Les Yeux du Corbeau
Sous l'horizon rouge, où les morts se déversent,
Le corbeau plane, maître des âmes brisées,
Son cri fend l'air, où les ombres s'immiscent,
Messager de la fin, au regard affûté.
Les champs sont des charniers, fleuris de lames noires,
Et la terre, gorgée de sang, tremble et se tait.
Chaque battement d'aile réveille un cauchemar,
Le corbeau observe, il règne, il sait.
Dans ses yeux s'éveillent les ténèbres des âges,
Le rouge y scintille, reflet de la guerre,
Chaque corps abattu est un écho sauvage,
D'un monde en ruine, d'un monde de fer.
Ses serres lacèrent les cieux décomposés,
Le vent porte les cris, les râles, les supplices,
Les os craquent sous le poids de la fatalité,
Le corbeau, impassible, assiste au sacrifice.
Ô corbeau noir, gardien des vies fauchées,
Que racontent tes yeux, ces puits de malheur ?
Dans ton regard froid, les morts se sont noyés,
Et tu chantes leur chute, avec sombre ardeur.
De ta volée jaillit l'éclat d'une nuit sans fin,
Chaque plume est un coup porté à l'existence,
Les yeux du corbeau, prophètes assassins,
Portent l'histoire d'une violence sans clémence.
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