Chapitre 6_2

Ariane

Finalement, Jules n'est ni venu au lycée, ni chez moi. Lydia est en rogne :

— C'est quoi son problème je l'invite et il me pose un tankilo !

— Un quoi ?

— C'est vrai que j'oublie que tu ne viens pas d'Amoni ! Pour faire court c'est une expression voulant dire qu'il n'est pas venu sans prévenir avant.

— Aaah, il nous à fait faux bond quoi !

Celle-ci hoche la tête avant de me proposer de lui faire regretter son choix. Enthousiaste, je ferme les yeux et visualise l'autre monde. Je me remémore le premier lieu où j'avais atterri. Au bout de quelques instants, le pendentif se met enfin à briller. Rapidement Lydia m'attrape la main. Nous voilà transportées dans l'autre monde.

— J'ai réussi ! On est de retour chez toi !

— Génial...

— Ça ne va pas ? Il y a deux minutes tu voulais encore que j'y arrive !

— Si, si...

Lydia tire vraiment une drôle de tête depuis notre retour. Nous marchons donc silencieusement jusqu'aux bulles que j'avais prises la dernière fois. Cependant, contrairement à mon dernier passage, nous empruntons une bulle nous menant à la ville se situant juste en dessous de Filaën. Lydia préfère prendre certaines précautions. Il ne faudrait pas que l'on se fasse capturer une deuxième fois ! Elle m'explique alors qu'elle connaît une dame pouvant nous aider. Celle-ci l'a déjà aidé plus d'une fois à la rendre introuvable lors d'un sort de localisation.

Avant que la bulle n'accoste sur la terre ferme, Lydia m'enlève mon pendentif et me fait signe de la cacher dans ma poche. À cet instant je me rends compte que mes habits sont à nouveau tout orange et que mes cheveux sont roux. Je crois que je ne m'y habituerais jamais. Une fois descendues de la bulle, on se mêle à la masse humaine avant d'émerger sur une petite échoppe.
Celle-ci contient des objets en tous genre, des potions, des bijoux ou encore des vêtements très colorés. Fascinée par les produits, je ne vois même pas Lydia s'adresser à la vendeuse. Je sens juste sa main sur mon épaule quelques minutes plus tard pour me faire signe que nous devons la suivre dans l'arrière-boutique. La jeune femme nous fait ensuite asseoir sur des chaises avant de poser ses mains sur nos fronts et de prononcer une sorte d'incantation.

Lorsque je me relève, le pendentif glisse de ma poche. Rapidement je me baisse pour le ramasser, mais une main me saisit l'épaule et me fait me retourner. C'est là que je vois le visage de la femme déformé par l'envie. Avant même que je ne réagisse, Lydia se poste devant moi et tend la main puis la retourne violemment. La femme fait de même et se retrouve projeté au sol. Lydia m'attrape ensuite la main et me hurle de courir. Nous courons dans les rues avant de bifurquer vers les bulles et de sauter dans l'une d'entre elles. La bulle se ferme et démarre juste avant que la femme ne puisse nous atteindre.

— C'était quoi ça Lydia ? Tu me dois des explications ! J'ai bien cru qu'elle voulait ma mort !

— Disons que les habitant de cette île, les Lajil, ne sont plus vraiment comme avant. Maintenant ils recherchent la gloire, le pouvoir et l'argent. Et vu que notre gouvernante a promis au peuple beaucoup d'argent en échange d'objets dans le style de ton pendentif, tout le monde en cherche. Donc caches-le bien ! Je ne suis pas sûre de pouvoir sauver tes fesses à chaque fois. Sans mon pendentif, je ne suis pas aussi puissante.

— Dépêchons-nous de le retrouver alors !

— C'est là que ça se complique en fait... Il faut que tu saches que je ne t'ai pas vraiment tout dit. Les vénéficas sont de puissantes sorcières capables d'ensorceler les gens. Elles sont à la solde de notre gouvernante et ont pour mission de récupérer le pendentif et de me tuer accessoirement. Ce n'était pas juste celle de la dernière fois mais tout un groupe.

Je n'arrive pas à croire ce que j'entends :

— Ça veut dire que l'on va devoir en affronter plusieurs ?

— Je ne pense pas, mais bon on ne sait jamais. Il faut être prête à n'importe quelle situation !

— Et du coup tu as un plan j'espère !

— Avoir un plan est un bien grand mot. Je dirais plutôt que j'ai une idée. Mais je ne suis pas sûre qu'elle va te plaire...

— Dit toujours, on ne sait jamais.

— On va la prendre par surprise en débarquant chez elle !

— Je crois que je n'ai jamais entendu un plan aussi nul !

— On ne peut pas vraiment faire mieux car plus on attendra et plus ce sera dur de le récupérer. D'ici peu, la personne qui nous a permis de masquer notre emprunte, lui aura fait passer le message pour avoir une récompense.

— Je n'avais pas pensé à ça...

— J'essaierai de faire diversion pendant que tu trouveras le pendentif. Il va falloir que tu sois rapide. Sans le pendentif mes pouvoirs ne pourront pas rivaliser avec les siens.

— Ça marche !

Une fois devant le repère de la vénéfica, Lydia se met à compter jusqu'à trois avant d'ouvrir la porte. Dès que celle-ci est ouverte, Lydia crée une illusion pour nous fondre dans le décor afin que la vénéfica ne nous repère pas immédiatement et pense juste que la porte s'est ouverte toute seule. Une fois à l'intérieur, Lydia me fait signe de me dépêcher de trouver le pendentif car la vénéfica commence déjà à se douter de quelque chose.

Au bout de quelques instants, je repère le pendentif dans un bocal sur la cheminée. Je vais pour le saisir mais au même moment la vénéfica brise l'illusion et nous projette contre un mur. Lydia se relève très vite et fait tomber la vénéfica avant de reforger une illusion. Elle me hurle ensuite d'attraper le pendentif. Je cours vers le bocal et l'attrape. La vénéfica ayant une nouvelle fois brisé l'illusion, me lance un sort paralysant mes jambes. Elle s'attaque ensuite à Lydia, qui se défend du mieux qu'elle peut.

Une idée me vient alors en voyant le corps de Lydia être projeté contre un mur. Rien ne m'empêche de lui lancer son pendentif. Je cris son nom avant de le lui lancer. Elle le réceptionne puis le sert dans ses mains avant de se transformer. Sa tenue ressemble beaucoup à la mienne mais en jaune. Une aura se dégage alors de son corps. Elle prononce ensuite une drôle de phrase, puis la vénéfica s'écroule par terre de douleur. Le sort paralysant mes jambes se voit levé. Je me dirige vers Lydia avant que celle-ci nous transporte en vitesse sur terre.

★ 

Kathlina, Jules, Aline

Le matin venu, les jeunes furent réveillés par la lumière qui entrait par une baie vitrée, que les deux étrangers n'avaient même pas remarqué le soir d'avant puisqu'il y avait eu un volet rose devant. Ils n'eurent pas le temps de contempler la ville de gratte-ciels car Aline les emmena au petit-déjeuner. En effet les jeunes mourraient de faim puisqu'ils n'avaient pas mangé le soir.
Avant d'entrer dans la cantine, Aline leur rappela de penser aux règles des Sorn et de tout faire comme elle. En particulier elle leur intima le silence. Pour cette raison quand ils arrivèrent dans la salle remplie de jeunes, ils eurent du mal à cacher et ne pas exprimer leur surprise en voyant qu'il n'y avait aucun plat où endroit pour chercher quelque chose à manger. Au lieu de cela, il n'y avait que des rangées de tubes. Comme conseillé auparavant, ils regardèrent Aline faire, puis choisirent chacun un tube et avalèrent le contenu.
C'était infâme.

Jules n'arriva pas à s'empêcher un beurk, ce qui lui valut un mauvais regard d'Aline, mais aussi de toutes les autres filles qui l'entouraient. Heureusement, le déjeuner ne dura pas longtemps et ils purent rapidement retourner dans la chambre de la jeune Sorn. Retournés dans le seul endroit qui leur semblait un minimum familier, les adolescents purent se détendre et se mirent toute suite à reposer des questions sur leur environnement : Pourquoi personne n'avait parlé pendant le petit déjeuner ? Qui étaient tous ces enfants ? Pourquoi n'y avait-t-il aucun garçon ? Qu'avaient-ils mangé ? Était-ce la vie normale d'un Sorn ?

Pour une fois, Aline n'eut pas de mal pour répondre à leurs questions :

— Comme je vous ai dit hier, mon peuple est un peuple très simple où chacun vit pour soi. On ne parle que quand cela est nécessaire ou avec ses amis et que lorsqu'on en est autorisé. Or à table on est censé manger et ne pas parler. Toutes les filles de cet immeuble je les connais, elles sont comme des sœurs pour moi.

Même si Jules avait eu l'intention de laisser expliquer Aline, en entendant cela il ne put s'empêcher de l'interrompre :

— Mais moi j'ai un grand frère, et quand je le vois je lui parle justement parce qu'il a été là depuis toujours et que par conséquent c'est mon meilleur ami. Même si on n'est pas censé parler à table, on le fait tout le temps. Ici tout le monde semble vraiment se tenir aux règles !

— Je pensais que ceci était un internat, mais pourquoi y a-t-il des enfants de toute âge et aucun adulte ?

— Chez nous, il y a différents types de logements : il y a des centres d'enfants où tu ne trouveras que des enfants, et des logements de couples pour les mariés, puis il y a des maisons pour les hommes délaissés. À cause de la malédiction les centres d'enfants sont soit que pour les filles, soit que pour les garçons.

Voulant être sûre de bien comprendre Kathlina demanda :

— Tu n'as donc jamais habité avec tes parents ?

— Non en effet, dès notre plus jeune âge nous habitons dans ces centres. Pour les tout jeunes il y a bien sur la crèche. Mais après nous habitons dans des communautés d'enfants. D'où l'importance du respect et du calme.

— Mais alors, tes parents ils sont où ?

— Je ne les connais pas.

Suspectant qu'Aline ne voulait pas s'attarder sur ce sujet ils préfèrent parler de ce qu'ils avaient mangés, où plutôt bu au petit-déjeuner. Ils apprirent que c'était une substance chimique contenant tous les minéraux et vitamines nécessaire à la survie. C'était le moyen classique des Sorn de manger. Aline expliqua aux terriens, que la plupart des Sorn ne pouvaient pas consommer des plats comme le reste des habitants d'Amoni mangeaient. Toutefois, puisqu'elle avait prévu d'intégrer une école de Mirina, cela faisait plus d'un an qu'elle était arrivée à habituer son intestin à des plats cuisinés.

C'étaient beaucoup d'informations que les deux adolescents essayèrent d'assimiler de leurs mieux. Avant que leur têtes partent en fumées, Aline décida que c'en était assez des questions et des explications, ils allaient devoir découvrir d'eux même Lothon. Avant de partir elle se dépêcha d'envoyer un billet d'absence à ses professeurs inventant une maladie pour les derniers jours. Cela la contraint de passer à l'infirmerie et de justifier son absence, mais en peu de temps elle arriva à convaincre les médecins qu'elle n'avait pas pu bouger de son lit pendant deux jours et qu'à présent elle allait mieux. Sachant qu'à son école aucun retard n'était autorisé, elle en profita pour en tirer une troisième absence justifiée.

Après avoir passé une matinée dans la ville des gratte-ciels, les amis eurent l'impression d'être entouré de jeunes et de robots : ils ne virent aucune fois des personnes qu'ils auraient qualifiés de vieux et les rares fois qu'ils virent des adultes ceux-ci les regardèrent d'un regard froid et non intéressé. Plus que Kathlina, qui ne savait plus trop ce qui était "normal" et ce qui ne l'était pas, Jules fut impressionné par la haute technologie qui les entourait tout le temps : même sur les toilettes, le papier toilette ne se trouvait pas sur un rouleau normal, mais sortait plié d'un petit distributeur et au lieu de devoir fermer la porte avec un petit cadenas il suffisait de dire "occupé" et la porte se verrouillait automatiquement.

Mais même si tout au long de leur journée ils découvrirent des variétés de technologies très avancés, cela ne pouvait leur faire aimer cette ville. Pour cela, la ville de Lothon était beaucoup trop froide et structurée. De plus il y avait des policiers partout. Chaque fois les adolescents frissonnaient en pensant à leur dernière rencontre avec les "gardiens de la paix". Kathlina qui sortait rarement de sa chambre se trouvait enfermée et submergée par la grandeur des grattes-ciels. Jamais elle n'aurait pensé que des espaces énormes pouvaient restreindre de la même façon qu'une petite chambre, voir même plus. Ce qui gênait le plus Jules toutefois, était de ne ni voir, ni sentir l'eau. Il avait grandi près de la plage et avait l'habitude de sentir l'air salé de la mer, or l'air modifié qu'il y avait dans tout Lothon n'avait pas cette fraîcheur de la mer et de la nature. Aline sentit que ses amis se trouvaient enfermé dans cette ville. Cela la rendait heureuse qu'ils ressentent la même chose qu'elle.

Depuis plusieurs années elle avait envie de partir de cette ville qui n'avait plus de mystère pour elle. Dès son jeune âge, elle avait eu envie de découvrir plus, d'aller plus loin et de voir ce qu'il y avait autre part qu'à Lothon. Elle voulait découvrir les autres peuples, pour cette raison elle voulait intégrer l'école de Mirina. Mais même si cela faisait des années qu'elle rêvait de faire autre chose, elle n'avait jamais sorti un pied de sa ville natale. Cela ne se faisait pas chez les Sorn, dans son peuple on pouvait faire ce qu'on voulait à condition de remplir ses devoirs. Or, une fille de son âge ne devait pas abandonner le sort de son peuple. Elle devait suivre le même chemin que toutes les autres et ne pas demander ou râler.

Cependant elle rêvait de devenir policière, ce qui était impossible puisqu'elle ne se transformait pas en un animal terrifiant et imposant. Elle était là, la vraie raison de son envie de partir. Toutefois, toutes les jeunes du centre où elle avait grandi étaient comme elle des rongeurs et aucune d'elles n'avait éprouvé l'envie de devenir une justicière. Profitant de l'occasion, elle se décida à faire un énorme pas en avant en proposant à ses amis :

— Puisque vous ne savez pas utiliser nos technologies d'accès à l'information, si vous voulez en savoir plus sur mon monde, on devrait aller à la bibliothèque de Mirina. C'est la plus grande bibliothèque d'Amoni et on peut y trouver des livres sur tout...en tout cas c'est ce que mes professeurs répètent sans cesse.

Jules et Kathlina approuvèrent. Aline les guida alors jusqu'à un sas de téléportation où elle demanda au technicien de les envoyer à la bibliothèque de Mirina. En échange de sous, qu'Aline lui transmis grâce à sa barrette qui servait à tout, il les fit entrer, choisi la destination et leur souhaita un bon voyage.

En sortant du sas, les trois ne purent en croire leurs yeux : ils étaient entourés de personnes. Ils se trouvaient dans un immense bâtiment fleuri qui contrastait complètement avec la ville de Lothon. L'air était humide et donnait une ambiance agréable à l'endroit. De plus il y avait des personnes de partout qui parlaient, que ce soit le personnel ou les visiteurs qui pouvaient avoir tout âge. Après avoir passée une matinée à ne voir que des personnes en dessous des 40 ans, c'était surprenant de voir des personnes avec des rides et encore plus de voir des grands-parents tenir la main de leur petits-enfants. Tout semblait tellement confortable et accueillant par rapport à Lothon.

Ne sachant trop par où commencer, ils se présentèrent au guichet d'accueil. L'agent leur donna des cartes d'accès pour étudiant après qu'Aline lui aie montré sa barrette et les envoya vers une bibliothécaire qui transmis à la jeune Sorn les plans de la bibliothèque en hologramme. Les trois visiteurs décidèrent de faire le tour de la bibliothèque puisqu'ils ne cherchaient rien de précis.
Tout ce qu'ils voulaient étaient des informations sur ce monde inconnu, ainsi ils se dirigèrent vers les rayons biographies et histoire afin de ne pas prendre pour du vrai des histoires inventées. Pour apprendre quelque chose sur un endroit inconnu qu'y avait-il de mieux que de connaître son passé ? Pour aller dans le coin mythes et légendes d'autrefois ils durent prendre l'ascenseur afin d'atteindre le troisième étage du sous-sol.

Arrivés sur place ils choisirent l'étagère sur les légendes récentes de Lothon. En passant, Kathlina vit que comme par magie un grand nombre de rayons étaient tout flous, elle ne pouvait ainsi pas déchiffrer de quoi les rayons traitaient, et lorsqu'elle se rapprocha des étagères, ceux-ci disparaissaient et elle tendait sa main dans le vide. Aline qui l'observait attentivement avec un petit sourire lui expliqua que chaque peuple de l'archipel d'Amoni ne devait avoir accès qu'à ses propres légendes. Jules était le seul des trois qui se demanda pourquoi ils n'avaient pas le droit de lire les légendes sur les autres peuples, que pouvait-il bien y avoir d'interdit dans une légende ? Toutefois en voyant le rayon dédié aux Sorn il voyait bien que là-dedans il y avait largement assez de textes pour les occuper pendant un bout de temps.

Les jeunes aventuriers furent surpris de constater qu'une grande partie des recueils n'avaient pas dû être empruntés depuis longtemps car ils étaient tellement serrés les uns contre les autres qu'on ne pouvait en sortir un seul sans tout faire tomber. Bien sûr ils ne constatèrent ceci seulement après avoir fait tomber toute une rangé d'ouvrages. Aline regarda l'ensemble des recueils avec une fascination grandissante avec chaque page qu'elle tourna.

Les deux terrestres qui étaient à la recherche de livres illustrés puisqu'ils ne pouvaient lire l'écriture étrangère des manuscrits devant eux, se contentèrent après une recherche infructueuse d'écouter ce que leur lisait Aline. Toutefois, celle-ci était tellement emballée par sa joie d'en apprendre plus sur son peuple, qu'elle lisait à une vitesse impossible à démêler pour ses auditeurs.

Pris dans son élan, elle ne s'arrêta qu'une fois que Jules lui tapa sur l'épaule. Elle sursauta et dans ses yeux les jeunes pouvaient lire qu'elle avait été importée dans un autre monde grâce au recueil qui se trouvait à présent posé sur ses genoux. Mais Kathlina cru aussi y lire une grande tristesse qu'Aline essayait de son mieux de cacher.

Fatigués de leur première téléportation volontaire, et n'ayant rien d'autre à faire, les deux amis terriens s'endormirent dans les fauteuils confortables qu'il y avait à disposition dans tous les coins de l'étage.

C'est Aline qui les réveilla, alors que la bibliothèque allait fermer. Cela ne faisait pas très longtemps que Jules s'était assoupi, toutefois il commençait déjà à faire noir à l'extérieur. L'heure des ouvertures des sas de téléportation était passé depuis l'apparition des lunes en forme de phœnix, les jeunes n'avaient plus de moyen de transport pour Lothon. Pour cette raison le jeune adolescent proposa à ses copines d'essayer de les téléporter à la maison de Kathlina grâce à sa gemme bleue. À peine s'étaient-ils décidés pour cette solution et pris par les mains qu'ils se trouvèrent à nouveau dans leur monde.


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