La Fille du fleuriste fané

La fille du fleuriste, perdue dans l'effroi,
Sous ses doigts délicats, les roses noircissent,
Elle cueille des larmes dans un monde sans foi,
Où le sang des vivants nourrit la terre triste.

Ses mains, autrefois douces, sont couvertes de plaies,
Tremblantes, elles froissent les pétales blessés,
Elle murmure des prières aux ombres défaites,
Mais la mort rôde, affamée, près des rosiers fanés.

Les éclats de verre jonchent le sol maudit,
Le parfum des fleurs n'est plus qu'un souvenir,
Chaque coup porté à la vie se délie,
Dans le noir des tombes, où le jour se retire.

Elle arrose de sang les racines des cieux,
Cherchant la beauté dans la haine amère,
Mais sous le voile rouge qui recouvre ses yeux,
C'est la violence qui éclot, comme une mer.

Les roses en bouquets sont des spectres glacés,
Leurs épines déchirent la chair sans relâche,
Le jardin est devenu un champ de péchés,
Où la fille du fleuriste erre, pâle et lâche.

Le vent porte ses cris, étouffés par la nuit,
Les corbeaux picorent les pétales fanés,
Elle sombre dans l'oubli, dans un flot de bruits,
Dévorée par le vide, par le poids du passé.

Le vent porte ses cris, étouffés par la nuit,
Les corbeaux picorent les pétales fanés,
Elle sombre dans l'oubli, dans un flot de bruits,
Dévorée par le vide, par le poids du passé.


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