses yeux rougis par les larmes laissaient clairement voir sa dernière occupation.
"Ca va ? s'inquiéta Mary. Allez, viens. Ne reste pas seule dans ton coin pour pleurer. Les amies sont là pour soutenir les autres dans les moments compliqués, tu sais."
Hermione eut un mince sourire.
- "Tu ne crois pas que le lit est un peu trop petit pour nous quatre ?
- Enfin Alicy, un simple sortilège d'agrandissement ne devrait poser aucun problèmes à la personne la plus douée que Poudlard ait connu ces quarante dernières années !"
Lily soupira et s'exécuta. Pour la troisième fois de la soirée, la porte laissa passer des élèves. Les glousseuses-en-chef, aussi connue sous le nom de Finley et Stylettson, parlait de leur ancienne compagne de dortoir sans se soucier de savoir si ses amies étaient dans la pièce.
- "Tant mieux que l'autre ne soit plus là, dit Ruby Stylettson avec son fiel habituel, elle gênait avec ses affaires. Je pourrai enfin récupérer son miroir qui est bien mieux éclairé que le mien. Quelle dinde de ne pas l'avoir pas cédé à une personne qui se maquillait, elle !
- Oui, renchérit Aurore Finley. En plus, quelle honte pour notre maison ! Gryffondor et même pas capable de dire deux mots sans rougir !
- Tu l'as dit ! Cette petite oie n'avait rien dans son corps qui était courageux !
Lily en entendant ces remarques se leva d'un bond de son lit et se planta devant les glousseuses.
- DE QUEL DROIT OSES-TU SALIR SA MÉMOIRE ?!
- Pff, tu es vraiment coincée Evans, je dis tout haut ce que je pense tout bas. Elle n'avait pas sa place chez nous, c'est tout ! répliqua Ruby avec son fiel habituel.
- Je suis certaine que le courage de Dorcas dépassait de loin le tien et celui de l'autre glousseuse à côté de toi. Et le fait d'être respectueux avec une personne qui vient de trépasser n'est pas en rapport avec le fait d'être coincée ou pas, juste une question d'éducation !
Lily sortit de son dortoir où régnait une atmosphère étouffante et partit errer quelque part dans le château à la recherche d'un endroit calme pour remettre de l'ordre dans ses pensées.
Elle atterrit finalement devant le passage qui grimpait à la tour d'astronomie. Elle hésita un moment puis gravit en courant les vielles marches usées et polies par les âges. La jeune Evans sortit sur la terrasse surplombant la vallée et huma l'air frais de ce mois de décembre 1976. Ses cheveux lui fouettaient le visage mais elle ne s'en souciait guère. Le nez dans les étoiles, les pieds sur terre, elle cherchait l'étoile de son amie. Quand sa grand-mère Nina était décédée il y a de ça six ans, c'est ce que ses parents et sa famille en général lui avaient dit. Elle n'y croyait pas vraiment mais pourquoi pas après tout ?
"Lily ? Rentre, tu vas tomber malade."
Elle connaissait cette voix, même trop bien.
- "James ?
- Lily, répéta James.
- Que fais-tu ici ?
- La même chose que toi, je suppose. Depuis quand je suis devenu "James" et non plus "le triple crétin abruti de Potter"?
C'était parti tout seul, Lily n'avait pas réfléchit. Elle se mordit la lèvre et détourna la tête. James haussa les épaules, enfin son ombre haussa les épaules et continua à parler.
- J'ai changé, vraiment changé. Je n'ai fait que cinq blagues sur les Serpy depuis la rentrée. Même Remus dit que j'ai fait des progrès niveau... ah oui, maturité.
- Hum, laisse moi douter.
- J'ai arrêté de viser toujours Servilus, continua le garçon.
- Tu aurais dû arrêter il y a trois ans, coupa Lily.
- Et je ne l'ai pas fait, je sais. Malgré les mises en garde de Rem', j'ai préféré prendre la solution facile et continuer. L'année passée, ça a vraiment dégénéré.
- Plus que dégénéré.
- Crois-moi, Sirius s'en veut toujours d'avoir eu une idée aussi stupide et dangereuse.
- Et égoïste aussi, rajouta Lily. Je suis au courant pour Remus et son "petit problème de fourrure" come vous le dites.
- Je m'en doutais, on ne sait pas cacher beaucoup de chose à la majeure de promotion.
- On dit major de promotion. Tu lis les cours de Remus maintenant ? Pourquoi ?"
Il rougit et ne répondit rien.
- "Alice, Mary et tout le monde me serinait que tu était différent depuis septembre, et en mieux.
- J'ai eu droit à une leçon de morale pendant les vacances. C'était la première fois depuis six ans qu'il m'a engueulé, mais je l'avais mérité sur ce coup là. Sirius aussi, il s'est pris un sermon de ma mère.
- C'est pire ? demanda Lily franchement amusée.
- Evidemment. A la maison, c'est mon père qu'il faut aller voir si on veut faire un marché.
- Moi, mes parents font plutôt les gendarmes entre ma soeur et moi quand on dépasse les limites.
- Remus m'en a parlé, une fois je pense. Tu ne t'entends pas avec elle, c'est ça ?"
La Gryffondore acquiesça.
- "Elle s'appelle Pétunia, Pétunia Margaret Evans.
- C'est une tradition d'avoir toujours un prénom de fleur ?
- Effectivement, ça vient du côté maternel. Ma mère s'appelle Violet, ma grand-mère Roseline, mon arrière-grand-mère c'était Rose, mon arrière-arrière-grand-mère Garance. Mon deuxième prénom c'est Primerose.
- Pourquoi t'avoir appelée Lily ?"
Elle pouffa.
- "Parce que les lys sont symbole de la Vierge Marie, de pureté et de royauté notamment en France. Les fleurs de lys ont une origine mythique pour les Gaulois. Ma mère est historienne, tu comprends ? Et toi, pourquoi James ?
- Parce que c'était un nom très populaire en 1960...
- Sérieusement ? s'exclama Lily. Quand on a des parents qui s'appellent Fleamont et Euphémia, on a un prénom juste parce qu'il est à la mode ?!
- Pas seulement, atténua James. Si j'ai bien retenu le raisonnement de ma mère, c'est à cause de son grand-oncle préféré qui venait de mourir. Il s'appelait Jacques alors elle a choisi James pour que ça fasse plus actuel. En plus, mes parents se sont fiancés au parc St-James, juste après la visite de la chapelle du palais St-James à Londres.
- Donc ton nom était tout trouvé, sourit Lily.
- Et si on refaisait connaissance ? proposa soudainement le Poursuiveur.
- Pardon ?!"
Elle le regarda de travers, se demandant s'il était devenu fou en un quart d'heure.
"Comme j'ai pas mal changé ces derniers temps, on devrait peut-être faire la paix et repartir sur de bonnes bases ? Je m'appelle James Ignotus Potter, j'ai seize ans et je suis à Gryffondor."
Il lui lança un regard d'encouragement.
- "Je m'appelle Lily Primerose Evans, j'ai seize ans et je suis à Gryffondor, fit-elle, peu enthousiaste.
- Tu vois, ce n'est pas si compliqué que ça ! Maintenant, écoute-moi bien et ne m'interromps pas."
Elle hocha la tête.
- "Je suis un triple crétin, mais je t'aime. Vraiment, c'est sincère contrairement à ce que tu crois. Et je sais de source sûre que tu m'aimes un peu, même si tu refuses de te le dire à toi-même.
- J'ai envie de te laisser une chance, James, répondit-elle. Mais je sais pertinemment que je vais souffrir si tu deviens un ami, voire plus, et que tu trahisses ma confiance. Toutes ces demandes repoussées n'étaient pas toujours motivées par le fait que tu es insupportable à longueur de journée et en prime un quadruple idiot.
- Je comprends. Laisse-moi devenir un ami pour toi et je ne te poignarderai pas dans le dos, jamais.
- Je... J'ai besoin de réfléchir, seule, précisa la rousse. Je te dirai quoi demain matin.
- On est le vingt-et-un décembre, fit remarquer James avec un sourire en coin.
- C'est la même chose, décréta Lily avec une mauvaise foi évidente.
- Soit, marché conclu.
- Fait gaffe Potter, le couvre-feu est passé depuis bien longtemps.
- Ne t'inquiète pas Lily, un Maraudeur est toujours plein de ressources en ce qui concerne le non-respect du règlement.
- Je ne veux même pas savoir, fit-elle.
- Et toi, tu ne va pas te faire prendre dans les couloirs ?
- Moi, je suis préfète. Je n'aurai qu'à dire que j'avais entendu un bruit suspect depuis ma salle commune et qu'en qualité de préfète, il était de mon devoir de m'assurer que ce n'était rien de grave.
- J'ai toujours pensé que les Préfets abusaient de leur pouvoir dans l'école..."
Puérilement, la jeune femme lui tira la langue, ce qui déclencha immédiatement la même réaction chez son ancien ennemi. Elle resta encore longtemps face à la voûte céleste. Elle ressentait tellement de choses différentes. D'un côté, elle avait envie de lui laisser une chance mais d'un autre côté, elle n'oubliait pas toutes les "blagues" faites à son ami Severus dont le principal investigateur était ce même James.
Son ex-ami, pensa avec rancoeur et dégoût Lily. Elle regagna finalement son lit à trois heures du matin.
oOo
Euphemia assurait la garde de nuit ce jour-là. Même une directrice de département médical, en l'occurrence concernant les cas étranges et graves, faisait des gardes nocturnes. Elle complétait un peu de paperasse, sa secrétaire ayant accouché récemment, et surtout, elle buvait tasse de thé sur tasse de thé.
Elle se frotta les paupières, et s'assit d'une manière plus confortable sur son fauteuil. Son assistant passa la tête passa la tête par le chambranle de porte blanc pour lui annoncer que le jeune Bellay s'était enfin réveillé.
- "Il était temps ! fit remarquer Mme Potter. Comment vont Miss Frostenay et Mr Ryan ?
- Je pense que la demoiselle a besoin de dormir et Mr Ryan était déjà réveillé depuis un petit bout de temps.
- Pourquoi ne pas m'avoir prévenue ? dit la directrice fronçant les sourcils qui, chez elle, avaient une teinte auburn.
- Je pensais qu'il ne fallait pas vous prévenir pour ce genre de choses" se justifia maladroitement l'assistant dans ses petits souliers.
Elle soupira. Elle avait acquis une réputation de femme "très sympathique mais directrice intraitable pendant son service". Voilà ce qui arrivait quand ce n'était pas elle ou des personnes de son service qui formait les nouvelles recrues !
- "Sachez Agten qu'il faut à l'avenir toujours me prévenir. Mon collègue de votre ancien service n'appréciait peut être pas être au courant mais chez moi c'est indispensable. Vous pouvez y aller maintenant.
L'assistant parti, elle soupira encore plus fort. Merlin que la nuit serait longue !
oOo
Le dimanche vingt-et-un décembre était le dernier jour que passerait les étudiants avant de rentrer dans leurs famille. L'air de vacances se manifestant par une jeunesse survoltée s'était bel et bien abattue sur Poudlard, au plus grand désarrois du professeur McGonagall qui se voyait obligée de retirer des points.
Partout, des élèves couraient pour rechercher tel ou tel objet, récupérer des livres empruntés, rendre des livres à la bibliothècaire... Certains, beaucoup plus studieux que les autres, complétaient leurs notes en vue d'étudier à domicile.
C'était le cas de Lily Evans qui retournait tout son dortoir pour mettre la main sur ces fichues notes de potion !
- "Arrête, suppliait Mary, tu me donnes le tournis !
- Va ailleurs alors ! dit la préfète excédée. Oh, Mary chérie, tu pourrais aller voir si ce n'est pas Remus qui les a ?
- Si tu me promets que tu arrêteras de tourner en rond et de tout fouiller.
- Promis. S'il-te-plaît, vite !"
Mary rentra bredouille.
"Le monde est contre moi" soupira Lily.
Elle se résolut à emprunter celles d'Alice pour les recopier pendant les vacances.
oOo
Le lendemain, les préfets se chargaient d'acheminer les malles vers le Poudlard Express qui les attendait avec sa locomotive rutiliante en gare de Pré-au-Lard. Avant de partir, Lily vérifia une enième fois que tout le monde avait bien repris ses affaires et que les élèves restant à l'école pour les vacances étaient bien au courant des personnes à appeler en cas de pépin.
"Cette année, il y a cinq préfets qui restent ici pendant la période des congés, commença-t-elle. Pour Gryffondor, il n'y a malheureusement personne alors vous devrez vous adressez à des préfets des autres Maisons. Il y a Mary-Ann Princepy et Artus Wilkes à Serpentard, Ellen Princepy et Carl Philips à Serdaigle et enfin Susan James à Poufsouffle. Le professeur McGonagall est en permanence là et le Directeur ne s'absente que très rarement. Ils seront aussi là si vous avez de gros ennuis. Est-ce clair ?"
Elle s'adressait particulièrement aux Première année qui allait passer leur premier Noël Poudlardien. Une demie-heure plus tard, elle monta le coeur serein dans une calèche en direction de la gare.
Dans le Poudlard Express, Remus croisa Lily avec une tête jusque par terre qui n'écoutait qu'à moitié Mary et Alice à propos de mode sorcière.
- "T'en fais une tête ! paisanta Remus. On dirait que tu vas à l'abattoir !
- C'est le cas, répondit Lily.
- Toujours ta soeur ?"
- Ouais, l'accro à la normalité.
- Ne te mine pas pour elle, conseilla Remus, elle n'en vaut pas la peine.
- C'est ma soeur, dit Lily comme si cela justifiait tout.
- Peut-être, intervint Alice, mais elle ne mérite aucunement le titre que tu lui accordes.
- Oh que oui ! ajouta Mary. Je me souviens qu'une fois je suis passée chez toi pendant les vacances d'été et que soeur m'avait toisée du regard avant de me dire méchament que je devais faire partie de son école de fous furieux. Quelle étroitesse d'esprit !
- C'est Pétunia. Oh, d'ailleurs vous connaissez la nouvelle ? Elle va très certainement bientôt se fiancer !
- Avec l'autre ?
- Oui, Vernon Dursely qui est le numéro trois d'une société qui vend des clous. Un parfait petit couple entre le.
Elle fit interrompue dans sa diatribe par Artemis Brownwood cherchant quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Elle était suivie par Eleanor Well cherchant, elle, à échapper à la lourde atmosphère des Serpents.
"Vous n'auriez pas vu Frostenay et ses amis ?" questionna la Serdaigle.
Tous lui secouèrent la tête négativement.
- "Pas grave alors. Mary, passe mon bonjour à tes parents de ma part s'il te plaît. Tu serais un amour."
Elle s'éclipsa avec son amie du compartiment des Gryffondors.
oOo
Il n'y avait pas que les élèves qui partaient en vacances ! Les professeurs aussi avaient droit à passer deux semaines entières sans entendre les mensonges à deux Noises et des cris des étudiants toute la journée. Peu cependant quittait le château faute de lieu où passer les vacances, ou plus tristement de famille avec qui les passer.
Horace Slughorn aimait particulièrement les vacances de Noël. Il aimait par dessus-tout contempler son agenda se remplir de bals, de dîners, de galas et toutes ces réceptions où il pouvait se vanter de ses relations avec ses anciens élèves qui avaient si bien réussi. Pour l'instant, ses trois grosses malles étaient remplies à craquer et n'attendaient que leur propriétaire daigne venir les chercher. Un portoloin pour sa maison de Sevenoaks partait dans une heure.
Mesdames Chourave et Bibine partaient l'une dans les Alpes italiennes à Chiesa, l'autre dans les Alpes françaises à Chamonix. Elles enmenaient leurs neveux et nièces pour des vacances "à la moldue" qui comportaient beau nombre de batailles de boules de neiges enchantées, de descendes en luges - un peu - magiques et de soirée au coin du feu. Elles transplaneraient directement à l'Office des Portoloins.
Albus Dumbledore s'accordaient généralement deux journées de repos en compagnie de son frère on ne sait trop où. Il partait à six heures tapante et revenait aux alentours de minuit car jamais il ne s'éloignait de sa chère école plus de vingt-quatre heures.
Dans son appartement professoral, la jeune professeur Dolly bouclait sa malle pour retourner au quartier général de l'ordre, dans les Pyrénées françaises. Elle ferait sûrement avant un crochet par Grasse où s'était récemment installée sa cousine Apolline et son époux Louis Delacour. Elle sourit avec un air nostalgique. Elle se revoyait collégienne, sa malle et la cage de son hibou Apollon réduits à la taille d'un Walkman, acte de magie assez surprenant chez une gamine de 12 ans à peine.
Mais cette fois, elle n'avait ni à prendre le train, ni une calèche tirée par des Palominos. Juste de poudre de cheminette et un portoloin. Etre prof avait ses avantages...
oOo
A la gare de King's Cross à Londres, des parents se pressaient vers le mur entre les plateformes neuf et dix. Quand le panache blanc immaculé de la locomotive apparut, ils commencèrent à se rapprocher du bord.
- "Merlin ce que tu m'as manqué ! s'écria une mère en voyant sa petite fille descendre avec sa malle.
- C'était GE-NI-AL !"
Mrs Potter attendait patiemment que James et Sirius daignent sortir, puis les enlaça tendrement tous les deux.
- "M'man, arrête, ça devient gênant, marmonna son fils.
- Tu n'aimes pas ta vieille mère ? taquina-t-elle.
- Si. Minute, je vais dire au revoir à Lily."
Sirius en profita pour prendre la parole.
- "Je vous dis que dans deux ou trois ans ils seront mariés.
- En es-tu sûr ? demanda Mrs Potter sceptique.
- Evidemment, enfin ils ont intérêt ! J'ai parié cinq gallions avec Mary Mcdonald qu'ils seront ensemble avant janvier 1977 et qu'ils se marieront huit ans après leur première rencontre dans le Poudlard Express.
- Et tu as fais ce pari avec Miss Mcdonald quand ?
- Le deux septembre 1971, alors ça date !"
oOo
Lorsque James revint avec un sourire niais, Sirius ne put s'epêcher de le charrier.
- "Alors, elle t'a fait quoi ? Vous vous êtes embrassés ? Elle t'a jeté un sort ? Foutu une enième giffle ?
- Elle m'a dit : "Joyeux Noël et bonne année Potter !" Tu t'imagines Sir' ?! Elle m'a souhaité une bonne année !"
Sa mère rit.
- "Dépêchons-nous, tes cousines sont là et t'attendent avec impatience.
- C'est vacances vont être... follement amusantes !"
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