27
«Je me pris le savon de ma vie. C'était pire que toutes les fois où j'avais fait le mur en cachette, où quand j'ai fumé mes premières cigarettes en volant dans le paquet de mon père.
Nous étions arrivés au manoir, sous l'œil inquiet du véritable propriétaire de la voiture, et j'étais toujours au téléphone avec Mycroft, le vrai cette fois-ci.
"Mais je n'y suis pour rien! Ce n'est quand même pas de ma faute s'il a prit vôtre..." je n'eus pas le temps de finir ma phrase, Sherlock me prit l'appareil des mains.
"On a plus urgent à faire." s'exclama-t-il d'une voix froide, avant de raccrocher.
"Tu ne réponds plus jamais quand il t'appelle. C'est clair?
-Hmm.
-C'est clair?"
Il avait toujours sa voix sinistre, signe qu'il était passablement énervé.
"Ouais...
-Ma voiture! Elle n'a rien au moins?
-Non, elle est parfaite! C'est un pur plaisir de la conduire, vraiment!
-J'aurais bien aimé en faire l'expérience le premier..." se renfrogna Sir Henry.
"Il fallait être plus rapide!" conclu le brun, d'un air malicieux, ayant totalement abandonné son air froid.
Je le suivais alors qu'il s'éloignait à grands pas, j'adressais quand même un sourire désolé au dernier des Baskerville. Holmes marchait très vite, si bien qu'il me fallut trottiner pour enfin arriver à sa hauteur. Je reprenais mentalement tout ce qu'on avait, un mort, une description du chien, un étrange centre de recherches, une légende peu réaliste... Pas grand chose, en soi. J'allais parler quand il me coupa.
"On va manger, puis on ira dans la lande à la tombée de la nuit, j'ai quelque chose à vérifier.
-Et cet après midi?
-Va te reposer, je t'ai levée tôt."
J'étais peu convaincue, il allait plutôt me mettre de côté.
"Tu vas faire quoi, toi?
-Réfléchir.
-Ah. Tu vas me dire ton secret?
-Lequel?" me fit-il, intrigué.
"Tu en as tant que ça?
-Comme tout le monde, non?
-Pas vraiment..." je soupirais. "Comment tu fais pour être en pleine forme alors que tu n'a pas dormi depuis..." je comptais sur mes doigts, "depuis avant-hier matin!
-Caféine. Ça change un homme.
-Vraiment?
-Tu devrais essayer, ça réveille."
Je grimaçais, le café n'était pas pour moi. Je préférais encore mes bons chocolats bien chauds avec un sucre et de la cannelle! Nous arrivâmes rapidement sur la place du village, où Luke me sourit grandement depuis le bar.
Sherlock s'installa sur l'une des tables en extérieur, m'intimant fermement d'un mouvement de la tête d'aller lui commander quelque chose à manger. J'approchais alors du bar, saluant une nouvelle fois l'adolescent blond.
"Comment allez-vous, Noah-cheveux-de-feu?
-Comme quelqu'un qui meurt de faim!
-Je vous conseille le stew alors!
-Qu'est-ce que c'est?"
Je n'avais pas l'habitude des plats anglais, excepté le célèbre fish and chips, personne, pas même Mrs Hudson, ne m'avait initié aux traditions culinaires du pays.
"C'est des légumes bouillis avec de l'agneau, et une sauce spéciale chef à la moutarde! Un vrai régal, je vous le promets!
-Je te fais confiance alors, je vais en prendre deux assiettes.
-Chef! Deux stew! Merci!" cria-t-il à l'intention des cuisines, d'où une voix répondit fortement.
"T'es pas mon employé Luke! Retourne dans ta poste! Me fais pas chier!
-C'est pas ma faute si tu sais pas gérer tes clients, Hersh! Y a une jolie fille qui demande à manger, et toi, tu la rejette?"
Un homme d'une petite vingtaine déboula de derrière le mur, recoiffant ses cheveux blonds et lissant son tablier.
"Mademoiselle, un apéritif?
-Non, merci" riais-je, "seulement du stew.
-C'est la maison qui offre, pour vos beaux yeux...
-Bon, tu arrêtes de draguer tout le monde oui?" intervint Sherlock.
"Je suis désolée, c'est mon patron, il est un peu rabat-joie... Je prendrais aussi un café noir, s'il vous plaît!
-Un café noir pour la jolie fille, un!" s'époumona le barman.
Une fois la tasse entre les mains, je la posait devant le Londonien, perdu dans son palais mental, les mains jointes sous le menton.
"Pourquoi tu as pris un café? Tu n'en bois pas."
Je ne répondis pas, préférant le laisser découvrir par lui même l'évidence juste sous ses yeux.
"Oh. Je devrais le boire avant qu'il ne refroidisse" finit-il par ajouter, une bonne minute plus tard.
Sa manière à ne pas comprendre les choses aussi simples que la gentillesse me fascinera toujours... Nous prîmes notre repas dans un grand silence, et finîmes par rentrer au manoir. Il monta directement dans sa chambre, et je me retrouvais seule dans l'entrée. Sir Henry était parti juste après nous, en direction de la ville, où il allait sûrement fanfaronner avec sa voiture fraîchement retrouvée.
J'interpellais alors une femme d'un âge bien avancé, vêtue d'une longue robe noire et d'un tablier clair, afin de lui demander où je pouvais trouver de quoi écrire. L'employée de maison sembla heureuse que je m'adresse à elle pour cette requête des plus banales, et m'invita à attendre dans le salon pendant qu'elle allait me dénicher ce que je désirais. Elle revint quelques minutes plus tard, une lourde pochette de papier et un pot à crayon rempli de tout un tas de stylos et feutres dans les bras. Elle se retira ensuite, afin de me "laisser vaquer à ma réflexion", le tout sous mon regard plus que gêné: j'avais seulement demandé une feuille et un stylo, pas toute une papeterie.
Je passais l'heure suivante à éparpiller mes feuilles presque blanches sur la table, essayant, comme j'en avais l'habitude, de trouver un lien entre chacune des parties que composait ce puzzle de papier qui n'avait que peu de pièces pour l'instant. En effet, je n'avais utilisé que trois pages, la première pour y écrire le nom de famille de la victime, la seconde pour y dessiner un gros chien et sur la dernière était griffonné un laboratoire qui ressemblait plus à une usine qu'à autre chose. Après avoir passé un temps fou à me demander en quoi ces trois éléments étaient reliés, j'entendis un bruit sourd venir de l'étage, puis quelqu'un dévaler des escaliers à toute vitesse avant d'ouvrir la porte à la volée et de la faire claquer derrière lui.
Sherlock Holmes, qu'as-tu encore fait? »
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Bonsoir chers wattpadiens de mon coeur,
J'ai mis du temps à publier ce chapitre, mais j'étais en période d'examens au lycée, vous m'en excuserez ^^
Par ailleurs, je sais que deux/trois d'entre vous (dont je ne me souviens malheureusement plus des noms) m'avaient demandé mes résultats des épreuves blanches du bac, alors manifestez vous dans les commentaires, je vous répondrai avec plaisir!
Il ne reste que deux ou trois parties de "journal" et on revient à l'histoire en omniscient. Et de gros chapitres arrivent également.
Et enfin, je serais très peu présente voire absente durant les mois de mai; juin; début-mi juillet; par ce que Bac et permis oblige. Mais je serais là cet été.
Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu, il est un peu plus plat, mais parfois c'est nécessaire.
N'hésitez pas à me dire vos avis, des plus intelligents et constructifs aux plus débiles et futiles, vraiment, j'aime ça!
Bon séjour sur la wattpadosphère!
Votre écrivain amateure fidèle et dévouée!
Ps. Faut vraiment que j'arrête avec les notes aussi longues, c'est grave là xD
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