Chapitre 5
Ren sortit son poignard, attentif à la prochaine attaque. Dans sa lettre, le sorcier avait clairement précisé que la créature devant lui pouvait détecter sa magie. Cependant, il était incapable de la dissimuler lui-même et il était hors de question qu'Illë se mêle de ça. Autrement, même s'il fuyait, il se ferait rattraper. D'un autre côté, s'il attaquait, il prenait le risque de se faire blesser. Surtout que son adversaire était plus rapide que lui... il n'y avait donc aucune faille à exploiter ?
De plus, son adversaire avait prétendu l'avoir déjà vu. L'assassin était pourtant certain de n'avoir jamais croisé un monstre pareil. Si cependant l'enfant venait du laboratoire, il était très probable qu'on lui ait faite subir des transformations physiques ou qu'on ait brouillé sa mémoire. Ses compagnons lui avaient longtemps expliqué par le passé toutes les horreurs que l'on pouvait faire avec la magie.
« À quoi réfléchis-tu ? demanda l'autre.
- Dis-moi, connais-tu mon vrai nom ?
- Ton vrai nom ?...
- Oui, celui que mes parents m'ont offert. »
L'enfant du laboratoire sembla réfléchir, comme si elle cherchait loin dans ses souvenirs.
« Zu... Zuri. Zuri DOYE ? finit-elle par dire.
- Qui te l'a dit ?
- Je... Je l'ignore. »
L'assassin fixait l'autre avec insistance. Où est-ce qu'elle avait pu le voir ? Apparemment, c'était avant qu'il ne devienne apprenti. Il n'avait côtoyé beaucoup de fille à cette époque... mais aucune ne pouvait être ce monstre.
« Üko ? Tu te souviens de lui ?
- Ü... Ko ?
- Oui.
- Üko... »
Elle semblait réfléchir. Ce nom semblait lui dire quelque chose, fronçant les sourcils. Ren en savait assez, et, profitant de la faille, s'élança dans la direction d'Illë. Il attrapa le sorcier aux cheveux roux par la manche et le tira à sa suite. Il n'avait pas une seconde à perdre. Il jeta un coup d'œil en arrière. Elle réfléchissait toujours. Il devait foncer.
***
Il arriva essoufflé à Sanka et lâcha Illë. Il mourrait d'envie de se fâcher contre lui mais ce n'était ni le lieu ni le moment.
« Puisque tu as décidé de ne pas bouger, reste ici ! lui ordonna-t-il, trahissant sa colère. »
L'enfant baissa les yeux et s'assit docilement derrière un buisson. L'assassin soupira et prit sa forme de chat. Il bondit dans les rues. Sa destination était le laboratoire. Akari avait écrit qu'elle y travaillait, il l'y trouverait probablement.
Au moment où il allait pénétrer dans le bâtiment, une jeune fille brune sortit. C'était elle, il aurait pu la reconnaitre entre mille. Le chat bondit devant elle et miaula. Elle s'arrêta et s'agenouilla devant le chat.
« Tu as faim ? fit-elle gentiment en tendant sa main vers le félin. »
Ren fut un peu vexé qu'elle ne le reconnaisse pas mais après tout, cela faisait si longtemps...
Au moment où elle allait effleurer son pelage, il reprit sa forme humaine après s'être assuré qu'il n'y avait personne dans la rue. Elle posa sa main sur sa bouche pour étouffer un cri de surprise.
« Bonjour Akari, fit-il amusé.
- Ren ? C'est vraiment toi ? Viens vite ! »
Elle l'attrapa par la manche et l'entraina avec elle. Surpris, il se laissa faire, néanmoins attentif aux éventuelles passants.
Ils se retrouvèrent tous les deux dans la maison de la brune.
« Ici, tu es en sécurité. J'ai moi-même posé des barrières qui arrête la magie. Elle ne te retrouvera pas.
- Comment tu sais que... ?
- J'ai aidé aux recherches pour sa création.
- Je vois... j'ai un ami qui attend dehors, serait-il possible d'aller le chercher ?
- J'y vais, où est-il ?
- Du côté de la forêt. Tu ne peux pas le rater, c'est l'indiscrétion incarnée. Donne-lui ça s'il refuse de te suivre ! »
La brune attrapa le papier que lui tendit l'assassin qui n'était autre que le message de Sorah pour Ren au sujet des monstres. Elle s'élança dehors, laissant Ren seul.
L'assassin profita de ce moment de solitude pour poser ses affaires et observer la maison. Le style était plutôt moderne et il en fit rapidement le tour, notant dans sa mémoire les endroits par où il pourrait prendre la fuite.
Akari revint quelques instants plus tard avec Illë et ferma la porte à double tour. L'enfant sauta presque dans les bras de l'assassin qui le repoussa sèchement.
« C'est qui elle ? demanda le roux. J'ai eu peur qu'il te soit arriver un truc quand elle m'a montrer la lettre !
- C'est Akari sombre idiot. La prochaine fois que tu me refais un coup comme ça, je te laisse avec le monstre ! Je veux bien te laisser te promener mais je te rappelle qu'on est en danger de mort à chaque instant ! C'est pas une balade de santé, c'est une course pour la survie ! Rentre bien ça dans ton crâne de pigeon ! »
Illë baissa les yeux, tout honteux.
« Tu as pris beaucoup d'assurance depuis la dernière fois ! rit Akari. »
Ren soupira, s'il pouvait éviter de s'en servir pour ça, ça l'arrangerait.
« Venez ! fit la brune en leur faisait signe de s'installer à la cuisine. »
Ils s'assirent autour de la petite table et la jeune femme sortit des gâteaux ainsi que du thé.
« Sorah va bien ? demanda-t-elle.
- Plus ou moins. Il a failli se faire avoir par les monstres que vous avez créé, je ne sais pas dans quel état il est actuellement.
- Je suis désolée pour ça, mais je n'avais pas le choix...
- Ce qui est fait est fait, mais parlons de ces monstres. Ce sont des personnes normales que vous avez modifiée grâce à la magie n'est-ce-pas ?
- Comment en es-tu arrivé à cette conclusion ?
- C'est très simple, fit Ren en prenant un papier et un crayon pour noter toutes les informations qu'il allait recueillir. La mienne m'a dit qu'elle m'avait déjà vu. Je sais que l'on peut altérer la mémoire et comme elle s'en souvenait mal... j'en ai déduis que c'était ça.
- Eh bien, tu as raison. C'est cependant plus complexe que cela. Nous avons récupérer des personnes vivantes de votre entourage le plus proches possibles et nous avons extrait leur mémoire pour la regarder. Nous avons noté chacune de vos forces et faiblesses pour ensuite développer les pouvoirs de ces personnes. Par conséquent, vous ne pourrez jamais les vaincre...
- C'est faux ! Sinon je serais déjà mort, fit Ren en serrant les dents. Est-ce que vous vous rendez seulement compte des choses que vous avez créée ?! Vous avez transformé un être qui avait conscience de lui-même en un... un... il n'y a pas de mot ! En un truc sans souvenirs ni identité, sans valeur et sans endroit où se rattacher ! Il suffit de trois mots pour les déstabiliser ! Tout chez eux sont des erreurs ! C'est... pitoyable.
- Ne te fâche pas, c'est trop tard.
- Tout de même... et vous dites de nous les assassins...
- Ce vous faites n'est pas bien sympathique non plus. Si vous saviez tous les gens que vous rendez tristes !
- Ce n'est qu'une vengeance.
- Une vengeance ?! Ce n'est pas parce que papa est...
- Ne parle pas de ça ! la coupa Ren. »
Les deux s'affrontèrent du regard pendant quelques secondes. Illë ne comprenait pas grande chose... est-ce qu'il était vraiment amis ?
« Et j'imagine que tu connais les noms des personnes transformées ?
- La tienne s'appelle Holly.
- Pardon ?! fit l'assassin en se levant.
- Son nom est Holly. Celui de Sorah est Arthur. Pour Amber, elle se nomme Agatha et pour Ylis, c'est Unow.
- Arthur aussi ? Bande d'enfoirés... peux-tu me dire le lien entre Agatha et Amber, et Ylis et Unow ?
- Agatha était la « petite sœur » d'Amber. Ils s'aimaient beaucoup et il n'a jamais eu le courage de lui avouer que c'était un assassin. Quand il s'est enfui avec vous et qu'elle a découvert la vérité, ça l'a rendue folle et on l'a recueillie. Quant à Unow, c'était un ami d'enfance d'Ylis. Ils ont longtemps vécu ensemble. Unow est devenu assassin en même temps qu'Ylis et il fallait avouer qu'il avait un talent fou pour tromper les gens. Cependant, lorsque les gens ont découvert sa véritable identité, il a été contraint de s'exiler.
- Vous êtes vraiment une bande d'enflures... ils n'avaient rien demandé !
- Les gens n'ont pas demandé à être tués de votre main non plus si tu raisonnes comme ça.
- J'ai du mal à voir dans quel camp tu es.
- Aucun. Je te considère comme un ami Ren, je n'adhère cependant pas à tes valeurs. Je veux t'aider, mais j'ai ma propre façon de voir les choses.
- Je vois...
- Sinon, combien de temps comptes-tu rester ? Que je sache quoi acheter.
- Pas longtemps. Il ne faut jamais rester à un même endroit trop de temps sinon on risque de se faire attraper.
- Tu es un chat et tu suis les stratégies des lapins... c'est amusant.
- Je suis les stratégies de survie, c'est tout. »
Illë les fixait tour à tour. Akari avait du cran de répondre à Ren... lui n'aurait jamais osé. Surtout le comparer à un rongeur !
Ren plia le papier sur lequel il venait d'écrire toutes les informations qu'il avait récupérée et le rangea dans sa poche. Il devait avertir ses amis immédiatement. Dans une heure il sera peut-être trop tard.
« Je reviendrais, fit-il en se dirigeant vers la sortie.
- Attends-moi ! s'écria Illë en se levant. »
Ren l'arrêta dans son élan d'un regard noir et s'éclipsa.
« Depuis combien de temps tu traines avec ? demanda Akari.
- Quelques semaines...
- Il semble bien t'aimer.
- Ah bon ? Je crois plutôt qu'il me considère comme un poids...
- Ça, c'est sûr. Je ne sais pas ce que tu as fait mais pour qu'il te laisse seul dans un buisson à attendre, tu as vraiment dû le fâcher.
- Il m'a demandé de fuir devant le monstre et je suis resté sur place.
- Tu m'étonnes qu'il n'est pas content...
- Je... je ne voulais pas le laisser seul devant le danger. Et puis, j'aimerai l'aider...
- Quel est ton nom ?
- Illë.
- Illë... quand Ren te dit de faire quelque chose, fait le. Même s'il a une façon un peu particulière de te le montrer, il t'apprécie.
- Oui mais je suis inutile pour lui, il finira par me laisser...
- Si tu ne le trahis pas, il ne le fera pas non plus. N'aie aucun doute là-dessus !
- D'accord. »
***
De son côté, Ren avait appelé Fuyu. Les deux compagnons s'étaient envolés, et, guidé par l'oiseau, Ren se dirigeait vers Sorah. C'était le plus près.
Le chat garou était énervé. Il avait du mal à croire que Akari s'était investie dans un projet pareil. Dans ses souvenirs, elle était plus juste, avec des valeurs plus morales. Au fond, ça fait cinq ans, c'est normal qu'elle ait changé...
Il soupira, le pire dans l'histoire, c'était cette andouille d'Illë. Il n'était vraiment pas malin, il fallait toujours le faire bouger soi-même. C'était vraiment lourd à la fin ! Enfin, tant qu'ils étaient en vie...
L'oiseau se posa au sol, dans une clairière. Sorah était là, assis dans l'herbe haute. Le garou sauta au sol.
« Salut Ren !
- 'Jour. J'ai du nouveau sur ses fameux monstres dont tu m'as parlé.
- Parle, tu m'intéresses !
- Ce sont des vieilles connaissances à nous qui ont été transformées. On leur a volé leur souvenir et leur histoire. On leur a juste dit de nous détruire. Ceux qui les ont créées ont regardé ces souvenirs et en on déduit nos points forts et faibles pour ensuite les armer contre nous.
- Je me disais bien aussi que son visage était familier... mais je n'arrive pas à déterminer qui c'est.
- Tu as du tomber sur Arthur.
- Maintenant que tu le dis !... C'est vraiment Arthur ?
- J'en ai bien peur...
- Ils... pourquoi ?
- Je suis désolé...
- Et toi ? Qui tu as ?
- Holly.
- Je croyais que...
- Elle était vivante tout ce temps, Sorah ! On aurait pu aller la sauver ! On aurait... »
Ren n'eut pas le temps de finir, Sorah lui avait sauté au cou et l'avait enlacé.
« Sorah... »
Le sorcier avait enfoui son visage dans l'épaule de son camarade. Le garou passa sa main dans le dos de son ami pour le réconforter et posa sa tête sur son épaule. Alors comme ça le passé allait les rattraper après cinq sanglantes années de fuite ?
« Ça va aller... il faut prévenir les autres avant qu'ils ne se fassent avoir.
- Oui... je crois qu'un rassemblement d'urgence est nécessaire.
- Rendez-vous au lieu de rendez-vous de la dernière fois !
- Je m'occupe d'Ylis. »
Les deux grimpèrent sur leur monture et décollèrent. Ren fit accélérer Fuyu sur tout le trajet. Chaque seconde comptait désormais. Il devait à tout prix trouver un moyen de contrer la menace qui pesait sur eux...
Quelques instants plus tard, il atterrit auprès d'Amber. Le renard garou dormait. Ren se précipita vers lui et le secoua plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Le rouquin grogna, contrarié.
« Qu'est-ce que tu veux Ren ?
- Réunion d'urgence ! Dépêche-toi !
- Laisse-moi ! fit-il avec agressivité. »
Surpris, Ren le regarda lui tourner le dos.
« Ça ne va pas ?
- ...
- Amber !
- Non ça ne va pas ! s'énerva le garou en se redressant vers l'albinos. »
Le chat garou découvrit de grosses larmes sur les joues de son compagnon. Il baissa les yeux et le prit contre lui. L'autre ne protesta pas.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Le monstre... c'est ma sœur... Ren... je ne lui ai jamais dit que j'étais devenu assassin... et après la révolte... je ne l'ai plus revue... et là, quand je la retrouve... c'est une drôle bestiole qui veut me faire la peau... Ren... bordel... qu'est-ce qu'il se passe ?
- Ça va aller, d'accord ? On va trouver une solution pour leur rendre leur identité.
- Oui...
- Allez debout ! »
Le chat garou aida son compagnon à se relever. Ce dernier appela sa monture ailée. Les deux duos s'envolèrent ensemble.
Ren avait envie de pleurer aussi. C'était tellement cruel. Si on lui avait donné le choix entre ça et mourir, il aurait sans hésitation choisit la mort. Vraiment, qu'est-ce qui était passé par la tête de ces gens ? Ils n'avaient pas le droit de voler la vie de quelqu'un s'il ne la tuait pas ! C'était pire que sadique ! L'assassin avait mal pour Holly, elle devait se poser tellement de question, chercher un sens à son existence à part « tuer Ren ». S'il avait su, il aurait été la sauver sans hésiter. Il se sentait tellement coupable. Il avait mal pour Amber qui venait d'être menacer de mort par sa sœur bien aimée. On l'avait transformée en un hideux monstre qui n'avait pas d'identité. Il y avait de quoi s'en vouloir de n'avoir rien fait ici aussi. Il avait mal pour Sorah, son ami d'enfance a des pulsions meurtrières envers lui après tous les moments de joie qu'ils avaient partagés. Il en voulait tellement aux scientifiques du laboratoire, aux dirigeants et à tout le monde d'avoir permis un tel massacre de se produire. S'il avait pu, il les aurait abattus sur le champ, mais peut-être existait-il une marche arrière ? Il espérait de tout son cœur que tout pourrait redevenir comme avant.
Les oiseaux se posèrent auprès des deux autres. Les quatre assassins s'assirent en cercle. Le moral des quatre était au plus bas : Ylis ne donna aucun ordre et Sorah et Amber ne se provoquèrent pas... la réunion promettait d'être bien triste.
« Ren, donne nous toutes tes informations ! demanda Sorah.
- Comme vous l'avez vu, nos... poursuivants sont d'anciennes connaissances. Elles ont subi un lavage de cerveau à la magie et ont été transformé en machine à tuer. Les scientifiques ont visionné leur mémoire sur nous, ils connaissent donc une partie de notre passé.
- Est-ce qu'il est possible de leur rendre leur souvenirs ? demanda Amber à l'attention d'Ylis.
- Ça me parait difficilement envisageable, surtout qu'aucun d'autre nous ne s'y connait dans le domaine...
- Il doit bien y avoir une solution, non ?
- Notre priorité, c'est de les empêcher de nous nuire. De préférence, sans les tuer...
- Ce n'est pas de préférence ! C'est obligatoire ! s'énerva Amber.
- Nous ne pourrons pas tout faire Amber, lui répondit tristement Sorah. Il va falloir choisir. Soit nous les renvoyons d'où ils viennent et nous continuons comme si de rien n'était ; soit nous faisons tout pour leur faire retrouver la raison. Cependant, je doute que cela soit possible. Ne nous faisons pas d'illusion, leur mémoire leur a été retirée et a probablement été détruite. Physiquement, ils ont totalement changé. Nous ne pourrons pas réaliser la prouesse de les faire redevenir comme avant.
- Nous pouvons toujours essayer !
- Amber... c'est une course pour la survie, nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer.
- Je sais, mais je suis certain qu'il y a une solution !
- Laquelle ?
- Je ne sais pas encore...
- Je pense que la meilleure chose à faire est de les tuer.
- Tu ferais vraiment ça ?
- Je ne crois pas... »
Sorah baissa les yeux. Il ne pourrait jamais tuer Arthur, même si cela mettait sa vie en danger. Cela serait cependant la meilleure solution et la plus simple.
« Je connais quelqu'un du laboratoire, je lui demanderai, les informa Ren.
- Ren... fait attention ! le mit en garde Ylis. Je ne sais pas qui est cette personne, mais c'est simple de mentir. De plus, je ne veux pas que tu te mettes en danger maintenant ! Nous ne pouvons pas nous permettre de les affronter en infériorité numérique.
- Je sais. Je vais mettre Illë de côté pour le moment, il est beaucoup trop faible pour être mêler à ça.
- Ce n'est pas qu'une question de faiblesse...
- Oui.
- Qui est cette personne ? demanda Amber avec méfiance.
- Akari, c'est la fille de Léo.
- Et Illë ? Où est-il ?
- Avec elle, à Sanka.
- Tu comptes rentrer là-bas maintenant ?
- Oui. »
Amber n'en semblait pas enchanté mais ne dit rien. Il devait faire en ses camarades, surtout maintenant.
« Vous ne croyez pas qu'il faudrait abandonner les oiseaux pour le moment et leurs allers-retours entre nous. Ça nous met en danger, fit Sorah.
- Mais cela coupe nos communications, lui fit remarquer Ylis.
- Restons ensemble !
- Mais on nous retrouvera plus facilement.
- Mais nous serons plus en sécurité ensemble !
- Pas forcément, peut-être qu'ils ont été programmé pour travailler en équipe en cas de besoin.
- Je suis de l'avis de Sorah quand même, fit Ren. Nous avons plus de chance de résister si nous agissons en groupe.
- Amber ? demanda Ylis.
- Je vous suis.
- Dans ce cas, nous resterons le plus possible ensemble. Ren, part maintenant ! Laisse Illë là-bas et ramène des réponses ! Reviens immédiatement après, nous nous séparerons des oiseaux.
- Oui. »
Le chat garou sauta sur le dos de sa monture et la fit décoller. C'était leur dernier vol avant longtemps... ou peut-être leur dernier tout court s'ils échouaient...
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