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Noah appuya sur la touche centrale de son téléphone et fit glisser son doigt sur l'écran. Il était tout juste midi.
"Bonne année" se dit-elle à mi-voix, fière de la sottise qu'elle venait de sortir devant le magnifique douze affiché sur son téléphone.
En effet, la nouvelle année était passée depuis deux mois déjà, et nous nous rapprochions de mars, les jours plus doux arrivant doucement, laissant Londres dégeler dans le plus grand des silences citadins.
John variait toujours les conquêtes, tantôt grande blonde taille mannequin tantôt petite brune à la peau mate.
Sherlock fulminait dans son coin, se demandant pourquoi il n'avait toujours pas d'enquête intéressante avec tout les psychopathes qui étaient sur cette planète. Il passait son temps à jouer du violon, cet air plus léger qu'il s'était mit à jouer un soir où sa belle élève l'avait interrompu.
Madame Hudson continuait de taquiner son locataire qui la prenait bien trop souvent pour sa femme de ménage, tout en continuant de faire de son mieux pour garder l'appartement un minimum agréable.
Noah soupira. On était samedi, la bibliothèque était fermée pendant toute la semaine, pour une histoire de remise aux normes, et elle n'avait rien à faire. La jeune femme ne pouvait même pas appeler Tom, étant donné qu'ils n'étaient plus ensemble depuis un petit moment déjà. En effet, il n'était pas assez actif à son goût, il était bien trop calme, trop posé pour elle qui avait besoin de vivre à cent à l'heure, même si elle l'appréciait. Elle poussa alors un second soupir, plus appuyé. Elle s'ennuyait vraiment.
Elle se décida alors à trainer sur le net, et vit dans ses onglets favoris le fameux blog de son ami médecin. Après un bref instant d'hésitation, elle se décida à cliquer sur l'icône imagée d'une petite casquette et d'une pipe.
Ce fut avec une certaine déception qu'elle vit, trois heures plus tard, que le dernier article datait de deux ans. Une idée lui traversa l'esprit, et elle se leva pour rejoindre son palier. Mais elle n'était plus sûre de cette folie et se balança d'un pied sur l'autre, hésitant largement sur son idée. Oh et puis zut! Elle n'avait rien à perdre, après tout!
John tentait désespérément de s'excuser de la part de son acolyte à sa compagne du moment. En effet, il avait déballé sa vie sans se soucier des conséquences et avait plusieurs fois confondu son prénom avec celui de la précédente. Mais ce fut un échec puisqu'elle ramassa le peu d'affaires qu'elle avait chez lui et lui claqua la porte au nez.
Noah se retrouva donc au premier niveau, nez à nez avec un John un peu triste et une blonde en furie. Le médecin se passa la main sur le visage en soufflant avant de se tourner vers son amie.
"Tu voulais quelque chose?
-Oui!" répondit-elle avec beaucoup trop d'entrain, ce qui le fit sourire. "Voilà, j'aimerais savoir si je pouvais continuer ton blog, j'ai vu que tu avais arrêté d'écrire il y a deux ans, et je me disais que vu que j'avais un peu pris ta place auprès de Sher depuis novembre, et que certaines de ses enquêtes étaient plutôt inexplicables, je pourrais probablement écrire quelques articles. Et je suis désolée d'avoir pris ton rôle auprès de lui!"
Elle avait parlé très vite et d'un seule traite, laissant à peine à son interlocuteur le temps de comprendre le début de la phrase qu'elle l'avait déjà terminée. Il lui sourit espièglement, encore plus amusé par son comportement, qu'il avait déjà longuement observé chez un autre de ses voisins.
"Tu t'ennuies, non?
-Oui..." avoua-t-elle en baissant la tête, gênée d'avoir été percée à jour.
Mais ce fut avec une grande surprise que Watson accepta et lui transmit ses codes pour accéder à une page autrefois bien célèbre.
La jeune femme s'était alors précipitée dans les escalier afin de regagner au plus vite son clavier. Elle savait déjà laquelle de ses aventures avec le détective elle allait mettre noir sur blanc.
Le journal de John Watson, repris par Noah Leblanc, Le Chien de Baskerville.
«Je m'accoudais à ma fenêtre, dans le but de fumer une cigarette, quand je remarquais une fine fumée blanche s'élever de celle du dessous.
"Toi aussi, tu t'ennuie?
-Noooon, tu crois?" répondit une voix froide au bord du désespoir et emplie de sarcasme.
"Pas la peine de t'énerver hein, Môssieur le détective.
-Et qu'est-ce que je devrai faire alors, hein? La dernière fois, tu étais là pour me changer les idées, mais maintenant, tu ne veux plus rester avec moi!
-Sherlock.
-Mais c'est la vérité! J'avais autre chose à faire que de me lamenter parce qu'on avait pas d'enquêtes! J'étais bon, au Monopoly!
-Sherl...
-Mais c'est...
-Tu vas m'écouter oui! On a un client!" terminai-je, la voix plus forte, en fermant la fenêtre, agacée par son inattention.
Effectivement, j'avais passé la tête par la fenêtre, histoire de voir un minimum mon voisin, qui n'avait malheureusement que son bras posé sur le rebord. J'en avait déduit qu'il était assis sur son fauteuil en cuir ambré, et qu'il ne faisait que jeter les cendres et souffler la fumée dehors. Mais dans cette position, j'avais ainsi pu voir un homme aux cheveux grisonnants passer la porte. Je fus donc sur le palier du second juste avant ce nouvel arrivant.
L'homme était de taille relativement moyenne, entre deux âges, il avait une masse brune parsemée d'une multitude de cheveux blancs. Il portait un élégant costume, cher il fut un temps, mais à un prix abordable de nos jours, légèrement tâché de ci de là.
"Élégant mais pas fortuné? Il a fait un sacré voyage pour venir jusqu'ici, il y a des taches de gras sur sa cravate, une serviette d'une compagnie de train dans la poche, il a mangé dans le wagon-restaurant."
Ses chaussures étaient neuves, usées de quelques semaines, tout au plus, à en juger par le talon éraflé. De plus, il tenait en sa main un cartable en cuir, très vieux, comme j'avais pu voir dans les mains de mes professeurs de collège, ou dans celle de notre voisin et ami, John Watson. Le malheureux ouvrage de cordonnerie avait perdu de son prestige et son élégance, son cuir était gondolé, signe d'un usage fréquent autrefois, mais surtout d'un manque d'objets divers le remplissant.
"Il n'a pas prit beaucoup de choses. Ça doit être un médecin, son cartable semble le suivre partout où il va, tout comme celui de John. Il a l'air anxieu."
En effet, ses yeux regardaient un peu partout autour de lui, comme s'il avait peur de quelque chose, que quelqu'un l'ai suivi, que quelque chose s'en prenne à lui.
"Il est terrorisé." Telles étaient mes pensées en tant que toute nouvelle détective, et je jubilais d'impatience de pouvoir prendre connaissance de ce nouveau dossier.»
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Coucou vous!
Comment vous allez?
Moi, je suis en pleine période de Bac Blanc pendant toute la semaine jusqu'à jeudi prochain T^T.
Donc je me suis dit qu'un petit chapitre ne ferait pas de mal!
Nous voici donc embarqués dans le fameux blog du docteur Watson, revisité par notre jeune héroïne! Surtout, dites moi comment vous trouvez ce passage, qui est passé de l'omniscient à l'interne, parce que les suivants seront comme ça jusqu'à la toute fin de l'enquête. Et j'en ferai sûrement d'autres dans ce style.
Comme toujours, laissez moi des commentaires, j'y répondrais avec plaisir (même si c'est des conneries, hein, j'aime bien XD), et bonne lecture!
Adios les amis! On se revoit pour un prochain chapitre!
PS. Pourquoi on met bonne lecture à la fin des parties, dans les commentaires d'auteurs? Ça sert à rien, vu que le chapitre est déjà lu....
PPS. Si vous voulez que je fasse un chapitre hors histoire, une une FAQ ou tout ce que vous voulez, n'hésitez surtout pas, il va falloir que je décompresse après tous ces examens XD
PPPS. Si l'un d'entre vous pouvait me rappeler la règle pour savoir quand on met tous ou tout ça me serait franchement utile XD
Merci d'avoir lu jusqu'au bout et ciao mes petits Marcels! ;p
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