10 : Un cours de DCFM

C'est bientôt les vacances ! Donc, voici le dernier chapitre avant les vacances de la Toussaint et le suivant arrivera le 8 novembre, dans deux semaines. 

Ne me jetez pas vos claviers à la figure, je pars en vacances. Cela signifie pour ceux qui n'ont pas capté le message, que je n'aurai ni le temps, ni d'ordinateur pendant cette période. Par conséquent, niet, nada, pour la semaine prochaine.

Période couverte par le chapitre : lundi 8 novembre 1976.

La nuit avait été agitée pour Hermione Frostenay. Elle s'était beaucoup retournée dans son lit, changé plusieurs fois de position pour finalement s'assoupir en position foetale vers trois heures du matin. Son sommeil avait été ponctué de phases de rêves pour le moins étranges.

Lorsque le réveil de Lily Evans avait retenti dans la pièce lambrissée de rouge et or, la voyageuse temporelle sursauta et se dressa, les cheveux en bataille, sur son lit. Elle frotta ses yeux et s'étira.

Lily la regardait, un air soucieux sur le visage.

- Ca va ? Tu as mal dormi cette nuit, je t'ai entendue te retourner plusieurs fois.

- Bof.

- Tu as besoin d'une potion ? Ou va voir l'infirmière ?

- Non, non, c'est bon, dit Hermione avec un ton qu'elle souhaitait convaincant.

Elles commencèrent à s'habiller dans un silence religieux qui fut interrompu par l'actuelle préfète de Gryffondor.

- Tu n'aurais pas le béguin pour Ryan ?

- Et toi pour Potter ? rétorqua la jeune fille.

- C'est une conversation stérile si on parle de lui !

- Donc tu l'aimes bien au final ?

- Non mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?!

- Tu ne m'as pas contredite ! répliqua Hermione tout sourire.

- Toi non plus ! s'écria Lily Evans victorieusement.

- C'est bon, c'est définitivement une discussion stérile. Nous ne sommes pas douées, hein ? demanda Hermione Frostenay en relevant la tête alors qu'elle était assise sur son lit à la courtepointe rouge flamboyant.

- Pour ?

- Pour exprimer nos sentiments envers les garçons, explicita-t-elle.

Lily hocha la tête de haut en bas.

- Non, nous ne sommes pas des génies à ce niveau-là, reconnu la Lionne.

Elle s'assit aux côtés de sa nouvelle amie.

- Je ne sais pas ce que je ressens envers Potter cette année. D'un côté, je lui en veux encore pour ce qu'il m'a fait l'année passée et d'un autre, je me dis qu'il m'a mit en face de la réalité que je refusais d'accepter.

Elle enfouit son visage dans ses mains et continua.

- Je n'en sais strictement rien et je ne sais pas à qui parler vois-tu.

Elle se leva soudainement et continua comme si de rein n'était sa préparation. Dès qu'Hermione fut prête, elle l'emmena dans u n coin de la salle commune.

- Mary, Dorcas et Alice sont des amies merveilleuses mais je ne me vois pas parler de cela avec elles malgré toutes ces années passées ensembles. Tandis que toi, je ne sais pas, mais j'avais envie de me confier et de dire ce que j'avais sur le coeur. Bon, on descend manger ? questionna la préfète en changeant totalement de sujet.

oOo

Il y avait peu d'hôtels réservés aux sorciers hors des zones touristiques. En réalité, il n'y en avait que deux mais ils n'avaient pas une très grande capacité d'accueil. Alors, pendant les missions de longues durées, les missionnés devaient trouver des alternatives. Certains se débrouillaient pour loger chez les amis ou dans la famille s'ils en avaient, sinon ils se serraient à deux, voire trois par chambre. Cela donnait des scènes cocasses qui ressemblaient plus à des réunions estudiantines qu'à des congrès ou des missions. Par exemple, les femmes se réunissaient le soir, faisant pour la plupart fi des nationalités pour échanger les derniers potins ou pour discuter de la meilleure manière de battre un homme das un duel, ce qui ne manquait pas de les faire rire.

Ysatys Potter avait tout d'abord opté pour la cohabitation, aimant cette ambiance de dortoir mais s'était ravisée dès qu'elle avait vu l'identité de sa voisine de chambre. Cela faisait peut-être des années qu'elles ne s'étaient plus croisées mais cela n'adoucissait en rien leur relation plus que tumultueuse. C'est pourquoi elle se tenait à présent devant une élégante grille de fer forgée qu'on pouvait qualifier de "banale".

Elle s'apprêtait à pousser le portillon avant de se rappeler qu'elle n'avait pas prévenu les propriétaires de cette demeure de sa présence sur le sol anglais étant donné qu'elle n'avait même pas eu vingt-quatre heures pour faire ses préparatifs. Elle n'avait emporté que l'essentiel qui se trouvait dans son sac de voyage à ses pieds.

La jeune Auror se résolut finalement à entrer pour y déposer son unique bagage et saluer l'elfe de maison.

- Bienvenue à Miss Ysatys, salua-t-il respectueusement en s'inclinant jusqu'à ce que ses longues oreilles touchent la moquette.

- Bonjour à toi Kitty, répondit-elle.

- Miss Ysatys ne nous avait pas prévenus de son arrivée donc la chambre de Miss Ysatys n'est pas préparée, s'horrifia-t-elle. Kitty devra se punir pour un tel affront envers Miss Ysatys !

- Bien sûr que non Kitty. Tout est de ma faute, ne te punis pas pour cela ! En plus, je dois prévenir mon oncle*, donc, tu auras tout le temps que tu veux. Je pense aussi que je vais aller faire un tour sur ce fameux chemin de Traverse avant ma première réunion.

- Je jure solennellement que tout sera impeccable au retour de mademoiselle.

L'Auror prit le pot de poudre de cheminette qui, comme dans toutes les maisons sorcières, se trouvait non loin de l'âtre. "Ministère de la Magie" tonna-t-elle en lâchant la pincée de poudre qu'elle tenait au creux de sa main.

Des flammes émeraudes lui obstruèrent dans un premier temps la vue mais elle put distinguer l'atrium du Ministère après quelques secondes. Une flèche lui indiquait où elle devait se rendre pour se faire enregistrer.

L'employé s'occupait déjà d'un sorcier au teint rubicond d'où partait une fil constitués de quelques personnes qui, visiblement, s'impatientaient déjà. Elle se positionna dans cette dernière, juste après un petite sorcière aux cheveux grisonnant qui vociférait avec son compagnon sur la lenteur du sorcier préposé à ce poste. Elle tendit l'oreille, amusée par ce petit bout de femme.

Puis vint son tour. Elle présenta sa baguette et attendit le diagnostic de la balance posée sur le comptoir devant elle.

- Bois de sorbier et plume d'oiseau-tonnerre, vingt-huit centimètres et cinquante-six millimètres, en usage depuis quatorze ans, déclara-t-il d'une voix morne en lisant le papier. C'est une oeuvre de McKain ?

- Oui, le meilleur fabricant de baguette du continent !

- C'est si rare d'en enregistrer en Angleterre, commenta-t-il impressionné. Bonne journée Mademoiselle... ?

- Potter, répondit-elle à l'employé qui parut impressionné par son nom.

Elle soupira face à cette réaction qui l'exaspérait et guida ses pas vers les ascenseurs aux cages dorées. Elle descendit au quartier général des Aurors, chose inhabituelle pour elle, américaine travaillant dans un gratte-ciel. Puis, elle demanda à voir le Commandant des Aurors.

Elle s'assit sur une chaise, dans une petite pièce éclairée par une grande fenêtre qui affichait un temps radieux.  Cinq minutes plus tard, un jeune apprenti - il ne devait pas avoir plus de vingt ans - entra dans la salle d'attente et la pria de dire pourquoi elle n'avait pas le badge qui identifiait tous les visiteurs.

Ysatys se frappa le front, ayant totalement oublié qu'en passant par une cheminée directement reliée à l'Atrium du Ministère, elle n'avait pas reçu le précieux sésame pour déambuler dans les couloirs.

- Excusez-moi, je ne suis pas venue par les voies traditionnelles qu'empruntent habituellement les visiteurs. 

- Comment avez-vous fait pour rentrer alors ? demanda la jeune homme surpris.

- En passant par cheminée évidemment !

- Les seules cheminées raccordées directement au Ministère sont celles des hauts fonctionnaires, déclara-t-il en fronçant les sourcils. Vous êtes entrée illégalement, c'est ça ?

- Non, protesta l'Auror. Je suis venue légalement en utilisant la cheminée de votre Commandant. C'est pour cela que je voulais le voir, pour le prévenir de mon arrivée.

Il fronça encore plus les sourcils.

- Venez, lâcha-t-il simplement.

Il l'introduisit dans la fourmilière où travaillait une petite trentaine d'Aurors. Il la conduisit vers un box sur la gauche où était installé un petit homme grisonnant répondant au nom de Garlic.

- Il y a une femme qui n'a pas de badge alors qu'elle est au Ministère en qualité de visiteur et qui dit y être entré via la cheminée du Commandant. Je fais quoi ?

L'homme leva les yeux de son apport d'enquête.

- Vous vous appelez ?

- Potter, Yastys Potter, se présenta-t-elle. Oh et ne faites pas cette tête d'ahuri s'il vous plaît ! 

- Vous avez un document prouvant votre identité ? demanda-t-i d'un ton soupçonneux.

- Je pense, fit la jeune femme. Mais je ne sais plus dans quelle poche je l'ai fourré.

Elle glissa sa main dans chacune des nombreuses poches que comportait sa cape et en sortit un petit rectangle bleu nuit à l'arrière duquel s'étalait fièrement les armes du MACUSA, son permis de port de baguette. Dessus, l'Auror put lire : 

Nom : Potter

Prénom(s) : Ysatys Modesty 

Profession : Auror - unité d'intervention spéciale et en milieu moldu - spécialisations : métamorphose et potions

Niveau d'études : ASPICs réussis avec mentions "Optimal" et "Efforts exceptionnels"

Ville natale : Salem

Ville de résidence : Boston

Ecole : Ilvermorny

Maison : Oiseau-Tonnerre 

- Vous êtes Auror ? questionna l'employé franchement étonné.

- Oui, je le suis.

- Vous n'êtes pas un peu jeune pour intégrer une unité pareille ?

- La valeur n'a pas d'âge. Puis-je savoir à présent où est votre Commandant ?

- A Poudlard, grogna-t-il.

- Poudlard ?! s'écria la jeune femme interloquée.

- Ouais, le prof de DCFM lui a demandé de l'aide pour un cours. Vous voulez laisser un message ?

- Non merci. De toute façon, j'ai une réunion avec les autres dans cinq minutes, rajouta-t-elle en regardant sa montre.

oOo

Les élèves de Sixième année parlaient avec animation devant leur salle de classe quand leur professeur, celui de DCFM en l'occurrence, arriva et se fit remarquer de ses élèves en claquant ses chaussures à talons sur le carrelage gris bleuté qui recouvrait le sol.

- Si vous voulez ben me suivre, c'est par là, déclara-t-elle en montrant le couloir d'où elle était venue.

- Où allons-nous ? 

- Vous le verrez bientôt, Miss Evans, répondit-elle sur un ton mystérieux.

Ils parcourent dans un semblant de calme les divers couloirs de l'école pour se retrouver devant une haute porte à double battant qui donnait dans le couloir des cachots.

- Que faisons-nous devant cette... porte ?

- La patience est mère de toute les vertus, récita leur professeur d'une voix enjouée.

Peter Petitgrow se tourna vers James Potter.

- On ne connaît pas cette salle, fit-il remarquer en fronçant les sourcils.

- Non, en effet, répondit le Poursuiveur, un pi irrité lui barrant le front.

Miss Dolly se retourna vers le groupe d'élève et tapa dans ses mains.

- Maintenant que vous êtes calmés, vous allez entrer dans une pièce et vous êtes priés de ne pas lancer vos commentaires à tout va ! prévint-elle en attardant son regard particulièrement sur les Maraudeurs et ce qu'ils appelaient les "graines de Mangemorts".

James Potter, curiosité naturelle oblige, bouscula une fille pour entrer dans les premiers. Celle-ci lui asséna une tape sur l'épaule pour attirer son attention avant de l'assassiner du regard avec ses deux iris émeraudes. "Typiquement Evans" aurait dit Dorcas Meadowes si elle n'était pas dans le fond du groupe d'étudiants.

- Lily, sourit James en sortant son plus beau sourire que les autres filles trouvaient irrésistiblement craquant. Tu veux sortir avec moi, c'est ça ?

- Si tu veux qu'on retrouve ton cadavre déchiqueté et avoir une mort affreusement douloureuse, je veux bien. Mais là n'est pas le sujet, continua-t-elle en chassant une mouche imaginaire. Tu viens de m'écraser les pieds et mis ton coude dans mes côtes.

- Et ? demanda le Poursuiveur bêtement ne comprenant pas où sa future petite-amie voulait en venir.

- Et la moindre des politesses voudrait que tu t'excuses ! rétorqua furieusement la préfète de Gryffondor.

Leurs éclats de voix avaient attiré l'attention de leur professeure qui leur jeta un regard qui voulait en dire long.

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La pièce était assez vaste et circulaire. Un lourd chandelier était fixé à la voute d'ogive par des chaînes massives. Le tout dégageait l'impression d'avoir un salle résolument médiévale malgré la passerelle métallique qui courait le long des murs avant de disparaître par une porte en chêne sombre. En son centre se tenait sept personnes, des Aurors, reconnaissables grâce à leur uniforme noir et bleu nuit.

- Papa ?! s'étonna à voix basse l'irritant Capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison.

Son père ne se retourna pas, ne l'ayant probablement pas entendu.

- Bien, déclara d'emblée Anthinea Dolly, je ne veux aucune protestation suite à ma prochaine annonce.

Elle déglutit.

- Vous travaillerez aujourd'hui par trois et vous accomplirez ensemble le parcours d'obstacles que j'ai personnellement concocté en me basant sur ce qu'on a vu en classe et qui se situe derrière la porte. Comme je vous connais et comme j'ai été élève avant vous, je sais pertinemment que vous ne vous mettrez pas en groupe intelligemment. C'est-à-dire que vous ne profiterez pas de ce cours pour aller spontanément vers les autres pour leur demander de l'aide, non vous êtes trop braqués sur vos différentes Maisons. Ne me regardez pas avec ces yeux la Mr Potter, j'ai eu ce type de leçon avant vous et surtout, j'ai eu deux mois pour observer les manies de chacun.

Elle reprit son souffle et sortit une liste de sa poche avant.

- Messieurs Lupin, Black et Potter, vous êtes priés de rejoindre l'Auror Plow. Messieurs Ryan et Bellay avec Mademoiselle Frostenay, vous êtes avec l'Auror Maugrey. Mesdemoiselles Black, Brouck et Well avec l'Auror McKinnon. Mesdemoiselles Evans et Fortescue avec Mr Londubat avec l'Auror Hunter. Mr Pettigrow, Mesdemoiselles Meadowes et Macdonald avec l'Auror Knight. Messieurs Rogue, Goyle et Nott avec l'Auror Field. Et pour finir, Messieurs Avery, Rosier et Flint avec l'Auror Potter.

Des murmures avaient commencés à naître, vite stoppés par le professeur Dolly.

- Un commentaire supplémentaire et je vous colle jusqu'aux prochaines vacances, est-ce clair ?

La remarque n'empêcha pas le dernier trio de râler car ils avaient Potter-père et James, de son côté, râlait car il ne l'avait pas.

Anthinea passa les cinq minutes suivantes à leur expliquer comment fonctionnait le parcours et la cotation car cela était bel et bien un examen.

- 50 points par personne seront décernés dans la ou les maison(s) des premiers. Le classement final sera établi en fonction du temps que vous avez mis et de vos points, expliqua-t-elle clairement. A mon signal, vous pourrez accéder aux salles suivantes. Lorsque vous avez un problème, vous envoyer des étincelles avec votre baguette mais je considérerai cette épreuve comme étant ratée.

Puis, elle invita chaque groupe à prendre place devant l'immense porte. Les "examinateurs", quand à eux, montèrent sur a passerelle qui courait le long des murs.

Juste avant de commencer, Harry Bellay sourit et déclara à ses amis "Vigilance constante !". Hermione laissa échapper un léger rire et Ron pouffa.

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La première salle comportait une reconstitution d'un marais où des pitiponks les attendaient, lanterne en main. La brume avait envahi la pièce et il était impossible de voir à plus d'un mètre devant soi.

Narcissa Black tentait de suivre son amie Noémie qui traçait droit devant elle en ignorant les petites créatures qui sautillaient devant elles espérant les attirer dans des endroits plus dangereux. Elle se retourna et constata affolée qu'Eleanor qui la suivait depuis tantôt n'était plus là. Les battements de son coeur accélèrent considérablement, sa gorge devint plus sèche. Elle tenta de l'appeler mais sa voix était comme happée dans la profondeur du brouillard. La plus jeune des surs Black voyait toujours en face d'elle la pince émeraude que Noémie Brouck mettait pour orner sa coiffure.

Dans une tentative risquée, elle se jeta en avant et parvint à attraper un pan du gilet de son amie et de le tirer assez fort pour qu'elle se retourne.

- Eleanor n'est plus là ! articula-t-elle lorsqu'elle fut proche d'elle-même.

Noémie Brouck, empêtrée jusqu'à la taille, se hissa sur la pointe des pieds pour entrapercevoir une mèche brune dans le nuage presque opaque d'un blanc laiteux

- Elle n'est pas très loin, rassura Brouck.

Effectivement, une silhouette féminine se découpa progressivement sur le fond immaculé.

- Sortons vite d'ici, s'empressa Eleanor Well de dire dès qu'elle eut rejoint les autres membres de son groupe. C'est une véritable purée de pois comme diraient les Moldus ! Nous devrions être dans les derniers à quitter cette maudite salle.

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La suivante ne présentait qu'une cavité sombre d'où des sons étranges provenaient. L'avance prise par le trio d'or dès la première étape permit à ce dernier d'arriver seul dans la deuxième pièce.

Sans hésiter, Harry se lança dans le trou béant suivi de Ronald et en dernière position venait Hermione plus sceptique sur le comportement à adopter.

Ils atterrirent sur ce qui semblait être un moelleux matelas végétal qui se mit soudaient à se mouvoir.

- Un simple filet du diable, sourit la seule fille de l'équipe. On lance un Lumos maxima, on se détend et tout ira bien.

Des points lumineux aveuglants jaillirent des trois baguettes à l'unisson et leurs propriétaires purent facilement surmonter l'obstacle.

- Un filet du diable n'a pas beaucoup de rapports avec la Défense Contre les Forces du Mal, fit remarquer Harry en marchant dans un couloirs éclairé par deux torches.

- Tu sais Harry, toutes les matières enseignées ont un rapport avec la Défense Contre les Forces du Mal. Ce cours est en quelque sorte le moment ou on met toutes nos connaissances pratiques et théoriques en applications. Et puis, rajouta-t-elle après un petit moment de silence, au départ, les disciplines magiques n'étaient pas divisées comme maintenant ; elles formaient un tout homogène.

Ils parcoururent encore quelques mètres avant de tomber nez à nez sur des détraqueurs qui rôdaient en flottant au-dessus du sol.

- Ce ne sont que des illusions, sourit Harry en sortant sa baguette.

- Ils ont quand même l'air sacrément solide, contra Ron.

- Des illusions solides sûrement "programmées" pour ne disparaître qu'avec un Patronus alors ? proposa Hermione en sortant à son tour sa baguette magique.

Ils haussèrent les épaules.

- Un pour chacun, commenta le Survivant. Qui veut commencer ?

Hermione se porta volontaire et lança sa loutre argentée contre le faux détraqueur qui s'évapora dès que son Patronus toucha la créature. Ron désintégra le sien avec son Jack Russel et Harry planta le clou final en utilisant son cerf d'une lueur éclatante qui ne fit qu'une bouchée de la pauvre illusion.

- C'est différent d'un épouvantard-détraqueur, c'est plus résistant.

- Mais beaucoup moins qu'un vrai, contredit le seul qui avait déjà eu l'occasion de tester son sortilège "en vrai".

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Du haut de sa passerelle, l'Auror Maugrey alors jeune débutant regardait avec attention "ses" élèves évoluer parmi les différents obstacles. Il notait mentalement leurs points forts et leur erreurs pour les transmettre après au professeur Dolly. Il était étonné de leur facilité à travailler en équipe, chacun se complétant habilement. Lui-même, à son arrivée dans le corps des Aurors, avait eu beaucoup de mal à s'adapter à ses nouveaux coéquipiers et avait dû apprendre à évoluer en groupe. Il chassa ces pensées de son esprit et se reconcentra sur la tâche qu'on lui avait confiée. Ils affrontaient à présent individuellement des épouvantards.

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La fin du parcours était marquée par un questionnaire sur la Défense Contre les Forces du Mal. Harry, Ron et Hermione, arrivés bons premiers, s'installèrent en silence sur des bancs individuels. L'arrivée plutôt bruyante de Potter et compagnie les interrompirent quelques instants avant qu'ils ne retournent à leurs copies. Lily, Alice et Franck déboulèrent quelques minutes après et la rousse avait l'air visiblement contrariée du fait que Potter était arrivée avant elle.

Le questionnaire en lui-même comportait une cinquantaine de questions allant des créatures magiques abordées en troisième année d'étude aux Impardonnables, en passant par les bases des sorts défensifs. Il y était demandé principalement de la théorie mais aussi des réactions face à des situations données.

Celui-ci terminé, les élèves durent patienter dans la salle circulaire de départ. James, dans une tentative de paraître intéressant aux yeux de sa belle, s'approcha d'elle, un air crâneur collé sur la face.

- Lily-jolie-et-chérie, héla-t-il, voudrais-tu sortir avec moi ?

La concernée leva les yeux au ciel avant de souffler bruyamment. 

- Non, Potter ! rétorqua la jeune préfète en insistant bien sur le dernier mot. Non, non et non ! Tu peux dire adieu à tes maigres chances tant que tu ne grandis pas dans ta tête gonflée comme une montgolfière ! 

- Mais... fit James penaud.

- Il n'y a pas de mais, trancha Lily sèchement, ah aussi, tu ne t'es toujours pas excusé, avant de tourner les talons avec un dédain incroyable digne d'un Severus Rogue en colère.

Elle rejoignit des autres personnes qui, comme par hasard, se trouvaient éloignées de l'insupportable Poursuiveur de Gryffondor.

- Pas croyable ce mec, grogna-t-elle à l'adresse de Dorcas qui, le dos appuyé contre un mur, lisait un bouquin sur l'Arithmancie.

- Rien de neuf en bref, sourit-elle. Tu devrais lui donner une chance tu sais... Après tout ce que tu lui as fait subir, le pauvre ! 

- Je te rappelle qu'il me harcèle littéralement pendant les vacances ! s'indigna la tornade rousse.

- Tu ne lui mènes pas la vie facile non plus, rappela son amie.

- Cette conversation ne mène à rien ! 

- Arrête de fuir les sujets qui fâchent, Lily Primerose Evans ! clama d'un ton menaçant Dorcas en agitant son bouquin devant son nez. Je, enfin nous, te laissons  une semaine pour réfléchir et après, on t'oblige à parler de tous les sujets que tu essaies d'éviter ! 

Elle baissa la tête avant d'approuver silencieusement. Elle avait une semaine de réflexion avant de faire face au tribunal composé de ses plus proches amies. 


*Ysatys Potter appelle par commodité son cousin Fleamont Potter et sa cousine par alliance Euphemia Potter "oncle" et "tante".


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