15 : L'antre au parfum de liberté
*aparecium*
Hey ! Voilà, ça fait un peu plus d'un an que je suis sur Wattpad et même si la très grande majorité de vous ne m'ont pas "connue" à mes débuts, je peux vous assurer que c'était catastrophique !
Cette fiction est mon troisième projet (il va avoir un an mi-mars) et j'en suis vraiment très fière. Quelqu'un se souvient de ma toute première publication ?
Non, personne ?
C'était "Hermione Granger" et c'était - censé - être une fic' retraçant les sept tomes de son point de vue. Autant vous dire que c'était chiant, mal orthographié (vive le correcteur de mon GSM !) et beaucoup plus court que maintenant (entre 500 et 800 mots alors que je suis maintenant à plus de 3000 à chacun de mes chapitres). Cette fic' n'est pas restée très longtemps en ligne pour tout dire...
Puis, il y a eu "Journal d'une Serdaigle" qui était un peu mieux, mais pas super top non plus. J'ai arrêté et supprimé après douze chapitres car... euh... *regarde ses fiches* ah oui, c'était assez décousu et pas très logique non plus.
Puis, j'ai commencé à cogiter pour "Les Voyageurs du Futur" et j'ai publié les premiers chapitres. Quatre mois plus tard, j'ai eu la révélation : écrire sur PC est beaucoup plus facile ! Grâce à ça, j'ai été encouragée à développer plus mes idées, réécrire, changer ce qui ne me plaisait pas, corriger les erreurs de chronologie etc.
Ca m'a pris du temps pour être vraiment contente de ce que je fais et vos réactions m'ont encore plus encouragée. J'ai des délais abominables alors que j'essaie toujours de les respecter, mais bon...
Je voudrais juste dire : LANCEZ-VOUS si vous voulez commencer la merveilleuse aventure d'écrivain sur Wattpad !
Ok, je m'arrête dans ma logorrhée,
Mistral
*destructum*
Période couverte par le chapitre : samedi 18 décembre au dimanche 19 décembre 1976.
L'air glacé de décembre soufflait dans la petite clairière. Deux hommes se faisaient face. L'un était accompagné de deux silhouettes drapées de noir, l'autre était seul.
- "Enfin, te voilà, commença Lord Voldemort. Il me semblait bien que tu allais venir, comme tu es venu pour ton cabot de parrain ! Lord Voldemort est miséricordieux, je te propose une dernière fois de me rejoindre.
- Je ne suis pas de ton côté, cracha presque le susnommé. Et je ne serai jamais de ton côté !
- Nous pourrions faire de grandes choses ensemble... De plus, n'oublie pas que tes amis sont dans mon repaire et que... par le plus grand des hasards... un sort malencontreux se perd et fauche tes proches... Ce serait... regrettable, lâcha-t-il.
- Pourquoi être venu ici ? Pourquoi voyager dans le temps ? ne put s'empêcher de demander le garçon de la prophétie.
- J'ai rencontré une femme des plus surprenantes, d'un pouvoir bien supérieur au mien, je dois l'avouer. Cette femme, du nom de Eris, m'a fait une très intéressante révélation.
- Quelle révélation ? fit-il en pensant naïvement qu'un des plus grands mage noir de tous les temps allaient lui répondre.
- Tu le sauras si tu me rejoins. Ensemble, nous pourrions conquérir le monde et asservir ces dégénérés de Moldus ! La suprématie des sorciers sera enfin dévoilée et l'ère que nous connaissons ne sera plus qu'n désagréable souvenir !
Il eut un rire dément, ses yeux rubis exprimaient la folie.
- "Tes rêves ne sont pas les miens, Voldemort.
- Ne prononce pas mon nom, siffla-t-il.
- Ce n'est pas un dégénéré mégalomane et psychopathe comme vous qui va m'en empêcher, déclara insolemment Harry.
- Petit cafard ! Aussi minable que son idiote de mère !" s'énerva l'autre.
Il agita sa baguette et un corps chût sur l'herbe gelée. Ligotée, elle avait des ecchymoses au niveau des yeux, de la temps, dans le cou et sur les épaules. Elle semblait être une poupée en chiffon, cependant sa poitrine se soulevait régulièrement.
- "Tu la reconnais dis-moi ?
- ...
- REPONDS !
- ...
- REPONDS ! JE T'ORDONNE DE REPONDRE, SALE MORVEUX !
- C'est Lily...
- Exactement Potter. Maintenant, regarde ce qu'elle va subir par TA faute. Endoloris !"
Le faiscaux rougeoyant comme des braises traversa la clairière et frappa Lily Evans. Harry regardait la scène tétanisé. Il se sentait horriblement coupable d'avoir été la cause de la douleur de sa propre mère.
- "C'est de ta faute, siffla Voldemort. Ta mère souffre à cause de toi ! C'est aussi de ta faute si Diggory a été tué, de ta faute si ton idiot de parrain est mort ! TA FAUTE !"
Il craqua, il lâcha sa baguette alors que Vomdeort et ses acolytes souriaient diaboliquement.
oOo
Il souriait encore, montrant ainsi ses dents jaunies à ses Mangemorts. Son plan se déroulait parfaitement comme prévu. Le Survivant étant parti au lieu de rendez-vous sans prévenir quiconque, personne n'aurait la moindre idée où il pouvait se trouver. Cette opportunité lui permettrait de le liquider sans trop de problèmes... Son antre, n'était pas si loin de la mer que ça... Un corps jeté dedans prendrait quelques temps à atteindre le rivage.
Voldemort se gratta la nuque et réfléchit à son idée.
- "Bellatrix !" appela-t-il, sa voix magiquement amplifiée à travers la repaire.
Des pas rapides martelaient le sol dallé. Une main frappa à la porte close et tourna la poignée sans attendre l'approbation du Seigneur.
- "Seigneur, salua Bellatrix humblement.
- Te voilà enfin, tu es chargée de liquider Potter en laissant le moins de trace possible.
- Lequel ?
- Commence par le stupide Survivant, c'est lui le plus gênant. Ensuite, une fois ta tâche accomplie, transplane avec son corps sur une des îles désertes qui peuplent la mer et débarrasse le."
oOo
Des bottes claquaient sur le dallage de la bâtisse délabrée. Ils étaient quarante-cinq recrues au total à s'affairer selon les ordres du Seigneur des Ténèbres. Encore en "formation", il se pressait dans les couloirs sombres car c'était l'heure de son entraînement à la magie noire.
L'homme âgé d'une vingtaine d'années passa avec répugnance devant la cellule de l'élève de Poudlard. Il venait à peine de jeter un coup d'oeil à l'intérieur lorsqu'un objet volant non-identifié le percuta de plein fouet. Il chut sur le sol, les mains appuyées contre les tempes.
oOo
James ouvrit les paupières. Il cligna plusieurs fois des yeux le temps que ses pupilles s'habituent à la pénombre inquiétante. Il était couché sur ce qui s'apparenterait à un vieux banc en bois pourri dégageant une odeur nauséabonde. Ses poignet ainsi que ses jambes n'étaient étrangement pas entravées de cordes.
Examinant avec un peu plus de soin sa geôle provisoire, il remarqua qu'il n'était pas aussi seul qu'il le pensait : Ryan et Bellay étaient tous deux inconscients, sur le sol jonché de quelques ballots de paille tous aussi moisie que son lit de fortune.
- "Ryan ? Ronald !" souffla à voix basse le captif.
Il ne réagit pas. James se leva de son banc et s'approcha du garçon pour lui tapoter sur l'épaule. Son pied heurta ce qu'il lui semblait être une pierre. Quand il glissa la main dans la poche de son pantalon, il lança un juron qui aurait fait frémir sa mère d'horreur : sa baguette s'était volatilisée ! Se résignant à l'évidence, il se mit à quatre patte pour tâtonner le sol à la recherche de Ryan.
Il secoua vivement une épaule - la faible lueur projetée par la torche dans le couloir ne ermettait pas une identification - en espérant que ce soit celle de la bonne personne. Visiblement, il avait foiré car c'était Bellay qui s'était réveillé.
- "Lumos", prononça Harry en se relevant.
Le Poursuiveur cligna plusieurs fois des yeux, ébahi par ce qu'il venait de faire sans baguette. La lumière que dégagait la boule lumineuse devait être assez important car il s'esclaffa :
- "Arrête de me regader comme ça ! On dirait que je viens de décrocher la Lune !
- C'est juste... Ouah ! balbutia-t-il. Comment...
- Comment j'ai fait ça ? reformula Bellay. C'est très simple, magie sans baguette.
- Mais c'est très compliqué ! Même Lily n'ose pas tellement c'est dur !
- Bah, pas vraiment, démentit le Survivant. Il suffit juste de comprendre le principe.
- Tu pourrais me l'apprendre ?" questionna James piqué de curiosité, sa méfiance envers le garçon s'étant subitement envolée.
Il s'attendait à une réponse négative étant donné qu'en dehors des entraînements de Quidditch ils ne se parlaient pas beaucoup.
- "Bien sûr, répondit Bellay au grand étonnement de l'autre. Mais demande plutôt à Hermione pour toute la partie théorique, elle est bien plus calée que nous dans ce côté-là.
- Et pour la partie pratique alors ?
- Ron et moi, répondit simplement le jeune homme.
- On a parlé de moi ? s'enquit ledit Ron d'une voix ensomeillée.
- On parlait de la magie sans baguette, expliqua James.
- Très bien, vous parlez de cours tranquillement alors qu'on se trouve dans le repaire même du pire Mage noir de tout les temps. Par contre, on sort comment d'ici ?"
oOo
La lourde porte en bois massif grinça dans un bruit tonitruant qui, faute d'entretien, bougeait très mal.
"Le Maître veut vous voir" annonça d'une voix d'outre-tombe le mangemort.
Ils partirent dans un dédale de couloirs et d'escaliers dont les murs moisis dégageaient une odeur épouvantable. Harry enregistrait tout ce qu'il voyait pour tenter de se repérer et de localiser à peu près la bâtisse. "J'ai besoin de plus de temps", pensa le Survivant.
Il jeta un regard complice à Ron et improvisa une diversion. Son plan était osé, voire suicidaire mais restait réaliable.
- "Pourquoi Face-de-Serpent veut nous voir ?" demanda d'un ton innocent Harry
Le mangemort sursauta en entendant l'appellation de son maître.
- "Ne l'appelle pas par son nom, gamin insolent ! Il est le plus grand mage de tous les temps. Il a énormément de pouvoir et c'est le très noble héritier du plus grand des quatre, Salazar Serpentard, répondit son sbire.
- Oui, c'est sûr que se battre à coups d'Impardonnables montre une grande richesse et une diversité impressionnante dans les sorts, ironisa Ron. Tenez, môsieur l'encapuchonné, Voldemort ne vous a pas dit son petit secret ?
- Ce sont ses affaires, répliqua le mangemort qui pourtant, mourrait d'envie de le savoir.
- C'est quoi ça ?" désigna Harry du menton.
Pendant la diversion, le sbire ne regardait plus vraiment son chemin et les deux garçons avaient dévié le parcours pour se retrouver devant un couloir sombre.
"Un couloir truffé de pièges, répondit-il inconsciemment. Personne sauf la femme Lestrange n'ose s'y aventurer."
oOo
- "Faites entrer nos très chers captifs" déclara Lord Voldemort.
Hermione et Lily qui avaient rejoints les garçons furent poussées avec eurs amis au centre de la pièce de maigres buches se consummaient.
- Quelle étrange coïncidence ! s'étonna-t-il faussement. Deux Sang-de-Bourbe, deux Traître-à-leur-sang et un seul Sang-mêlé."
James et Lily se regardèrent étonnés. D'après ce qu'ils avaient compris, ils pensaient que les Canadiens avaient tous trois des parents sorciers. Le trio aussi était perplexe. Comment savait-il cela ? Puis Ron trouva la solution pourtant si évidente, c'était leur Voldemort à cette époque-ci.
- "Et toi, comment va le... Vais-je énoncer ton gros secret devant toue cette assemblée ? dit Harry sur le ton de la conversation.
- Un mot de plus et tu connaîtras les plus pires Doloris de ta misérable vie, siffla le mégalomane.
- Et voilà que monsieur s'énerve et nous menace à coup de Doloris... Vraiment, tu dis à tout le monde que tu es le plus grand sorcier mais apparemment tu ne connais que les trois Impardonnables."
"Tu deviens dingue, mon pauvre Harry" se dit-il. "Parler ainsi à Voldemort ! Tu dois être plus sénil que Dumbledore !"
- "Moi, Lord Voldemort, connait plus de sort que ce vieux Dumbledore. Moi, Lord Voldemort, tuerai celui qui est trop faible pour prendre ce qui lui appartient. Moi...
- Toi tu es trop bête pour sous-estimer le plus puissant des pouvoirs !"
Un silence lourd tomba sur la pièce. Les mains livides du Seigneur des Ténèbres se crispaient sur les accoudoirs de son fauteuil.
- "Mais enfin ! Vous êtes malades ?! Vous devez absolument aller à Sainte Mangouste pour une série d'électrosorts !
- J'ai du mal à le dire mais, James a raison" reconnu Lily.
oOo
Un homme d'une cinquantaine d'année tournait en rond dans le vaste bureau de Milicent Bagnold, Ministre de la Magie. Il paraissait assez énervé contre son interlocutrice.
- "Mais enfin ! disait-il. Mettre si peu d'Auror à Pré-au-Lard était la dernière chose à faire ! C'est attirer Voldemort près des élèves comme un loup entrerait dans une bergerie !
Bagnold frissonna en entendant son nom, ce qui provoqua une source d'agacement supplémentaire chez Fleamont.
- "Arrêtez de trembler comme une feuille, Milicent. Ce n'est qu'un nom après tout et étant Ministre de la Magie, il est de votre devoir de montrer l'exemple."
La ministre se ratatina sur sa chaise puis se reprit et déclara d'un ton un peu plus assuré:
- "Nous devons, avant de lancer une opération, examiner le pourcentage de chances de réussite.
- Mais enfin Milicent, il n'y a rien à examiner ! C'est très simple; plus vous traînez à prendre votre décision, moins ils ont de chances.
- Mais vous ne comprenez pas l'enjeu de cette possible opération de sauvetage. Vous pensez à l'opinion internationale, aux relations diplomatiques etc ? Alors même si c'est votre fils, je ne peux pas me permettre de faire ça, surtout si il y aurait des pertes parmi les Aurors. De plus, nous n'aurions pas le temps d'en former de nouveaux. Il faut aussi en garder pour sécuriser les lieux importants" conclut-elle sur un ton sévère.
Fleamont arrêta de marcher.
- "Pourquoi avoir bloqué le budget alloué au recrutement et à la formation des Aurors ?
- Ce n'est pas de votre ressort toutes ces questions liée au budget. Il faut aller voir Mr Lawson, c'est lui qui s'occupe de cela, rétorqua Milicent d'un ton pincé.
- Soit. Soyez sûre, Madame la Ministre, que vous commettez une grossière erreur."
Il sortit du bureau en claquant la porte avec une violence destinée aussi bien à Bagnold qu'à Voldemort et sa clique.
oOo
Il appuya rageusement sur le bouton n°2 de l'ascenseur en maudissant une énième fois celui qui a préféré avoir un Atrium splendide que des ascenseurs performants. Milicent ne voulait pas d'une opération ? Très bien, il allait monter sa propre opération ! Après tout, il n'était pas Commandant pour rien et lui arrivait fréquemment de monter des missions de grande envergure.
Il y avait trois Aurors de permanence ce soir-là : Maugrey, Davidson et Moly. Cette dernière étant mariée et mère de deux bambins, son choix se porta sur les deux premiers. C'était risqué, certes, mais pas irréalisable.
"Alastor, Karl, je vous emmène en mission."
L'air surpris des deux concernés en aurait fait rire plus d'un en temps normal mais ce n'était pa s le moment.
- "Et donc Commandant, on va où ?
- Là où est Voldemort.
- Pardon ? s'étouffa Davidson.
- J'ai reçu le hibou d'une femme m'indiquant les coordonnées d'une vielle demeure. Ce n'est peut-être qu'un vulgaire piège mais nous ne serons fixés que lorsqu'on l'aura vue.
- Je ne pense pas que nous sommes assez... qualifiés ? hasarda Karl.
- Si je vous emmène, ce n'est pas par pure folie. Vous étiez trois à avoir les capacités ce soir : Iris et vous. Mais comme Iris a un mari et des enfants et que c'est une mission risquée, je vous ai choisis. Seulement, si je vous ordonne de vous enfuir, vous vous exécutez.
- Commandant, protesta Maugrey, ce n'est pas dans nos valeurs !
- Ce n'est pas une opération approuvée par le Ministère, donc les valeurs d'un Auror n'entrent plus vraiment en jeu.
oOo
James Potter n'avait plus qu'une idée fixe en tête : courir. Courir pour fuir cette sombre demeure et par la même occasion, sauver sa vie. S'il était resté là, les bras ballants, à attendre la suite, il n'aurait pas donné cher de sa peau. La mort était assurément au bout du chemin.
Il eut une pensée saugregnue pour ce fameux cours de DCFM et de ce que ces étranges élèves avaient dit sur la vraie vie.
Etrangement, lui et ses compagnes d'infortune n'étaient pas poursuivis, ou bien n'étais-ce que son imagination fertile qui lui jouait des tours ?
Ce n'était plus l'arrogant James Potter qui courait à en perdre haleine, c'était Cornedrue qui avait pris sa place. Il se sentait dans son élément, parmis ces arbres menaçant les élèves de leurs hautes branches. Inconsciement, il se transforma.
Lily Evans courait à la suite de James. Elle stoppa net quand elle vit un cerf plein de puissance et majestueux à la place du tant détesté Gryffondor. Les mêmes questions sur sa vie amoureuse qui lui taraudaient l'esprit revinrent au galop. Chassant ces interrogations inopportunes de son esprit, elle recommença sa course. Hermione lui sourit avec un petit air mystérieux et se transforma en une chevrette, petite et agile.
"Impossible, je vis dans un monde de dingue ! Deux Animagi dans mon entourage !"
Leur avancée se faisait plus difficile. D'un coup de sabot, Cornedrue mit à terre plusieurs branches pour laisser passer la rousse. D'ailleurs, elle aurait juré qu'il lui avait fait un clin d'oeil et s'était incliné devant elle.
La Lune dardait de faibles rayons qui éclairaient quelques racines éparses. Enfin, après un moment qui leur parut une éternité, ils tombèrent sur les secours.
Ils étaient sains et saufs !
oOo
Pendant ce temps, Harry et Ron furent reconduits "gentiment" dans des cellules séparant empêchant la magie cette fois.
Ronald espérait incèrement que leurs amis avaient pu arriver sans trop d'encombres en lieu sûr. Il avait mal à la tête, un mal à en décorner un boeuf. Il regarda, dépité, ses avant-bras constellés de petites plaies dûes aux maléfice pas très nets de cette chère Bellatrix Lestrange (nda : la vieille). Son poignet gauche était dans une position bizarre. Inquiet, il le tâta : il était à coup sûr cassé.
Harry était juste en face de lui. Il voyait qu'il était plutôt mal en point. Sa respiration saccadée était bruyante et à chaque fois que son buste se soulevait, une grimace de douleur passait sur son visage.
Ron entendait dans le lointain des pas réguliers martelant le sol froid. Il sut que c'était l'occasion de s'échapper à son tour avec son meilleur ami. Il réfléchissait sur ce que ses instructrices, Miss Sixplain et Hermione lui avaient dit il y a si longtemps déjà.
"L'anti-magie étant elle-même constituée de Runes empêchant les catalyseurs magiques comme les baguettes, il suffit juste de neutraliser celles-ci par des Runes contraires que vous connaissez. Très simple en somme. Mais pour vous assurer de l'efficacité de la suite de Runes, vous devez alors placer votre bracelet sur la Rune centrale de la suite."
Ron eut un pâle sourire et se mit à sa besogne fastidieuse. "Non pauvre idiot ! Il faut que la barre de celle-ci équivaut à la moitié de la boucle de celle-là !" disait une petite voix dans sa tête Ron grognait en effaçant sa Rune malformée et recommença son travail.
Il y parvient finalement après quelques instants, déposa son bracelet - si discret que même les Mangemorts ne l'avaient pas vu - et activa les Runes comme il l'avait appris. Il crut entendre la petite voix le féliciter et sourit.
Pas un bruit, pas un son, pas un mouvement n'émana du dessin. Il paniqua un moment, croyant avoir échoué, mais avisant un morceau de brique il lança un wingardium leviosa dessus. Il soupira de soulagement en le voyant s'élever dans les airs. Il entendit des pas résonner dans le couloir.
fer de sa poche avec le bon vieux accio et trafiqua serrure comme ses frères avaient fait il y a quatre ans. Il sortit furtivement de sa cellule pour y mettre le mangemort inconscient, après l'avoir stupéfixié pour plus de sécurité. Il réfléchit quelques instants puis transforma ses vêtements pour qu'ils soient le plus ressemblant possible à l'habillement de sa "victime".
Ronald Weasley plus connu en ce temps sous le patronyme de Ryan libéra Harry toujours dans les vapes, puis se désullisonna ainsi que sa charge pesant sur les robustes épaules. Il n'y avait personne, sûrement que la garde devait être changée.
oOo
Euphemia Potter, née Walterson, trottait à la suite de son époux dans les couloirs impersonnels du Ministère de la Magie. Il y a six heures encore, elle était au bord de la dépression nerveuse et maintenant... maintenant elle avait à nouveau de l'espoir et n'avait plus qu'une hâte : serrer son fils unique, la prunelle de ses yeux, le sang de son sang, la chair de sa chair, James.
Son époux stoppa net à l'entrée du Q. G. des Aurors et lui intima par mimiques de se taire et de ne pas faire de bruit.
"Viens voir" lui souffla Fleamont en souriant.
Elle approcha sans un bruit et observa une des scènes les plus drôles qu'elle ait vu dans sa vie pourtant bien remplie : son fils se faisait passer un savon magistral par une élève de son année, Lily Evans d'après ce que les garçons - à savoir James et Sirius - lui avaient raconté.
- "Non mais quelle inconscience ! hurlait la préfète à plein poumons. Et si ça avait mal tourné ?! Et si vous vous étiez fait avoir ?! Déjà qu'on perd assez de points avec vos stupides blagues contre Rogue et les Serpentards en général ! Je te jure que si on en perd encore pour ton inconscience démesurée, je te fous la plus belle claque de ta misérable petite vie !
- Bah déjà, tentait-il de modérer la colère de la tigresse, ça n'a pas mal tourné.
- Ça aurait pu, renifla de mécontentement la jeune femme.
- Oui mais avec des "si" on mettrait Poudlard en chaudron. Donc je disais aussi que de toute façon, on regagne les points perdus au Quidditch !
- Le Quidditch n'est pas important ! s'empoumonnait Lily tout en déclenchant une vague d'indignation au sein du quartier général.
- Bien sûr que si ! répliqua James sur le même ton. Mais évidemment tu ne saurais pas comprendre puisque tu es une bouse en matière de Quidditch. En plus, pour une fois, je n'ai rien fait.
- Mais tu es un aimant à problèmes ! contredit Lily. Et je te signale que tu viens d'avouer que tu y es souvent pour quelque chose. Généralement, ça concerne les cheveux des Serpentards.
- Ah ça Lily, c'était Sirius qui a mis du colorant magique dans l'eau allant jusqu'au douches des serpents.
- Quand il est dans le coup, tu n'es jamais très loin."
Ils se regardèrent en se mitraillant mutuellement du regard.
- "Pourquoi tu me détestes autant ? demanda abruptement James.
- Imagine, répondit Lily, que pendant onze ans, tu as été l'enfant incompris de la famille. L'enfant trop en avance, trop isolée dans ses livres et que tu rencontres un jour quelqu'un qui te dit que tu es normale. Imagine que ce quelqu'un devienne ton ami, t'explique que tous ces phénomènes paranormaux sont normaux, que quand tu auras onze ans une belle chouette t'apportera une lettre et que tu prendras un train pour aller dans un endroit où tu es acceptée comme tu es..."
Elle reprit son souffle.
- "La petite fille que j'étais à cette époque était incrédule, mais tout s'est passé comme il me l'avait dit. On a beaucoup parlé on a passé des après-midi entiers à rêver de ce monde qui nous était encore inaccessible. Il a été mon premier ami, tu comprends ?
- Rogue ? s'étouffa James. Tu passais des après-midi entiers avec lui ?!
- Bien sûr, rétorqua Lily. Je te signale tout de même qu'on avait même pas onze ans !
- Mais il est accro à la magie noire !
- C'est vrai, concéda Lily, qu'il avait déjà un petit penchant pour tout ce qui était mystérieux et plutôt sombre.
- AH ! s'écria James en coupant la préfète. Tu vois, je te l'avais dit !
- Mais moi, je ne voyais que le gosse avec des vêtements trop grands élevé dans une famille qui ne l'aimait pas. Il n'habite pas si loin de chez moi, juste de l'autre côté du ruisseau et dans mon quartier sa famille était la risée des voisins.
- Ca n'explique toujours pas pourquoi tu ne m'aimes pas...
- Parce qu'un crétin de croup à lunettes a gâché mon amitié avec lui par... caprice !"
Elle soupira fortement.
- "Enfin... Le seul point positif est que tu avais raison... Pour lui, je ne suis qu'une Sang-de-Bourbe parmis tant d'autres.
- Ne dis pas ça ! T'es la fille la plus brillante qui ait foulé le sol de Poudlard depuis cinquante ans !
- Tentative de séduction ratée, Potter, s'amusa Lily.
- Hum... intervint une voix dans leur dos.
Ils se retournèrent et virent les parents de James. La femme enlaça son fils chéri sous le regard moqueur de la Préfte-parfaite. James lui fit un geste menaçant du genre "Tu n'as pas intérêt à le raconter aux autres, sinon..."
- "Tu dois être Lily Evans, non ? demanda Euphémia Potter. Sirius et James m'ont tellement parlé de toi ! Tu es, selon eux la meilleure, de votre année. Major de promotion qu'ils disent dans le monde moldu ? J'avais tellement hâte de te rencontrer !
Après un moment de pause pour la regarder et la serrer dans ses bras, elle reprit :
- Mon petit Jamesie a tellement de chance de te connaître !
Euphémia Potter la lâcha après une longue étreinte. Jamais de sa vie la jeune femme nommée Lily Primerose Evans n'avait été aussi gênée. Elle rougit jusqu'à en devenir cramoisie de la racine des cheveux au bout de l'ongle.
"Arrête de rougir Lily, tu va devenir plus rouge que tes cheveux !" ne manqua pas de faire remarquer James.
Cette remarque n'arrangea pas du tout l'affaire et elle devint encore plus rouge avant de foutre à James la claque promise mais pas pour les mêmes raisons, devant le public amusé de leurs constantes disputes.
Dans un coin du Q. G. Hermione riait de ses deux adolescents qui se cherchaient encore sans se trouver. C'était un couple emblématique de Poudlard et on ne pouvait évoquer l'un sans l'autre. Lily et James, James et Lily...
Si son âme avait été plus romantique, elle aurait volontiers dit "un coeur, deux âmes".
*aparecium*
OK, je suis en retard de quatre jours et on est pas mercredi... Mea culpa. Remarquez tout de même qu'il est vachement plus long que les autres.
Mon emploi du temps ne me permet plus d'avancer comme je le souhaite et en plus, ma foutue imagination est partie à moitié sur un projet inédit et totalement différent.
Il n'y aura pas de chapitre mercredi, je le sais d'avance. Désolée pour ces délais qui sont trop long,
Mistral
Psst ! Ca vous dirait un O-S sur la nouvelle génération ? Si oui, quel personnage féminin ?
*destructum*
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