Chapitre 18_3

résumé : Hirë, le messager d'Eliott s'est fracassé tout abîmé dans l'entré de la maison des jumeaux. En voulant le soigner, Eliott est tombé dans les pommes laissant Kathlina seule (avec Tiago pas loin, la communication n'ayant pas été coupée...) Alors que la jeune fille panique, la sonnette de la maison retentit. Devant la porte : Jules et Harvé.

Jules

Trois fois de suite, Jules avait appuyé sur la sonnerie. Il voulait être sûr de réveiller les habitants, puisque ceux-ci semblaient, soit dormir, soit être absent au vue des rideaux descendus. Il avait entendu la clochette résonner désagréablement, mais rien ne semblait bouger dans la maisonnée. Alors qu'il voulait s'éloigner, Harvé l'arrêta et lui fit signe d'écouter.

Et en effet, il entendit de lourds pas descendre un escalier à toute vitesse.

La porte s'ouvrit d'un seul coup, et sans crier gare, une tornade blanche lui sauta dessus le serrant dans ses bras. L'adolescent cligna des yeux avant de réaliser qui se blottissait contre lui : Kathlina ! Elle ne ressemblait en rien à la jeune fille qu'il avait vu la dernière fois couchée dans un lit d'hôpital, toutefois il l'a reconnu sans mal. À présent elle avait les cheveux blancs, coupés en carré ce qui lui éclaircissait son visage habituellement caché par de longues mèches noires. Le jeune homme ne put s'empêcher de penser que cela lui allait bien. En regardant dans ses yeux plus clairs qu'avant, Jules crut y distinguer beaucoup de peine. Avait-elle mal ? Elle semblait proche des larmes. Mais étaient-ce des larmes de bonheur ou de malheur ? Les gouttes qui ruisselaient sur ses propres joues étaient définitivement la conséquence de son soulagement : elle était saine et sauve. C'était plein d'espoir que le jeune terrien avait sonné au numéro 42, mais cette rencontre était au-dessus de toutes ses espérances.

Ce n'est qu'après une longue étreinte qu'il osa la lâcher. Rapidement, comme pour vérifier qu'elle se volatilise, il rattrapa sa main. Kathlina la serra de soulagement et le tira vers l'intérieur. Harvé voulut les suivre, toutefois l'adolescente se dépêcha de fermer la porte. Au chaud, elle inspira puis expira doucement pour s'éclaircir les idées, elle finit par le questionner :

— C'est qui dehors ?

Dérouté par sa voix devenue plus froide, Jules répondit honnêtement tout en réfléchissant :

— Ehm...c'est Harvé, un ami. C'est un garde walan qui devait me surveiller mais il est devenu mon ami. Ah, et il est mal...

— Tu lui fais confiance ?

Surpris par son interruption et son comportement, il répondit en hochant seulement la tête.

En réaction, la jeune fille ouvrit la porte, attrapa le bras d'Harvé et le bouscula dans la maisonnée. Le pauvre ne s'y attendait pas du tout et venait de perdre à nouveau tous ses repères. Réalisant son trouble dû à la pénombre, Jules posa sa main de manière rassurante sur l'épaule de son ami.

Kathlina ne leur laissa pas le temps d'échanger quelques mots, les appelant de la salle d'à côté. Sans que les deux garçons ne s'en soient rendu compte, elle avait continué son chemin. En entrant dans le salon, Harvé ne put retenir un hoquet de dégoût : une odeur métallique flottait dans l'air - l'odeur du sang. La vue qui s'offrait à Jules n'était pas meilleure : sur le canapé, au milieu de nombreuses billes colorées, étaient couchés deux corps inertes. Un jeune homme noir était affalé sur les coussins, les pieds dépassant des accoudoirs et au-dessus de sa tête se trouvait un petit bonhomme de la taille d'un bébé couvert de blessures. Les deux étaient entourés de bandages de gaze ensanglantés.

C'est en voyant Jules la bouche grande ouverte que Kathlina réalisa que la scène était épouvantable. En essayant de retrouver ses esprits le jeune terrien demanda :

— Que...qu'est-ce que tu leur a fait ?

Offusquée la jeune fille le corrigea :

— Je ne leur ai rien fait ! Ce n'est pas de ma faute ! Ce n'est pas moi !

— Mais... mais qu'est-ce qu'il se passe alors ?

— Je ne sais pas ! lui répondit-elle avant d'éclater en pleurs.

Ignorant les deux terriens, Harvé s'était approché du grand brun et prenait son pouls : il était vivant. De plus, d'après ce qu'il parvenait à distinguer, il n'était pas blessé. Il se dépêcha de le déplacer sur le côté, afin de dégager ses voies aériennes.

Silencieux après s'être calmés suite à leur échange mouvementé, les deux amis le rejoignirent. Kathlina se remit à panser les blessures du Nithiel avec l'aide bienvenue de Jules. Lorsqu'ils enlevèrent délicatement son haut, ils remarquèrent une bosse anormale dans le creux du cou. En inspectant de plus près la grosse coupure qui l'ornait, Jules aperçut un éclat de fer. Avec une pincette, il voulut sortir le corps étranger, toutefois celui-ci ne bougeait pas. C'était un problème. En effet, même en ne voyant qu'un petit bout de l'objet, le propriétaire de chien le reconnut. Le vétérinaire le lui avait montré lorsqu'il avait fait pucer son labrador noir.

Il fit part de sa découverte à ses deux compagnons. La réaction de Kathlina surpris les deux garçons, puisqu'au lieu de leur parler, elle s'assit à côté d'Eliott et se mit à crier :

— Tiagoooo !

*Le seul, l'unique... *

— Reviens !

*Je suis toujours là, c'est toi qui es partie ! Qui était à la porte alors ? Qu'est-ce qu'il se passe ? *

N'entendant pas la réponse du télépathe, Jules regarda la jeune fille abasourdie. Ignorant le monde autour d'elle, elle continua sa conversation :

— C'est Jules ! Et il vient de découvrir qu'Hirë est pucé !

*Quoi ? Qui a pu le pucer ? Oh non... C'est sûrement ceux qui lui ont fait du mal pour pouvoir le tracer ! Il faut que vous la lui enlev... *

Au milieu de leur discussion, la jeune fille sentit la connexion disparaître. Dans un premier temps, elle crut qu'elle avait coupé le contact avec Eliott... Non, elle lui tenait toujours la main - celle-ci était devenue molle et froide. C'était donc Tiago qui était parti.

Que devait-elle faire ? Mille et une idées commencèrent à se former dans son esprit, mais une - celle qui correspondait au problème le plus urgent - la poussa à agir. Il fallait qu'ils partent le plus rapidement possible de la maison des Orthilines pour éviter que le mouchard guide le gouvernement jusqu'au 42 de la rue D. Joya. Kathlina était persuadée que c'était lui -le gouvernement- le responsable de l'état du messager.

Au pied levé elle souleva le petit bonhomme - qui était plus lourd qu'il en avait l'air, ordonna aux deux garçons de la suivre et se dépêcha de sortir en dehors de la maison. Alors qu'elle courait en tournant à gauche ou à droite au hasard comme une folle, Jules essayait de ne pas la perdre de vue, tout en permettant à Harvé de les suivre. Pour cela, il criait à chaque changement de direction, annonçant l'itinéraire à suivre. Jules n'en revenait pas. Comment cette fille, qui dans son souvenir avait toujours été frêle, rapidement épuisée et sans énergie, arrivait-elle à les distancier alors qu'elle portait un petit garçon pesant au moins 10 kilos ? Et surtout, il n'arrivait pas à la rattraper.

Il parvient enfin à sa hauteur lorsqu'elle ralenti devant une tour. La reconnaissant tout de suite, alors qu'il ne l'avait vu qu'une fois, l'adolescent sprinta pour empêcher son amie d'y rentrer. Il se rappelait trop bien ce qu'il s'était passé la dernière fois. Le jeune homme du se faire violence pour ne pas éclater en excuses face aux souvenirs et remords qui remontaient en lui. A la place, il se concentra sur la situation actuelle et poussa la fugitive et le retardataire à s'asseoir avec lui sur un banc de la place.

La voyant tout essoufflée - finalement leur course avait aussi eu un impact sur elle - il la soulagea du poids du Nithiel. Pour cela, il eut droit à un petit merci hors d'haleine. Ce simple "merci" l'empêcha de s'énerver sur son amie. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, c'était comme si elle se cloisonnait de lui, elle ne partageait pas ses connaissances. Elle leur dictait leurs actes, elle était méfiante et agissait sans réfléchir. Jules se rendit compte que contrairement à son binôme avec le Walan, Kathlina se comportait en solitaire. Elle prenait toutes les décisions seule, sans jamais les concerter, et à présent, elle ne savait plus quoi faire. Et le pire dans tout cela, elle n'osait pas lui demander de l'aide.

La jeune fille déconcertée eut de la chance que Jules ne soit pas rancunier et un minimum maître de la situation. Du moins, il essayait de le devenir :

— Hé, du calme Kathlina ! On a compris qu'il fallait qu'on parte ! Mais je ne vois aucune trace de poursuivants, alors reprends toi. Ça ne sert à rien de partir à corps perdu.

Pour lui permettre d'ordonner ses idées, et enfin comprendre les évènements des dernières minutes, il commença avec une première question qui lui semblait simple :

— Explique-moi ce qu'il se passe, qui est le petit que tu portes avec toi ?

— C'est Hirë. C'est un Nithiel, il faut qu'on l'éloigne d'Eliott.

Depuis toute à l'heure, elle utilisait trop de mots et noms inconnus à Jules. Celui-ci s'enquit alors :

— Et Eliott c'est qui ? Le gars du fauteuil ? Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?

— Oui, c'était Eliott, et il y avait aussi Tiago. Et je n'ai aucune idée ! sanglota-t-elle.

Encore un prénom ? Et surtout masculin, de combien de garçons Kathlina se retrouvait-elle entourée? Et pourquoi n'avait-il pas vu ce Tiago ? Jules ne put empêcher un sentiment d'envie de monter en lui. D'abord, il voulut demander qui c'était, mais à sa façon de prononcer le nom, il devina qu'il était beaucoup moins important qu'Eliott. De toute manière, ils avaient des questions plus urgentes à régler :

— Pourquoi Hirë a-t-il une puce ? Et qui fuis-tu ?

— Ça doit être le gouvernement ! On s'est fait capturer par des pirates, puis Eliott a libéré des prisonnières et depuis il est recherché par le gouvernement qui l'incrimine d'être le capitaine pirate. Ça fait une bonne semaine que l'on se cache. S'ils nous trouvent, ils vont nous envoyer en prison avec Tiago !

L'adolescent n'arrivait pas entièrement à suivre les renseignements : Tiago avait été dans la maison rue Joya mais il se trouvait derrière les barreaux ? De toute évidence, il n'allait pas tout comprendre lors de la première explication. Cependant une chose était bien claire : il fallait qu'ils partent d'ici et qu'ils trouvent un moyen d'enlever la puce du petit Nithiel. Après leur court échange, les deux jeunes étaient bien conscients qu'ils avaient besoin d'un plan et d'une aide.

Harvé qui avait écouté le dialogue silencieusement, avait réfléchi et trouvé une solution pour remédier à leur problème le plus urgent : éloigner le traceur et son porteur d'Eliott. Pour cela il suffisait de mettre le Nithiel dans leur bulle de transport, puis de l'éloigner de la ville de Mirina, le gouvernement les poursuivrait jamais dans les profondeurs de l'océan.

La réaction violente de Kathlina à cette proposition surpris les deux jeunes hommes :

— Jamais de la vie ! On ne peut pas abandonner ce petit être au milieu de la mer ! C'est un ami d'Eliott, donc c'est aussi mon ami ! Et on n'abandonne pas ses amis !

Jules marmonna dans sa barbe :

— La logique qui tue...

D'une voix plus claire, il essaya de désarmer la situation :

— Harvé n'a pas dit qu'on allait délaisser Hirë, il a juste trouvé une solution qui me semble parfaite pour l'éloigner sans laisser de trace.

— Mhmm, réfléchit un instant la jeune fille. D'accord. Mais il faut aussi que quelqu'un reste avec Eliott. On ne peut pas le laisser seul !

Encore une fois Jules murmura, se voulant être entendu seulement d'Harvé :

— Pourtant il dort...il ne se rendra compte de rien.

Toutefois, la jeune fille le comprit et repris :

— Je vais rester avec Eliott, et vous deux partez avec votre bulle.

— Ah non ! Je viens seulement de te retrouver, pas question qu'on se sépare à nouveau !

Jules voulait à tout prix rester avec Kathlina. Il ne souhaitait pas partir avec la bombe à retardement que constitutait le Nithiel. Mais surtout, il ne voulait pas laisser son amie avec un inconnu, même si celui-ci se trouvait être son bien aimé.

La jeune aventurière n'avait aucune envie de prendre un chemin différent de son ami, toutefois elle n'arrivait pas à imaginer abandonner Eliott dans son état actuel. Pour pacifier les esprits, Harvé fit une nouvelle proposition :

— Hem, ça ne me dérange pas de m'occuper d'Eliott.

— Parfait ! fut la réponse immédiate de Jules.

— Jamais ! s'exclama Kathlina.

Face au sourcil levé du terrien, elle marmonna :

— Je ne lui fais pas confiance.

— Et ben, moi si ! Si tu veux qu'on t'aide, arrête de te méfier, et fais-nous un peu confiance !

L'adolescent ne comprenait pas la suspicion que sa meilleure amie portait à son compagnon. Sa réticence leur faisait perdre du temps précieux !
Indécise, la jeune fille finit par acquiescer au plan.



Ariane

L'introduction du livre me laisse bouche bée. Je viens d'en apprendre plus en l'espace d'un paragraphe que dans toutes mes recherches des derniers mois. Que dire si ce n'est que j'ai hâte de lire la suite, cependant, un vieil homme m'interrompt en me disant que le repas est prêt. A sa vue je tique, ne suis-je pas censée être la seule autre âme vivante ici avec Koha ? Je fini quand même par le suivre tout en conservant le livre. En observant de plus près le vieillard, je lui trouve une ressemblance flagrante avec l'adolescent de cette après-midi. Je lui demande donc s'ils ont le moindre lien de famille.

Quelle est ma surprise quand celui-ci me répond ne pas le connaître. Mais alors où est-il passé ? Ai-je rêvé tout à l'heure ? Et puis si le vieillard ne le connaît pas comment se fait-il qu'il ne soit pas surpris de ma présence alors qu'on ne s'est jamais vu jusqu'à maintenant. Trop de questions restent sans réponse. Enfin la dernière aurait pu l'être si ce vieux grincheux avait daigné me répondre mais non. Il préfère manger et m'ignorer ! Ce repas est d'ailleurs très sobre, étant uniquement composé d'une soupe blanchâtre mais délicieuse. N'étant pas à l'aise avec ce silence, je décide de me remettre à lire. Mais à peine le livre ouvert sur la table, que grincheux - on l'appellera comme ça par la suite vu qu'il ne veut pas me donner son nom - me hurle de le ranger car d'après lui un livre n'a pas sa place à table. Après sa remontrance, je me sens comme une enfant à qui on fait la morale. Je finis donc ma soupe silencieusement. Le repas terminé je lui souhaite une bonne nuit, ce à quoi il répond par un simple haussement de la tête avant de quitter la pièce. Super, on sent la bonne ambiance...

De retour dans ma chambre frustrée de ne pas avoir revu Koha pour lui poser des questions, je décide de continuer ma lecture.

« Chapitre 1 : L'arrivée des trois premiers peuples et leur établissement sur Amoni

Cher lecteur avant tout propos, je vous souhaite la bienvenue.

Installez vous confortablement, ce que vous allez lire par la suite pourra vous sembler surprenant, déroutant ou encore scandaleux. Cependant il en va de ma responsabilité de vous raconter l'histoire de ce monde, de notre monde. Comme précisé dans l'introduction qui vous a sûrement mis l'eau à la bouche, les trois premiers peuples créés par Monia furent les peuples du vent, de la terre et du feu. Ce que je n'ai cependant pas dit, c'est qu'avant d'être trois peuples bien distincts, ils ont été une seule et même civilisation.

Cette civilisation a évolué sur la terre portant aujourd'hui le nom de Mirina. Ce fût une période très prospère, mais aux fils des ans leurs divergences d'aptitude commença à les séparer. D'un commun accord, ils décidèrent alors par eux même de se séparer en trois peuples. Le premier resta sur Mirina et se nomma Ingatans. Le second, pourvu d'ailes, monta au ciel et bâtie Naasiri, une île flottant sur un nuage. Quant au troisième, il se rendit sur une île bien plus loin. Leur voyage leur prit des mois avant qu'ils ne trouvent l'île parfaite : Snackral. Celle-ci abritait alors encore de puissants dragons en plus d'être source de diverses pierres précieuses et charbons. Cependant les terres restaient arides, sans aucune plante, il leur fallut donc les rendre fertiles avant de planter et cultiver nombre de plantes comestibles et médicinales. Les graines leur furent "offertes" par les Ingatan en échange de charbons et pierres issues des mines de l'île. Un commerce entre le trio se mit alors en place, chacun proposant aux autres des produits issues de leurs agricultures, leurs industries ou encore des services qu'eux seuls étaient capables de réaliser.

C'est dans ce contexte, que la place commune est apparue. Cette place fut la première décision du premier Roi des Ingatans, un roi bon et très concerné par le bien de ses sujets. Trois ans plus tard durant le printemps, a vu le jour le tout premier tournoi des conquérants. Chaque peuple devait choisir trois champions, trois vaillants guerriers prêts à représenter leurs couleurs. Les neufs combattants étaient alors jugés sur leurs aptitudes physiques, mentales et créatives aux travers de nombreuses épreuves. La plus redoutée était celle de l'arène. Celle-ci était un combat armé où chaque peuple pouvait laisser libre cours à ses dons et technologies d'armements nécessaires pour contrer les flammes ardentes des Krahluns. Ce tournoi était un des évènements les plus attendus avec le grand marché se tenant durant l'été. Au fur à mesure de leur expansion, de nombreuses fêtes virent le jour, cependant nous en parlerons dans un prochain chapitre. Parlons plutôt de ces trois fameux peuples en détail avant de passer à l'arrivée des quatre autres cent ans après.

Commençons par le peuple de la terre. Au fil du temps il développa des capacités accès sur le psychisme. Certains furent pourvus de dons de télépathie mais pour la majorité d'entre eux ce fut plus un don de mémoire. On peut d'ailleurs dire que je suis l'un des descendants de ce peuple. Cependant dans mon cas comme dans celui de quelques autres privilégiés, je fût doté de la mémoire absolue, me permettant ainsi de vous relater tous les faits contenus dans ce livre. Revenons plus tôt au peuple des Ingatans. Une fois la séparation faite, le peuple décida de nommer un roi. Edel Byrne fut un très grand roi, aimé de son peuple. On lui doit - en plus de la grande place -, la bibliothèque et le développement du port permettant le commerce avec les Krahluns. Son petit-fils, le prince et futur roi Armaël ne fut quant à lui guère apprécié. Trop intéressé par le pouvoir et la richesse, il affama son peuple et instaura toujours plus d'impôts. Son fils Pierrick quant à lui, avait le cœur sur la main tout comme son arrière-grand-père Edel. Malgré les interdictions de son père le roi Armaël, celui-ci passa une bonne partie de son temps dans les bas quartiers à aider les habitants du mieux qu'il pouvait. Il préparait notamment de nombreuses décoctions ayant un grand talent en botanique.

À la mort de son père quand il fut couronné roi il dû se trouver une épouse. Jalila était une des plus jolies filles du royaume mais comparée aux prétendantes habituelles, elle n'était ni riche, ni de bonne famille. Cela n'empêcha pourtant le nouveau roi de l'épouser malgré les scandales que cela causa. Les nobles de l'époque ne supportèrent pas cette union. C'est ainsi qu'un an plus tard les deux jeunes marié furent assassinés, laissant alors le royaume aux mains des Brennan, une famille apparentée au Byrne de par la toute première reine, femme d'Edel. Cette famille ne resta au pouvoir qu'une cinquantaine d'années avant que le peuple mécontent ne les renverse et instaure un gouverneur élu à la tête du royaume. C'est d'ailleurs à cette même période que Monia créa les quatre autres peuples mais finissons d'abord avec les deux autres peuples restants.

Les Shaniri, contrairement à leurs voisins terrestres, évoluaient dans les aires sous un gouvernement essentiellement féminin. Leurs reines ont toujours été parmi les plus belles femmes tous royaumes confondu. Leur beauté bien que physique était loin de se résumer à cela, c'était tout le contraire. Ces femmes étaient souvent à nulle autre pareil. Des femmes fortes, indépendantes, bienveillantes mais surtout réfléchies. Quand elles prenaient une décision, elles avaient envisagé toutes les options possibles. A cette différence s'ajoute l'organisation très différente du peuple de la terre. Il n'y avait aucune caste. Tout le monde était considéré de la même façon et la reine faisait tout pour que cela perdure sans que des inégalités apparaissent. La sagesse de ce peuple se traduisait par leurs actions très respectueuses d'autrui mais aussi par leur dévouement aux autres. C'était un peuple axé sur les prouesses médicales visant à aider tout être vivant. Cependant arriva le jour où l'avancée médicale prit le pas sur le côté humain. Ce changement arriva sous la gouvernance de Rima - plus connu sous le nom de la reine écarlate. Contrairement à ses prédécesseurs, son cœur était froid comme la glace et ses mains rouge du sang de ses semblables. Paradoxalement, c'est durant son règne que leur médecine fit le plus grand saut défiant alors tous les pronostics envisagés. Cela leur a clairement permis de devenir - ce qu'ils sont de nos jours - de très grands guérisseurs.

Pour finir, parlons des Krahluns ce grand peuple connu pour ses dragons et ses pouvoirs souvent dévastateurs à cause de leur maîtrise des flammes. Ce peuple courageux voyageait beaucoup en chevauchant leurs reptiles ailés au gré du vent. Quand ils n'étaient pas dragonniers, ils étaient pour la plupart mineurs ou encore combattants. Leur armée, bien que non nécessaire en ces temps, était puissante. Ils savaient pertinemment qu'un jour il leur faudrait se défendre, c'est pourquoi ils choisirent d'être prévoyant. Quand on voit ce qu'il s'est passé par la suite, peut-être aurait-il mieux valu qu'ils ne paraissent pas si puissants avec leur armée.... Enfin qui sait si cela aurait vraiment changé le cours du temps que de ne pas en avoir une ? La force et le courage étant des valeurs prédominantes pour ce peuple, le choix du dirigeant se faisaient sous forme d'une quête que les concurrents devaient réussir pour ensuite avoir une chance de participer au combat final dont le gagnant finissait par être à la tête du gouvernement. Le reste des gouverneurs étaient élus de manière plus traditionnelle. Tous les trois ans ces quêtes étaient très attendues et apparaissait comme un des évènements majeurs de tout citoyen krahlunien. »

Le chapitre fini, je décide de m'arrêter pour aller me coucher. Cet auteur m'intrigue beaucoup. Comment est-il possible qu'il sache autant de détails remontant à plusieurs siècles tout en parlant du présent. Peut-être est-il historien ? Cependant dès le premier paragraphe, il explique quand même que ce qu'il nous dit peut choquer comme si cela n'était pas connu. S'il n'avait pas précisé qu'il provenait du peuple de la terre j'aurais pu penser que comme moi, il lui était possible de voyager dans le temps. Après, rien ne me prouve que cela ne puisse pas arriver à d'autres peuples. Il faudra que je demande à Théa en rentrant, et puis peut-être le connaît-elle dans ce cas.


★★★^o^★★★

On espère que ce chapitre vous aura plus ! N'hésitez pas à nous faire des retours :)

Au plaisir,

Yaya, Becky Candy

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