Chapitre 7_1
Kathlina, Jules & Aline
Les jeunes se retrouvaient bien à nouveau sur la Terre, ils se trouvaient même en France, dans la ville natale de Jules, toutefois ils n'étaient pas dans la chambre de Kathlina d'où ils étaient partis mardi soir. Ils se trouvaient dans l'une de ces chambres que Kathlina ne connaissait que trop bien : tout stérilisé, tout blanc, tout froid et couché dans des lits avec des couettes lourdes. D'ailleurs lorsque Jules essaya de se lever il avait les membres tout endolori et lourd. Il aurait pu croire en un rêve, si il n'y avait pas cette sonnerie mécanique à donner mal à la tête qui ne s'arrêtait pas. Puisque Kathlina ne se trouvait pas dans la même chambre que les deux éveillés, et que Jules était incapable de prononcer un mot, Aline ne pouvait deviner que les trois aventuriers se trouvaient à l'hôpital de Montpellier. Voyant que des tuyaux étaient accrochés à sa main gauche, la jeune fille se mit à piquer une crise. Que faisait-elle ici ? Était-elle prisonnière ? Que lui voulaient ces gens ? En effet, au moment où la sonnerie mécanique s'était déclenchée une troupe de médecins et d'infirmiers était entré dans la salle des deux jeunes.
À présent, ils s'amassaient autour de leurs lits et prirent leurs pouls et leur posèrent une infinité de questions sur leur santé. Jules, voyant ses parents et son frère derrière une vitre, se calma et répondit aux questions des médecins de son mieux. De temps en temps il essayait de capter le regard d'Aline afin de lui faire comprendre ce qu'il avait compris en croisant le regard de son frère : ils étaient en sécurités et les personnes autour d'eux se faisaient juste du soucis pour eux. Cependant la jeune fille ne comprenait plus rien de ce qui se passait autour d'elle, surpassée par les événements et fatiguée de la journée elle s'assoupit et créa un affolement parmi les soignants.
Après que ceux-ci aient confirmé l'état stable des deux jeunes, ils laissèrent entrer la famille de Jules. Lorsque sa mère entra, le garçon vit qu'elle avait les yeux rougis et bouffis de pleurs. Sa mère le pris dans les bras, puis se fut au tour de son père et même Robin lui ébouriffa affectueusement les cheveux, toutefois avec une précaution bien perceptible. Le jeune garçon voyait dans leur visage creusé par la fatigue qu'ils avaient dû le veiller, toutefois il ne savait pas pourquoi. Sur ordonnance des docteurs, la famille Huchet sortit de la chambre d'hôpital, laissant leur benjamin toujours ignorant des faits des derniers jours.
Ce n'est que le matin suivant, après avoir passé une mauvaise nuit à regarder pendant des heures le plafond les yeux grands ouverts, qu'il entendit deux infirmières parler de trois jeunes qu'on avait découvert dans un état comateux. C'est donc ça, ce qui s'est passé. Mais où était alors Kathlina ? Aline et lui s'étaient bien réveillés lors de leur retour d'Amoni !
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Ariane
Le lendemain, après une soirée au bowling en compagnie de Charlotte, mon frère et Lydia assez mouvementée, je me réveille d'excellente humeur. J'espère que le rapprochement entre mon frère et Lydia d'hier soir n'a pas trop dérangé Charlotte. J'ai toujours su qu'elle était intéressée par lui. Espérons juste que cela ne s'ajoute pas à sa rancune envers Lydia.
Je me suis inquiétée pour elle toute la journée ne l'ayant pas vu en cours. Une fois ceux-ci fini, on se rendît chez elle. Cependant, sa mère nous explique, qu'elle n'a pas été bien de la journée et qu'elle ne veut voir personne. J'essaye d'insister tant bien que mal mais rien n'y fais. Je pars donc sans un mot de sa maison. Pourquoi ne veut elle pas me parler, que ce passe-t-il ? Lydia doit voir mon mal être et me propose une petite visite dans l'autre monde. J'accepte volontiers ne voulant pas trop me poser de questions concernant Charlotte.
Arrivées à Filaën, Lydia me conduit directement vers un coin reculé de la forêt des petits homme de la dernière fois, nommé Farur d'après cette dernière. Lydia a fait la supposition qu'au vue de ma tenue et de mes cheveux roux ayant une forte ressemblance à ceux de ce peuple, je doit en faire partie.
Nous nous rendons au temple où habite Théamina. Celle-ci est la gardienne de mon supposé peuple. Après une bonne demi-heure de marche, nous arrivons devant un immense temple tout droit sorti d'un livre d'aventure. On dirait un temple Maya mais en beaucoup plus lumineux. Lydia me montre une grande porte en m'indiquant que si je veux des réponses, il faut que je pénètre dans ce temple seule. Ne faisant pas parti des Farur, son accès lui est interdit. Je lui demande alors si je risque quelque chose mais elle ne me répond pas, et se contente de me pousser pour m'encourager à y aller.
Prenant mon courage à deux mains, je monte les escaliers et pousse l'imposante porte. La lumière m'éblouit ! Je n'aurais jamais pensé que tout était si lumineux et ouvert. Une fois mes yeux totalement accommodés à la lumière, je distingue un immense jardin rempli d'oiseaux de toutes les couleurs. Comment un aussi beau jardin a pu pousser dans ce temple ? De dehors il avait l'air grand, voir immense, mais je me rappelle aussi pour sûre qu'il avait un toit ! Tous ces arbres ne pourraient jamais pousser à l'intérieur. Ça tient du miracle ! Je découvre le lieu petit à petit en marchant le long d'un chemin menant à un magnifique patio blanc orné de roses bleues. Je grimpe alors les marches et tombe sur un livre posé au milieu du patio. Curieuse, je l'ouvre. Soudain, le temps semble défiler sous mes yeux, enfin remonter. Je sens mon corps être happé dans une sorte de réalité alternative où des personnes en armure semblent combattre. La réalité me frappe. Pendant un instant je réfléchi à la possibilité que Lydia me joue encore un tour, mais cela ne me semble pas être une illusion. J'ai du remonter le temps... Interrompant tout raisonnement, je me prends un poignard sorti de nulle part en plein cœur. La douleur est insupportable. Je vois la vie m'échapper puis tout devient noir.
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Jules, Aline & Kathlina
Après s'être réveillée, Aline avait voulu se lever pour se changer, être seulement en blouse d'hôpital en présence de Jules la rendait mal à l'aise. Toutefois ce mouvement déclencha, comme le soir d'avant, une sonnerie mécanique. Comprenant où la jeune fille voulait en venir, une infirmière lui proposa une chambre à part. Cependant, même si Aline éprouvait une certaine gêne vis à vis de Jules, elle ne voulait pas perdre son seul repère dans ce monde. N'ayant rien d'autre à faire de leur matinée, Jules et Aline purent discuter alors qu'ils étaient cloués au lit. Puisque le soir d'avant ils n'avaient pas eu le temps de discuter des découvertes qu'Aline avait faites à la bibliothèque elle profita de ce temps pour mettre Jules au point : dans un manuscrit intitulé Le Peuple Partagé qui avait capté son attention elle avait découvert des choses qu'elle aurait cru impossible :
Son peuple avait eu l'habitude de vivre en compagnie de milliers d'animaux avant la grande guerre. Chacun de leur gratte-ciel avait été dédié à une autre espèce et à leur protection. Dans chaque immeuble il se trouvait un endroit pour la nourrir et pour la soigner, mais aussi un espace où ils purent faire grandir leurs petits. En effet, tous les animaux de l'île de Lothon prenait refuge dans leur gratte-ciel correspondant pour accoucher. Dans l'ouvrage, ces différents édifices avaient étés décrits, et Aline avait compris que c'était d'un toute autre Lothon qu'il parlait. Son Lothon à elle, c'était une ville immense où chaque immeuble ressemblait à son prochain et avait un rôle, qui toutefois était bien différent de ceux que décrivait le manuscrit. Après la guerre ils n'existaient plus que les gratte-ciels d'habitation, d'entraînement, de commerce ou de recherche, et bien sûr celui de la police avec son énorme arène, mais aucun qui était adapté à la vie des animaux. D'ailleurs il n'y avait point d'animal dans la ville, à part les personnes transformées. Bien sûr son île était, comme elle l'avait appris en cours, peuplé d'une multitude d'animaux qui vivaient dans les forêts environnantes, cependant elle ne les avait jamais visité.
C'est en lisant le manuscrit qu'Aline s'était rendu compte qu'elle n'avait jamais vu de vrai animal, un animal qui en réalité n'était pas un Sorn transformé. Jules, percevant la tristesse dans sa voix, lui promit de lui présenter son chien, Lucky, dès qu'ils seraient sortis de l'hôpital. Puis, pour faire bonne mine, il lui proposa même d'aller chez Ariane dont il avait vu les chevaux, même si depuis la dernière fois il n'avait pas trop envie de la revoir à cause de leur dispute interminable et surtout à cause de la gêne profonde qu'il ressentait chaque fois qu'il croisait le regard de la jeune fille à cause cette danse bizarre. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'il lui avait posé un lapin le mercredi après-midi. D'abord il voulut s'excuser en lui envoyant un message, mais puisqu'il n'avait plus son portable il se consola à se dire que de toute façon c'était trop tard et que si cela avait agacé Ariane, ça ne la changerait pas de d'habitude. De toute façon, le long qu'il était dans l'hôpital cela ne servait à rien de se tracasser la tête sur sa camarade de classe. Il se concentra donc entièrement sur le récit d'Aline.
À midi, les deux jeunes eurent enfin le droit d'avaler de la nourriture - si l'on considérait la soupe aux vermicelles de l'hôpital comme nourriture. Mais comparé à ce qu'ils avaient mangé à Lothon, ça en était. Jules demanda à l'infirmier quand ils pourraient sortir de la clinique et ce qui en était de Kathlina. Il lui répondit calmement mais avec précaution :
— Le docteur veut vous garder sous surveillance pendant encore plusieurs nuits, pour être sûr que vous êtes bien stable et que vous ne retombez pas dans le coma. Malheureusement votre copine, Kathlina Marot a eu moins de chance que vous, elle est toujours dans un état comateux et son corps est très faible. Peut-être cela pourrait aider les médecins à la tirer du coma si nous savions pourquoi vous vous êtes trouvés dans cet état. Vous n'auriez pas une idée de ce qui s'est passé avant que vous vous réveillez ? Quelque chose que vous auriez fait qui vous a fait subir un aussi grand choc ?
Les deux adolescent se regardèrent, mais ils savaient bien que s'ils parlaient d'un monde parallèle, les soignants les prendront pour des fous. D'ailleurs ils ne savaient pas eux même ce qui s'était passé. Ils se contentèrent donc de nier, et à demander d'accélérer la démarche de sortie.
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Ariane
J'ouvre les yeux tout en pensant être morte. Après quelques instants je distingue à nouveau les sons et entends une personne me hurler dessus.
— Non mais ça va pas bien dans ta tête ! On ne t'a jamais appris à ne pas toucher ce qui ne t'appartiens pas !!! Tu es complètement inconsciente d'avoir utilisé le livre ! Les Farur ne t'ont jamais dit qu'il ne fallait pas utiliser ton pouvoir d'élue avant d'avoir suivi ma formation ! Les voyages dans le temps peuvent être très dangereux !
Voyant mon incompréhension, la jeune femme me scrute attentivement avant de se radoucir.
— Je vois tu fais partie des élus venant de la terre, cela explique tout ! Bon alors je t'explique, je m'appelle Théamina. Je suis la gardienne des Farur, peuple dont tu es l'élue.
Lui coupant la parole je demande :
— Je ne suis pas morte ?
— Bien sur que non malheureuse ! Tu as voyagé dans le temps et revécu à travers une personne ce qui lui est arrivée mais c'est vrai que si je n'étais pas intervenu tu serais peut être morte !
— Merci.
— De rien, c'est normal, de plus si je t'avais laissé mourir nous serions perdus vu que chaque élue à un but précis, une quête.
Intéressée par cette histoire d'élus je demande :
— Quelle est la mienne ?
— C'est à toi de la découvrir, je ne peux que te guider et t'aider à la réussir au mieux. Je vais devoir te laisser.
— Non ne partez pas, je...
Mais avant même que je finisse ma phrase, elle s'est transformée en oiseau et s'envole. Je sors du temple perturbée et contrariée de n'avoir pas obtenu plus de réponses mais au contraire encore plus de questions.
Une fois en bas, je me dirige vers Lydia pour lui signaler qu'on peut rentrer. Sans un mot on se téléporte et nous nous retrouvons couchées sur le sol de ma chambre. Je me lève et regarde mon réveil. Il est déjà dix-sept heures ! Bon sang, on est restées super longtemps là-bas!
Lydia me demande :
— Alors qu'as tu appris dans le temple ?
— J'ai croisé Théamina, la gardienne des Farur, mon soit disant peuple. Elle m'a dit que j'étais une des élues et que je devais accomplir une quête. Cependant avant même que je lui demande plus d'explications, elle s'est envolée.
— Et ça t'a pris autant de temps que ça ?
— Non, non, j'ai eu un problème avant de la rencontrer c'est même pour ça qu'elle s'est montrée : je me suis accidentellement téléportée dans une autre époque ou je me suis fait poignarder lorsque j'ai touché un livre bizarre.
— Tu vas bien ?!?
— Oui, oui, ne t'inquiètes pas ce n'était pas vraiment mon vrai corps qui s'est fait poignarder de ce que j'ai compris, n'empêche que j'ai quand même eu super peur.
— En même temps on ne se fait pas poignarder tous les jours !
— C'est sûr ! Demain j'essaierai d'y retourner mais moins longtemps car je veux pas qu'on remarque mon absence !
— Si tu veux je resterais là pour te couvrir.
— Merci ! Bon, ça te tente de descendre car j'ai trop faim !
— Ça marche !
On descend tranquillement vers la cuisine où on voit mon frangin attablé en train de déguster une crêpe chocolat chantilly. Miam ! Je m'assoie à côté de lui et m'en prépare une aussi. Lydia elle s'attrape une pomme puis vient nous rejoindre. C'est à ce moment que mon frère ouvre enfin la bouche :
— Je repars à la fac demain et je ne reviendrai pas avant la semaine prochaine, un pote organise une fête ce week-end.
Je hoche la tête toujours en mangeant ma crêpe. Cela n'a rien d'étonnant, c'est même plus tôt surprenant qu'il soit resté ces derniers jours à la maison. Lydia quant à elle demande à mon frère :
— La fac ?
— Oui, Ariane ne t'a pas dit que je suis en études supérieures? Je fais des études dans l'aérospatiale sur Toulouse, une ville à plusieurs heures d'ici.
Lydia et mon frère continuent de parler, je me contente de les écouter. Au fur et à mesure de la conversation, je remarque que Lydia ne se comporte plus exactement comme avant avec Simon.
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Jules, Aline & Kathlina
L'après-midi, ils eurent le droit de recevoir de la visite. Auparavant une infirmière avait demandé à maintes reprises qui elle devait informer de l'hospitalisation d'Aline, chaque fois celle-ci répondit qu'il n'y avait personne à informer. Lorsqu'elle lui demanda quand même le contact de ses parents la jeune fille lui fit comprendre qu'elle n'en avait pas. Jules, voyant les larmes apparaître chez Aline, sauta au secours de son amie :
— Elle est orpheline, arrêtez donc de l'embêter avec !
Ajoutant une demi-vérité il continua :
— D'ailleurs elle a dix-huit ans, elle n'a donc pas besoin d'une personne de contact. Et si vous voulez, je suis sûr que mon frère, Robin, se portera garant de sa sécurité !
La bonne femme, comprenant qu'elle avait fait un faux pas, les laissa tranquille.
La visite tellement attendu de sa famille se fit donc à quinze heures, l'heure à laquelle leur médecin l'avait autorisé. Son père avait dormi dans une chambre à côté et avait passé la journée à l'hôpital, toutefois jusque là il n'avait pas eu l'autorisation pour une visite. Les parents de Jules lui avaient emmené ses habits et son grand frère avait empruntés quelques habits à sa copine pour les prêter à Aline. Celle-ci fut très heureuse d'enfin pouvoir sortir de cette blouse désagréable !
Pendant que la mère de Jules aidait Aline à se changer, les habits étant un peu trop grand, mais beaucoup mieux que les habits de l'hôpital, Robin retourna à la maison pour aller chercher Lucky que Jules avait demandé de voir. En attendant, son père le mit au point sur la santé de Kathlina. Il avait passé sa matinée à soutenir la mère de celle-ci. Heureusement monsieur Marot était actuellement de visite et veillait en même temps sur sa fille et son ex-femme, mais en tant que psychiatre d'Hana Marot, le père de Jules savait que le père de Kathlina n'avait plus la force ni la patience nécessaire à calmer les angoisses de son ex-femme. Cependant cette fois, il s'inquiétait aussi pour son fils : en plus d'avoir sombré pour une raison inconnu plus de 24 heures dans le coma, son amie était dans un état très instable.
En présence de deux infirmiers les parents Huchet accompagnèrent les deux adolescents jusqu'à une cafétéria de l'hôpital. Un silence gênant venait de s'installer parmi les quatre assis autour d'une table lorsque Robin revint enfin avec un Lucky surexcité. Heureux de revoir son maître, celui-ci sautilla dans toutes les directions et aboya plusieurs fois en direction des soignants. Aline le regarda avec émerveillement, jusque là elle ne connaissait que les animaux "magiques", soit les personnes de son peuple transformées. C'étaient donc toujours des animaux dotés de l'intelligence humaine et de la parole. Voyant que la jeune fille n'osait se rapprocher du labrador noir turbulent, Jules le fit asseoir et prit la main d'Aline. Lucky, content d'avoir trouvé quelqu'un qui s'intéressait à lui, lui lécha la main. Surprise l'adolescente retira sa main abruptement, décidément les Sorn sous leur forme animalière ne faisaient jamais cela. Son mouvement brusque fit sourire Jules, qui se rappela que seulement quelques jours plus-tôt, Kathlina avait eu la même réaction dans le monde d'Aline. Mais son sourire disparut rapidement à la pensée de son amie malade.
Ils passèrent tout leur après-midi dans la cafétéria à discuter de tout et de rien avec la famille de Jules, ce n'est qu'à vingt heures, à la fin des horaires de visite que les adolescents comprirent qu'ils allaient vraiment devoir passer une nuit de plus à l'hôpital. Jules supplia son père de faire marcher ses relations de médecins, toutefois celui-ci était d'accord avec leur docteur : les deux adolescents devaient rester sous surveillance. Encore une fois, pour ne pas déranger les deux "malades" monsieur Huchet dormit dans une salle juste à côté. Lorsqu'il souhaita bonne nuit à son fils, celui-ci lui fit promettre que le jour d'après il pourrait aller voir Kathlina qui se trouvait dans une autre salle de l'hôpital.
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